Archives des Hiver 2012 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Wed, 04 May 2016 14:02:25 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Voyage au cœur de l’humanité http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/voyage-au-coeur-lhumanite/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/voyage-au-coeur-lhumanite/#respond Mon, 25 Nov 2013 15:00:22 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9500 «Mélanie, as-tu vu le bodum?» «Regarde dans l’armoire Olivier, au fond, avec la vaisselle donnée par ma tante.» «Je ne le vois pas. Tant pis.» Olivier-le-pratique, qui avait déjà renoncé à la théière, démarre l’infusion du thé en toute simplicité, …

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«Mélanie, as-tu vu le bodum?» «Regarde dans l’armoire Olivier, au fond, avec la vaisselle donnée par ma tante.» «Je ne le vois pas. Tant pis.» Olivier-le-pratique, qui avait déjà renoncé à la théière, démarre l’infusion du thé en toute simplicité, dans une casserole. Une casserole sans doute offerte ou prêtée par les proches du couple, comme ses meubles, ses électroménagers et bien d’autres objets. Le bungalow de Charlesbourg que les Higgins-Carrier habitent par intermittence depuis quelques années colle bien à leur définition d’un pied-à-terre. Eux qui peuvent dormir à même le sol dans le désert ou la steppe ont simplement besoin d’un endroit où poser leur matériel, le temps de rassembler leurs idées, monter leur prochain film, préparer une conférence. La décoration intérieure tient du superflu lorsque tant d’images de tempêtes de sable, de descentes de rivières en canot et de gens rencontrés au détour d’un marché sud-africain foisonnent dans la tête des habitants de la maison.

La trentaine aventurière, Mélanie Carrier (Biologie 2003) et Olivier Higgins (Biologie 2003) alignent les stages d’études, les voyages et la production de films et de conférences depuis plusieurs années. Ils vivent à fond leur passion des autres et de la découverte. Fondateurs de MÖfilms, ils ont jusqu’à maintenant produit deux documents cinématographiques. Asiemut, sorti en 2007 et salué par 35 prix dans les festivals de films d’aventure, raconte leur périple de 8000 km en Asie à vélo et leur découverte de l’Autre. Rencontre, tourné en 2008 et lancé en novembre 2011, témoigne de l’aventure de jeunes autochtones et non autochtones partis en canot sur un circuit ancestral reliant la vallée de la Jacques-Cartier au lac Saint-Jean. Un troisième film, aussi tourné au Québec, est en préparation.

Mélanie Carrier et son compagnon se revendiquent tous deux de leur diplôme en biologie.

Mélanie Carrier et son compagnon se réclament tous deux de leur diplôme en biologie.

Toujours biologistes
À l’Université, la jeune étudiante a adopté la biologie après une expérience décevante en psychologie. Elle n’a pas aimé devoir choisir entre neuropsychologie, psychanalyse et béhaviorisme. Par contre, elle a été séduite par l’interdépendance préconisée dans les manuels de cours de celui qui était déjà son amoureux et qui étudiait en biologie. D’ailleurs, c’est la vision holistique et circulaire, possible en biologie, qui attirait alors Olivier Higgins et qui l’intéresse toujours: «J’aime beaucoup ce qu’a dit le prix Nobel de chimie Linus Pauling, à savoir que la vie ne réside pas dans les molécules, mais dans les liens qui les unissent», dit-il. «Nous croyons en l’importance des liens entre les gens», complète sa conjointe.

Interrogés sur les professeurs qui ont marqué leur parcours universitaire, les deux diplômés citent spontanément les noms de Cyrille Barrette, aujourd’hui retraité du Département de biologie, et de Jacques Larochelle. «J’ai beaucoup apprécié la capacité de M. Larochelle de parler d’actualité politique pour en arriver au corps, se souvient la diplômée. Sa vision de la société était intégrée dans le cours de physiologie animale sans trop qu’on s’en aperçoive.» Jacques Larochelle se rappelle bien de ces étudiants «si particuliers, au meilleur sens du terme». Rapidement, le professeur et chercheur a saisi que les préoccupations du couple dépassaient de loin celles du reste du groupe, une ouverture confirmée par la suite de son parcours. «Je trouve très noble leur intention d’aider l’humanité à mieux vivre, dit-il. C’était réjouissant aussi, durant leur bac, de voir leur sens de l’initiative et leur énergie incroyable.»

Des études qui font voyager
Déjà passionnés par la découverte des autres, les deux étudiants font des pieds et des mains pour terminer leur formation universitaire dans un autre environnement, incitant les responsables du profil international à étendre ce programme au baccalauréat en biologie. En septembre 2002, les voilà partis pour l’Université de la Réunion. L’île française, située à 800 km de la côte Est africaine, dans l’océan Indien, est un véritable paradis pour biologistes avec ses 80% d’espèces endémiques, fruit d’une évolution locale. Les professeurs de là-bas ont beau avoir une notion plutôt élastique de l’heure du début du cours, les deux étudiants sont ravis de l’expérience. Ils plongent avec émerveillement dans une nature, ô combien différente de la vallée du Saint-Laurent.

Pendant leur session à l’île de la Réunion, Mélanie Carrier et Olivier Higgins explorent avec masque et tuba des récifs coralliens pour en mesurer la densité et pour identifier la présence de certains poissons. Ils suivent même le responsable du Laboratoire des sciences de la terre de cette université jusqu’au Piton de la Fournaise, à 2600 m d’altitude, pour l’aider à recueillir des échantillons de lave. Être plongé dans la réalité fumante et bouillonnante d’une éruption volcanique est une expérience bouleversante pour le jeune homme. «Pendant 15 minutes, nous sommes restés à une vingtaine de mètres de la lave qui sortait en fusion, raconte-t-il. Concentrés sur les boules de lave qui éclataient pas loin, nous ne nous sommes même pas rendu compte que nos espadrilles fondaient!»

Même si la Réunion constitue un terrain d’étude extraordinaire, les deux aventuriers ont eu envie de passer à autre chose: par exemple, se rendre à Madagascar pour comparer la façon dont les parcs nationaux malgaches et québécois séduisent les touristes. Aussitôt leur session terminée, ils vont passer trois mois sur cette gigantesque île grâce à un stage de Réseau Contact international, une formule conjointe du Service de placement de l’Université Laval, d’Action Emploi et du Bureau international de l’Université. Même si ce stage n’est pas crédité par le Département de biologie, leur but est atteint: se rapprocher du pays et de ses habitants en rencontrant des responsables de parcs et des groupes d’enfants.

L’heure du cinéma
Pas de doute, le voyage fait partie de l’ADN des Higgins-Carrier, de leur philosophie de vie. Après avoir parcouru l’Inde, l’Afrique du Sud et le Mexique, les jeunes diplômés décident de frapper un grand coup. Ils se concoctent un périple de 8000 km en vélo, de la Mongolie à la plaine du Gange en Inde. L’aventure deviendra un film plusieurs fois primé, Asiemut, puis un livre, Cadence. Parmi les 35 reconnaissances accordées à Asiemut, figure le prix Festival 2008 du Cervino CineMountain, attribué parmi les gagnants de tous les festivals d’aventure de l’année.

À bien des égards, le documentaire raconte moins leur odyssée à travers la steppe, les yourtes des Mongols, les échoppes colorées du nord de la Chine, la blancheur du Tibet et la cohue indienne que leur voyage intérieur. Instantané: Mélanie regarde la caméra, le visage écorché par la tempête de sable qu’ils viennent de subir pendant huit heures dans le désert du Taklamakan, entre la Mongolie et la Chine. «On doit être les deux seuls fous à traverser ça en vélo», confie-t-elle à la caméra, complètement épuisée.

À les voir pendant tout ce film rouler dans la boue, dans le sable, chercher leur chemin ou une source d’eau au milieu de la steppe mongole, le spectateur bien au chaud dans son fauteuil prend conscience du poids de l’expression «aventure humaine». Mais aussi de la force d’un couple d’amoureux soudés face à l’adversité et prêts à tout l’un pour l’autre devant les obstacles à surmonter. Tout en roulant, les deux voyageurs s’interrogent, réfléchissent à leur appartenance et à leur identité. En fréquentant des peuples fiers de leur culture, ils en viennent à s’interroger sur leurs traditions et, surtout, sur leur manque de connaissance des autochtones du Québec.

Ce propos peut sembler à mille lieues de la biologie, mais il est pourtant très proche de cette discipline selon les Carrier-Higgins: «La biologie nous permet de faire un lien entre les choses, d’avoir une vue globale de la société, sans barrières. De la même façon que la construction d’une route a des impacts sur le ruisseau à côté, puis sur le fleuve où aboutit le ruisseau. Nous avons donc décidé d’utiliser l’art pour montrer que tout est lié.»

Bientôt en montage

Leur plus récente aventure est née de ce désir de franchir les frontières entre les peuples, entre les Premières Nations du Québec et les Blancs. Pour passer par-dessus l’obstacle de l’indifférence mutuelle, le couple a choisi son véhicule de prédilection, le vélo. Au cours de l’été 2011, les deux cyclistes se sont donc lancés sur les routes de la Côte-Nord, bien décidés à écouter ce que les uns et les autres avaient à dire sur les relations entre les Amérindiens et le reste du Québec. Première surprise: le dépaysement. «J’étais assis en forêt sous un abri recouvert de branches de sapins, et j’écoutais autour de moi des Innus parler et rire ensemble, raconte Olivier Higgins. J’étais le seul à ne rien comprendre, alors que je me trouvais au Québec. Pour moi, cela a été un moment culturel important.»

Au fil de leurs rencontres et de leurs lectures (comme celle du livre du sociologue de l’Université Laval Jean-Jacques Simard, La réduction. L’autochtone inventé et les Amérindiens d’aujourd’hui), les deux biologistes ont pris toute la mesure de leur ignorance des peuples autochtones d’ici et de la loi infantilisante qui les régit. Leur film, pour l’instant baptisé Québékoisie, témoignera de cette démarche. Le tournage amorcé en 2011 se poursuivra l’été prochain, le montage se faisant à l’automne. Le film devrait voir le jour en 2013.

Ce périple à bicyclette n’était tout de même pas leur premier contact avec les autochtones d’ici, comme le prouve Rencontre, leur deuxième et plus récent film, sorti en 2011. Pour cette production, les deux cinéastes ont suivi, pendant trois semaines en 2008, un groupe de jeunes autochtones (Innus et Wendats) et de jeunes Québécois sur le «chemin des Jésuites». Cette route ancestrale de 310 km relie le lac Saint-Jean à la vallée de la Jacques-Cartier, près de Québec, par un circuit de lacs et de portages. Le résultat: un partage tous azimuts entre les membres de l’expédition qui ont appris au fil de l’eau à avironner ensemble, en oubliant les préjugés qu’ils nourrissaient sur la culture de l’autre.

Et la suite? Pour les deux diplômés, l’horizon aperçu par la porte-patio de leur bungalow ne semble pas assez vaste. Comme s’ils voulaient faire mentir l’écriteau «Chassez le naturel, il revient au bungalow» que leur ont offert des amis pour les mettre en boîte… Eux dont le film Asiemut a été diffusé dans une quarantaine de pays, eux qui ont parcouru le monde en tous sens, ils veulent absolument continuer à témoigner en images des relations entre les gens, entre les peuples. Même si cette mission n’a rien de confortable.

Sans le soutien des grandes maisons de production, sans l’aide des diffuseurs comme les stations de télévision, la production de chaque film constitue une aventure sans filet. «Il faut être fous», lance Olivier Higgins le nez dans sa tasse fumante. «Et avoir vraiment confiance en soi pour se lancer dans le vide», ajoute sa compagne de vie, un sourire dans la voix.
 
Même si, pour eux, boucler le budget mensuel tient parfois du miracle, les Higgins-Carrier disposent d’un trésor inestimable: la certitude que leur engagement contribue à plus de conscience sociale. 

***
Petite tournée de ceux qui tournent
Par Manouane Théberge

Plusieurs diplômés mènent leur carrière dans le monde du cinéma. Parmi eux, Richard Speer et Philippe Gagnon. Le premier connaît une carrière fulgurante de producteur: Richard Speer (Administration des affaires 1994) a plusieurs films à son actif, dont Québec-Montréal et C.R.A.Z.Y., sans compter les nombreuses séries télévisées qu’il a produites (Tout sur moi, La Galère, etc.). En 2000, avec Nicole Robert, il a fondé la compagnie Go Film (Horloge biologique, 1981, Les sept jours du Talion). Puis il a acquis, en 2002, Cirrus Communications (La loi du cochon, 5150, rue des Ormes) et fondé Attraction Média, dont il assure toujours la présidence. Attraction Média regroupe plusieurs entreprises de création, ce qui lui a permis de se tailler une place de choix dans la production publicitaire, cinématographique et télévisuelle en plus de faire de la distribution et de la coproduction à l’étranger.

Quant à Philippe Gagnon (Études cinéma­tographiques 1995), il a réalisé son premier long métrage en 2004, Premier juillet, et c’est lui qui a signé la réalisation de Dans une galaxie près de chez vous 2. Depuis, sa carrière de réalisateur se poursuit sans relâche avec des épisodes de téléséries (Nos étés, Yamaska, Chambre #13), des longs métrages pour la télévision en anglais et un film (Le Poil de la bête). Il planche maintenant sur l’écriture de deux scénarios de film qu’il réalisera chez Films du Boulevard.

Lorsque Contact lui a demandé de nommer un diplômé actif dans le domaine, Esther Pelletier (Baccalauréat général 1978; Français 1981 et 1990), professeure en cinéma et télévision au Département des littératures et elle-même réalisatrice et scénariste du long métrage Sur les pas de René Richard, a tout de suite pensé à Yves Simoneau (Études cinématographiques 1978). Ce producteur, parti vivre de sa passion au États-Unis en 1990 et revenu tourner au Québec 20 ans plus tard, a fait sa marque au cinéma. Dans le ventre du dragon, Bury My Heart at Wounded Knee et L’appât comptent au nombre de ses tournages.

Des diplômés de l’Université Laval se démarquent aussi comme réalisateurs de documentaires. Un de ceux-là est Pierre-Étienne Lessard (Communication publique 1991), qui joue avec plusieurs médias. Documentaires Web et traditionnels, productions 3D et courts métrages plus personnels parsèment son parcours créatif. Figurent au nombre de ses collaborateurs et clients Robert Lepage, Zone 3, le Cirque du Soleil (pour qui il a tourné Éclosion), le spectacle équestre Cavalia et Martin Léon.

Côté relève, Simon Rodrigue (Anthropologie 2008) donne lui aussi dans le documentaire. Son premier film vient de paraître à l’automne 2011: Hommes-des-Bois, réalisé avec patience et passion. Son père et son grand-père ayant été bûcherons, le diplômé y explore ses racines familiales et le passé forestier québécois. Ce documentaire l’a même amené à produire un album de contes et chansons typiques des chantiers forestiers.

 

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Une bibliothèque pour le 21e siècle http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/bibliotheque-21e-siecle/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/bibliotheque-21e-siecle/#respond Mon, 25 Nov 2013 14:54:44 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9504 Oubliez les rayons de livres à perte de vue et les zones de travail exiguës. Inauguré cet automne après d’importants travaux de rénovation, le 4e étage de la Bibliothèque des sciences humaines et sociales du pavillon Jean-Charles-Bonenfant a une tout …

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Oubliez les rayons de livres à perte de vue et les zones de travail exiguës. Inauguré cet automne après d’importants travaux de rénovation, le 4e étage de la Bibliothèque des sciences humaines et sociales du pavillon Jean-Charles-Bonenfant a une tout autre allure: on a cherché à en faire un espace ouvert et accueillant. Lumière, couleurs, technologie et facilité d’accès aux documents en font déjà un carrefour populaire au-près des étudiants.

Et ce n’est qu’un début. D’ici 2016, des investissements de 85 M$ auront amené toute la Bibliothèque du Bonenfant en mode 21e siècle. Ce réaménagement majeur d’un étage par année en fera un lieu qui répond aux besoins actuels de l’enseignement et de la recherche universitaires. «Nous en sommes arrivés à un modèle qui permet d’articuler les enjeux actuels et les contraintes d’un édifice construit en 1968: nous avons pu concilier l’idéal et la réalité», considère Silvie Delorme, directrice générale de la Bibliothèque.

À l’origine, cet équipement a été conçu, pour abriter des rayons de livres auxquels les usagers n’avaient pas un accès direct. Les employés recevaient les demandes au comptoir de prêts et faisaient circuler les ouvrages par convoyeur pneumatique. Le modèle n’a toutefois pas résisté aux revendications des étudiants, dans les années 1970, et tous les étages ont bientôt été ouverts aux usagers.

Le projet actuel pousse la logique beaucoup plus loin, surtout au 4e étage où se trouvent les collections de cinéma et de musique. Désormais, on peut non seulement y consulter des livres, mais aussi y écouter une œuvre musicale ou regarder un DVD sans contrainte. Et pour sortir un document, les emprunts peuvent se faire sur l’étage même. «En moins de 45 ans, note la directrice, nous sommes passés d’une bibliothèque traditionnelle et contrôlée à un espace actuel, en mode libre accès et service à tous.»

Un lieu invitant
Ce réaménagement du 4e étage a fait naître de nouveaux lieux lumineux favorisant l’étude. On a réservé le pourtour fenestré pour les espaces de travail afin d’offrir une vue sur l’extérieur. «Pour contrer l’effet des plafonds bas, nous avons travaillé à créer une impression de vaste espace», relate Silvie Delorme. En matière d’ergonomie, tout le mobilier a été choisi puis testé en fonction du confort des usagers. On compte désormais 630 places assises, auxquelles s’ajoutent des salles de travail d’équipe, de formation et de projection.

Cet étage regroupe les collections de cinq disciplines: éducation et didactique, géographie, musique, histoire de l’art et cinéma. Chacune forme en quelque sorte un îlot riche de documents et se repère facilement par son propre code de couleur. Pour chaque collection, l’étudiant trouve de l’aide auprès des techniciens et conseillers à la documentation qui ont des bureaux à proximité. Seuls les livres rares sont encore conservés et consultés dans un local fermé.

Avec la rénovation, la technologie a pris plus de place sur tout l’étage. Par exemple, les usagers disposent maintenant de multiples branchements électriques pour leurs portables –et comme partout sur le campus, les connexions sans fil à Internet sont possibles. La zone musique offre des bulles d’écoute. Le secteur cinéma comprend des postes de visionnement. Le Centre GéoStat possède des équipements de pointe pour consulter, numériser et imprimer des cartes, et pour traiter des données statistiques et géospatiales. Les locaux destinés aux travaux d’équipe sont dotés de tableaux interactifs.

En plus de sa part de technologies et de milliers d’ouvrages spécialisés, l’îlot réservé à l’éducation et à la didactique possède une collection de 30 000 livres pour enfants: romans, contes, poésie, etc. Constitué par une professeure de la Faculté des sciences de l’éducation décédée en 2010, Charlotte Guérette, ce patrimoine représente la plus grande collection francophone de littérature d’enfance et de jeunesse en milieu universitaire.

C’est d’ailleurs en puisant dans cette vaste collection que des étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation se familiarisent avec l’animation d’activités de lecture en recevant des groupes d’enfants. Ils disposent pour ce faire d’un local bien adapté, baptisé Charlotte-Guérette. «Les activités qui s’y tiennent cadrent bien dans nos objectifs de faire de la Bibliothèque un trait d’union entre l’Université et la communauté, signale Silvie Delorme. Cela ancre la Bibliothèque dans l’enseignement et prolonge le lieu d’apprentissage.»

Tous ces aménagements rendent le 4e étage si attrayant que sa fréquentation a été spectaculaire cet automne, avec des pics de 4000 usagers par jour. Pour la directrice, il importait de créer un espace dans lequel on se sent bien, où l’on se sent inspiré et où l’on a envie de rester. Bref, créer un espace savant métamorphosé qu’on ne veut plus quitter. «Je crois que la réalité reflète bien nos intentions de départ», estime Mme Delorme.

Cette conviction est partagée par divers spécialistes puisque le tout nouveau 4e étage a reçu cet automne une mention honorifique du prix Architecture 2011 de bibliothèques et de centres d’archives du Québec. La Bibliothèque partage cet honneur avec les firmes Bélanger, Beauchemin, Morency Architectes et Urbaniste, et Anne Carrier Architecte, qui ont pris part au projet.

Valoriser les collections
Abriter et conserver les documents sur différents supports reste au cœur de la mission de la Bibliothèque. Au fil du temps, les bibliothécaires ont développé une collection reconnue dans chaque secteur d’expertise. Et le réaménagement permet une nouvelle mise en valeur de ce savoir en faisant cohabiter harmonieusement usagers, services et collections. «Nous avons voulu remettre l’humain et les services autour de chaque collection pour amener les étudiants à s’y retrouver plus facilement et à en faire usage», témoigne Silvie Delorme.

Au bas mot, la grande collection de la Bibliothèque représente le quart de la valeur assurable de l’Université. Elle se présente sous une forme numérique ainsi que sur différents supports (papier, disque, pellicule). «Notre budget annuel d’acquisition est de 12 M$, qui se répartit de manière égale entre le contenu numérique et celui sur supports physiques, rapporte Mme Delorme. Sur 10 ans, on parle donc de 60 M$ de nouveaux livres, revues, cartes, CD et autres. Si les étudiants ne fréquentent pas la bibliothèque, ils n’utiliseront jamais tous ces ouvrages!»

Pour encourager les étudiants à découvrir et consulter davantage la collection non numérique propre à leur discipline, Silvie Delorme et son équipe établissent différentes stratégies en collaboration avec les facultés et les professeurs. De plus, une exposition en cours et différentes activités d’animation prévues au calendrier de l’hiver visent à «donner une âme au contenu et à soulever l’intérêt des étudiants».

Dans un futur rapproché
Ce vaste projet de réaménagement se poursuivra jusqu’en 2016. Au cours de ces quatre années, tous les étages seront complètement réorganisés et les trois dômes installés sur le toit seront enlevés. «Il faut revoir l’ensemble et surtout l’entrée qui ne sera plus à l’étage», précise la directrice. C’est au rez-de-chaussée que se concentreront l’accueil et l’orientation des visiteurs. Quant au sous-sol, on y annexera une nouvelle construction de 2100 m2, dotée d’un toit végétal, afin d’y mettre en réserve les documents les moins consultés, à mesure qu’on aura cherché à gagner de l’espace sur chaque étage. «Pour décider du contenu de ce centre de conservation, les conseillers à la documentation ont collaboré avec les professeurs», spécifie Mme Delorme.

À la fin, on aura réussi à rendre tout le pavillon conforme aux nouvelles règles du Code du bâtiment et à conserver l’enveloppe d’un bâtiment représentatif de son époque tout en métamorphosant l’intérieur. À lui seul, le grand achalandage qui se manifeste déjà au 4e étage récompense les efforts et s’avère de bon augure pour les réalisations futures.

Plus encore, Silvie Delorme souhaite que les diplômés osent se réapproprier la Bibliothèque qu’ils ont fréquentée pendant leurs études. Chacun peut ainsi avoir accès à une riche collection. Et sur présentation de la Carte partenaire de l’Association des diplômés, un rabais de 50% est accordé sur le tarif d’abonnement à la Bibliothèque. L’invitation est lancée!

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Lire le témoignage de diplômés de l’Université sur la modernisation des bibliothèques où ils travaillent comme conservateur de manuscrits grecs (Vatican) et comme bibliothécaire (en milieu scolaire ontarien) ainsi que sur un projet architectural de bibliothèque du futur.

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La conduite auto au labo http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/conduite-auto-au-labo/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/conduite-auto-au-labo/#respond Mon, 25 Nov 2013 14:50:32 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9508 «Je suis un conducteur exemplaire. Tu es un conducteur exemplaire. Le problème, c’est les autres. Eux, ils conduisent mal! Et ne me parle surtout pas des jeunes à calotte, des femmes au volant et des p’tits vieux à chapeau qui …

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«Je suis un conducteur exemplaire. Tu es un conducteur exemplaire. Le problème, c’est les autres. Eux, ils conduisent mal! Et ne me parle surtout pas des jeunes à calotte, des femmes au volant et des p’tits vieux à chapeau qui encombrent la voie publique!»

En matière de conduite auto, chacun a ses anecdotes et son opinion sur ses propres habiletés et, surtout, sur celles des autres. «D’une recherche à l’autre, les résultats révèlent que les gens surestiment leurs habiletés à conduire un véhicule de manière sécuritaire et qu’ils sous-estiment les dangers de la route», affirme Jean-Marie De Koninck, professeur au Département de mathématiques et de statistique et président de la Table québécoise de la sécurité routière.

Mais au-delà de nos préjugés, il y a des faits. Les jeunes de 16 à 24 ans, qui représentent 10% des titulaires de permis, sont impliqués dans 25% des accidents avec dommages corporels. Les plus de 65 ans comptent pour 15% des détenteurs de permis, mais ne sont impliqués que dans 8% des accidents. Et à l’origine de plus de 90% des accidents, se trouve une erreur humaine, pas une défaillance du véhicule.

Excès de vitesse, distraction, négligence, laisser-aller, diminution des facultés, qui sait? Les rapports de police peuvent éclaircir des situations (excès de vitesse, alcool, etc.) mais, comme les chiffres, ils ne peuvent malheureusement pas tout dire.

Du virtuel au réel
Le Groupe de recherche en analyse du mouvement et ergonomie (GRAME) tente de répondre à cette grande question: que font vraiment les conducteurs lorsqu’ils sont au volant de leur véhicule? «Quand on cherche à comprendre les causes des accidents, il faut se fier aux paroles des personnes impliquées, alors que ça ne correspond pas toujours à la réalité», remarque Normand Teasdale, professeur au Département de médecine sociale et préventive (kinésiologie) et responsable du GRAME. 

Dans son laboratoire situé au deuxième sous-sol du PEPS, l’équipe de Normand Teasdale observe le comportement des conducteurs grâce à un simulateur de conduite automobile. Une version mobile adaptée aux véhicules permet également de poursuivre l’investigation dans des conditions réelles de conduite.

Monté sur une plateforme, le simulateur comprend un siège, un volant ainsi que les manettes de contrôle (clignotant, essuie-glace, klaxon) et les pédales. Le sujet prend place sur le siège du conducteur et suit le scénario de conduite projeté sur un écran géant placé devant lui.

L’installation inclut aussi une série de capteurs, dont une caméra qui épie chaque mouvement du conducteur, y compris ceux de ses yeux. Garde-t-il un œil sur l’odomètre? Est-ce qu’il regarde fréquemment dans les rétroviseurs? Prend-il soin de vérifier les angles morts avant de changer de voie? L’expertise de l’ingénieur Denis Laurendeau, du Département de génie électrique et de génie informatique, a été mise à profit pour concevoir le simulateur ainsi que sa version mobile, à laquelle s’ajoute un système de localisation GPS.

Outre ce contact visuel cons­tant avec le chauffeur-cobaye, le simulateur permet d’enregistrer des comportements comme le respect des limites de vitesse, l’utilisation des clignotants, l’arrêt aux intersections. «La principale difficulté est de synchroniser le comportement du conducteur avec le scénario de conduite projeté à l’écran, mentionne Denis Laurendeau. C’est encore plus difficile lorsque nous sommes en conduite réelle.»

La marque du temps
Le GRAME s’intéresse depuis quelques années déjà aux divers problèmes liés au mouvement chez les personnes âgées, plus particulièrement les problèmes de locomotion et d’équilibre. C’est donc par cette voie que l’équipe en est venue à s’intéresser à la conduite automobile. Le groupe a d’abord effectué quelques projets de recherche sur les «erreurs de pédales», c’est-à-dire des gens qui appuient sur l’accélérateur alors qu’ils croient ferme avoir le pied sur le frein. «Il s’agit, en partie, d’un problème sensoriel, explique Normand Teasdale. Cela dénote une certaine détérioration des fonctions motrices et cognitives.»

Bien que cette détérioration –ajoutons-y celle de la capacité visuelle– puisse avoir de multiples causes, dont les traumatismes crâniens, elle est surtout associée au vieillissement. Les chercheurs du GRAME ont donc eu l’idée de comparer le comportement des jeunes conducteurs (21 à 31 ans) avec celui des personnes âgées (65 à 75 ans).

Les résultats sont affligeants pour le second groupe. Par exemple, la quasi-totalité des jeunes conducteurs ont vérifié l’angle mort avant de changer de voie lors d’un dépassement (une tâche complexe) et 75% l’ont fait pour éviter un obstacle (une tâche simple). Chez les plus âgés, moins d’une personne sur deux effectue cette vérification pourtant essentielle à la sécurité. «L’attention des personnes âgées semble accaparée par ce qui se passe devant le véhicule», remarque Martin Lavallière, un étudiant au doctorat qui a mené plusieurs expériences au sein du GRAME.

Cette faiblesse des conducteurs âgés n’est pas la seule: leurs réflexes sont un peu moins bons que ceux des jeunes automobilistes et ils ont tendance à ne pas faire des arrêts complets aux intersections, bien qu’ils soutiennent le contraire. Incidemment, en creusant davantage, les chercheurs ont parfois trouvé des raisons particulières à ces comportements «délinquants». Denis Laurendeau donne l’exemple de personnes âgées qui n’effectuent pas un arrêt complet aux intersections parce qu’elles ont peur de se faire klaxonner.

Repousser le début de la fin
«Que cela nous plaise ou non, rappelle Normand Teasdale, le vieillissement signifie une diminution de nos capacités. Personne n’y échappe. Ce sont des phénomènes normaux qu’il faut mieux comprendre afin de bien les expliquer et de bien cerner comment ils influencent la conduite automobile.»

Outre les faiblesses mentionnées précédemment, l’âge apporte aussi un rétrécissement du champ visuel périphérique ainsi qu’une diminution de la capacité à prendre des décisions rapides. Ces deux facultés sont évidemment essentielles à une conduite sécuritaire. Si bien que les conducteurs âgés de 75 ans ou plus sont deux fois plus à risque d’avoir un accident que ceux du groupe des 25-64 ans.

De là à mettre les conducteurs âgés au ban de la con­duite automobile, il n’y a qu’un pas que les chercheurs du GRAME refusent catégoriquement de franchir. «Notre rôle est de comprendre les effets du vieillissement sur les habiletés de conduite, souligne Normand Teasdale. Nous ne sommes pas là pour poser des diagnostics ou promouvoir des changements législatifs.»

L’enjeu est plus important qu’il ne le semble à première vue. Il dépasse même la question de sécurité routière et revêt une dimension sociale. Lorsqu’un automobiliste de 20 ans a un accident, personne ne lui dit qu’il ne pourra plus jamais con­duire. Mais pour un conducteur de 78 ans, le même accident jette le doute et la condamnation suit parfois rapidement: il n’est plus capable de conduire son auto. Il est devenu un danger public, retirez-lui définitivement son permis! N’allons pas trop vite tout de même, tempère Normand Teasdale, car il y a un coût psychologique à cette condamnation. «Pour une personne âgée, remarque-t-il, perdre son permis de conduire est souvent considéré comme le début de la fin. Il y a une perte d’autonomie qui est mal vécue par plusieurs personnes.»

Un retrait du permis ne tient pas compte de la possibilité de réapprendre à bien conduire. Si l’incapacité est parfois réelle, elle est tout aussi souvent partielle. Le simulateur permet de décortiquer le comportement de la personne, de déceler les lacunes et de voir comment les corriger. Il ouvre ainsi la voie à une évaluation plus personnalisée de la capacité de conduire. Plutôt que de mener à un retrait définitif du permis comme s’il n’y avait plus rien à faire, une telle évaluation pourrait servir à établir un programme de réhabilitation.

D’ailleurs, le problème ne touche pas que les personnes âgées. Les chercheurs du GRAME s’intéressent aussi aux séquelles des traumatismes crâniens sur la capacité de conduire. Si, à la suite d’une commotion cérébrale, le hockeyeur Sydney Crosby a attendu près d’une année avant de revenir au jeu pour aussitôt se retirer parce qu’il en ressentait encore les effets, combien de temps faut-il pour reprendre le volant? «Il existe des tests pour mesurer les capacités, mais ces tests manquent de précision, constate Normand Teasdale. Il y a beaucoup de faux positifs et de faux négatifs.»

Ce sont donc des résultats incomplets qui peuvent se traduire par le verdict douloureux du retrait du permis. «Au contraire, notre simulateur permet une mesure objective des comportements du conducteur, laquelle pourra servir de base à une meilleure évaluation», souligne Denis Laurendeau. Cette objectivité est d’autant plus la bienvenue qu’il y a un grand écart entre ce qu’on fait et ce qu’on pense avoir fait.

Le simulateur conçu par le GRAME pourrait aussi être utile dès la formation des futurs conducteurs. «Éventuellement, confie Denis Laurendeau, nous aimerions faire un transfert de notre technologie vers les écoles de conduite et d’autres acteurs du domaine.» Le simulateur pourrait également servir lors des examens de délivrance de permis. «Il est possible de se faire filmer pendant un cours de golf, mais pas pendant un cours de conduite automobile, ajoute Normand Teasdale. Pourtant, se voir en action est souvent la meilleure façon de corriger ses défauts.»

Une compréhension plus fine de l’effet du vieillissement sur notre capacité à conduire de façon sécuritaire, et de notre tendance à nous surestimer aussi, ne pourra faire de nous que de meilleurs automobilistes, quel que soit notre âge. «Une des composantes importantes en sécurité routière est l’éducation et la sensibilisation, conclut Jean-Marie De Koninck. Si les recherches du GRAME peuvent susciter l’attention des conducteurs de manière non moralisatrice, alors nous serons tous gagnants.»

***
FEMMES AU VOLANT

Marie-Andrée Gravel amorce sa thèse de maîtrise en sciences géographiques sur un sujet délicat: les différences entre hommes et femmes dans le bilan des accidents routiers avec dommages corporels. Elle comparera deux périodes, soit 1990-1992 et 2007-2009, de façon à dégager des tendances. Sous la direction de la professeure Marie-Hélène Vandersmissen, l’étudiante-chercheuse décortiquera les statistiques fournies par le ministère des Transports du Québec. Pour les circonstances des accidents, il s’agit essentiellement de rapports de police. Les données relatives aux demandes d’indemnisation de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) permettront d’évaluer la gravité des blessures.

Au moment de l’entrevue avec Contact, en novembre, Marie-Andrée Gravel avait terminé une revue de littérature. Pour l’essentiel, il s’agit d’études étatsuniennes qui peuvent donner quelques pistes pour le Québec et servir de points de comparaison. Toutefois, des études distinguant hommes et femmes ont aussi été réalisées chez les Québécois de 16 à 24 ans pour 2008-2009. L’ensemble donne déjà un bon portrait de la situation.

De façon générale, l’écart entre les femmes et les hommes se rétrécit, ces derniers étant toujours davantage impliqués dans des accidents ayant causé des blessures ou de la mortalité. «En chiffres absolus, précise Marie-Andrée Gravel, le nombre d’accidents reste stable chez les hommes et augmente chez les femmes.»

En 2008-2009, au Québec, le nombre de conductrices de 16 à 24 ans impliquées dans des accidents comme conductrices a augmenté de 1,4%. Une étude américaine fait toutefois état d’une augmentation de 60% depuis 1975 pour l’ensemble des conductrices (tous les âges). «L’augmentation pourrait s’expliquer simplement par le fait que les femmes conduisent davantage et sont donc plus exposées», avance Marie-Andrée Gravel. Elle vérifiera cette hypothèse dans son travail de maîtrise. Il est donc trop tôt pour savoir si le comportement des femmes au volant change, si elles deviennent plus téméraires, par exemple.

Les statistiques étatsuniennes révèlent que les femmes, toutes catégories d’âge confondues, ont un taux d’hospitalisation plus élevé que les hommes, alors que ceux-ci affichent un taux de mortalité plus grand. Cela s’explique vraisemblablement par les caractéristiques des accidents «féminins».

Ceux-ci se produisent davantage alors que le véhicule roule à basse vitesse et de jour. La plupart du temps, plusieurs véhicules sont impliqués dans les accidents des femmes. «D’autres études, américaines toujours, poursuit la chercheuse, indiquent que les femmes en général ont souvent des pertes de contrôle dans des conditions de route difficiles. Toutefois, les femmes âgées ont presque toujours des accidents dans de bonnes conditions, le jour et sur semaine. Le soir et les fins de semaine, c’est le conjoint qui conduit.»

L’alcool et l’excès de vitesse sont plus rarement en cause que chez les hommes, lesquels prennent plus de risques que les femmes. Chez les hommes, les aspects plaisir, vitesse et prise de risque sont davantage associés à la conduite automobile que chez les femmes. D’ailleurs, les hommes ont tendance à obtenir leur permis de conduire et à utiliser un véhicule plus jeunes que les femmes.

***
CONDUIRE DEVANT TÉMOINS
Debout derrière ses écrans, le doctorant en kinésiologie Martin Lavallière scrute les habitudes de conduite de Robert Miller, 87 ans, au volant du simulateur de conduite automobile du GRAME. Les capteurs et caméras qui complètent l’équipement des chercheurs permettent de mesurer plusieurs paramètres: données physiologiques (rythme cardiaque, rythme respiratoire, température de la peau, etc.) et données factuelles sur la conduite du participant (position des yeux, nombre d’infractions au code de la route, etc.).
M. Miller a-t-il toujours les bons réflexes? Accessible sur la page Web de cet article, un reportage vidéo permet d’assister à l’expérience. Voyez Conduire sous observation.

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La santé dans la boîte à lunch http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/sante-boite-lunch/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/sante-boite-lunch/#respond Mon, 25 Nov 2013 14:41:27 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9513 Obésité, embonpoint, excès de poids… une tendance lourde dans notre société de malbouffe et de repas pressés! Le problème s’infiltre jusque dans la boîte à lunch des ados, qui y traînent souvent tous les ingrédients de leur surcharge pondérale, quand …

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Obésité, embonpoint, excès de poids… une tendance lourde dans notre société de malbouffe et de repas pressés! Le problème s’infiltre jusque dans la boîte à lunch des ados, qui y traînent souvent tous les ingrédients de leur surcharge pondérale, quand ils ne vont pas directement s’alimenter à la source du gras: les fast-foods autour des écoles. Mais tout n’est pas joué, nous dit Paul Boisvert, kinésiologue, spécialiste de la nutrition et coordonnateur de la Chaire de recherche sur l’obésité de l’Université Laval. Comme le démontre cette chaire à l’école secondaire De Rochebelle de Québec depuis 2004, on peut améliorer la situation  à coups d’éducation et de changements progressifs. À commencer par le contenu de la boîte à lunch des élèves –et de leurs parents– qui peut être tout à fait sain et alléchant.

Vous insistez beaucoup sur la boîte à lunch santé des élèves. Pourquoi est-ce important?
Parce qu’une boîte à lunch saine fait partie d’une alimentation saine. Il y a des liens avec la santé en général, avec le surpoids –un problème important chez les jeunes– et avec la performance scolaire. Le repas du midi peut avoir un effet sur l’énergie et la concentration en classe. L’excès de sucre pris dans un petit gâteau et une boisson gazeuse grand format, par exemple, amène dans le sang une charge rapide de glucose qui redescendra vite, laissant l’élève en lutte contre le sommeil une partie de l’après-midi.

Les adolescents sont-ils capables de se préparer eux-mêmes des lunchs santé pour apporter à l’école?
Chose certaine, après plusieurs années de sensibilisation et d’information auprès des élèves, mais aussi de leurs parents, les boîtes à lunch se sont beaucoup améliorées à l’école De Rochebelle. Près des deux tiers (64%) des 367 boîtes dont nous avons analysé le contenu en 2011 passaient le test de la qualité, comparativement à un peu plus de la moitié les deux années précédentes. Cela prouve que l’éducation, ça fonctionne. Je ne sais pas si les ados en viennent à préparer eux-mêmes leurs lunchs; en tout cas, les parents doivent superviser l’opération et s’assurer qu’il y a ce qu’il faut dans le frigo pour confectionner un dîner santé.

Qu’est-ce qu’une boîte à lunch santé?
Un bon lunch contient au minimum une portion de légumes ainsi que des aliments, de préférence non transformés industriellement, provenant d’au moins trois des quatre grands groupes alimentaires (fruits et légumes, produits céréaliers, lait et substituts, viande et substituts). On peut avantageusement remplacer la viande par du poisson non pané, beaucoup trop rare dans les boîtes à lunch, ou par des légumineuses (pois chiches, lentilles, fèves rouges…), un aliment miracle qui est à la fois nutritif, goûteux et pas cher, mais tellement négligé dans la promotion alimentaire.

Il faut aussi choisir les grains entiers plutôt que le traditionnel pain blanc –qui compte encore pour 60% du pain tranché vendu dans les épiceries. Et pas de jus avec sucre ajouté; idéalement, un fruit frais plutôt que le jus. Comme boisson: de l’eau ou un petit contenant de lait, que peut aussi remplacer un lait de soya, bonne source de protéines, de calcium et de vitamine D ajoutée. Personnellement, c’est ce que je bois le midi.

Tout cela s’applique-t-il aussi à la boîte à lunch d’un travailleur adulte?
Tout à fait. Les règles sont les mêmes, autant pour le sucre que pour le sel et tous les autres composants d’un repas. À noter qu’un excès de sodium n’est pas plus recommandable pour un adolescent que pour un adulte. De plus en plus de jeunes ont une pression artérielle élevée à cause de leur surconsommation de sel par la voie des aliments transformés. Bref, le seul aspect sur lequel je ferais une différence entre élèves et travailleurs, c’est la couleur. Pour les jeunes, encore plus que pour les adultes, l’assiette doit être attrayante. Quoi de plus appétissant qu’un beau légume vert, des poivrons rouges et une salade de pâtes multicolore?

Les parents sont-ils bien outillés pour surveiller la boîte à lunch de leurs enfants?

Ils vont souvent vers la facilité eux aussi : sandwich de charcuterie, boisson sucrée et gâteau, pourvu que ce soit vite fait. Or, pour faire vite, on a le plus souvent recours à des produits transformés industriellement, avec le trop-plein de sel, de sucre et de gras que cela implique.

Comment en arriver à toujours avoir une boîte à lunch saine?
La clef, c’est la planification. Et c’est ce qui fait le plus défaut dans les familles, comme on l’a vu dans la récente enquête sur les comportements alimentaires des Québécois, Tout le monde à table. Il faut prévoir ce qu’on va manger au cours des prochains jours, préparer des repas à l’avance, en avoir des portions congelées qu’on sort la veille, et disposer des ingrédients nécessaires. Je conseille même de décider quelle journée on va manger tel ou tel repas, le poisson par exemple, qui ne fait pas partie de notre culture ; sinon on ne le fera pas. Et mieux vaut préparer son lunch la veille. On ne se met pas à couper des légumes juste avant de partir pour l’école ou pour le travail.

On doit aussi prévoir les collations?
Oui, les collations sont importantes, surtout l’après-midi, alors que plus de cinq heures peuvent séparer le dîner du souper. Un fruit, un yogourt ou une poignée de noix feront l’affaire… à condition qu’on les ait sous la main, pour éviter de courir au dépanneur acheter un chips ou du chocolat. Faute d’une collation appropriée, on arrivera au souper avec une telle faim qu’on risque de trop manger. Finalement, la collation, c’est une stratégie saine pour ne pas surconsommer.

Qu’est-ce qui vous a amené à l’école De Rochebelle?
En 2004, à la demande de cette école qui versait particulièrement dans la malbouffe, j’ai proposé un virage santé, avec l’appui de mes collègues de la Chaire de recherche sur l’obésité et ceux de la Chaire sur les comportements et la santé. Après avoir réalisé un portrait de la situation, nous avons suggéré la mise sur pied d’un comité appelé Action santé dans l’école, l’adoption d’une politique alimentaire et la modification progressive de l’environnement alimentaire. Le contenu des machines distributrices a été revu, des changements ont été apportés au menu, au fonctionnement et à la décoration de la cafétéria, une sandwicherie santé– pour concurrencer les Subways de ce monde –et un comptoir à salade, très populaire, y ont été ajoutés. Tout cela soutenu par des activités d’éducation et de promotion.

En 2008, nous avons commencé à mesurer les effets de nos interventions, par l’analyse du contenu des boîtes à lunch ainsi que par des sondages sur le taux de «désertion» des élèves vers les restaurants du secteur. Les résultats ont été probants: outre l’amélioration significative de la qualité des lunchs, la proportion des élèves qui dînent à l’école tous les jours a augmenté de presque 5% et les désertions vers les restos au moins une fois aux 10 jours ont diminué de près de 7%. Nos interventions à Rochebelle ont d’ailleurs en bonne partie inspiré la politique cadre du gouvernement du Québec, Pour un virage santé à l’école, adoptée en 2007.

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Un toit pour le soccer et le football http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/toit-soccer-football/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/toit-soccer-football/#respond Sun, 24 Nov 2013 20:00:15 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9516

Le nouveau stade intérieur de soccer et de football TELUS-Université Laval, construit au coût de 25 M$, a été inauguré le 17 janvier. Son terrain à revêtement synthétique, d’une dimension de 60 m sur 100 m, est doté de gradins

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Le nouveau stade intérieur de soccer et de football TELUS-Université Laval, construit au coût de 25 M$, a été inauguré le 17 janvier. Son terrain à revêtement synthétique, d’une dimension de 60 m sur 100 m, est doté de gradins comptant 500 places assises. Les étudiants de l’Université et la communauté régionale y jouiront d’un environnement adapté au soccer ainsi qu’aux entraînements de rugby et de football. Les installations serviront aux activités de la Ville de Québec dans une proportion de 70%.

«Cette inauguration vient réaffirmer la vocation régionale du PEPS qui, depuis 40 ans, offre à tous une vaste gamme d’activités sportives, en plus d’être un centre d’entraînement de haut niveau pour les athlètes de la région et, en particulier, pour les quelque 350 étudiants-athlètes du programme Rouge et Or, rappelle le recteur Denis Brière. La mise en service du stade TELUS-Université Laval pave aussi la voie à ce qui est en train de devenir l’un des plus importants complexes sportifs au Canada.»

Un bâtiment exemplaire
Le nouveau stade abrite des aires de services (comptoirs alimentaires, régie technique, salle pour les médias et services sanitaires) ainsi que des loges. Situés dans la partie du bâtiment qui jouxte le stade extérieur, services et loges profiteront aussi aux nombreux amateurs de football.

Le bâtiment est recouvert d’une grande toiture courbe à ossature de bois lamellé-collé, supportée par 13 arches. Des éléments d’acier viennent lier les poutres et les arches en bois, créant ainsi une structure hybride. Une telle utilisation du bois répond à la volonté de l’Université de construire un bâtiment durable et a permis d’atteindre de hauts standards acoustiques et esthétiques. La ventilation naturelle du bâtiment est favorisée par sa forme profilée, ses fenêtres ouvrantes et son orientation côté ouest, d’où proviennent les vents dominants en été. Diverses mesures vertes permettent de minimiser de façon importante les frais d’exploitation du stade, notamment les coûts d’énergie.

Le projet d’agrandissement du PEPS se poursuit. Il comprend la construction d’un amphithéâtre sportif transformable en plateaux d’entraînement et d’un centre aquatique régional doté d’un bassin de dimensions olympiques. Les travaux, qui devraient s’achever au printemps 2013, sont réalisés grâce à des investissements des deux paliers de gouvernement et de la Ville de Québec.

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Vaccin: au-delà de l’équité http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/vaccin-au-dela-lequite/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/vaccin-au-dela-lequite/#respond Sun, 24 Nov 2013 19:50:51 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9518 Inclure les garçons dans les campagnes de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) n’apporterait que des bénéfices limités en santé publique, affirme une équipe de l’Unité de recherche en santé des populations (URESP) dans un récent numéro du

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Inclure les garçons dans les campagnes de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) n’apporterait que des bénéfices limités en santé publique, affirme une équipe de l’Unité de recherche en santé des populations (URESP) dans un récent numéro du Journal of Infectious Diseases.

Le VPH compte parmi les infections transmises sexuellement les plus courantes. Certaines formes du virus causent des verrues et des lésions génitales ou anales chez l’homme et chez la femme. D’autres formes sont associées aux cancers du col de l’utérus, de l’anus, du pénis, de la bouche et de la gorge. Depuis 2007, les provinces canadiennes ont implanté un programme de vaccination contre le VPH visant les filles de 9 à 13 ans, soit avant toute infection.

Envoyer un message
Controversée sur plusieurs fronts, la vaccination contre le VPH fait également tiquer pour une raison d’équité: pourquoi vacciner les filles et pas les garçons? Les critiques évoquent notamment la protection des homosexuels et l’importance d’envoyer le message que les deux sexes ont une responsabilité égale dans la prévention des infections.

Marc Brisson, Nicolas Van de Velde, Mélanie Drolet, Marie-Claude Boily, de l’URESP, et Eduardo Franco, de l’Université McGill, ont évalué l’effet de divers scénarios de vaccination grâce au modèle de propagation du VPH qu’ils ont développé. Ce modèle tient compte de nombreuses variables liées à la biologie du virus (probabilité de le contracter, probabilité qu’une lésion évolue en cancer…) et à la dynamique de la sexualité humaine (niveau d’activité sexuelle, nombre de partenaires…). «C’est le modèle le plus complexe sur lequel j’ai travaillé jusqu’à maintenant, souligne Marc Brisson. Il a fallu utiliser les superordinateurs de l’Université Laval et de l’Imperial College de Londres pour effectuer les simulations.»

Un gain de 20%
Les chercheurs ont ainsi chiffré les bénéfices additionnels que procurerait la vaccination d’un pourcentage égal de garçons et de filles. Résultat? Le gain ne serait que de 20% à l’échelle de la population. La vaccination des garçons produirait donc des bénéfices, mais qui ne seraient pas à la mesure des efforts consentis, conclut Marc Brisson. «Il vaudrait mieux augmenter d’un certain pourcentage la couverture vaccinale des filles.» Lorsque celle-ci est élevée, non seulement plus de filles sont immunisées, mais bon nombre de garçons ne contractent jamais le virus.

La vaccination des garçons ne constituerait donc pas la meilleure utilisation des fonds publics disponibles pour contrer le VPH. «La situation pourrait changer si le prix du vaccin diminuait, précise toutefois le chercheur. Nous tentons présentement d’établir à partir de quel coût la vaccination des garçons serait fondée, d’un point de vue populationnel.»

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On cherche, on trouve http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/on-cherche-on-trouve-2/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/on-cherche-on-trouve-2/#respond Sun, 24 Nov 2013 19:40:08 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9519

Docteur, vous êtes-vous lavé les mains?
Voilà une question rarement posée, ont découvert Yves Longtin, de la Faculté de médecine, et huit chercheurs suisses et britanniques lors d’une enquête menée en Grande-Bretagne. Publiée dans le Journal of Hospital Infection,

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Docteur, vous êtes-vous lavé les mains?
Voilà une question rarement posée, ont découvert Yves Longtin, de la Faculté de médecine, et huit chercheurs suisses et britanniques lors d’une enquête menée en Grande-Bretagne. Publiée dans le Journal of Hospital Infection, leur étude montre que 57% des répondants n’auraient pas l’audace de poser cette question à un médecin qui s’apprêterait à changer leur pansement sur une blessure. Une telle timidité affecte même 96% des répondants qui sont hospitalisés. S’ils se trouvaient dans la position de patient, 71% des médecins et du personnel infirmier hésiteraient eux aussi à soulever la question avec leur médecin. Pourtant, on estime que les membres du personnel soignant, au Québec, se désinfectent les mains dans 40 à 70% des situations où ils devraient le faire. Les chercheurs recommandent que la population soit impliquée dans les prochaines campagnes de sensibilisation en milieu hospitalier

Harfang des neiges et des mers
Reconnu comme un redoutable prédateur en milieu terrestre, le harfang des neiges qui passe l’hiver dans l’Arctique est aussi un dangereux prédateur marin, rapportent des chercheurs du Centre d’études nordiques dans le Journal of Avian Biology. Jean-François Therrien, Gilles Gauthier et Joël Bêty arrivent à cette conclusion après avoir suivi les pérégrinations de neuf harfangs femelles munies d’émetteurs, pendant les hivers 2008 et 2009. Huit d’entre elles ont passé une partie de l’hiver au large, à une distance de 40 à 210 km des côtes. En recoupant les relevés de leur position avec des photos satellitaires, les chercheurs ont établi qu’une fois en mer, les harfangs fréquentaient des étendues d’eau libres de glace (polynies) où se rassemblent leurs proies: eiders, hareldes kakawis et guillemots. Les huit femelles ont séjourné en milieu marin de 8 à 88% du temps et devaient forcément trouver leur pitance sur place, estiment les chercheurs.

Dessine-moi une vessie
Les chercheurs du Laboratoire d’organogénèse expérimentale (LOEX) ont franchi une nouvelle étape vers la production in vitro de vessies, rapportent Sara Bouhout, Robert Gauvin, Laure Gibot, David Aubé et Stéphane Bolduc dans le Journal of Pediatric Urology. En 2010, cette équipe est parvenue à créer un premier modèle de vessie à partir de cellules de peau et de vessie. Toutefois, son imperméabilité n’était pas parfaite, grave carence vu la toxicité de l’urine. C’est désormais chose réglée grâce à une technique permettant une meilleure différenciation de certaines cellules. Stéphane Bolduc espère maintenant améliorer le modèle de vessie en y ajoutant des cellules musculaires lisses, qui permettront sa contraction, ainsi que des cellules qui formeront des vaisseaux sanguins. Ce résultat pourra déboucher sur une première greffe chez l’animal pour vérifier son efficacité.

Infarctus ou panique?
La moitié des personnes qui arrivent à l’urgence en croyant être victimes d’une crise cardiaque ne présentent aucune anomalie lors de l’électrocardiogramme et des tests biochimiques. De quoi souffrent-elles alors? Souvent d’attaques de panique, démontrent Guillaume Foldes-Busque, Julien Poitras, Richard Fleet, de la Faculté de médecine, et six collègues de l’UQAM dans The American Journal of Emergency Medicine. Les chercheurs ont étudié les dossiers de patients de deux urgences, puis réalisé des entrevues avec 771 de ces patients. Résultat: 44% d’entre eux avaient eu des attaques de panique dans le mois précédant leur visite à l’urgence, mais n’ont reçu ce diagnostic à l’urgence que dans 7% des cas. Pourtant, douleurs thoraciques et palpitations cardiaques sont des symptômes courants de ce trouble psychologique. Un diagnostic adéquat permettrait de les référer à des spécialistes en mesure de les aider.

Deux hommes et un couffin
Rien ne différencie les parents gais des autres parents, à part d’appartenir au même sexe : ils aiment leur enfant de tout cœur et souhaitent le meilleur pour lui. C’est l’une des conclusions du mémoire de maîtrise en service social de Marie-Christine Fortin. Pour mieux comprendre l’expérience des pères gais ayant adopté un enfant, elle a étudié les cas de 7 hommes de 42 à 53 ans qui vivent en couple.

L’étudiante-chercheuse a notamment établi que les motivations à adopter un enfant chez les couples homosexuels sont les mêmes que celles des couples hétéros, soit le désir de fonder une famille. Et que les parents ont le souci constant de s’assurer que l’enfant sera traité comme les autres, bref, de le protéger.

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Gérer sa forêt virtuelle http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/gerer-foret-virtuelle/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/gerer-foret-virtuelle/#respond Sun, 24 Nov 2013 19:32:55 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9521 Réaliser des inventaires forestiers, récolter des arbres, protéger un écosystème exceptionnel, combattre un feu de forêt: de nombreux défis inhérents à l’aménagement durable d’une forêt attendent les jeunes qui s’inscrivent au jeu de simulation et de stratégie en ligne Forestia.

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Réaliser des inventaires forestiers, récolter des arbres, protéger un écosystème exceptionnel, combattre un feu de forêt: de nombreux défis inhérents à l’aménagement durable d’une forêt attendent les jeunes qui s’inscrivent au jeu de simulation et de stratégie en ligne Forestia.

Destiné aux élèves du primaire et du secondaire, ce jeu de la société montréalaise Creo, qui a notamment fait appel à l’expertise forestière de l’Université Laval, est en ligne depuis 2009. Il a jusqu’à maintenant attiré plus de 65 000 visiteurs uniques.

Ludique et éducatif
«Forestia offre un environnement exceptionnel pour sensibiliser les jeunes à l’importance de l’aménagement durable de nos forêts », explique Véronique Audet, responsable de la promotion et de l’information sur les études à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique. Avec plusieurs autres partenaires, Véronique Audet et Hugues Sansregret, le directeur des opérations à la forêt Montmorency d’enseignement et de recherche de l’Université, ont collaboré de très près à l’élaboration du contenu ainsi qu’à la scénarisation de Forestia.

Le jeu consiste à élaborer le plan d’aménagement forestier durable d’une forêt virtuelle. Il s’appuie sur de solides bases scientifiques. Par exemple, il utilise le modèle éco­systémique en application à la forêt Montmorency qui préconise notamment le maintien de 20% de forêts matures et surannées. L’information abonde, que ce soit sous forme de fiches ou de capsules documentaires. Forestia prend carrément des allures de jeu multimédia dans la section relative aux incendies de forêt, qui exige du joueur adresse et rapidité.

Pour ajouter à la couleur rouge et or de ce jeu, soulignons que la société Creo a été fondée et est toujours présidée par une diplômée de l’Université, Caroline Julien (Aménagement des ressources forestières 1994).

Depuis la mise en ligne de Forestia, 61% des joueurs sont venus du Canada et 33 %, de France. Le tiers des visiteurs avaient de 10 à 12 ans et un peu moins d’un autre tiers avaient de 13 à 15 ans. Le site québécois Logiciels éducatifs a accordé une cote de 4,5 sur 5 à Forestia.

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Prix Jeunes diplômés 2011 http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/prix-jeunes-diplomes-2011/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/prix-jeunes-diplomes-2011/#respond Sat, 23 Nov 2013 20:56:37 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9522

Bourgeois-150Olivier Bourgeois (Architecture 2004 et 2006) a été architecte pour DMG Architecture, Saunders Arkitektur et Éric Pelletier architectes, avant de fonder en 2011 sa propre agence avec Régis Lechasseur. Bourgeois/Lechasseur Architectes est une entreprise animée par la volonté

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Bourgeois-150Olivier Bourgeois (Architecture 2004 et 2006) a été architecte pour DMG Architecture, Saunders Arkitektur et Éric Pelletier architectes, avant de fonder en 2011 sa propre agence avec Régis Lechasseur. Bourgeois/Lechasseur Architectes est une entreprise animée par la volonté de concevoir des projets inspirés des vrais besoins des clients. Le jeune architecte a pris part à la création d’un complexe Spa Nordique aux Îles de la Madeleine et au réaménagement des condos 65 D’Auteuil, à Québec. Il a aussi participé à l’élaboration des plans de plusieurs résidences et centres communautaires à travers le Québec.

En 2010, le magazine Wallpaper l’a classé parmi les 20 jeunes architectes les plus prometteurs au monde. Olivier Bourgeois a aussi remporté le prix du meilleur projet de bibliothèque au Danemark lors du concours «The library of the future» de la Royal Danish of Fine Arts, School of Architecture. Plusieurs fois détenteur de bourses pour son excellence scolaire et ses réalisations en tant qu’architecte, il est décrit comme un concepteur dynamique, créant une architecture distincte et réfléchie. Aussi chargé de cours depuis 2010 à l’École d’architecture, il cherche à enrichir sa pratique à travers l’enseignement pour ainsi se renouveler constamment.

Crevier-150Charles Crevier (Actuariat 2003) est d’abord et avant tout un idéaliste qui a à cœur la justice et l’égalité. Actuaire aux Nations Unies depuis 2003, il travaille depuis plus d’un an en partenariat avec l’Organisation internationale du travail à Genève pour lutter en faveur de la justice sociale dans le domaine de l’emploi. Il met en œuvre des programmes de formation conçus pour améliorer la gouvernance financière des régimes de sécurité sociale. Il permet ainsi à des gestionnaires et à des dirigeants à travers le monde de maîtriser diverses facettes de l’actuariat en vue d’implanter des réformes dans leurs institutions.

Son travail le mène entre autres en Grèce, en Libye, au Luxembourg, au Maroc, au Niger et en Tunisie. Il collabore aussi avec des institutions de recherche pour développer et implanter un Executive Masters’ Program dans une vingtaine de pays d’Afrique. Responsable de la conception et de la mise en œuvre des programmes de formation en sécurité sociale, il tente tous les jours de convaincre les gens d’investir pour le bien-être de la société. Il est parvenu à créer de réels changements dans des pays où plusieurs ont perdu espoir depuis bien longtemps.

Gosselin-150Valérie Gosselin (Psychologie 1999 et 2002) est un bel exemple de détermination. Cette éternelle optimiste atteinte de la fibrose kystique fonde, en 2003, la première clinique multidisciplinaire privée au Canada à offrir la thérapie assistée par l’animal. Baptisée Amis-Maux, cette clinique unique au Québec compte sur plus de 30 intervenants en santé et offre des services thérapeutiques traditionnels ou assistés d’animaux tant pour les adultes que pour les enfants, les adolescents, les couples et les familles. C’est aussi un endroit où l’on peut facilement consulter des experts en psychologie, orthophonie, ergothérapie et physiothérapie.

Conférencière depuis trois ans, Valérie Gosselin sillonne le Québec et partage la vision de la vie qu’elle a développée tout au long de son parcours de santé plus que difficile. Psychologue et communicatrice respectée, elle est souvent sollicitée par les médias pour commenter différents sujets d’actualité. Au début des années 2000, elle a remporté le concours québécois en Entrepreneuriat dans la catégorie «Entreprise de service » ainsi que le titre de Jeune femme de mérite du concours YMCA. Sa mission? Aider les gens à s’orienter à travers les combats quotidiens de la vie pour trouver le chemin de la sérénité et du bonheur.

Langevin-150Luc Langevin (Génie physique 2006) maîtrise différents aspects de la magie: prestidigitation, illusionnisme, mentalisme, divination… En 2008, il décroche même le poste d’animateur-vedette de l’émission Comme par magie, diffusée sur les chaînes ARTV et Radio-Canada. Reconnu comme un spécialiste de l’illusion, il peut se vanter de voir son émission diffusée à travers le monde: République tchèque, Pologne, Italie… Sa popularité télévisuelle lui permet de remporter un Disque d’Or grâce à la vente de 5000 DVD de Comme par magie, saison 1, sans compter le million de téléspectateurs fidèles à la série.

Grâce à sa formation scientifique, Luc Langevin réussit aisément à créer de nouvelles illusions et à les présenter de façon unique. Il se distingue des autres magiciens par les rapprochements qu’il fait entre science et magie en mettant à profit sa formation en physique (baccalauréat), de même qu’en optique et photonique (scolarité de doctorat). En son honneur, on remet annuellement la bourse «Luc Langevin» au meilleur élève de physique de la commission scolaire des Bois-Francs. Le jeune magicien est un véritable modèle qui contribue à promouvoir et à stimuler l’intérêt des jeunes pour les sciences.

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Mon diplôme encore chaud http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/mon-diplome-encore-chaud/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/mon-diplome-encore-chaud/#respond Sat, 23 Nov 2013 20:40:56 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=9529

PGiguere-150Patrick Giguère
Baccalauréat en musique-composition 2011
Pour Patrick Giguère, la musique contemporaine est une passion, un art qu’il cherche à transmettre. Et ça lui réussit: âgé de seulement 24 ans, ce compositeur compte déjà plusieurs réussites et honneurs à son

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PGiguere-150Patrick Giguère
Baccalauréat en musique-composition 2011
Pour Patrick Giguère, la musique contemporaine est une passion, un art qu’il cherche à transmettre. Et ça lui réussit: âgé de seulement 24 ans, ce compositeur compte déjà plusieurs réussites et honneurs à son palmarès. En plus de voir ses œuvres jouées à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault, au Musée National des beaux-arts du Québec et à la chapelle historique du Bon-Pasteur de Montréal, le jeune auteur a reçu, en mai, une bourse de 30 000$ du Fonds québécois de recherche sur la société et la culture.

En outre, il a participé aux Rencontres de musique nouvelle 2011 du Domaine Forget et travaillé avec des compositeurs de renom tels que Denys Bouliane, John Rea, Julian Anderson et Ana Sokolovic. Et l’avenir? Le pianiste, qui enseigne déjà son art depuis quatre ans à l’École de musique Chaudière-Appalaches, confie qu’il aimerait beaucoup faire voyager ses compositions et aller à la rencontre d’autres artistes passionnés.

KatLamontagne-150Kathryne Lamontagne
Baccalauréat en communication publique 2009
Kathryne Lamontagne s’est rapidement fait une place sur l’échiquier médiatique québécois. Déjà pendant son bac, elle a été responsable des arts et spectacles pour la radio étudiante CHYZ 94,3 et chef de pupitre pour la section culturelle du journal Impact Campus. Au printemps 2009, elle a fait un stage dans la salle des nouvelles de TVA Québec où elle a par la suite été embauchée. Là-bas, elle est passée de rédactrice Web à présentatrice météo, puis chroniqueuse culturelle, avant de joindre les rangs du Journal de Québec à temps plein à l’automne 2009.

Depuis, la journaliste de 26 ans a signé des centaines d’articles sur des sujets plus que variés avant de se consacrer à la couverture des événements judiciaires, au palais de justice de Québec, en octobre dernier. Sans compter qu’elle fréquente de nouveau le campus, ayant entrepris une maîtrise en journalisme international.

MBellefeuille-150Marc DeBellefeuille
Baccalauréat en communication publique 2004
Maîtrise en études internationales 2008

Aussitôt son diplôme de maîtrise en poche, Marc DeBellefeuille s’est joint au ministère canadien de la Défense. Après seulement un an au sein de ce ministère, le diplômé originaire du Saguenay a été affecté à la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies (ONU) durant la 65e session de l’Assemblée générale, de septembre à décembre 2010. Son poste: conseiller auprès de la Première Commission, qui traite de questions de sécurité internationale. Le jeune homme a ainsi eu la chance de représenter le Canada dans des négociations multilatérales, et donc de parler et de voter au nom du Canada, sur des sujets variés comme l’interdiction des essais nucléaires et la prolifération de missiles balistiques.

«Ce fut une expérience exceptionnelle que de vivre l’ONU au quotidien, d’être aux premières loges des discours et des événements d’envergure, de côtoyer et d’interagir avec des leaders et représentants des autres pays et, bien sûr, de profiter pleinement de l’énergie de New York», confie-t-il. Depuis son retour à Ottawa, M. DeBellefeuille travaille surtout sur des questions de désarmement et de contre-prolifération d’armes et est présentement en détachement au ministère des Affaires étrangères.

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