Archives des Printemps 2005 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Tue, 19 Apr 2016 10:35:49 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Dur combat contre la malbouffe http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/dur-combat-contre-la-malbouffe-62/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     Lorsqu’il pousse son chariot, à l’épicerie, Angelo Tremblay se met parfois à rêver. Ce professeur en kinésiologie rêve que le magasin se transforme en centre de l’alimentation où une nutritionniste l’accueillerait pour le guider dans ses achats alimentaires, décryptant…

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En attendant que son souhait se réalise, le chercheur a décidé de proposer un antidote aux messages nutritionnels culpabilisants, trop souvent entendus. Son idée, peaufinée en équipe: offrir des mets préparés qui soient à la fois rassasiants, abordables, savoureux et contenant les éléments nutritifs nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. «Jusqu’à présent, le monde de la nutrition a surtout tenu un discours de restriction, de privation, explique-t-il. Je penche pour une approche plus constructive, sans pour autant affirmer que nous allons gagner.»
 
Après avoir permis de repérer les ingrédients riches en protéines, en vitamines et en minéraux, mais faibles en gras et dotés de bons glucides comme ceux qu’on trouve dans les fibres, la recherche s’est poursuivie autour des casseroles, avec une spécialiste de l’art culinaire. La recette gagnante de l’équipe, selon les papilles des testeurs? «Le pâté chinois fait de patates douces et de légumineuses», répond Angelo Tremblay, avec un sourire gourmand.

Parmi la trentaine d’autres recettes concoctées par les chercheurs, figurent poulet aux épices, sauté de porc aux pruneaux, crêpes au poulet et aux épinards. Des plats qui pourraient bientôt se retrouver dans une épicerie proche de chez vous si les négociations en cours se concluent favorablement.

En fait, c’est en constatant que les personnes désireuses de maigrir avaient bien du mal à modifier leurs comportements alimentaires que le chercheur a commencé à explorer l’avenue des mets rassasiants. Dans son prochain projet de recherche, il va d’ailleurs vérifier si on peut maigrir en s’alimentant avec ses plats préparés. «Lorsqu’une personne perd de la graisse, constate le professeur, son envie de manger s’accentue parce que son corps résiste à la disparition de cette réserve d’énergie. Il faut donc trouver des recettes qui augmentent les performances diététiques au maximum.»

Prisonniers de notre hérédité

Longtemps, les diététistes ont pensé qu’il suffisait d’informer le public des bons gestes alimentaires pour ramener automatiquement l’aiguille de la balance vers le poids santé. Oubliant au passage qu’on ne peut balayer d’un revers de la main un héritage de chasseurs-cueilleurs vieux de deux millions d’années qui nous pousse à manger des aliments contenant beaucoup d’énergie au cas où, demain, la nourriture manquerait! Logé au plus profond du cerveau, dans le lobe temporal, notre centre du plaisir s’activerait ainsi naturellement à l’odeur d’un poulet rôti ou de frites quand on a l’estomac dans les talons.

Cela expliquerait que les sujets d’Angelo Tremblay qui doivent réduire leurs rations caloriques présentent souvent des signes de dépression. Et que les rats de laboratoire de Denis Richard, le directeur de la Chaire de recherche sur l’obésité, préfèrent les biscuits sablés et les chips à leur moulée habituelle lorsqu’ils ont le choix. D’après ce que ce professeur du Département d’anatomie et de physiologie a observé, l’attrait pour les graisses et pour le sucre peut ainsi conduire à l’embonpoint même des individus qui y seraient pourtant peu disposés génétiquement.

Ajoutez à cet instinct un manque d’exercice chronique dans des villes de moins en moins faites pour la marche, des formats de boissons gazeuses ou de portions de frites à la hausse, et vous obtenez un environnement «obésogène», selon l’appellation de Denis Richard.

Les personnes aux prises avec un surpoids courent pourtant plus de risques de développer maladies cardiovasculaires et diabète. Trois branches d’un même triangle infernal sur lequel travaille Simone Lemieux.

Professeure au Département des sciences des aliments et de nutrition, Mme Lemieux s’intéresse particulièrement à une clientèle jusque-là négligée: les femmes ménopausées dotées d’un embonpoint abdominal qui peut constituer un risque pour leur santé. La jeune femme refuse toutefois d’endosser le rôle de la méchante diététiste enjoignant chacune à ranger définitivement leurs caramels mous.

Reste que 15% des Canadiens sont obèses et que le diabète touche maintenant les 45-50 ans. «Je crois qu’il faut éviter les listes d’aliments à proscrire, indique Simone Lemieux. Les messages plates, ça ne pogne pas ! Je rêve de faire découvrir le plaisir lié à une alimentation sans excès, de montrer qu’une mangue peut être aussi jouissante à manger qu’un gâteau au chocolat!» Pour parvenir à ses fins, Mme Lemieux préconise une valorisation de la cuisine comme activité quotidienne autour de plats riches en légumes, comme des soupes, et de mets intégrant les légumineuses –ce qui permet de varier les sources de protéines.

Mère de trois jeunes enfants, elle remarque que dans une société rapide aux activités compartimentées, la cuisine devient de plus en plus un loisir qui s’intègre mal à la vie quotidienne. Autrement dit, on peut très bien suivre un cours sur les sushis le lundi, et acheter des plats surgelés le reste de la semaine…

Sans oublier, souligne Marie Lachance, professeure au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation, que la restauration rapide comble parfaitement les besoins de satiété de jeunes en pleine croissance, de même que leur besoin de socialisation. «Vous en connaissez beaucoup, vous, de restaurants qui accueillent avec plaisir une bande d’adolescents bruyants?», demande-t-elle.

Vive la salade!

Paul Boisvert aussi privilégie une approche positive de l’alimentation. Coordonnateur de la formation à la Chaire de recherche sur l’obésité, il a eu la surprise de recevoir, l’an dernier, un appel du directeur de l’école secondaire De Rochebelle, à Sainte-Foy. Dans cet établissement, sévèrement critiqué parce que la malbouffe y était à l’honneur, on voulait prendre un virage santé. Une équipe d’experts –comprenant M. Boisvert, Nathalie Alméras du Département des sciences des aliments et de nutrition, ainsi que deux étudiantes– s’est alors jointe au Comité Action Santé de l’école. Ce comité élargi a concocté différents changements dans l’offre alimentaire, tout en faisant la promotion de saines habitudes de vie.

Résultat: la cafétéria sert aujourd’hui des frites deux fois par semaine plutôt que quatre, le comptoir à salade nouvellement installé remporte un succès fou, et les formats trop imposants de boissons gazeuses ne sont plus distribués dans les machines, où figurent désormais en majorité les jus 100 % fruit, les barres de céréales, etc. «Le Comité réfléchit aussi à l’introduction de plats santé attrayants, comme les fajitas et le chili aux légumineuses,  pour remplacer les populaires hamburgers», raconte Paul Boisvert.

À la Chaire sur l’obésité, on envisage aussi la mise en place d’un comité de vigilance sur la publicité destinée aux jeunes. Composé d’experts et de représentants de la santé publique, ce comité pourrait aider à mieux protéger les jeunes contre la tentation du junk food savamment mis en marché. La législation en matière de publicité est avant-gardiste, mais son application comporte des lacunes importantes, note M. Boisvert.

Cet avis est confirmé par une recherche récente, portant sur les représentations sociales de la nourriture et menée par Marguerite Lavallée (École de psycholgie), Anne-Marie Hamelin (Département des sciences des aliments et de la nutrition) et Estelle Lebel (Département d’information et de communication).

Au cours de cette recherche, Mme Lebel a enregistré la programmation de sept réseaux télévisés québécois pendant une semaine. Elle a ainsi constaté que près d’un tiers des publicités touchant la nourriture s’adressait directement aux enfants, alors que la loi interdit de prendre pour cible les moins de 12 ans et que le code de l’Association des radiodiffuseurs canadiens est sévère à l’égard des produits exclusivement destinés aux enfants. Boissons gazeuses, grignotines, friandises et autre pizzas pochettes n’étant pas exclusivement destinées aux jeunes, elles échappent toutefois aux règles. Pire encore, ces produits qui ne font pas partie du guide alimentaire canadien consituaient 74% de la nourriture annoncée au petit écran.

Ces aliments peu recommandables se retrouvent justement en tête de liste lorsqu’on invite les jeunes à concocter un menu pour un ami a remarqué Marguerite Lavallée dans cette même étude touchant 156 enfants et 104 parents. «Les petits savent très bien que les chips ou les muffins aux chocolat ne sont pas bons pour la santé, mais ils les trouvent tellement bons», s’exclame la psychologue.

Dans leur étude, les trois chercheuses ont également mis en lumière le lien entre les messages publicitaires et les achats familiaux, puisque les enfants avaient tendance à demander à leurs parents des produits vus à la télévision. Ces produits, dont on mousse si efficacement les ventes en s’adressant aux enfants, représentent un marché de 15 milliards$ au Canada.

Difficile de rivaliser avec un tel adversaire simplement en soulignant qu’une orange contient de la vitamine C… Les chercheuses prônent donc une approche active, impliquant les parents, pour modifier les habitudes alimentaires. Par exemple, organiser à l’école des ateliers de cuisine familiaux. Ou encore, suggère Paul Boisvert, tenir des campagnes stimulantes comme ce concours régional 5/30 où les participants doivent chaque jour croquer cinq fruits ou légumes, et accomplir 30 minutes d’exercices physiques.

Face à une industrie alimentaire rompue à l’art du marketing, les partisans d’une saine alimentation n’ont pas le choix d’adopter des moyens de communication un peu plus agressifs que la simple information nutritionnelle.

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LES MÉCHANTS DE L’HEURE: LES GRAS TRANS

    Depuis le début des années 90, de nombreuses recherches ont prouvé la nocivité des gras trans, abondants dans des mets préparés comme les poudres à gâteau, les biscuits, les panures… Ces shortenings et autres graisses végétales solides facilitent la conservation et diminuent le prix des produits. De plus, ils ont longtemps eu la cote parce qu’ils remplaçaient les gras saturés d’origine animale (beurre et suif), alors honnis par les diététistes.

Peu à peu, les scientifiques ont cependant réalisé que les gras trans augmentent considérablement le taux du mauvais cholestérol tout en baissant celui du bon cholestérol, qu’ils limitent la capacité des vaisseaux sanguins à se dilater ou à se contracter et qu’ils nuisent, jusqu’à un certain point, à la protection de la membrane de la cellule.

Le gouvernement a réagi au tollé général et le recours à de telles substances devrait être banni d’ici peu. Fort bien, mais par quoi les remplacer? «On peut leur substituer des gras insaturés, comme l’huile de canola ou d’olive qui provoquent bien moins de mauvais cholestérol», répond Benoît Lamarche, directeur de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF).

D’autres solutions sont également envisagées. «Dans notre laboratoire, nous travaillons sur le développement de nouveaux catalyseurs et de nouveaux procédés intégrés générant beaucoup moins de gras trans et de gras saturés que ceux utilisés par l’industrie alimentaires», signale le chercheur Khaled BelKacemi, du Département des sols et de génie agroalimentaire. Ces catalyseurs de nouvelle génération faciliteraient la réaction chimique entre l’hydrogène et l’huile, pour produire, à des prix acceptables, des gras solides et semi-solides stables conformes aux nouvelles normes.
 
Ce dossier réglé, de nombreux autres ingrédients sont encore sur la sellette. Le directeur de l’INAF prévoit ainsi qu’on va bientôt s’en prendre aux sucres ajoutés qui ont envahi les rayons des épiceries. Par exemple, les yogourts n’ont pas cessé de s’alléger en gras, ces dernières années, mais leur pourcentage en sucre a grimpé en flèche. Vous avez dit amélioration?

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QUELQUES CHIFFRES

    Selon Statistique Canada, un Québécois sur deux ne consomme pas les cinq portions de fruits et légumes recommandées par le Guide alimentaire canadien, une proportion qui passe à deux sur trois chez les hommes de 35 à 44 ans. De leur côté, plus de 60% des enfants consomment des hot-dogs et des hamburgers de une à sept fois par semaine, tandis que 20% des 12 à 16 ans mettent les frites à leur menu de trois à six fois par semaine.

Et, signe des temps, la consommation de préparations alimentaires précuites a grimpé de 700% entre 1996 et 2001.

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Trois appuis de taille http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/trois-appuis-de-taille-78/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid MOUVEMENT DESJARDINS: UN DON DE 2 MILLIONS$

    Fidèle partenaire du développement de l’Université Laval, le Mouvement des caisses Desjardins fait, une fois de plus, preuve de son engagement en octroyant un appui de taille à une variété de projets…

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MOUVEMENT DESJARDINS: UN DON DE 2 MILLIONS$

    Fidèle partenaire du développement de l’Université Laval, le Mouvement des caisses Desjardins fait, une fois de plus, preuve de son engagement en octroyant un appui de taille à une variété de projets répartis dans quatre facultés, dans le cadre de la campagne De toutes les révolutions. L’annonce d’une aide globale de 2 millions$ a été faite, en présence du président et chef de la direction du Mouvement des caisses Desjardins, Alban D’Amours, lors d’un événement tenu au pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval.

L’investissement de Desjardins servira à financer une multitude de projets touchant les jeunes, la santé, les régions, le développement durable ainsi que l’entrepreneurship. Concrètement, ce don servira à financer cinq chaires: la Chaire industrielle sur les bois d’ingénierie structuraux et d’apparence, la Chaire en obésité, la Chaire de cardiologie Bertrand-Fradet, la Chaire multifacultaire de recherche et d’intervention sur la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine ainsi que la Chaire d’entrepreneuriat et innovation.

«Le Mouvement Desjardins, tout comme l’Université Laval, est conscient de l’urgence d’agir afin de combler les besoins en matière de relève et d’offrir aux étudiants toutes les chances d’acquérir une formation de qualité qui les prépare adéquatement à constituer la relève», expliquait le recteur Michel Pigeon.

Depuis près de 20 ans, le Mouvement des caisses Desjardins contribue de manière importante aux divers projets mis de l’avant par l’Université Laval. Il a été de toutes les campagnes de financement et sa contribution totale s’élève à quelque 5 millions$ depuis 1986. Son apport au domaine de l’éducation est impressionnant.

En plus des dons faits à l’Université Laval, le Mouvement Desjardins distribue le plus grand nombre de bourses universitaires privées au Québec. Un concours sera d’ailleurs organisé en août 2005 pour les étudiants de l’Université Laval, et l’heureux gagnant verra ses frais de scolarité payés jusqu’à concurrence de 1500$.

«Le Mouvement des caisses Desjardins est fier d’être à nouveau associé à un projet d’envergure de l’Université Laval, a souligné M. D’Amours. Notre engagement soutenu à de multiples projets, principalement aux actuelles chaires d’étude, démontre toute l’importance que Desjardins accorde à l’éducation et à la préparation de la relève, des valeurs qui nous sont chères.»

Groupe financier intégré de nature coopérative, le Mouvement des caisses Desjardins est la plus grande institution financière au Québec et la sixième en importance au Canada, avec plus de 5 millions de membres et clients et un actif global de plus de 104 milliards$. Il regroupe un réseau de caisses et de centres financiers aux entreprises au Québec et en Ontario, ainsi qu’une vingtaine de sociétés filiales, dont plusieurs sont actives à l’échelle du pays.

LA BANQUE NATIONALE: UN MILLION POUR LES ÉTUDIANTS

    C’est au salon Hermès du pavillon Palasis-Prince de l’Université Laval qu’a eu lieu l’annonce d’un don de un million de dollars de la Banque Nationale visant la création d’un fonds permanent de bourses de recrutement en actuariat, en administration et en économique.

La Banque Nationale, fière partenaire de l’Université Laval depuis plus de 35 ans, réitère ainsi son engagement envers la jeunesse et l’éducation. Le recteur de l’Université Laval, Michel Pigeon, la vice-rectrice au développement et aux relations internationales, Diane Lachapelle, le vice-président Vente et service aux particuliers de la Banque Nationale, Marc Taillon, ainsi que les premiers boursiers de ce fonds ont célébré ensemble ce partenariat qui s’inscrit dans le cadre de la campagne de financement De toutes les révolutions.

Pour le recteur, le généreux geste de la Banque Nationale envers l’Université Laval reflète l’importance qu’accordent ses dirigeants à l’enjeu de la relève. En plus d’être une source de motivation à performer, c’est la marque d’une reconnaissance d’un succès scolaire qui mérite un appui concret et durable.

Le Fonds de bourses de recrutement Banque Nationale s’adresse aux étudiants désireux de s’inscrire au deuxième ou au troisième cycles en actuariat, en économique ou en sciences de l’administration. Une bourse de 10 000$ est attribuée annuellement dans chacun de ces trois domaines.

Geneviève Champoux, étudiante en sciences de l’administration et récipiendaire d’une bourse de la Banque Nationale pour 2004-2005, a tenu à transmettre ce message: «Sans vouloir m’étendre sur la question du coût et de l’accès à l’éducation, déjà largement médiatisée par les temps qui courent, je voudrais seulement faire remarquer qu’un geste comme celui posé par la Banque Nationale permet à des étudiants déterminés d’accomplir leur objectif: poursuivre aujourd’hui leur chemin sur la voie de la connaissance afin de pouvoir demain mettre à contribution leur expertise dans la société.»

«À la Banque Nationale, nous croyons que l’essor de notre société ne peut se réaliser sans l’accès à une éducation de qualité, a pour sa part évoqué Marc Taillon. Et c’est cette qualité qui permet le plein épanouissement des habiletés de chaque individu. Il est important pour nous que des jeunes –et des moins jeunes– puissent poursuivre des études de niveau supérieur afin de contribuer au développement économique durable de notre société.»

ZONE UNIVERSITÉ LAVAL: 100 000$ POUR LA BIBLIOTHÈQUE

    À l’occasion du lancement de la campagne De toutes les révolutions, volet communauté universitaire, en février dernier, le président du conseil d’administration de Zone Université Laval, Cédric Williams, a fait l’annonce d’un appui majeur à la campagne. Pour le volet 2005, Zone fait un don total de 100 000$ au Fonds de la Bibliothèque, soit 50 000$ de plus que ce qui avait été prévu initialement. Une agréable  nouvelle qui a réjoui les nombreux bénévoles présents, de même que les coprésidents de la campagne,

 André Vézina et Jean-Paul Laforest. «Ce don, souligne M. Laforest, nous permet de croire que le volet communauté universitaire part du bon pied. Vous donnez ici un bel exemple du soutien des services à l’essor de l’Université Laval. C’est extrêmement apprécié!» Le fonds le plus populaire de la campagne de 2004 a d’ailleurs été le fonds destiné au développement de la Bibliothèque.

Depuis 2001-2002, Zone a apporté plus de 200 000$ au Fonds de la Bibliothèque de l’Université Laval, ce qui a permis d’enrichir les collections. Présente sur le campus depuis 1986, Zone est l’une des plus grandes librairies scientifiques de langue française en Amérique du Nord. L’entreprise offre à ses membres des biens et des services dans les domaines d’utilité pédagogique, intellectuelle et d’usage personnel. Elle propose une sélection de près de 30 000 titres et sa clientèle est constituée de près de 36 000 étudiants, professeurs et employés de l’Université Laval, ainsi que de lecteurs et chercheurs de la grande région de Québec.

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Un chercheur sur la banquise http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/un-chercheur-sur-la-banquise-63/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     Né quelques siècles plus tôt, Louis Fortier aurait sans doute été un de ces magnifiques savants éclectiques qui touchaient à toutes les disciplines, tentant sans relâche d’étancher leur soif de découvrir et comprendre le monde dans sa totalité.

Des…

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Des sciences, Louis Fortier en mange depuis qu’il est haut comme trois pommes. «Dès le primaire, j’aimais beaucoup tout ce qui était mécanique. La biologie et les animaux me fascinaient aussi.» De la petite à la grande école (il a obtenu son baccalauréat et sa maîtrise à l’Université Laval, son doctorat à McGill), il touche à tout, même à l’actuariat et au génie informatique. Puis, c’est le coup de foudre pour l’océanographie, un champ de recherche qui répond bien à ses attentes variées. «J’étais heureux comme un poisson dans l’eau.»

Louis Fortier regarde le monde à travers un objectif grand angle, ce qui ne l’empêche pas –science d’aujourd’hui oblige!– de faire le zoom sur une spécialité: la dynamique des stades larvaires de poisson. Sa spécialité l’a amené à faire, entre autres, des recherches sur la morue Atlantique et sur plusieurs autres espèces. «Mais je garde toujours un intérêt pour tout ce qui tourne autour de ma discipline, dont la paléontologie et l’archéologie. Je ne me suis jamais concentré au point de ne plus rien voir d’autre que ma spécialité.»

Tout semble «chouette», dans la vie de ce chercheur à l’aube de la cinquantaine, que l’émission Les années-lumière de Radio-Canada a couronné Scientifique de l’année 2004. Chouette, un qualificatif que Louis Fortier affectionne et qui décrit d’abord le plaisir de faire de la recherche, perdu dans l’immensité arctique. «Travailler sur la banquise, c’est très chouette. Le milieu est très exotique: il faut aller sur Mars pour trouver un paysage aussi fascinant! C’est vraiment l’aventure.»

Les milieux extrêmes l’attirent depuis son enfance. «J’ai grandi près du fleuve. L’hiver, nous marchions sur la banquise, au grand désespoir de ma mère qui aurait préféré nous voir loin des glaces instables. J’étais fasciné par ce monde un peu étrange.»

Chouette décrit aussi son plaisir de travailler avec des collègues de partout dans le monde et aussi avec ses collègues étudiants. M. Fortier est heureux et fier de voir ces derniers s’intégrer parfaitement dans un réseau international de recherche. «Je me rappelle mes premiers congrès internationaux. Je rasais les murs. Eux, ils sont très à l’aise parce qu’ils connaissent déjà beaucoup de monde sur la planète.»

Une aventure internationale

Son statut d’océanographe respecté, son intérêt pour un grand nombre de disciplines ainsi que son fort penchant pour la convivialité font de Louis Fortier un rassembleur tout désigné. Il ne faut donc pas se surprendre de le trouver à la tête de Québec-Océan, un groupe interuniversitaire de chercheurs québécois en océanographie (autrefois connu sous le nom de GIROQ).

Il est aussi chef de mission de la Canadian Arctic Shelf Exchange Study (CASES), sans doute l’une des missions scientifiques les plus importantes dans l’histoire du Canada. Chargé d’étudier les effets des changements climatiques dans l’Arctique, ce programme de recherche amorcé en 2002 s’étendra au moins jusqu’en 2007. Le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada y injecte une dizaine de millions de dollars. En prime: l’Amundsen, un brise-glace transformé en navire scientifique grâce aux 27,7 millions$ de la Fondation canadienne pour l’innovation; équipage compris, gracieuseté de Pêches et Océans Canada.

Habituellement, dans les expéditions du même genre, chaque équipe nationale réalise son propre projet de recherche, selon un horaire rigide établi au moins deux ans à l’avance. Mais l’aventure de l’Amundsen est unique à bien des égards. D’abord, l’équipage fourni par la Garde côtière canadienne est très souple. «Ils adaptent rapidement le plan de mission selon les besoins de la recherche, ce qui est très rarement le cas ailleurs.» Ensuite, avec CASES, on voit souvent un Canadien qui travaille avec un Polonais, un Russe, un Japonais et un Espagnol sur un projet donné.

Ce mélange des expertises nationales au sein d’une même équipe est très fertile. «Par exemple, les Espagnols nous ont montré une technique microscopique inédite, qui permet d’observer des microorganismes planctoniques extrêmement fragiles. Cela nous a révélé certains aspects de ces êtres étranges que nous n’avions jamais vus.»

Il en résulte un effort de recherche où la compétition entre les nationalités est plus visible autour d’un ballon sur la banquise que dans les laboratoires. «Il existe une vraie collaboration internationale, un peu obligatoire parce qu’il y a peu de navires pour la recherche. Mais je pense aussi qu’il s’agit de la façon la plus efficace de faire de la recherche.»

Mauvaises nouvelles du Nord

Louis Fortier est particulièrement en demande depuis qu’il est revenu de l’Arctique, porteur de nouvelles pires que prévu. Les résultats préliminaires obtenus par la mission CASES n’ont rien pour rassurer. «Jusqu’à maintenant les observations sur le terrain sont en avance sur les modèles qui tentent de prévoir les effets des changements climatiques. En fait, ce sont les simulations les plus pessimistes qui semblent se confirmer. La banquise rétrécit plus vite, les glaciers fondent plus vite, les populations animales sont affectées plus vite.»

Le constat devrait convaincre bien des sceptiques, car Louis Fortier n’a rien d’un Pierre et le loup. «Il n’y aura pas de cataclysme comme on en voit dans le film The Day After Tomorrow, remarque-t-il. Mais il y aura assurément des changements. Ils seront progressifs et on peut affirmer que, dans 250 ans, la planète ne se ressemblera plus du tout.» Oui, la Terre a connu des changements climatiques très importants dans sa longue histoire mais, pour la première fois, de tels bouleversements vont se produire alors qu’elle est peuplée par une civilisation humaine.

Si les débuts de la recherche dans le Nord étaient motivés par la seule volonté d’en apprendre un peu plus sur un milieu très mal connu, il y a maintenant urgence d’obtenir le tableau le plus précis possible de la situation actuelle afin de bien suivre l’évolution de l’Arctique au cours des prochaines années. Sans ce portrait, il sera impossible de savoir si les simulations sont valables et donc, très difficile de prendre les mesures qui s’imposent.

Il y a aussi urgence de comprendre les effets des changements climatiques sur les collectivités humaines. Afin de mieux cerner cet aspect, et alors même que CASES se poursuit, l’équipe de Louis Fortier vient de mettre sur pied le Réseau d’excellence Arcticnet, qui réunit des spécialistes arctiques des sciences naturelles, des sciences de la santé et des sciences sociales.

«Le cataclysme serait de ne pas nous préparer, martèle Louis Fortier sur toutes les tribunes. Nous avons les moyens techniques et scientifiques d’entrevoir ce qui peut se passer et de dire aux décideurs comment s’organiser.» Le Nord constitue un laboratoire intéressant pour mettre au point des stratégies sociales, économiques et politiques qui permettront à l’humanité de s’adapter aux changements qui s’en viennent. «Si nous réussissons à prendre le virage dans l’Arctique, nous serons mieux placés pour le prendre ailleurs sur la planète, au Canada, au Québec ou au Bengladesh.»

Ce n’est pas la fin du monde, mais nous ne nous en tirerons pas totalement indemnes. Il y aura probablement des perdants. «Je crains que des espèces, comme l’ours polaire, ne se trouvent plus que dans les zoos.»

D’ici là, Louis Fortier aura de nouvelles occasions de répondre à l’appel de ce monde de glace, gardant peut-être l’espoir secret que de nombreuses générations à venir pourront contempler ce spectacle singulier, objet de sa constante fascination. Il vous dira sans doute que ce serait chouette!

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À pleines pages http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/a-pleines-pages-79/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid Sortir l’Afrique du gouffre de l’histoire
Le défi du développement et de la renaissance de l’Afrique noire

Yao Assogba (Sociologie 1975, Éducation 1983)
Les Presses de l’Université Laval – 200 pages

Devant l’échec du modèle de développement fondé…

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Sortir l’Afrique du gouffre de l’histoire
Le défi du développement et de la renaissance de l’Afrique noire

Yao Assogba (Sociologie 1975, Éducation 1983)
Les Presses de l’Université Laval – 200 pages

Devant l’échec du modèle de développement fondé sur l’aide extérieure et ignorant des pratiques sociales des populations africaines, l’auteur dessine les contours d’une renaissance de l’Afrique, basée sur l’éthique de l’être humain et les forces sociales populaires.

Sains et saufs
Petit manuel de lutte contre l’homophobie à l’usage des jeunes

Michel Dorais, professeur à l’École de service social, et Éric Verdier
VLB éditeur – 171 pages

Ce petit guide d’autodéfense destiné aux jeunes gais et lesbiennes présente 14 pièges à éviter en autant de chapitres, où l’on trouve aussi conseils et témoignages. L’ouvrage dédramatise l’homosexualité et propose des façons de prévenir, combattre et contrecarrer les attitudes intolérantes.

Le Sieur De Roberval
Camille Laverdière (Sciences agronomiques 1950)
Les Éditions JLC – 158 pages

L’auteur présente la vie d’intrigues et d’ambition de Jean-François de Larocque, premier et unique vice-roi que connaîtra la Nouvelle-France. Né à Carcassone en 1496 et assassiné à Marseille en 1560, ce noble seigneur n’a passé qu’un seul hiver en terre nord-américaine, en 1542-1543.

L’extrême prématurité
Les enjeux parentaux, éthiques et légaux

Sous la direction de Michel T. Giroux (Droit 1977; Philosophie 1980 et 1983), professeur à
la Faculté de médecine, Réjean Tessier (Psychologie 1970), professeur à l’École de psychologie
et Line Nadeau (Psychologie 1998).
Presses de l’Université du Québec – 68 pages

On peut aujourd’hui sauver des enfants nés avant la 26e semaine de gestation, mais parfois au prix de lourdes séquelles. Le livre propose une réflexion sur le rôle et les droits des différents acteurs ainsi que sur les aspects éthiques des décisions à prendre.

Les pilotes du Saint-Laurent, 1762-1960
L’organisation du pilotage en aval du havre de Québec

Jean Leclerc (Histoire 1984, 1989 et 2003).
Les Éditions GID – 855 pages

Cette nouvelle contribution de Jean Leclerc à l’histoire de la navigation sur le Saint-Laurent montre les efforts d’organisation d’un service de pilotes chargés de prendre la relève des capitaines de navires océaniques lorsque ceux-ci doivent franchir les quelque 140 milles marins périlleux qui mènent au port de Québec. Deux siècles d’efforts ponctués de naufrages, de critiques et de mobilisation.

Les impatiences de Ping
Andrée Poulin (Littérature 1980, Journalisme 1982)
Les Éditions Québec
Amérique – 175 pages

Troisième roman jeunesse de l’auteure et deuxième qui met en vedette Ping, une fillette née en Chine et élevée dans une famille québécoise, ainsi que sa copine Chang, née au Québec et élevée dans une famille d’origine chinoise. Amitié, bonsaïs et biscuits chinois sont au rendez-vous.

Les parcs nationaux du Québec
Enviro Foto et Serge Beaucher (Journalisme 1982), rédacteur principal
Les Éditions GID – 237 pages

Ce livre grand format propose une excursion, en images et en textes, dans les 35 îlots de nature protégée qui parsèment le territoire québécois. Beauté et information vulgarisée se conjuguent pour rappeler l’importance de ces parcs de conservation.

Les églises du Québec. Un patrimoine à réinventer.
Luc Noppen (Pédagogie 1968; Histoire de l’art 1972; Histoire 1973) et Lucie K. Morisset (Histoire 1991)
Presses de l’Université du Québec – 434 pages

Au Québec, entre 1995 et 2003, une église catholique sur trois a été fermée par manque de pratiquants. Pourtant, soulignent les auteurs, les églises restent importantes aux yeux des citoyens, en tant que patrimoine architectural et comme symbole identitaire. L’ouvrage propose un regard sur l’histoire des églises, leur utilité présente ou future, et sur la notion de patrimoine.

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Le cœur a ses raisons http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/le-coeur-a-ses-raisons-64/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     Plus de 4500 fois par heure, 108 000 fois par jour, 39 millions de fois par an, 3 milliards de fois dans une vie humaine: le cœur est un muscle qui se contracte sans compter. Ce travailleur de l’ombre, doté…

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De la grosseur du poing, cette pompe propulse cinq litres de sang à travers un réseau de 950 km de vaisseaux. En 60 secondes, le cœur fait faire le tour complet du propriétaire à 2500 milliards de globules rouges et à leur précieuse cargaison d’oxygène, essentielle à la vie.

Notre époque fait cependant la vie dure à ce remarquable organe. La sédentarité, la mauvaise alimentation, l’obésité, le tabagisme et l’hypertension se liguent pour encrasser les artères, notamment celles qui alimentent le cœur, obstruant l’arrivée du sang chargé d’oxygène indispensable à son bon fonctionnement.

Privées de ce carburant, les cellules du muscle cardiaque meurent: c’est l’infarctus. De nos jours, les victimes d’attaques cardiaques tardent moins à se rendre à l’urgence et les médecins, qui comprennent mieux cette maladie, disposent d’outils efficaces pour la traiter. Résultat: la mortalité due aux maladies cardiovasculaires est en baisse depuis 20 ans.

Toutefois, même si ces maladies tuent moins qu’avant, elles n’ont pas perdu la guerre pour autant : leur prévalence est en hausse de 40% depuis 1980. Des équipes de la Faculté de médecine, qui ont examiné les répercussions sociales et personnelles de ce fléau, en rapportent des conclusions troublantes.

Au cœur du problème

Le système de santé est-il prêt à faire face à la recrudescence des maladies cardiovasculaires? Peter Bogaty en doute. Il y a quelques mois, ce cardiologue lançait, dans les pages de la revue britannique The Lancet, un appel au retour du sens critique dans le traitement des maladies cardiaques. Les personnes traitées pour un premier épisode d’infarctus ou d’angine subissent fréquemment des interventions chirurgicales, notamment des angioplasties (dilatation des artères), constate le chercheur. De plus, note-t-il, ces personnes reçoivent une multitude de médicaments, dont certains doivent être pris en permanence.

«Ces technologies et ces produits sont très efficaces dans des situations bien précises, mais lorsqu’on étend leur usage à tous les malades, sans sélection, les bénéfices qu’ils apportent sont minimes», conclut M. Bogaty, après avoir passé en revue l’efficacité d’interventions courantes en cardiologie.

À ses yeux, la tendance actuelle dans le traitement des maladies cardiaques fait trois victimes. La première est la rigueur scientifique. La seconde est le patient qui reçoit des traitements inutiles et, par la bande, le malade qui doit patienter des mois pour recevoir un traitement qui lui serait vraiment profitable. La troisième est le système de santé lui-même. «Considérant les coûts élevés de la plupart de ces pratiques et la limite des ressources disponibles en santé, il faut dispenser les soins avec discernement. C’est la seule façon d’assurer la survie de notre système de santé.»

Il n’y a pas que le système de santé qui doive apprendre à composer avec les maladies cardiovasculaires. Les personnes qui en souffrent se voient soudainement confrontées à une nouvelle réalité bouleversante. D’ailleurs, dans l’année qui suit leur retour au travail après l’infarctus, la moitié de femmes et le tiers des hommes souffrent de détresse psychologique, démontre l’étude que Chantal Brisson a menée auprès de 900 personnes. Ces chiffres n’annoncent rien de bon pour l’avenir puisque les stress psychologiques contribuent à la récurrence des maladies cardiaques.

La dépression aussi guette les personnes aux prises avec ces maladies. Heureusement, il existe un moyen simple de s’en prémunir. Pierre Julien et ses collaborateurs ont découvert qu’après des problèmes cardiaques graves, les personnes qui conservent un bon moral présentent des taux d’oméga-3 (des huiles retrouvées dans certains poissons et graines) 10% plus élevés que les patients victimes d’une dépression majeure.

Les carences en oméga-3 enclencheraient donc une boucle infernale: elles favoriseraient l’apparition des problèmes cardiovasculaires et elles mettraient la table aux dépressions, qui elles-mêmes quadruplent les risques de récidives cardiaques.
 
Malgré les effets protecteurs spectaculaires des oméga-3, il faut se garder d’y voir une panacée. Avant eux, d’autres produits avaient suscité de vifs espoirs dans la lutte aux maladies du cœur. C’est le cas de la vitamine E dont les propriétés antioxydantes devaient prévenir la formation de dépôts dans les artères. Une étude à laquelle a participé le cardiologue Gilles Dagenais vient de démontrer que la prise quotidienne de suppléments de vitamine E contribue plutôt à hausser de 13% les risques d’insuffisance cardiaque chez des personnes souffrant déjà de maladies cardiovasculaires.

Le cœur à l’ouvrage

Il n’existe pas de recette infaillible pour bien vivre après un infarctus, mais certains ingrédients semblent incontournables. D’abord, la perte de poids (surtout à l’abdomen) s’impose, a révélé une autre étude menée par Gilles Dagenais. L’équipe internationale qu’il dirigeait a suivi 8800 patients dont l’état de santé s’était stabilisé après une première défaillance cardiovasculaire. Les chercheurs ont établi que, dans les quatre années suivantes, le risque de mortalité était 32% plus grand chez les sujets avec un embonpoint abdominal élevé que chez ceux qui avaient peu de ventre.

Il y a 25 ans, l’exercice physique venait au premier rang des choses que les médecins recommandaient à leurs patients de ne pas faire après un accident cardiaque. Depuis, de nombreuses études ont démontré les bienfaits de l’activité physique pour ces personnes, mais beaucoup de médecins tardent encore à emboîter le pas.

Pourtant, il n’est jamais trop tôt pour mettre le cœur à l’ouvrage. «Les patients sont trop souvent référés en réadaptation une fois que toutes les interventions pharmaceutiques et technologiques ont échoué, remarque Jean Jobin, un spécialiste de la question. C’est plus simple de prescrire un médicament qu’un programme de réadaptation, de sorte que peu de patients en profitent.» Le chercheur déplore cette situation parce que la réadaptation cardiorespiratoire contribue à l’amélioration de la qualité de vie des patients. «En plus, signale-t-il, chaque dollar investi dans ce domaine réduit de 6$ leurs besoins en soins de santé.»

Dans les cas extrêmes où les traitements médicaux et la réadaptation ne donnent pas de résultats, il faut carrément remplacer le cœur; environ 4000 greffes cardiaques ont lieu chaque année dans le monde. Ce précieux organe doit provenir d’une personne en bonne santé… jusqu’au moment de son décès: les victimes de morts violentes sont donc particulièrement prisées.

Contrairement à ce que certains chercheurs prétendaient, la cause de la mort –qu’il s’agisse d’un traumatisme crânien, d’une hémorragie cérébrale ou d’un coup de feu à la tête– n’a pas d’incidence sur la qualité du cœur greffé, a démontré récemment Bernard Cantin. Par contre, le temps écoulé entre l’accident du donneur et le prélèvement de son cœur s’est révélé déterminant pour la survie à moyen et à long termes du receveur, a-t-il constaté après avoir passé en revue 475 cas.

Malgré les prodiges de la chirurgie cardiaque et malgré les progrès dans la mise au point de traitements pharmaceutiques efficaces, tous les experts s’entendent sur un point: la prévention demeure la meilleure arme pour contrer les maladies cardiovasculaires. Sur ce front, le combat est mal engagé. Déjà, le quart de la population doit composer avec des problèmes cardiovasculaires pendant une partie significative de sa vie et le vieillissement de la population risque d’aggraver la situation.

Mais il y a pire. L’obésité et la sédentarité des adolescents font craindre une flambée de problèmes cardiaques dans quelques années. Le poids des données est écrasant: en Amérique, un enfant sur trois a un sérieux problème de poids, la prévalence de l’obésité a triplé en 20 ans et elle progresse toujours. Les enfants qui souffrent aujourd’hui de surpoids ne sont pas condamnés à être gros toute leur vie, mais ils auront énormément de travail à faire pour se dégager des flasques tentacules de l’obésité. L’avenir ne s’annonce pas rose pour le cœur des jeunes obèses.

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Un nouvel oeil sur le cosmos http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/un-nouvel-oeil-sur-le-cosmos-65/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     Au cours des prochains mois, l’Observatoire astronomique du mont Cosmos, situé à Saint-Elzéar-de-Beauce, subira des transformations majeures qui profiteront aux étudiants de premier cycle ainsi qu’à la population de la grande région de Québec intéressée par l’astronomie. Ces importants…

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De toutes les révolutions, a permis la création du Fonds Jean-et-Lorraine-Turmel en astrophysique.

Propriété de l’Université, l’observatoire de Saint-Elzéar accusait un sérieux retard technologique puisque les instruments qu’on y trouve sont essentiellement les mêmes que lors de son ouverture officielle le 2 octobre 1971. Son vieux télescope, qui causait de sérieux maux de tête aux astrophysiciens et aux astronomes amateurs utilisateurs du site, sera remplacé par un télescope moderne de marque Meade, doté d’un miroir de 16 pouces, le plus grand de type commercial disponible sur le marché.

Le don de Jean Turmel permettra aussi l’acquisition d’appareils de même type que ceux dont sont équipés les observatoires de recherche, notamment un CCD pour prendre des images de qualité et un spectrographe pour effectuer des analyses d’abondance d’éléments chimiques et de température à partir de la signature lumineuse des étoiles.

«Grâce à cet environnement d’observation, Laval sera la seule université québécoise où des étudiants de premier cycle en physique pourront effectuer des expériences pratiques en astrophysique, dans le cadre de leur formation. Il n’y a rien comme l’application de ce qu’on a vu en classe pour bien comprendre», fait valoir le professeur Gilles Joncas, du Département de physique, génie physique et optique.

«Les étudiants qui choisissent de poursuivre à la maîtrise en astrophysique arriveront mieux préparés dans les observatoires de recherche, ajoute-t-il. Et ils pourront profiter au maximum du précieux temps d’observation qui leur est accordé.»
 
Bienvenue aux visiteurs!


La population de la grande région de Québec pourra aussi profiter de ces améliorations puisque l’observatoire est accessible au public. La Corporation de l’Observatoire du mont Cosmos assure l’animation du site, et des soirées d’astronomie ont lieu du mercredi au samedi, pendant la période estivale, et sur réservation le reste de l’année (www.quebectel.com/mtcosmos). Les responsables de la Corporation y présentent également un festival annuel d’astronomie qui se déroule à la mi-juillet.

Le volet de la sensibilisation du public à l’astronomie pourrait prendre une nouvelle tangente à Saint-Elzéar puisque l’Université songe aussi à faire l’acquisition d’un télescope solaire pour l’observatoire. «Ceci permettrait de recevoir des jeunes des écoles et des terrains de jeux pendant la journée et de leur proposer des observations spectaculaires du soleil», précise Gilles Joncas.

L’installation du nouvel équipement d’observation devrait être complétée en juillet. Les étudiants de physique pourront donc commencer, dès l’automne 2005, à passer des nuits à la belle étoile à Saint-Elzéar.

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La vie après la torture http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-vie-apres-la-torture-66/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     Celui qui subit la torture vit un désastre existentiel, une catastrophe, une perte où plus rien de ce qui existait avant n’est pareil. Comment continuer à vivre tout en restant soi-même, dans l’après et dans l’ailleurs, quand on a…

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C’est ce pont entre l’avant et l’après que tentent de rétablir les thérapeutes du Service d’aide psychologique spécialisée aux immigrants et réfugiés (SAPSIR) de l’École de psychologie auprès de réfugiés vivant à Québec et qui ont été victimes de torture dans leur pays. Depuis sa fondation en avril 2000 et jusqu’à décembre 2004, le SAPSIR a réalisé plus de 1100 entrevues cliniques auprès d’une centaine de personnes.

À titre d’exemple, 32 des 40 personnes traitées au cours de l’année 2004 avaient subi directement ou indirectement de la torture. Originaires d’Afghanistan, de Bosnie, du Brésil, du Congo, de Colombie, du Salvador, du Kosovo et de Madagascar, ces personnes ont été référées au SAPSIR par différents intervenants du réseau de la santé ou par des organismes communautaires de la région de Québec.

Expulser le tortionnaire


«Les gens du milieu de la santé vont inciter les victimes de torture à venir frapper à notre porte parce qu’ils ont reçu ces personnes en consultation et qu’ils se sentent démunis face aux profonds traumatismes qu’elles présentent», explique Jean-Bernard Pocreau, qui dirige l’Unité d’ethnopsychiatrie et de stress post-traumatique (UESPT) du Service de consultation de l’École de psychologie.

Pour tenter d’expulser le tortionnaire du corps et de l’esprit qui hante les jours et les nuits des victimes de torture, l’équipe de l’UESPT, composée de six thérapeutes triés sur le volet, fait cercle autour de la personne ou de la famille, évitant ainsi un face-à-face souvent perçu comme menaçant dans plusieurs communautés culturelles. Petit à petit, on tente d’instaurer un climat de confiance et de sécurité, en parlant «autour» du problème, comme le souligne l’ethnopsychiatre.

«Les conversations se déroulent dans la langue maternelle du patient, par le biais d’un interprète qui sert en quelque sorte de médiateur culturel. Notre approche s’appuie sur des facteurs culturels, afin de créer une sorte d’alliance avec les personnes et les aider à défaire les nœuds.»

Selon les personnes, une quinzaine de rencontre sont nécessaires dans ce processus de guérison menant à la reconquête de soi.

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On cherche, on trouve http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/on-cherche-on-trouve-67/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid QUI NE DORT PAS GROSSIT

    Après avoir scruté les habitudes de sommeil et les caractéristiques physiques de plus de 700 personnes, des spécialistes de l’obésité de l’Université concluent qu’il existe une durée optimale de repos (environ huit heures par…

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QUI NE DORT PAS GROSSIT

    Après avoir scruté les habitudes de sommeil et les caractéristiques physiques de plus de 700 personnes, des spécialistes de l’obésité de l’Université concluent qu’il existe une durée optimale de repos (environ huit heures par nuit) qui facilite la régulation du poids. Les écarts par rapport à cet optimum sont associés à une prise de poids –plus marquée pour un manque de sommeil que pour un excès. Par exemple, les hommes qui dorment cinq heures par nuit montrent un taux d’adiposité 40% plus élevé que ceux qui en dorment huit.

Le phénomène est encore loin d’être clairement explicable. Les chercheurs Jean-Philippe Chaput, Angelo Tremblay et Jean-Pierre Després, du Département de médecine sociale et préventive, et leur collègue Claude Bouchard, du Pennnington Biomedical Research Center, ont toutefois observé que la leptine, une hormone qui diminue la faim, est moins présente chez les personnes qui dorment moins. Ces résultats renforcent le soupçon qu’un lien unit la progression actuelle de l’obésité et le raccourcissement généralisé des heures de sommeil.

CYBERPARIEURS BERNÉS

    Beaucoup de casinos sur Internet proposent des parties gratuites de démonstration qui font miroiter des gains impossibles à reproduire lorsque l’argent est réellement en jeu, ont constaté Serge Sévigny, Martin Cloutier, Marie-France Pelletier et Robert Ladouceur, de l’École de psychologie. Après avoir visité 117 de ces casinos virtuels, les chercheurs ont retenu cinq sites parmi les plus généreux lors des démos (entre 110 et 520% de retour sur la mise). Ils ont ouvert un compte dans chacun d’eux et y ont déposé 100$.

Après avoir joué 100 parties, leur argent n’avait pas fructifié: dans quatre de leurs cinq comptes, il restait entre 49 et 84$. Dans le cinquième, le gain se chiffrait à 14$. En plus de cette «fausse publicité», rien ne garantit que le cyberparieur recevra son argent si jamais il gagne. En 2002, 14 000 Québécois ont pris part à cette forme illégale de jeu, dont 40 % de femmes (comparativement à 5% dans les casinos classiques).

ADOPTÉS BIEN ADAPTÉS

    Les enfants adoptés à l’étranger ne sont pas plus à risque de développer des troubles de comportement ou de connaître des difficultés scolaires que les jeunes Québécois de souche.

C’est ce qui se dégage, entre autres, d’une vaste enquête portant sur l’adoption internationale au Québec, réalisée auprès de parents ayant adopté des enfants entre 1985 et 2002. Selon Réjean Tessier, professeur à l’École de psychologie et l’un des principaux responsables de cette recherche portant sur 1333 enfants, plusieurs préjugés tenaces sont ainsi démolis.

L’enquête montre par ailleurs que les enfants adoptés en bas âge révèlent un taux d’attachement sécurisant plus élevé que les enfants adoptés plus vieux, mais qu’une adoption tardive ne conduit pas nécessairement à des problèmes de développement ou de comportement.

SAUVAGE OU D’ÉLEVAGE: MÊME BIENFAIT

    Qu’il ait grandi dans une rivière ou dans un étang d’élevage, le saumon atlantique ne présente pas une contamination dangereuse pour la santé de qui consomme sa chair. Et dans les deux cas, les concentrations d’omega-3 sont comparables. Ces conclusions de Carole Blanchet, Michel Lucas et Éric Dewailly, chercheurs à l’Unité de recherche en santé publique et à l’Institut national de santé publique du Québec, remettent les pendules à l’heure.

Les analyses faites sur 46 saumons atlantiques d’élevage et sur 10 saumons atlantiques provenant de rivières québécoises révèlent que les valeurs maximales de dioxine, furane, BPC et mercure se situent plusieurs fois sous la norme recommandée par les autorités médicales. «Même en prenant sept repas de saumon ou de truite par semaine, on ne dépasse pas 40 % de la dose maximale», assure Michel Lucas.

INIFIRMIÈRES EN DÉTRESSE

    Les bouleversements qu’a connus le réseau de la santé au Québec ont eu des répercussions sur l’environnement de travail et sur la santé psychologique des infirmières, révèle une étude menée par une équipe de la Faculté de médecine. Renée Bourbonnais, Chantal Brisson, Romaine Malenfant et Michel Vézina ont confronté les résultats d’une enquête qu’ils avaient menée en 1994 auprès de 961 infirmières aux réponses fournies par 1437 infirmières interrogées à l’automne 1998, deux années après le début de la réforme.

Des différences majeures s’imposent: 80% des répondantes estimaient que leur charge de travail avait augmenté à la suite de la réforme, 35% avaient moins de latitude décisionnelle et 67% considéraient avoir moins de soutien social au travail. Par ailleurs, la prévalence des répondantes qui estiment que leur travail leur impose des demandes psychologiques élevées (charge de travail excessive, exigences élevées, fortes contraintes de temps) a connu une augmentation relative de 31%, pour s’établir à 66%.

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En un éclair http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-un-eclair-68/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid LE CAMPUS DU FUTUR

    Un espace central avec café-terrasse, amphithéâtre extérieur, serres de démonstration et jardins : voilà ce qui pourrait constituer le futur cœur du campus, tel que l’entrevoit la Commission d’aménagement de l’Université Laval (CAMUL). Quant aux prochains…

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LE CAMPUS DU FUTUR

    Un espace central avec café-terrasse, amphithéâtre extérieur, serres de démonstration et jardins : voilà ce qui pourrait constituer le futur cœur du campus, tel que l’entrevoit la Commission d’aménagement de l’Université Laval (CAMUL). Quant aux prochains pavillons à surgir, ils empiéteront sur les stationnements extérieurs et non sur les espaces verts. D’ailleurs, la végétation actuelle sera consolidée et mise en valeur, notamment en fonction de la pérennité des écosystèmes du campus.

Voilà quelques-uns des points forts du tout récent Plan directeur d’aménagement et de développement, déposé par la CAMUL à la suite d’une consultation publique. Claude Dubé, président de cette Commission et doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels, parle du campus de demain comme d’un lieu «où les membres de la communauté universitaire aimeront revenir le soir et les fins de semaines, avec des amis».

Ce plan définit un cadre général et met en place cinq groupes de travail qui plancheront sur les orientations d’aménagement de trois secteurs du campus (cœur, Myrand et du Vallon) ainsi que sur les espaces verts et sur la gestion des déplacements.

SAUVER LES RESSOURCES

    Très économes en énergie, les nouveaux systèmes d’éclairage installés dans 12 pavillons du campus. Mais quelle quantité de déchets leur installation aurait pu générer ! Plutôt que d’être balancés aux poubelles, les 30 000 fluorescents désuets ont donc été confiés aux experts du recyclage qui feront bon usage de ces 8500 kilos de verre, 106 kilos d’aluminium, 570 kilos de poudre de phosphore et 0,8 kilo de mercure.

180 POSTDOCS BIENVENUS

Les stagiaires postdoctoraux sont de plus en plus nombreux, sur le campus. Ce sont de jeunes chercheurs prometteurs qui viennent compléter ici leur formation, peu de temps après avoir acquis leur doctorat, en s’intégrant temporairement à des équipes de pointe. Ils arrivent souvent de l’étranger (102 des 180 stagiaires ont un permis de séjour d’étude). Et l’Université envisage la mise en place de différentes mesures pour mieux les soutenir: guichet unique d’accueil, rencontres périodiques, banque de curriculum vitæ, etc.

UN PRIX POUR CONTACT

    Bravo à Jean Hamann qui a remporté la troisième place aux Prix d’excellence du Conseil canadien pour l’avancement de l’éducation (CCAE), catégorie Meilleur article – langue française. L’article primé, «L’avenir à la carte», a été publié dans le numéro Automne 2004 de Contact.

UNE UNIVERITÉ ENTREPRENANTE

    L’Université Laval a remporté le prix Paul-Arthur-Fortin pour son engagement à promouvoir et à développer les valeurs et les compétences entrepreneuriales au Québec. Cette année, une vingtaine d’établissements d’enseignement se disputaient cet honneur de la Fondation de l’entrepreneurship du Québec. Trois éléments ont retenu l’attention du jury: le Profil entrepreneurial offert par l’Université, les distinctions et les résultats obtenus par l’organisme Entrepreneuriat Laval Inc. ainsi que le programme CPME-APEC, le premier programme de formation et d’accréditation pour les conseillers aux PME offert au Canada.

DOCTORAT HONORIFIQUE

    L’Université a décerné un doctorat honoris causa à l’historien de renommée internationale Youri Afanassiev. À la barre de l’Institut des archives historiques de Moscou depuis 1986, M. Afanassiev a également fondé l’Université d’État des sciences humaines de Russie, dans les années 1990. Ce spécialiste de l’historiographie française entretient des liens privilégiés avec l’Université Laval.

SPIRITUALITÉ À LA BAISSE

    Comme c’est le cas pour l’ensemble des jeunes adultes québécois, le niveau de pratique religieuse est très bas chez les étudiants de l’Université, estime Guy St-Michel, coordonnateur des programmes d’animation religieuse sur le campus. Par contre, l’intérêt pour les choses spirituelles et religieuses y est beaucoup plus vif qu’il y a 20 ans. Mais sans velléité de guerre de religion, observe-t-il lors d’événements où se côtoient des étudiants de confessionnalités différentes.

Même son de cloche du côté d’Alain Faucher, professeur à la Faculté de théologie. «Avant, les étudiants étaient sur la défensive quand on leur parlait de religion. Maintenant, ce sont eux qui demandent qu’on leur en parle.»

NOUVEAUX PROGRAMMES


    Bioinformatique et Génie des eaux, deux secteurs en pleine expansion qui feront l’objet de nouveaux programmes de baccalauréat, cet automne, à la Faculté des sciences et de génie. Le premier répond au recours croissant à une grande puissance de calcul, notamment en génomique. Le second vise la formation multidisciplinaire d’ingénieurs en protection, gestion et traitement de l’eau et des écosystèmes hydriques.

    Baccalauréat intégré en philosophie et science politique: voilà qui n’est pas banal! Ce nouveau programme en place dès cet automne abordera des thèmes tels que la définition de la citoyenneté, le rapport entre le politique et le religieux, l’avenir de la nation à l’heure de la mondialisation…

FORMATION POUR ADMINISTRATEURS


    Les membres de conseils d’administration ont désormais accès à une formation adaptée aux exigences des entreprises et de la société : responsabilités des administrateurs, gestion des risques, éthique… Mis en place par la Caisse de dépôt et de placement du Québec, l’Autorité des marchés financiers, le Conseil exécutif du Québec et la Faculté des sciences de l’administration (FSA) de l’Université, le tout nouveau Collège des administrateurs offrira une première série de cours dès cet été. Ceux-ci se dérouleront au siège social de la Caisse, à Québec, à raison de cinq fins de semaine de trois jours, non consécutives. En plus d’avoir participé activement au développement du programme, la FSA assurera sa gestion et sa mise à jour continue.

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La malbouffe, hors-Québec http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-malbouffe-hors-quebec-69/ Sun, 01 May 2005 05:00:00 +0000 http://testguid HAÏTI: PARLONS PLUTÔT DE MALNUTRITION!

    Agathe Pellerin (Nutrition 1971; Diététique 1973) ne connaît pas le mot malbouffe! Expatriée en Haïti depuis 20 ans, cette nutritionniste à l’emploi de l’organisation caritative Catholic Relief Services ne peut qu’imaginer la…

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HAÏTI: PARLONS PLUTÔT DE MALNUTRITION!

    Agathe Pellerin (Nutrition 1971; Diététique 1973) ne connaît pas le mot malbouffe! Expatriée en Haïti depuis 20 ans, cette nutritionniste à l’emploi de l’organisation caritative Catholic Relief Services ne peut qu’imaginer la signification de ce mot au Québec. «Probablement que malbouffe désigne le manque de repas équilibrés, le fast-food, l’absence de déjeuner, la faible consommation de fibres… Dans un pays comme Haïti, la malbouffe se traduirait plutôt par le manque d’accès aux nutriments, notamment caloriques et protéiniques.»

Selon Mme Pellerin, la majorité de la population haïtienne comprend bien ce que sont les bases d’un repas équilibré. Toutefois, leur situation financière ou même le peu d’accès aux produits nutritifs empêchent les gens de bien se nourrir.

Le défi, pour son organisation, consiste à faire de l’éducation nutritionnelle tout en tenant compte des réalités économiques de la population rurale. «Dans nos formations, les mères apprennent comment, avec moins de un dollar canadien, elles peuvent acheter des produits qui leur permettront de préparer un repas équilibré pour leur famille.»

Le manque d’accès à une eau salubre pose aussi un problème important. Même si une mère fait l’effort d’acheter une orange pour offrir du jus à son enfant, mais qu’elle le coupe avec de l’eau contaminée, les méfaits des bactéries risquent de l’emporter sur les bienfaits de la vitamine C.

MAL MANGER, MÊME EN FRANCE!

    «Bien que notre pays soit le symbole de la haute gastronomie, la peur de la malbouffe y est omniprésente. Les Français s’interrogent: est-ce que notre tradition culinaire va perdurer? De quoi seront composées nos assiettes dans quelques années?», rapporte Florence Goulhen (Science et technologie des aliments 1996; Biochimie 2001), aujourd’hui chercheuse à Marseille.

Chez nos cousins français, malbouffe est synonyme de faible consommation de légumes ainsi que de consommation élevée de boissons sucrées, de bonbons et de nourriture de type fast-food ou de surgelés, tout cela conjugué au manque d’activité physique. «Un produit contenant des OGM ou un animal nourri aux hormones est aussi classé, chez nous, dans la catégorie de la malbouffe, lui donnant peut-être ici un visage différent», ajoute Mme Goulhen.

En France, le phénomène de la malbouffe touche déjà à peu près toute la population, de la mère de famille à l’homme d’affaire pressé. Toutefois, le cas le plus critique est, selon elle, celui des jeunes enfants et des adolescents qui cherchent à suivre le modèle nutritionnel américain pour être in.

Fait encourageant, de plus en plus de regroupements de restaurateurs font la promotion des produits du terroir et de la qualité des aliments. Certaines chaînes de fast-food ont même ajouté salades et fruits à leur menu.

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