Archives des Hiver 2014 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Thu, 30 Apr 2015 20:38:27 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Grandeur et limites du sociofinancement http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/grandeur-limites-du-sociofinancement/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/grandeur-limites-du-sociofinancement/#comments Wed, 19 Feb 2014 15:30:26 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8410 L’idée n’est pas nouvelle: demander un petit montant d’argent à un grand nombre de personnes pour matérialiser un projet. Mais les moyens, eux, le sont?! À l’ère du Web 2.0, pareil appel à la générosité passe par une plateforme Internet …

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L’idée n’est pas nouvelle: demander un petit montant d’argent à un grand nombre de personnes pour matérialiser un projet. Mais les moyens, eux, le sont?! À l’ère du Web 2.0, pareil appel à la générosité passe par une plateforme Internet et déborde largement l’entourage immédiat. Le sociofinancement?–crowdfunding comme disent les Français ou encore financement participatif–?permet d’amasser des sommes parfois impressionnantes pour les projets les plus divers en échange de petits avantages offerts aux contributeurs. Avec la multiplication des sites comme La Ruche, Haricot, Kickstarter, Indiegogo et autres, la formule connaît un essor sans précédent. Le président-directeur général d’Entrepreneuriat Laval, Yves Plourde, s’intéresse à cette forme de financement pour l’émergence de projets et le développement de compétences entrepreneuriales à l’Université Laval. Contact l’a interviewé.

Le sociofinancement est-il une avenue intéressante pour qui veut démarrer une entreprise ou réaliser un projet?
Oui, pour deux raisons. Le futur entrepreneur peut recueillir des fonds, tout en validant la pertinence de son produit. Vous pouvez faire une brillante étude de marché et présumer que votre produit correspond à la clientèle ciblée, cela reste théorique. La meilleure façon de le vérifier, c’est d’avoir déjà des clients, des per-sonnes qui acceptent de mettre de l’argent dans votre projet avant même sa sortie. Et ça, le sociofinancement le permet!

Il existe plusieurs plateformes Internet de financement collectif. Vous y annoncez votre projet d’entreprise, déterminez un objectif de financement et offrez, si votre entreprise réussit à prendre son envol, de petits avantages à vos contributeurs –par exemple un remerciement personnalisé, un service ou encore un échantillon gratuit. Que vous atteigniez ou non l’objectif fixé au départ, vous aurez une «étude de marché» qui vous aura peu coûté.

Yves Plourde

Yves Plourde

Même en cas d’échec, on est gagnant alors?
En tout cas, si vous n’avez pas atteint votre objectif, vous aurez au moins acquis une expérience intéressante en franchissant les différentes étapes du processus: vous aurez mis en place un outil de communication, une stratégie de commercialisation, vous saurez si votre offre correspond à la clientèle ciblée et vous verrez mieux ce qui constitue un projet vendeur par rapport à un autre qui ne l’est pas. Cela vous permettra d’améliorer le produit ou le service offert.

Quel genre d’entreprise ou quel type de projet peuvent le mieux profiter du sociofinancement?
Recueillir de l’argent auprès du public constitue une solution intéressante surtout pour les projets difficiles à financer par les banques. En fait, on trouve de tout sur les sites qui s’y consacrent, notamment beaucoup de projets en art (littérature, musique, cinéma…) et en nouvelles technologies. Les exploits sportifs ne sont pas en reste, comme celui de Mylène Paquette qui a amassé 27?000$ par la plateforme Fundo sur les 45?000$ qu’elle demandait pour sa traversée à rame de l’Atlantique. Certains l’utilisent aussi pour permettre à une microcompagnie d’acheter de l’équipement. Je pense à cette petite entreprise familiale d’apiculture urbaine –Filion & filles, de Québec– qui a obtenu un peu plus de 7000$ sur un objectif de 5300$ avec le site La Ruche pour, justement, ajouter des ruches aux trois qu’elle possédait déjà dans la cour arrière de la maison. Mais ce ne sont pas tous les projets, loin de là, qui atteignent leur objectif.

Pourrait-on dire qu’il s’agit d’une forme de microcrédit?
Tant que les montants en jeu demeurent minimes, oui. Mais ce n’est évidemment plus le cas lorsque des entrepreneurs réussissent à lever des millions de dollars, comme on voit sur la plateforme américaine Kickstarter. D’ailleurs, aux États-Unis, le sociofinancement est en voie de devenir une solution de rechange aux institutions financières. Les Américains ont légiféré sur la prise de capital-actions par ce canal et sont en train d’instaurer des balises, de sorte qu’il soit possible pour une entreprise d’émettre des actions ou d’effectuer des prêts avec intérêt par appel sur le Web. On parle alors de socio-investissement. 

Au Québec, on est loin de là?
Ce n’est pas encore permis chez nous, mais cela va venir, assurément. Et de toute façon, la plateforme Kickstarter est déjà accessible aux Canadiens. Pour l’instant, le phénomène n’est pas dérangeant pour les banques d’ici, mais s’il le devient, ces institutions vont certainement réagir. C’est clair qu’une législation devra être mise en place. D’ailleurs, l’Autorité des marchés financiers suit la situation de près. C’est un beau phénomène à observer.

Le sociofinancement comme on le connaît jusqu’à maintenant est-il bien implanté ici?
C’est un phénomène grandissant, qui va évoluer vers d’autres formes plus élaborées et qui est là pour durer. Les plateformes vont se diversifier et se spécialiser. C’est déjà un peu le cas, d’ailleurs. Par exemple, La Ruche est réservée aux projets qui contribuent à?l’économie et au rayonnement de la région de Québec.?Entre son lancement au printemps et la fin de l’année 2013, plus de 70?000$ y ont été récoltés par une quinzaine de projets réussis sur une trentaine présentés.

Autre évolution à prévoir: il y aura bientôt des spécialistes du sociofinancement, des personnes dont le métier sera d’aider à mettre en place des campagnes de financement sur le Web. Il pourrait très bien s’agir de diplômés en graphisme, en communication, en marketing, en informatique… On verra la naissance d’une nouvelle entreprise de service.

Quelle est la clé du succès pour qui veut recueillir des fonds par Internet?
Comme pour n’importe quel entrepreneur, votre produit doit correspondre à ce que désire votre public cible. Vous devez toucher une corde sensible de ceux que vous sollicitez, que ce soit pour financer la fabrication d’une montre intelligente ou d’un télescope spatial (Kickstarter), publier un roman ou permettre à des sympathisants d’appuyer la cause ou l’exploit de votre vie. Après tout, ce que vous demandez, c’est un peu du love money, un geste de philanthropie, en retour bien souvent d’un simple bisou virtuel.

Quels sont les dangers possibles de la formule?
J’en vois peu, en fait. Pour l’entrepreneur, le désavantage serait de mettre beaucoup d’efforts, de temps et peut-être d’argent dans un projet qui ne lèverait pas. Selon la plateforme choisie, dans le cas où il n’atteint pas l’objectif de financement fixé au départ, soit il ne touche rien, soit il encaisse l’argent mais doit payer une commission aux administrateurs de la plateforme, comme c’est le cas pour les projets qui obtiennent tout le montant demandé.

Pour le contributeur, l’inconvénient serait que le projet ne se réalise pas même si l’objectif de financement a été atteint. Mais comme les montants consentis sont la plupart du temps assez petits… Bien sûr, il y a un certain risque de fraude, par exemple que des gens malhonnêtes lancent une plateforme de financement inter-national qui encaisserait dons et commissions avant de disparaître subito d’Internet sans laisser de traces. Mais le danger n’est pas plus grand qu’ailleurs. Ce genre de fraude, il y en a partout où de l’argent circule! Pour les achats en ligne, nous faisons confiance aux fournisseurs. Pourquoi n’aurions-nous pas confiance aussi au sociofinancement?

Chez Entrepreneuriat Laval, encouragez-vous les étudiants à recourir à cette forme de financement?
Notre rôle est d’aider les membres de la communauté universitaire à se lancer en affaires en démarrant leurs entreprises. Un volet important pour eux, bien sûr, c’est la recherche de financement. Or, dans notre perspective, le sociofinancement est un des outils qu’ils peuvent mettre dans leur trousse pour trouver des fonds. Jusqu’à maintenant, aucun projet n’a émané de chez nous. Mais nous donnons à La Ruche visibilité et accès à nos entrepreneurs. Nous avons même organisé une activité «Ruche Académie» en décembre –une soirée où 10 projets présélectionnés ont été publiquement jugés par des conseillers liés à La Ruche. 

Ce ne sont pas toutes les entreprises en démarrage qui recourront à ce nouveau type de commercialisation, mais le sociofinancement s’ajoute maintenant à l’ensemble des moyens qui peuvent les conduire à la réussite. 

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Les mains dans les plats
Cyane Tremblay et Sophie Grenier-Héroux sont propriétaires de la boutique La folle fourchette qui a pignon sur avenue, la 3e, dans le quartier Limoilou (Québec). Passionnées de popote, les deux femmes voulaient réunir dans un même lieu outils de cuisine et connaissances culi­naires sous forme d’ateliers pour adultes et enfants.

Elles ont utilisé la plate­forme de sociofinancement La Ruche, en 2013, pour mener à bien ce projet. Leur objectif: amasser 3000$. Au final, c’est près de 6000$ qu’elles ont récoltés, venant d’amis, de la famille, mais surtout de parfaits inconnus. L’aventure a été pour elles enrichissante et motivante. Au-delà de l’argent amassé, elles ont vécu une expérience humaine significative. Entrevue avec ces deux diplômées: http://bit.ly/MvNWnv

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Lisez les témoignages de trois diplômés sur l’état du sociofinancement au Japon, aux États-Unis et au Mexique. 

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4 raisons d’aimer le sirop d’érable http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/4-raisons-daimer-le-sirop-derable/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/4-raisons-daimer-le-sirop-derable/#comments Wed, 19 Feb 2014 15:15:44 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8406 Les produits de l’érable intéressent de plus en plus les chercheurs, notamment pour les effets bénéfiques qu’ils ont sur la santé. À l’Université, Maurice Doyon, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, s’est penché sur les …

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Les produits de l’érable intéressent de plus en plus les chercheurs, notamment pour les effets bénéfiques qu’ils ont sur la santé. À l’Université, Maurice Doyon, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, s’est penché sur les retombées économiques de l’industrie acéricole alors qu’André Marette, professeur à la Faculté de médecine, Ismail Fliss, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, ainsi que Normand Voyer et Sébastien Cardinal, respectivement professeur et chargé de cours à la Faculté des sciences et de génie, étudient les composantes des produits de l’érable et leurs effets sur le corps humain. Leur conclusion : ce produit sucrant bien de chez-nous se démarque des autres.

1- Un plus pour l’économie québécoise
Avec 75% de la production mondiale de sirop d’érable, le Québec fait figure de leader. En 2009, l’ensemble du secteur acéricole (production, transformation et restauration) a généré une activité économique de 610 M$ et des revenus de taxation de 186 M$. Depuis une vingtaine d’années, la production du sirop a fait un bond: de 1990 à 2009, elle a augmenté de 190% pendant que sa valeur passait de 39 M$ à 276 M$. L’industrie des produits de l’érable crée également de nombreux emplois (10 600 en équivalent temps complet, en 2009) à une période de l’année où l’économie tourne au ralenti dans le domaine agricole.

2- Une bonne source d’antioxidants
Le sirop d’érable contient une grande variété de polyphénols, des molécules organiques aux propriétés antioxydantes qui aident à prévenir de nombreuses maladies comme le diabète et le cancer. Ces polyphénols sont plus abondants dans le sirop d’érable que dans d’autres produits sucrants: on en trouve de trois à cinq fois plus que dans le miel et les sirops de maïs et de riz brun, et 400 fois plus que dans le sirop d’agave. L’un de ces polyphénols, le québécol, a été identifié par des chercheurs étatsuniens en 2011 et reproduit en laboratoire en 2013 par une équipe de l’Université Laval. Comme le québécol se trouve en très faible quantité dans le sirop, sa synthèse permettra d’en produire massivement et d’approfondir les recherches sur son apport à la santé. 

3- Le meilleur des produits sucrants
Le sirop d’érable a une longueur d’avance sur les autres produits sucrants pour ce qui est des avantages sur la santé. Son effet sur la glycémie serait moindre que celui de produits comme le dextrose et les sirops de maïs ou de riz brun, le rapprochant de celui du miel, de la mélasse et du sirop d’agave. Mais il comporte également des avantages comparativement à ces trois derniers: il est constitué de phytohormones qui favorisent une meilleure captation du glucose par les muscles sans augmenter de manière im-portante la sécrétion d’insuline. Ces hormones préviennent aussi la résistance à l’insuline, l’une des manifestations du diabète de type 2. De plus, le sirop d’érable arrive au 2erang –derrière la mélasse– pour ce qui est de la teneur en polyphénols. 

4- Un avenir dans les probiotiques
La sève des érables, ou «eau d’érable», pourrait servir à d’autres fins qu’à la fabrication de sirop. Une équipe de l’Université s’est penchée sur la possibilité de créer une boisson santé en enrichissant cette eau de probiotiques. Il s’avère que l’eau d’érable est un environnement idéal pour la survie de ces bactéries qui facilitent la digestion et stimule le système immunitaire. Les probiotiques étant souvent ajoutés aux produits laitiers, ce nouveau breuvage serait un choix intéressant pour les gens allergiques au lait ou intolérants au lactose.

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Visite guidée du nouveau PEPS http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/visite-guidee-du-nouveau-peps/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/visite-guidee-du-nouveau-peps/#comments Wed, 19 Feb 2014 15:00:47 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8416 C’est dans le grand déambulatoire que Christian Gagnon, le directeur du Service des activités sportives (SAS), m’a donné rendez-vous. Dès mon arrivée, je suis frappé par la lumière naturelle qui traverse les grandes fenêtres. Les colonnes de bois, mises en …

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C’est dans le grand déambulatoire que Christian Gagnon, le directeur du Service des activités sportives (SAS), m’a donné rendez-vous. Dès mon arrivée, je suis frappé par la lumière naturelle qui traverse les grandes fenêtres. Les colonnes de bois, mises en valeur grâce à une architecture moderne et épurée, donnent au lieu une ambiance invitante.

Ce vaste couloir vitré grouille de gens qui se rendent aux salles d’entraînement, observent les sportifs du gymnase ou de la piscine situés un étage plus bas, ou qui traversent simplement le complexe en provenance du chemin Sainte-Foy pour se rendre à leur cours plus loin sur le campus. Plusieurs empruntent un grand escalier au-dessus duquel trône une immense sculpture intitulée L’Équilibre ou le libre esprit, de l’artiste Hélène Rochette. Force est de constater que le PEPS n’a rien à voir avec ce qu’il était.

De l’idée à sa réalisation
Depuis le temps qu’on parle de moderniser le PEPS, Christian Gagnon est fier du travail accompli. Celui qui a pris les rênes du SAS l’an dernier ne manque pas de souligner le rôle de son prédécesseur, Gilles D’Amboise, qui a su mener à bien ce projet de longue haleine. Difficile de compter le nombre d’élus municipaux ou de représentants de l’État à qui l’homme a dû présenter ses idées. Et la gestion du financement s’est avérée une tâche colossale. «Certains craignaient un éléphant blanc, rappelle Christian Gagnon. Heureusement que les instigateurs du projet ont fait preuve de patience et de vision car, aujourd’hui, tout le monde en profite.»

De la vision, Gilles D’Amboise n’en manquait pas. «Ce que nous cherchions dès le départ, c’était de nous qualifier pour accueillir des événements d’envergure, sans toutefois brimer les services offerts à nos abonnés», raconte l’ancien directeur, rappelant que la première discussion formelle au sujet d’un nouveau PEPS re-monte à 1999. Cette année-là, le recteur François Tavenas lui avait donné le mandat de redonner du lustre au pavillon en vue des Jeux mondiaux des policiers et pompiers qui devaient se tenir en 2005. Une première évaluation avait alors démontré la nécessité d’aménager une nouvelle piscine ainsi qu’une salle d’entraînement destinée aux athlètes de haut niveau.

Le projet a tôt fait de prendre de l’ampleur, jusqu’à l’inauguration en 2012 d’un stade intérieur de soccer et de football qui fait partie du nouveau complexe. Ce bâtiment abrite un terrain à revêtement synthétique d’une dimension de 60 m sur 100 m. Il est aussi doté de gradins de 450 places et d’une aire de restauration. Cette aire sert également aux milliers de partisans du club de football Rouge et Or lors des matches disputés dans le stade extérieur voisin, où on a récemment ajouté des gradins et de l’éclairage. La construction du stade intérieur et les améliorations apportées au stade extérieur, tous deux formant le Stade TELUS-Université Laval, ont constitué la première phase de ce qui allait devenir le nouveau PEPS.

Le chantier s’est poursuivi avec l’ajout, aux installations en place depuis des décennies, d’un amphi-théâtre sportif, d’un centre d’entraînement de trois étages et d’un centre aquatique incluant piscine olympique et bassin récréatif. À ce noyau se sont greffés un magasin Sports Experts, une boutique Rouge et Or, un café, des bureaux et d’autres locaux utilitaires. Le PEPS est ainsi passé d’une superficie de 50 000 m2 à 85 000 m2, ce qui en fait le plus important complexe sportif universitaire dans l’est du Canada, peut-on lire dans les documents officiels.

Plusieurs firmes réputées, dont ABCP architecture, Coarchitecture et HCMA, ont collaboré à la construction de ce nouvel espace et à son intégration harmonieuse aux installations existantes. Le coût total des travaux s’élève à 81,46 M$. Les deux paliers de gouvernement y ont contribué pour 35,73 M$ chacun. Le fédéral a en outre versé 481 000$ en vertu du Programme de développement économique du Québec. De son côté, la Ville de Québec y a investi 10 M$ en échange de temps d’utilisation des installations.

Arrimage réussi
Le 3 septembre 2013 marquait l’inauguration officielle du nouveau pavillon. Pour celui qui a dirigé le SAS pendant 25 ans, le rêve devenait réalité. Gilles D’Amboise a été ému de voir les premiers étudiants passer les portes de l’établissement. «Ce qui me rend le plus fier, témoigne-t-il, est que les nouvelles installations sont parfaitement intégrées aux anciennes. Je suis très satisfait de la complémentarité des plateaux. Et les gens ne sont pas obligés de sortir dehors pour passer d’un bassin de natation à l’autre ou d’un gymnase à l’autre. On n’a pas l’impression qu’ils ont été construits à des années de distance.» La transformation des lieux n’est pas terminée, nous promet-on. Plusieurs projets sont dans l’air. Déjà, les ouvriers s’affairent sur l’ancienne piscine, construite selon les normes olympiques de 1970. La prochaine phase consistera à rénover l’aréna. 

Christian Gagnon rêve par ailleurs d’ajouter un quatrième étage au nouveau centre d’entraînement, qui connaît une grande popularité. Son objectif est de suivre les nouvelles tendances en améliorant constamment les services offerts. «Désormais, assure-t-il, notre priorité est de nous adapter aux nouvelles tendances à l’intérieur des espaces disponibles plutôt que d’ajouter d’autres mètres carrés au bâtiment.»

Chaque année, quelque 1,3 million de personnes fréquentent le PEPS. «Je veux que nos installations encouragent les gens à faire du sport, glisse-t-il. Je veux qu’ils gardent leurs saines habitudes de vie afin qu’on ait une société en forme. C’est le plus grand service que nous pouvons rendre à la population.» Ceci dit, M. Gagnon m’invite à faire le tour des lieux. 

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Un PEPS pour les grands événements

Le premier Challenge Bell tenu dans le nouvel amphithéâtre sportif, en septembre 2013.

Le premier Challenge Bell tenu dans le nouvel amphithéâtre sportif, en septembre 2013.
Photo Pascal Ratthé

La visite débute à l’amphithéâtre, lieu emblématique du nouveau PEPS. Christian Gagnon l’admet, c’est l’endroit qu’il préfère. Pour cet ancien joueur de basketball du Petit Séminaire de Québec qui rêvait de faire partie du Rouge et Or, ce grand gymnase offre toutes les commodités nécessaires. On y trouve un écran géant, 17 salons privés, une galerie de presse et des gradins de plus de 3000 sièges, dont une partie amovible permet de reconfigurer la salle.

C’est ici que s’est tenu en septembre 2013 le Challenge Bell, un tournoi international de tennis féminin. L’événement a été couronné de succès, à tel point que, depuis, le téléphone ne dérougit plus: de plus en plus de fédérations et d’associations sportives convoitent l’amphithéâtre pour des activités nationales et internationales. C’est le cas de Sport inter-universitaire canadien, qui a confié à l’Université l’organisation du championnat canadien de basketball féminin de 2015. Des compétitions de toutes sortes viendront occuper cet espace réclamé depuis fort longtemps.

Pourrait-on y assister un jour à des manifestations non sportives? Le directeur du SAS n’écarte aucune possibilité, mais se fait prudent. «On sent un intérêt de la part des gens du milieu du spectacle, mais nous n’en sommes pas encore là dans notre réflexion. Je leur ai dit qu’on s’en reparlerait plus tard», répond-il, tout en se dirigeant vers une mezzanine qui donne accès aux gradins de la nouvelle piscine. Celle-ci a été construite en respectant les normes olympiques. Elle mesure 51 m de longueur et inclut un mur de séparation mobile qui permet d’avoir deux bassins. La piscine accueillera dès l’an prochain des compétitions d’envergure. Le championnat canadien de waterpolo et une compétition internationale de nage synchronisée sont déjà au programme. Le lieu offre aussi un bassin récréatif et deux écrans géants, et communique avec l’ancienne piscine –ce qui permet notamment aux athlètes de se réchauffer avant de sauter dans le nouveau bassin olympique.

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Un PEPS ouvert à tous
Le PEPS, ce n’est pas seulement pour des athlètes d’élite. Le grand public peut y pratiquer une foule d’activités récréatives, du yoga aux arts martiaux en passant par la natation.

Photo Marc Robitaille Le PEPS réserve désormais 70% du temps d'utilisation de ses installations au grand public.

Le PEPS réserve désormais 70% du temps d’utilisation de ses installations au grand public.
Photo Marc Robitaille

En tout, plus d’une centaine de cours sont offerts, douze mois par année et pour tous les groupes d’âge. «On essaie de penser à tout le monde, du bébé au centenaire», assure Christian Gagnon. Deux des trois étages du centre d’entraînement sont destinés aux abonnés. On peut y rencontrer gratuitement un instructeur capable d’établir un programme adapté à soi. On y trouve aussi une centaine d’appareils cardiovasculaires, dont plusieurs sont munis d’écrans tactiles permettant un accès à Internet. La section réservée à la clientèle féminine a été améliorée, tout comme celles consacrées aux étirements et aux poids libres. Le tout, dans une ambiance baignée de lumière, avec vue sur les Laurentides. L’entente conclue entre l’Université et la Ville de Québec garantit aux citoyens 70% du temps d’utilisation des équipements sportifs. Ce modèle coopératif a déjà fait ses preuves au cours des derniers mois avec le stade de soccer, souligne le responsable du SAS. «Cette entente permet à la Ville d’offrir à sa population un type d’infrastructures dont elle ne disposait pas, ajoute-t-il. En même temps, nos étudiants en profitent. On se sépare les heures de plateau. Résultat: de plus en plus de gens viennent au PEPS. C’est clair qu’il y a un engouement et qu’on ne s’est pas trompé.»

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Un PEPS pour la communauté universitaire

Les étudiants bénéficient de tarifs préférentiels pour le centre d’entraînement et les plateaux de jeu. Photo Marc Robitaille

Les étudiants bénéficient de tarifs préférentiels pour le centre d’entraînement et les plateaux de jeu.
Photo Marc Robitaille

La communauté universitaire a réagi positivement aux nouvelles installations, se réjouit Christian Gagnon. Il est trop tôt pour avoir des mesures de fréquentation, mais l’impression est là: «Il y a plus d’espace et pourtant on se sent toujours aussi entouré de sportifs», juge le directeur.

Un plus grand nombre de plateaux de jeu a notamment permis de former 50 nouvelles équipes sportives intra-muros, surtout constituées d’étudiants et de travailleurs du campus. En outre, les étudiants bénéficient de tarifs préférentiels pour les différentes activités et peuvent accéder gratuitement à la piscine pendant les heures de bain libre. L’établissement est aussi l’un des plus grands créateurs d’emplois sur le campus. Environ 500 étudiants travaillent au PEPS à temps partiel: arbitres, marqueurs, sauveteurs, préposés, etc. Les agrandissements ont permis de créer une soixantaine de nouveaux postes. Malgré tout, le directeur du SAS semble connaître chacun des employés par son prénom. Dans la salle de gym, il félicite la jeune femme du comptoir d’accueil pour sa performance sportive de la veille. Une fois dans l’ascenseur, il blague avec le concierge. Difficile de croire qu’il occupe ses fonctions depuis un an seulement. 

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Un PEPS pour le Rouge et Or
Enfin, impossible de visiter le PEPS sans parler du Rouge et Or, ces 13 clubs totalisant 400 athlètes qui font la fierté de l’Université. La réputation de ce programme d’excellence dépasse largement les frontières du Québec, rappelle l’ancien directeur du SAS, Gilles D’Amboise: «Le Rouge et Or est un important outil de notoriété pour l’Université. C’est aussi un programme majeur de formation qui encourage les sportifs à poursuivre leurs études.»

Les clubs Rouge et Or disposent maintenant d’infrastructures sportives de calibre international. Photo Yan Doublet

Les clubs Rouge et Or disposent maintenant d’infrastructures sportives de calibre international.
Photo Yan Doublet

Afin de soutenir les étudiants-athlètes, la direction a mis à leur disposition une nouvelle salle d’entraînement à la fine pointe de la technologie. Cette salle de 664 m2 comprend des équipements destinés à l’entraînement de haut niveau. À cela s’ajoutent de nouveaux vestiaires et des salles multifonctionnelles pour étudier. Les membres des clubs Rouge et Or ont par ailleurs accès à un nombre grandissant de bourses d’études. Certaines proviennent du Fonds Rouge et Or alors que d’autres émanent d’organisations sportives ou des clubs eux-mêmes. Le fait d’offrir ces bourses et d’avoir des infrastructures sportives de calibre international permet d’attirer la crème de la crème des étudiants-athlètes, croit Gilles D’Amboise: «Ça nous donne un bon coup de main pour recruter les meilleurs! Tous les anciens du Rouge et Or qui sont venus visiter les agrandissements m’ont dit que ça leur donne le goût de recommencer leurs études!»

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L’homme derrière l’équipe de ski paralympique http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/lhomme-derriere-lequipe-de-ski-paralympique/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/lhomme-derriere-lequipe-de-ski-paralympique/#comments Wed, 19 Feb 2014 15:00:43 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8388 Il a l’allure du gars d’à côté. Chemise à carreaux, un brin timide, le pas tranquille. À l’heure où paraît ce magazine, son calme aura pourtant chuté d’un cran: Jean-Sébastien Labrie (Géomatique 1996) s’apprête à vivre une seconde …

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Il a l’allure du gars d’à côté. Chemise à carreaux, un brin timide, le pas tranquille. À l’heure où paraît ce magazine, son calme aura pourtant chuté d’un cran: Jean-Sébastien Labrie (Géomatique 1996) s’apprête à vivre une seconde aventure paralympique, du 7 au 16 mars,
à Sotchi. En 2010, à Vancouver, lui et son équipe avaient raflé 13 des 18 médailles canadiennes. «Jamais je n’aurais cru être aussi énervé», se rappelle-t-il.

Pendant son enfance à Plessisville, Jean-Sébastien était boulimique de sports: natation, water-polo, golf, baseball… Le hockey en particulier. Jusqu’à ce que des entraîneurs le mettent de côté, au début de l’adolescence: «Trop petit, Labrie». Douche froide! «J’étais pourtant dans les meilleurs! Ça m’a rendu très conscient de la portée des gestes d’un entraîneur sur l’avenir d’un athlète», confie l’homme, 30 ans plus tard. 

Pour digérer cette déception, il se lance dans le ski alpin. Trop tard pour une carrière d’athlète mais, entraîneur certifié à 15 ans, il passe ses journées à la station du Mont Apic, près de chez lui. Puis, à celles de Stoneham et du Relais quand ses études universitaires l’amènent à Québec.

Une formation toujours utile
Cette période, il s’en souvient comme d’un gros défi. Il s’accuse d’avoir manqué d’assiduité pendant son baccalauréat en géomatique. Pas simple, étudier à temps plein quand on entraîne des jeunes la moitié de la semaine. «J’avais beau aimer les cartes et les plans, j’étais déboussolé», illustre le diplômé qui a peu exercé dans son domaine. Des années perdues? «Du tout!, réagit-il. J’ai appris à m’organiser, à respecter des délais serrés. Comme entraîneur et gestionnaire, ça me sert tous les jours.»

Jean-Sébastien Labrie ne croyait pas que le ski allait un jour être son emploi à temps plein. Des offres imprévues l’ont mené sur ce chemin. Stage d’un mois dans l’Ouest avec l’équipe canadienne de ski alpin. Suivi d’un an comme entraîneur avec la division Laurentienne de l’équipe canadienne. Puis, un contrat comme coach au National Ski Academy de l’Ontario. «Ceux-là me réclamaient même si à l’époque je parlais zéro anglais», s’étonne-t-il encore. Même surprise, en 2002, lorsqu’on lui propose d’être entraîneur-chef de l’équipe des femmes de l’Ontario. Toutes ces perches tendues… «Je me suis souvent demandé: pourquoi moi?» François Bourque, ex-porte-couleurs de l’équipe canadienne de ski alpin et actuel entraîneur de l’équipe de ski Rouge et Or, a une explication: «Au-delà de ses connaissances techniques, Jean-Sébastien est humain. Il respecte ses athlètes et sait communiquer avec eux pour en tirer le meilleur.» 

En 2006, Jean-Sébastien Labrie reçoit une autre proposition: joindre l’équipe canadienne de ski para-alpin à titre d’entraîneur adjoint, assortie d’un objectif clair, une performance maximale de cette équipe aux Jeux paralympiques de Vancouver 2010. «J’avais la chance d’accompagner des athlètes jusqu’à cette expérience ultime en découvrant une nouvelle facette du ski.» Côtoyer des personnes handicapées ne comportait aucun inconfort pour lui, dont le père était atteint de sclérose en plaques. «Certaines personnes du milieu ont pourtant craint que ce poste nuise à ma crédibilité», déplore-t-il.

À l’époque, l’équipe bénéficiait de peu d’encadrement. Rapidement promu entraîneur-chef, Jean-Sébastien Labrie a bâti avec ses collègues un programme aux exigences rehaussées. Il s’est notamment appuyé sur la revue exhaustive des rares données qui concernent l’entraînement des personnes vivant avec un handicap. «Là aussi, note-t-il, ma formation en sciences m’a servi.» Les athlètes, eux, étaient fins prêts à repousser leurs limites. «Handicapés ou pas, les sportifs de haut ni-veau sont très assidus et savent que chaque geste compte», soutient le pro.

Les résultats n’ont pas tardé: en 2009, le Canada devenait la meilleure nation sur le circuit de la Coupe du monde. Et la même année, Jean-Sébastien Labrie obtenait le Prix d’excellence Petro-Canada aux entraîneurs ainsi que le trophée Andrzej-Kozbial d’entraîneur international de l’année. En 2010, il raflait le titre d’entraîneur du mois de mars de l’Institut national du sport du Québec pour la performance de son équipe aux Jeux de Vancouver. 

«Jean-Sèb’ ne s’en pètera jamais les bretelles, mais une part des succès de l’équipe para lui revient», juge François Bourque. Le «coupable» l’admet avec modestie, précisant qu’il n’est pas seul dans sa barque: une douzaine d’athlètes, les autres entraîneurs, le médecin, le physiothérapeute, le psychologue et les techniciens. «J’aime rallier ces gens, mais je ne me suis jamais senti comme leur boss», module-t-il. Selon François Bourque, c’est que son leadership s’impose naturellement.

Sotchi et les émotions
Avec Sotchi dans la mire, c’est sans hésiter que Jean-Sébastien Labrie replonge dans l’expérience paralympique en 2012. L’équipe place la barre haut, comme à Vancouver, mais les défis sont différents: plus d’athlètes inexpérimentés et le vétéran Chris Williamson, grand espoir de médailles, blessé cet été. «Mon appui psychologique au groupe a été primordial dans les circonstances», note l’entraîneur-chef qui a passé l’automne à régler les détails d’hôtels, de repas, d’accréditations, de vols et d’entretien d’équipements. Tout pour assurer à ses athlètes des conditions optimales.

Sur place, l’homme s’attend à beaucoup de stress. Un programme soutenu de compétitions et des attentes quotidiennes de performances, ça essouffle. L’expérience de 2010 l’aidera à gérer la pression, se rassure-t-il. Pour les montées d’émotion, c’est moins sûr! «Des milliers de spectateurs et tes athlètes sur le podium, c’est touchant: à Vancouver, je me suis fait prendre la larme à l’œil…» 

L’après-ski
Les Jeux achevés, le boulot de Jean-Sébastien Labrie se poursuivra à coups de courriels, de téléphones et de conférence téléphoniques: bilans, états financiers, budgets à venir. Puis, il guidera son équipe vers les Championnats du monde de février 2015, à Panorama, en Colombie-Britannique. Après? L’heure sera à la réflexion. «Je ne suis plus jeune», remarque sans sourciller celui qui fêtera ses 43 ans en mai. Il évoque la fatigue liée aux déplacements. Entre l’Europe, l’Asie et son bureau de Calgary, le résidant de Québec passe jusqu’à sept mois par an sur la route. 

Ses plans d’avenir? Une carrière où il gardera contact avec le sport. Où il pourra faire une place à sa récente passion pour la photographie. La course à pied est aussi dans ses plans. En 2011, à une température aux antipodes de celle des pentes de ski, il a complété son premier marathon, à Québec. Il ne visait aucun record. «Je voulais comprendre mes athlètes qui vont au bout de ce qu’ils entreprennent.» Un vrai leader prêche par l’exemple, croit-il. Pareil pour les choix personnels. Fonder une famille aurait été difficile avec son mode de vie: «Je demande des sacrifices à mes athlètes, c’est normal que j’en fasse aussi.»

Le coach n’a toutefois aucun regret. Des 90 m de dénivelé du mont Apic aux 1000 m et plus des montagnes de Sotchi, il est fier du chemin parcouru. «Le sport m’a amené à être une meilleure personne, à mieux me comprendre.» Il le sait, même si les horaires de 9 à 5 l’attirent dorénavant, son penchant pour les voyages et l’adrénaline ne seront jamais loin. «C’est le paradoxe de ce métier. Et je l’assume tout à fait.»

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Livres pour enfants: une porte ouverte sur le monde http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/porte-ouverte-sur-le-monde/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/porte-ouverte-sur-le-monde/#comments Wed, 19 Feb 2014 15:00:14 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8392 Il était une fois au royaume de l’enfant, un objet magique. Un objet de taille et d’allure variables, mais aux qualités universellement reconnues: le livre. Dans ce royaume, il suffisait d’ouvrir un livre pour voyager, rire, pleurer, tisser des liens …

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Il était une fois au royaume de l’enfant, un objet magique. Un objet de taille et d’allure variables, mais aux qualités universellement reconnues: le livre. Dans ce royaume, il suffisait d’ouvrir un livre pour voyager, rire, pleurer, tisser des liens avec les autres, apprendre des mots et même, s’endormir…

Pas étonnant que les objets magiques de ce royaume gagnent en popularité! Peu présents dans les rayonnages jusqu’aux années 1950, les livres pour enfants se taillent aujourd’hui une place de choix. Un titre sur 9 qui sort chaque année au Québec s’adresse aux moins de 12 ans, c’est-à-dire plus d’un millier de livres –contre 666 en 2001. Au point que parents, grands-parents et éducateurs trouvent parfois difficile de faire un choix parmi la multitude des titres documentaires, de fiction, d’illustrations, de conseils de vie et de produits dérivés de dessins animés donnant à certaines librairies des allures de jungle de papier.

«La richesse de cette littérature reste largement sous-estimée, assure Brigitte Carrier. Chaque fois que j’ouvre une boîte de nouveaux livres, je tombe sur des œuvres d’une grande intelligence et d’une rigueur exceptionnelle dans l’écriture. Plus le temps passe, plus on parle vraiment aux enfants!» Amoureuse du genre depuis ses premiers Martine dans les années 1960, la chargée de cours et professionnelle de recherche à la Faculté des sciences de l’éducation transmet sa passion aux étudiants et les guide dans cet univers extrêmement diversifié. 

Comment choisir un bon livre?
Brigitte Carrier fait plus encore. Depuis six ans, elle est impliquée dans l’aventure Sentiers littéraires pour enfants, un site Web qui permet à tous de s’orienter dans le flot des publications destinées aux 0-12 ans. L’outil est né en 2008 à l’initiative de Charlotte Guérette, une pionnière de la didactique de la littérature pour enfants, aujourd’hui décédée, qui a enseigné à la Faculté plus de trois décennies.

Parents, bibliothécaires, libraires et enseignants y trouvent déjà plus d’un millier de titres et de l’information pour exercer un choix bien adapté aux enfants ciblés. À chaque album correspond un résumé ainsi que quelques lignes de commentaires émis par des enseignants spécialisés. Des commentaires qui passent à travers une grille d’analyse très serrée, comportant pas moins d’une vingtaine de critères. Jugez-en: en plus de la présentation visuelle de l’album, les critiques analysent la puissance dramatique du récit, la force des personnages, les procédés littéraires utilisés et le degré de recherche de la langue.

Dans cette sélection sans pitié des meilleurs albums disponibles, on ne trouve pas de «livres trop brillants», comme les qualifie Brigitte Carrier. Autrement dit, il ne suffit pas d’arborer une couverture colorée, d’offrir en prime une mascotte, d’aligner des phrases faciles et de présenter une structure très linéaire pour procurer au petit lecteur un voyage enrichissant. Pour Mme Carrier, un bon spécimen de littérature jeunesse, comme un bon livre tout court, se distingue en quelques éléments: un récit enlevé plein de révélations, au service de l’évasion et de la réflexion, une belle langue, une pluralité des destins humains et une qualité d’illustration.

Crotte de carotte
Le meilleur juge reste l’enfant, affirme la passeuse de livres. Un enfant ravi de revenir de nombreuses fois vers ses titres préférés, qui se fait lire et relire un livre chouchou avant de se perdre dans ses illustrations. Un enfant qui grandit avec les livres qu’il aime, sans les abandonner trop rapidement «parce qu’ils font bébé». 

«C’est une des caractéristiques de la littérature jeunesse de ces dernières années, constate Brigitte Carrier. Les livres suivent les enfants longtemps. Certains abécédaires, un genre qu’on réservait aux tout-petits, sont vraiment géniaux, avec des illustrations qui accompagnent l’enfant à l’âge de l’apprentissage de la lecture.» Un exemple parmi tant d’autres? Sans le A, l’anti-abécédaire, de Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo, où l’enfant réalise qu’il suffit d’une lettre pour passer de carotte à… crotte!

Adepte des récits littéraires qui surprennent, décoiffent et secouent les idées reçues, la responsable de Sentiers littéraires apprécie les livres qui ouvrent le petit lecteur au monde, l’emmènent en voyage. Un bon exemple: l’album L’oiseau des sables, de Dominique Demers et Stéphane Poulin, qui permet à l’enfant de comprendre l’importance d’entretenir ses rêves. «Au départ très proche de la réalité québécoise, la littérature jeunesse d’ici évolue, affirme Mme Carrier. L’écriture est plus dégagée et les romans-miroirs, qui présentent le quotidien des jeunes du Québec, plus divers. Je crois qu’il est important d’aller graduellement, avec l’enfant, vers des récits plus complexes, de ne pas rester aux phrases conjuguées au présent.»

Un temps d’arrêt et de partage
Les enseignants le répètent souvent aux parents, tout au long du primaire: la lecture constitue un outil privilégié pour enrichir le vocabulaire de l’enfant, structurer son récit et améliorer sa syntaxe en se frottant à d’autres textes. Certaines études soulignent d’ailleurs la richesse de vocabulaire des petits de 18 mois qu’on a mis tôt en contact avec le livre. Sauf qu’il ne faut pas oublier en chemin le côté affectif de cette activité, particulièrement lorsque l’adulte se saisit d’un livre pour le partager avec les plus jeunes. 

Elle-même mère de quatre enfants, Ginette Dionne insiste sur l’importance de ce temps d’arrêt. «La lecture oblige le parent à rester assis et centré sur le tout-petit, souligne la professeure à l’École de psychologie. C’est un lien vraiment privilégié.» 

«Pour se préparer à faire des apprentissages, l’enfant doit d’abord être en lien avec l’adulte; la lecture permet justement d’avoir des inter-actions de qualité», renchérit Caroline Bouchard, professeure en sciences de l’éducation au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage.

Au personnel des garderies et aux enseignants, les deux professeures recommandent donc de simplement ouvrir un livre pour se rapprocher des enfants. Quels livres? Pour les tout-petits, ceux qui permettent de nommer les objets et les êtres du quotidien, un chien, une pomme, une maman, puis d’agrandir le cercle des connaissances. Tiens! voici un lion, une montgolfière! L’enfant apprend alors qu’il existe ailleurs d’autres réalités. Un apprentissage tout en douceur, par petites bouchées, pour s’assurer que l’auditoire enfantin y trouve toujours son intérêt.

Dans ses cours, Brigitte Carrier n’hésite pas à réunir ses étudiants en enseignement autour d’elle et d’un bon livre, exactement comme on le ferait avec un groupe d’enfants. Le but : les initier aux meilleurs moyens de rendre la lecture la plus interactive possible, en préparant soigneusement cette activité. Quelques suggestions? Donner des voix différentes à chaque personnage, poser des questions ouvertes à son jeune auditoire, demander aux élèves d’imaginer ce qui a précédé l’histoire pour mieux cerner les motivations des protagonistes, parler de l’auteur ainsi que des liens entre sa vie et son livre.

Des sujets sensibles
Ces différents moyens permettent d’aborder la lecture de la façon la plus ouverte possible, et de ne pas négliger les ouvrages qui abordent des sujets plus délicats, même avec les bambins: deuil, colère, chicane, arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur. «L’avantage avec les livres, c’est qu’ils constituent un filtre pour vivre des moments plus difficiles, note Caroline Bouchard. Avec leur aide, les enfants mettent des mots sur une réalité qu’ils ne sont pas capables de nommer.» Et de citer l’exemple de Grosse colère, de Mireille d’Allancé, où un petit garçon très fâché tente de maîtriser la tempête qu’il a fait naître lui-même.

De son côté, Brigitte Carrier remarque que les auteurs et les éditeurs jeunesse prennent un grand soin, depuis quelques années, à traiter des sujets sensibles avec délicatesse. À ses yeux, une œuvre comme Une maman pour Khadir, d’Andrée Poulin, traite avec honnêteté, tendresse et vérité du chagrin d’une femme en deuil de son mari, qui retrouve l’espoir en prenant soin d’un orphelin. «Aucun thème ne semble plus vraiment tabou, c’est dans la manière de l’aborder que l’auteur s’adapte à son public cible», estime-t-elle.

Bienvenue à la Didacthèque
Conscientes des bénéfices que peuvent tirer les enfants de ce trésor de papier, plusieurs garderies et écoles aménagent des coins-lecture douillets pour accueillir les amateurs d’histoires. Sauf que beaucoup n’ont pas les moyens de profiter de la diversité des titres sur le marché. Pour combler cette lacune, la Didacthèque située à la Bibliothèque de l’Université met à leur disposition l’une des plus importantes collections d’ouvrages en littérature jeunesse de toute la francophonie avec 40 000 albums, contes, ouvrages de poésie et de théâtre, bandes dessinées, romans et ouvrages documentaires. Des abonnements d’école sont possibles.

«Nos livres sont très empruntés par les étudiants en sciences de l’éducation qui profitent de l’abondance et de la richesse de ce fonds, souligne France Bilodeau, responsable de la Didacthèque. Parfois, des stagiaires en enseignement viennent chercher des livres pour bâtir des activités pédagogiques relatives à la didactique du français et à la lecture, à l’univers social, aux sciences et aux mathématiques.»

Nichée au quatrième étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant, à deux pas des collections pour enfants, la grande salle colorée Charlotte-Guérette s’ajoute aux atouts de la Didacthèque. Le lieu résonne souvent des voix enfantines d’enfants des CPE du campus ou de classes primaires de la région. Des auteurs jeunesse, des diplômés en enseignement, des éditeurs et des libraires spécialisés viennent aussi y partager leur passion lors de conférences et d’ateliers. France Bilodeau, qui y travaille depuis 18 ans, constate une véritable effervescence pour cette littérature encore trop souvent ignorée des grands médias.

Genre littéraire en pleine expansion, la littérature jeunesse souffre pourtant d’un paradoxe. Destinée aux enfants, elle a besoin de médiateurs adultes pour atteindre son public. En pratique, cela veut dire que les grands décident quels livres devraient procurer le plus de bonheur aux petits. Consciente de l’importance de ce rôle d’intermédiaire, Brigitte Carrier élabore depuis plusieurs années les activités d’animation de Sentiers littéraires, en collaboration avec la Didacthèque. De telles rencontres pourraient bientôt se tenir aussi en dehors de Québec. En outre, d’ici quelques semaines, le site Web proposera une trentaine d’activités littéraires, sortes de modes d’emploi destinés aux enseignants désireux d’utiliser les livres en classe: prolonger une histoire, transformer un récit en pièce de théâtre, s’inspirer d’un conte pour faire un atelier de dessin, etc. 

Quelle que soit la forme que prend la rencontre entre le livre et l’enfant, l’essentiel est que les perles de la littérature jeunesse parviennent jusqu’à leurs destina-taires et que la magie de la lecture opère sans entraves.

***
Des diplômés sur le sentier

Hébergé sur le site Web de la Bibliothèque universitaire, Sentiers littéraires pour enfants regorge de bonnes suggestions de lecture. Parmi les quelque 1200 romans, contes, albums et même recueils de poésie, figurent les livres de nombreux diplômés de l’Université. Six de ces anciens étudiants comptent plus d’un titre dans le répertoire.

Le nom de Michel Noël (Français 1971 ; Arts et traditions populaires 1971 et 1979) paraît dans cette bibliographie critique à cinq occasions, dont trois pour des livres que l’auteur cosigne avec Sylvie Roberge (Enseignement au préscolaire et au primaire 1980 ; Didactique 1995), par exemple Eskoumina: L’amour des petits fruits, paru en 2008. Ce livre destiné aux enfants de quatre ans et plus met en scène un couple qui se chamaille puis se réconcilie. Un sujet inapproprié pour les bambins? Le commentaire qui paraît dans Sentiers littéraires laisse plutôt croire le contraire:
–    le conte amérindien porte sur l’amour et les difficultés de la vie de couple, ce qui est actuel et éclairant pour des jeunes enfants;
–    la source du conflit entre les protagonistes s’inscrit dans un cadre de vie traditionnellement amérindien, mais est aisément transposable dans la vie moderne;
–    la morale est toute en finesse et le symbole des petits fruits est touchant;
–    les illustrations sont enveloppantes et toutes remplies de tendresse.
Ces deux diplômés cosignent également La citrouille reine des courges et Les Masques. Michel Noël présente en solo La Ligne de trappe et Hush! Hush!

Finalement, quatre diplômés paraissent deux fois dans Sentiers littéraires. Il s’agit de Lucie Bergeron (Français 1981 et 1984), avec Le magasin à surprises et Solo chez Mama Marmita, de Denis Côté (Français 1977 et 1991) avec Porthos et les tigres à dents de sable et Porthos et la menance aux yeux rouges, de Martine Latulippe (Français 1993 et 1996) avec Lorian Loubier: Vive les mariés! et Julie et le feu follet ainsi que d’Andrée Poulin (Français 1980 ; Journalisme 1982) avec Une Maman pour Kadhir et Qui sauvera Bonobo?

L’adresse du site: http://sentiers.bibl.ulaval.ca/web/guest/accueil

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Pour choisir le meilleur
Caroline Bouchard, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation, est la responsable locale du programme La lecture en cadeau de la Fondation sur l’alphabéti-sation. Il s’agit d’une initiative bé-névole pour offrir des livres neufs aux enfants de milieux défavorisés. Cet exercice, associé à sa connaissance de la littérature jeunesse, lui permet d’y aller de quelques conseils pour reconnaître un bon livre.
–    Vocabulaire riche et diversifié
–    Histoire qui favorise l’éveil au monde
–    Récit qui permet de faire des prédictions
–    Illustrations de qualité, ouvrant par exemple le lecteur à l’art comme le fait le dessinateur (et auteur) britannique Anthony Browne

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Dans la peau de l’homme préhistorique http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/dans-la-peau-de-lhomme-prehistorique/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/dans-la-peau-de-lhomme-prehistorique/#respond Tue, 04 Feb 2014 12:00:48 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=8456 Tous les mardis soirs, une dizaine d’étudiants en archéologie s’adonnent à une activité d’un autre âge dans un local du pavillon Charles-De Koninck : ils taillent de la pierre comme le faisaient les hommes de la préhistoire. «Cette activité apporte …

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Tous les mardis soirs, une dizaine d’étudiants en archéologie s’adonnent à une activité d’un autre âge dans un local du pavillon Charles-De Koninck : ils taillent de la pierre comme le faisaient les hommes de la préhistoire. «Cette activité apporte énormément à la compréhension du matériel archéologique», explique le responsable du Club de taille et étudiant au baccalauréat en archéologie, Pascal St-Jacques. Selon lui, une personne qui a travaillé la pierre saura tout de suite reconnaître les traces diagnostiques d’un éclat sur un terrain de fouille.

Par exemple, Pascal St-Jacques a travaillé l’été dernier sur le site archéologique de Plaisance, dans l’Outaouais québécois. Des Amérin­diens occupaient l’endroit il y a plusieurs siècles et les éclats de pierre taillée ont constitué le principal type d’artéfact trouvé par l’équipe de fouilles. «Mes connaissances de la taille m’ont aidé à identifier les types d’éclats, soutient l’étudiant. Il n’y avait que des éclats de finition, d’amincissement. Pas de gros débitage.» Son explication: les occupants n’arrivaient pas sur ce site avec de la matière brute dans le but de fabriquer des objets, comme des pointes de projectile. «Ils les avaient déjà, indique-t-il. Ils les modifiaient, les réaffûtaient.»

Chaque geste compte
Pour tailler la pierre, surtout par percussion, les étudiants se servent de galets comme on en trouve au fond des cours d’eau et de bois de cervidés, très dur. Ce «coffre à outils» s’apparente à celui des hommes préhistoriques. Quant à la pierre à transformer, il s’agit le plus souvent de silex. Les étudiants apprennent à travailler avec différents matériaux selon le résultat recherché. «Le mouvement est important, l’angle de frappe aussi, indique Pascal St-Jacques. La force de l’impact, l’amplitude du geste, l’endroit où frapper: plusieurs variables vont avoir un effet.»

Le responsable du Club de taille s’est découvert un réel intérêt pour cette activité dès son entrée au baccalauréat, intérêt qui s’est depuis transformé en passion. «La pré­histoire m’a toujours intrigué au plus haut point, raconte-t-il. Je vois une certaine noblesse dans l’effort de survie. La taille me permet de créer à partir de rien. Elle ne ment pas: on réussit ou on ne réussit pas.»

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Trop de sport, c’est comme pas assez http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/trop-de-sport-cest-pas-assez/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/trop-de-sport-cest-pas-assez/#respond Tue, 04 Feb 2014 11:00:38 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=8459 Le sport, c’est la santé… à condition de ne pas en abuser, révèle une étude menée auprès de 1245 jeunes par des chercheurs de l’Université Laval et des universités de Lausanne et de Genève. La conclusion peut sembler évidente, mais …

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Le sport, c’est la santé… à condition de ne pas en abuser, révèle une étude menée auprès de 1245 jeunes par des chercheurs de l’Université Laval et des universités de Lausanne et de Genève. La conclusion peut sembler évidente, mais ces travaux ont le mérite de chiffrer le nombre d’heures d’activité physique hebdo­madaire à partir duquel un voyant rouge de­vrait s’allumer.

Les chercheurs ont mesuré le degré de bien-être de jeunes de 16 à 20 ans à l’aide d’un questionnaire élaboré par l’Organisation mondiale pour la santé. Cet outil comprend cinq questions simples qui portent sur la perception de l’humeur, du stress, du niveau d’énergie, de la fatigue et de l’entrain ressentis au cours des deux dernières semaines.

14 heures: bien-être maximum
L’analyse des données recueillies par les chercheurs montre que le bien-être augmente en fonction du nombre d’heures d’activité physique pratiquée. Le maximum est atteint chez ceux qui s’entraînent environ 14 heures par semaine, ce qui représente le double de la recommandation actuelle pour ce groupe d’âge. Toutefois, au-delà de 17,5 heures, le bien-être décline pour se rapprocher de celui rapporté par les jeunes sédentaires.

«À notre connaissance, il s’agit de la première étude qui lie la pratique intensive du sport à une diminution du bien-être chez les adolescents», commente Richard Bélanger, professeur de pédiatrie à la Faculté de médecine et coauteur de l’étude. «Notre méthodologie ne permet malheureusement pas de déterminer les causes de cette association. Par contre, les risques de blessures associés à la pratique intensive de sport, le manque de repos entre les entraînements ou le stress que ces jeunes ressentent parce qu’ils pratiquent un sport de façon souvent compétitive, en plus des travaux scolaires à réaliser, sont quelques hypothèses à considérer.»

Le chercheur ne remet pas en question la recommandation actuelle de sept heures d’activités hebdomadaires. «Notre message est plutôt que les intervenants doivent savoir que la pratique intensive d’activité physique peut avoir des répercussions négatives sur la santé globale d’un jeune. Il ne faut pas conclure qu’un ado très actif n’a pas de problème. L’excès d’activité physique, tout comme la sédentarité, peut affecter son bien-être.»

L’étude publiée dans Archives of Disease in Childhood est signée par Arnaud Merglen, Aline Flatz, Richard Bélanger, Pierre-André Michaud et Joan-Carles Suris.

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On cherche, on trouve http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/cherche-trouve-h14/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/cherche-trouve-h14/#respond Tue, 04 Feb 2014 10:00:58 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=8443 Rivalité au boulot
Dans un milieu de travail mixte, pour les mêmes tâches à accomplir, l’effet de concurrence augmentera de façon importante la productivité des hommes, mais pas celle des femmes, qui auront plutôt tendance à s’isoler. Dans le même …

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Rivalité au boulot
Dans un milieu de travail mixte, pour les mêmes tâches à accomplir, l’effet de concurrence augmentera de façon importante la productivité des hommes, mais pas celle des femmes, qui auront plutôt tendance à s’isoler. Dans le même sens, les uns et les autres hausseront leur productivité à la suite d’une augmentation de la rémunération à la tâche, mais cette hausse sera plus forte chez les hommes. Ce sont là les principaux résultats d’une étude menée par les professeurs Bernard Fortin et Guy Lacroix, du Département d’économique, par la chercheuse postdoctorale Julie Beugnot et par une collègue française. Pour y parvenir, les auteurs de l’étude ont observé le comportement de 189 étudiants à qui ils demandaient de faire, contre rémunération, des multiplications par calcul mental dans différents contextes. Un environnement compétitif créait une forte émulation chez les hommes, alors que les femmes y restaient insensibles.

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Mémoire gelée

Les gens qui subissent une chirurgie sous anesthésie générale sont parfois confus à leur réveil. Pas étonnant, étant donné que certains anesthésiques suppriment l’expression d’un gène, nommé Arc, qui joue un rôle important dans la consolidation de la mémoire. Une équipe internationale vient de découvrir que la mise en veilleuse de ce gène ne dépend pas directement des anesthésiques, mais plutôt de l’hypothermie qu’ils induisent. La démonstration des chercheurs, faite sur des souris, indique que l’expression du gène revient à la normale en moins de 24 heures. Alexis Bretteville, François Marcouiller, Carl Julien, Franck Petry, Noura El-Khoury, Françoise Morin, Jean Charron et Emmanuel Planel, de la Faculté de médecine, figurent parmi les signataires de l’étude, parue dans Scientific Reports.

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Une énigme tombée du ciel

Un météorite de 4,1 km de diamètre s’est écrasé tout près de Sept-Îles… il y a plusieurs millions d’années. C’est l’explication la plus vraisemblable d’une anomalie repérée sur le lit du Saint-Laurent en 2001. L’assemblage des données recueillies au cours de sondages à haute résolution, effectués en 2005, 2006 et 2013, montre un cratère d’impact météoritique classique: cercle presque parfait au centre duquel se trouve un noyau surélevé et présence de trois cercles concentriques. De plus, un échantillon prélevé à la surface du cratère indique que la température y a atteint celle que peut produire l’écrasement d’un météorite (1600ºC). La confirmation de cette hypothèse et la datation de l’événement viendront de forages subséquents. L’étude, qui paraît dans Meteoritics and Planetary Science, est signée par les professeurs Patrick Lajeunesse (Géographie) et Jacques Locat (Géologie et génie géologique) ainsi que par des collègues canadiens et américains.

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Une autre ruse du VIH

Le virus du sida (VIH) est un petit futé. Il utiliserait la machinerie cellulaire de son hôte pour fabriquer certaines molécules, des microARN, qui empêchent les cellules infectées de se faire hara-kiri. Ce faisant, il achèterait du temps pour boucler son cycle de réplication, suggère une étude publiée dans Retrovirology. Ces microARN modulent en effet la synthèse de quatre gènes impliqués dans la mort, normalement rapide, de toute cellule infectée –l’apoptose. Cette découverte ouvre la porte à une nouvelle stratégie de lutte contre le VIH: une neutralisation des microARN du virus. L’article est signé par Dominique Ouellet, Jimmy Vigneault-Edwards, Kevin Létourneau, Lise-Andrée Gobeil, Isabelle Plante et Patrick Provost (Faculté de médecine, Centre de recherche du CHUQ au CHUL) et par deux chercheurs américains.

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La coupe ou le feu?

Les coupes forestières modernes sont censées calquer les feux de forêt afin de maintenir les processus naturels de l’écosystème. Les deux processus rasent les peuplements forestiers et préparent le terrain à la régénération. Mais les animaux y voient-ils une différence? Pour tirer la question au clair, une équipe de la Chaire industrielle CRSNG en sylviculture et faune a sondé des populations de lièvre d’Amérique et d’écureuil roux. Anne Allard-Duchêne, David Pothier, Angélique Dupuch et Daniel Fortin ont comparé l’abondance de ces deux mammifères dans des territoires post-feux et post-coupes au nord de Baie-Comeau. Résultat: les deux espèces utilisent différemment les peuplements de même âge selon qu’il y a eu coupe ou feu. Par exemple, la densité maximale des écureuils survient 60 ans après un feu et 40 ans après une coupe, et l’abondance relative des lièvres est deux fois plus élevée après une coupe qu’après un feu. Un accroc au cycle naturel…

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Des bactéries antikilos http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/des-bacteries-antikilos/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/des-bacteries-antikilos/#respond Tue, 04 Feb 2014 09:00:51 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=8455 Il n’existe pas de solution miracle pour perdre du poids, mais l’arsenal des petits trucs s’est enrichi d’une nouvelle arme. Une étude publiée dans le British Journal of Nutrition par des chercheurs de l’Université et du Centre de recherche Nestlé …

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Il n’existe pas de solution miracle pour perdre du poids, mais l’arsenal des petits trucs s’est enrichi d’une nouvelle arme. Une étude publiée dans le British Journal of Nutrition par des chercheurs de l’Université et du Centre de recherche Nestlé à Lausanne montre que le recours à un probiotique peut aider les femmes à maigrir.

Ce probiotique est une souche de Lactobacillus rhamnosus qui aiderait à rééquilibrer la flore de l’intestin, flore qui diffère chez les personnes minces et les personnes obèses. Pourquoi une telle différence ? Une alimentation riche en graisses et pauvre en fibres favorise certaines bactéries au détriment des autres. «Nous avons voulu savoir si un apport en probiotiques pouvait aider à rétablir un équilibre au profit des bactéries bénéfiques», explique la première auteure de l’étude, Marina Sanchez, professeure au Département de kinésiologie. Pour mettre cette idée à l’épreuve, les chercheurs ont recruté 125 hommes et femmes présentant un surplus de poids. Ils les ont soumis à un régime amaigrissant de 12 se­maines, suivi d’une période de 12 semaines visant le maintien du poids. Pendant tout ce temps, la moitié des participants devait avaler quotidiennement deux cap­sules contenant des Lactobacillus rhamnosus alors que l’autre moitié recevait un placebo.

Bactéries sexistes?
Au terme des 12 semaines de régime, la prise de probiotiques n’avait fait aucune différence chez les hommes. Mais chez les femmes, la perte de poids atteignait 4,4 kg dans le groupe probiotique contre 2,6 kg dans le groupe placebo. «Nous ignorons pourquoi le probiotique n’a pas produit d’effet chez les hommes, peut-être en raison du dosage ou de la durée trop courte de l’étude», avance Marina Sanchez. La suite recelait une autre bonne nouvelle. Au terme de la période de maintien, le poids des femmes du groupe placebo était resté stable, mais la perte s’était poursuivie dans le groupe probiotique pour atteindre 5,2 kg.

Selon la chercheuse, les probiotiques re-tenus pour l’étude agiraient en modifiant la perméabilité de la paroi intestinale. Ceux qu’on trouve dans les produits laitiers vendus au Canada pourraient avoir un effet similaire, croit-elle. Marina Sanchez rappelle toutefois que, pour que ces bactéries bénéfiques s’ins­tallent et prolifèrent dans la jungle intestinale, il faut leur fournir une nourriture adéquate. En deux mots, cela signifie adopter une alimentation pauvre en graisses et riche en fibres.

L’étude publiée dans le British Journal of Nutrition est signée par Marina Sanchez, Jean Doré et Angelo Tremblay, du Département de kinésiologie, Vicky Drapeau, du Département d’éducation physique, André Marette, Geneviève Chevrier et Emmanuelle St-Amand, du Département de médecine, et par neuf chercheurs du Centre de recherche Nestlé à Lausanne.

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Des lacs en voie d’assèchement http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/des-lacs-en-voie-dassechement/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/des-lacs-en-voie-dassechement/#respond Tue, 04 Feb 2014 08:00:34 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=8441 La diminution des chutes de neige observée depuis quelques années dans les régions subarctiques du pays pourrait conduire à l’assèchement d’une forte proportion des petits lacs qui s’y trouvent. C’est ce que suggère une étude publiée dans la revue scientifique …

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La diminution des chutes de neige observée depuis quelques années dans les régions subarctiques du pays pourrait conduire à l’assèchement d’une forte proportion des petits lacs qui s’y trouvent. C’est ce que suggère une étude publiée dans la revue scientifique Geophysical Research Letters par des chercheurs des universités Laval, Wilfrid Laurier, Brock et de Waterloo.

Les scientifiques arrivent à cette conclusion après avoir étudié 70 lacs des régions d’Old Crow, au Yukon, et de Churchill, au Manitoba. Il s’agit de petits plans d’eau dont la profondeur est généralement inférieure à un mètre. Selon leurs analyses, plus de la moitié des lacs situés dans des milieux peu accidentés et entourés de végétation rase montrent des signes d’assèchement. Le problème serait surtout causé par une diminution des eaux de fonte. De 2010 à 2012, la moyenne des précipitations hivernales a diminué de 76 mm à Churchill par rapport aux moyennes enregistrées de 1971 à 2000.

L’assèchement de certains lacs, qui commençait à être visible à l’œil nu dès 2010, était encore plus frappant à l’été 2013. «Dans ce type de lacs, la neige représente de 30 à 50% des précipitations totales annuelles, précise Frédéric Bouchard, stagiairepostdoctoral au Département de géographie et au Centre d’études nordiques. Les lacs situés en milieu accidenté ou boisé s’en tirent mieux parce que les obstacles qui les entourent favorisent l’accumulation de la neige poussée par le vent.» Un tel assèchement des lacs ne se serait pas produit depuis 200 ans. En effet, les analyses isotopiques pratiquées sur les restes de phytoplancton accumulés dans les sédiments montrent que, depuis deux siècles, ces lacs étaient en équilibre hydrique. Cette stabilité s’est brusquement rompue il y a quelques années.

Si la tendance aux hivers moins neigeux et aux étés plus secs se maintient, comme le prévoient les modèles climatiques, une partie des lacs peu profonds des régions subarctiques pourrait s’assécher complètement. «Il est difficile de prévoir toutes les répercussions de ces pertes d’habitats, admet Frédéric Bouchard, mais certaines espèces animales pourraient en souffrir. La perte d’habitats aquatiques au profit d’habitats terrestres pourrait avoir des conséquences écologiques majeures.»

L’article paru dans Geophysical Research Letters est signé par 11 chercheurs. Reinhard Pienitz, professeur au Département de géographie et membre du Centre d’études nordiques, compte parmi les auteurs.

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