Archives des Hiver 2010 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Wed, 04 May 2016 14:13:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Y a-t-il une vie après le couvent? http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/y-a-t-il-une-vie-apres-le-couvent-1561/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid «À vendre, magnifique bâtisse en pierre taillée, début XXe siècle, située au milieu d’un vaste domaine, avec vue sur fleuve et montagnes; cause, départ à la retraite des propriétaires.»

À quelques variantes près, cette petite annonce fictive pourrait bien être…

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À quelques variantes près, cette petite annonce fictive pourrait bien être reproduite des centaines de fois au Québec et à Québec, au cours des prochaines années. Couvents, cloîtres et autres établissements religieux déjà à moitié vides seront abandonnés les uns après les autres à mesure que les membres vieillissants des congrégations cesseront d’y habiter.

Qu’adviendra-t-il alors de tout ce patrimoine bâti qui façonne nos villes et raconte notre histoire? Des chercheurs de l’École d’architecture de l’Université Laval réfléchissent activement à la question, tentant notamment de prévenir l’impasse qui point à l’horizon: d’une part, l’État n’est pas disposé à prendre ces actifs en charge, comme il l’a fait pour les écoles et les hôpitaux après s’être approprié les responsabilités de l’éducation et de la santé, au sortir de la Révolution tranquille; d’autre part, le secteur privé n’est plus guère tenté par la conversion de tels bâtiments, qu’il a jugée non rentable lors d’une première vague de transfert de propriétés, dans les années 1970.

Bien construits, bien entretenus
Rien qu’à Québec, Tania Martin a recensé près de 300 propriétés de communautés religieuses. Professeure à l’École d’architecture, Mme Martin est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine religieux bâti. «Bien sûr, dit-elle, ces propriétés ne font pas toutes partie d’immenses domaines conventuels comme on en voit à Beauport ou sur les hauteurs de la falaise à Sillery, mais elles n’en façonnent pas moins la morphologie de la ville.» Martin Dubois, lui, est chargé de cours à l’École d’architecture et président de la firme Patri-Arch. À la demande de la Ville de Québec, il a récemment évalué 56 ensembles conventuels offrant un potentiel patrimonial ou des possibilités de développement s’ils sont vendus.

En majorité, ces bâtiments datent de la fin XIXe début XXe siècles. Ils sont en maçonnerie ou en béton armé (pour les plus récents), souvent avec charpente en bois, entourés de grands terrains qui comportent parfois constructions secondaires, jardins et vergers. Comme partout au Québec, la plupart ont été érigés à l’extérieur du noyau urbain, qui les a toutefois rejoints par la suite. Ils sont en général le résultat de plusieurs phases de construction, et ont connu beaucoup de transformations au fil des ans.

«Une caractéristique commune à tous ces édifices est qu’ils ont été très bien construits, toujours avec un souci de durabilité», relate François Dufaux, chercheur et chargé d’enseignement à l’École d’architecture. Tout aussi remarquable est leur excellent état actuel, a constaté Martin Dubois dans son évaluation: «Ces bâtisses ont été entretenues de façon exemplaire; il serait difficile de faire mieux!»

Le problème est que ces couvents, toujours habités, ne sont pas conformes aux normes modernes: escaliers trop étroits, sorties de secours insuffisantes, protection déficiente contre les incendies, infirmeries désuètes… Dans certains cas, le coût d’une mise aux normes peut atteindre les millions de dollars, selon M. Dubois. Et les travaux peuvent être obligatoires même si la propriété ne change pas de mains.

La Régie du bâtiment, qui se montrait encore tolérante à l’égard de ces carences il y a une dizaine d’années, est aujourd’hui beaucoup plus stricte. Cela a d’ailleurs forcé plusieurs communautés à se départir de leurs bâtiments plus vite que prévu, se voyant incapables d’amortir l’investissement nécessaire sur le nombre d’années qu’elles croyaient pouvoir encore y demeurer.

Pour une bouchée de pain
Est-ce pour cette raison que les propriétés des con­grégations se sont vendues pour une bouchée de pain jusqu’à maintenant? Difficile à dire. Chose certaine, les municipalités sous-évaluent largement ces propriétés. «Dans une étude, nous avons calculé que certains terrains et bâtiments appartenant à des
communautés religieuses à Sillery avaient une éva­luation municipale correspondant au quart de la valeur de propriétés résidentielles comparables dans le même quartier», révèle Tania Martin.

Puisque les propriétés religieuses jouissent d’une exemption de taxes municipales, les villes n’ont pas d’incitatif à en augmenter la valeur foncière, explique François Dufaux. Or, lorsque ces domaines passent à des intérêts privés, les nouveaux propriétaires ne bénéficient pas de l’exemption fiscale municipale. De plus, à cause de la faible évaluation foncière, ils ont de la difficulté à emprunter les sommes qu’il faudrait pour rénover ou transformer. «À court terme, c’est donc plus payant pour eux de tout raser pour construire des condos à la place.»

Le développement immobilier qui se pratique aujourd’hui n’est pas propice au recyclage d’édifices, selon Mme Martin: «Il y a un biais dans les façons de calculer qui favorise la démolition. Prend-on en considération la valeur réelle de l’édifice qu’on s’apprête à démolir? Tient-on compte de la qualité de sa construction? Considère-t-on le fait qu’il n’y aura pas d’excavation à faire puisque la structure est déjà en place? Dans le calcul, inclut-on les coûts de la démolition à entreprendre et de l’élimination des résidus? A-t-on pensé aux coûts environnementaux et sociaux? Et aux coûts d’entretien du nouvel immeuble?»

Par ailleurs, le zonage rigide actuel et le Code du bâtiment n’encouragent en rien les réhabilitations novatrices de bâtiments religieux, estiment les deux architectes. Sur la question de la mise aux normes, par exemple, ne pourrait-il pas y avoir une certaine marge de manœuvre entre l’esprit et la lettre de l’objectif visé? «Il y a peut-être d’autres moyens d’assurer la protection des occupants que d’imposer des sorties de secours de telle ou telle facture qui défigurent les édifices», suggère Tania Martin.

Il se fait des choses
N’empêche. Les propriétés religieuses ne sont pas toutes passées sous le pic des démolisseurs après avoir changé de mains. Plusieurs ont été recyclées en condos ou en copropriétés, en coopératives d’habitation, en bibliothèques, en centres communautaires ou même en hôtels de ville dans certains villages. Il y a eu des adaptations plutôt malheureuses lorsqu’on ne respectait pas la logique du bâtiment, par exemple en scindant de grands espaces intérieurs en petites pièces, note Mme Martin. Pour François Dufaux, plus sévère, «une bonne partie de ce qui s’est fait l’a été dans un esprit de braderie, sans beaucoup d’intelligence».

Mais plusieurs transformations sont aussi dignes de mention. Martin Dubois cite le cas du couvent des Sœurs du Bon-Pasteur sur la colline parlementaire: tout un quadrilatère d’édifices construits entre 1850 et 1930, occupés auparavant par la communauté et qui, depuis 1980, ont été transformés en sept coopératives d’habitation pour différents types de clientèle. Peu de changements ont été apportés aux façades des édifices, tandis qu’on a adapté les intérieurs aux nouvelles fonctions, mais en conservant l’organisation de base des lieux: petits appartements distribués de part et d’autre de corridors centraux.

La titulaire de la Chaire de recherche mentionne pour sa part le Centre résidentiel et communautaire Jacques-Cartier, un ancien couvent situé au coin Langelier et Charest à Québec. Cet immeuble abrite aujourd’hui le café Tam Tam au rez-de-chaussée et près d’une trentaine de logements abordables pour jeunes à faibles revenus, aux étages supérieurs. Plusieurs activités communautaires d’intégration sociale y sont offertes, ce qui, pour Mme Martin, est une belle façon de conserver l’esprit qui animait jadis cette institution. En outre, la logique interne du bâtiment a été respectée et l’architecte qui a converti l’édifice a travaillé avec les futurs utilisateurs pour répondre à leurs besoins.

Que dire aussi du Vieux-Séminaire de Québec, qui abrite aujourd’hui l’École d’architecture de l’Université Laval! Sa transformation minutieuse a su allier modernisation et conservation des éléments patrimoniaux importants, tout en maintenant la vocation d’enseignement introduite au XVIIe siècle par Mgr de Laval.

Une voie intermédiaire
Reste que «réhabiliter et mettre des édifices en valeur, ça coûte cher», comme le dit François Dufaux. Plusieurs projets de réhabilitation pris en charge par le secteur privé en vue d’en faire de l’habitation, même haut de gamme, n’ont pas été suffisamment profitables pour continuer à intéresser beaucoup de promoteurs. Le gouvernement, de son côté, ne dispose pas de l’argent nécessaire pour prendre entièrement la relève, comme cela se fait en France. Le Fonds du patrimoine religieux créé en 1996 suffit à peine à entretenir et à restaurer les lieux de culte, en parant au plus urgent.

Au cours des prochaines années, l’offre du bâti religieux dépassera donc largement les moyens envisagés pour y répondre. Il y aura des choix à faire, conviennent les trois interlocuteurs de Contact. Et pour éviter que les résultats se soldent par trop de démolitions, il faudra imaginer de nouvelles façons d’aborder la question, trouver des moyens intermédiaires entre l’intervention de l’État et la mainmise du secteur privé.

François Dufaux et Tania Martin s’entendent sur l’importance de préserver la mémoire de ces bâtisses en leur conservant une vocation communautaire. Ils pensent notamment à la création de fiducies, de fondations ou de sociétés sans but lucratif, constituées de laïcs, qui poursuivraient en quelque sorte l’œuvre de solidarité sociale des congrégations.

C’est un peu ce qui se fait à Oka avec l’ancienne abbaye des trappistes. La propriété a été vendue à une société qui est appuyée par la communauté et la municipalité dans son objectif de conservation du patrimoine, assorti d’un plan de développement intégrant tourisme, éducation et culture. Ou cela pourrait ressembler au projet des pères Augustins de l’Assomption qui, par le biais d’une fiducie, seraient prêts à partager leur monastère de Québec avec des ménages de diverses conditions.

Ainsi, les communautés auraient la possibilité de demeurer propriétaires de leurs avoirs tout en poursuivant leur contribution à la collectivité, souligne Mme Martin. Avantage supplémentaire, la création de fiducies ou autres organismes tiers de gestion permettrait d’asseoir autour d’une table tous les acteurs concernés par l’avenir d’un bâtiment (congrégation, promoteurs, futurs usagers…) pour en examiner le potentiel et prendre les meilleures décisions dans l’intérêt de tous. Il s’agirait de trouver les arrimages souhaitables selon l’édifice disponible, l’endroit où il se trouve et les besoins de la population, qu’il s’agisse de densification urbaine, de conservation d’espaces verts ou autres.

François Dufaux, lui, y voit l’application d’un devoir de précaution: «Comme personne n’avait prévu l’abandon massif des pratiques religieuses voilà 50 ans, on ne peut pas savoir ce qui va se passer au cours des prochaines décennies quant à la place qu’occuperont les œuvres communautaires (laïques ou religieuses), ni quels seront les besoins d’utilisation du bâti communautaire. Dans ce contexte, il vaut peut-être mieux ne pas remettre cet actif immobilier dans les mains du marché privé, dont on n’aurait pas l’assurance qu’il saurait défendre les intérêts collectifs et la sauvegarde du patrimoine.»

Quant aux communautés religieuses, il n’est pas question de leur imposer quoi que ce soit puisqu’elles sont propriétaires de leurs domaines, insiste Tania Martin. «Mais elles sont de plus en plus conscientes de la valeur patrimoniale de leurs biens et, surtout, elles ne demandent pas mieux que de voir l’esprit de leur œuvre se perpétuer, d’une façon ou d’une autre».

D’ici à ce que se mette en place cette voie intermédiaire faisant appel à des organismes du milieu, Martin Dubois recommande qu’on pratique au moins une vigilance élémentaire. «Chaque fois qu’on veut construire un équipement culturel quelque part, dit-il, on devrait d’abord vérifier s’il y a un bâtiment religieux inexploité à proximité.» Cela se fait déjà, mais pas systématiquement, selon lui: «J’ai moi-même vu une bibliothèque se construire à côté d’une église désaffectée. Dommage! On aurait pu sauver un élément important du patrimoine tout en aménageant la bibliothèque dans un lieu intéressant.»

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Jean Turmel, étoile de la finance http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/jean-turmel-etoile-de-la-finance-1731/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid Chasse, pêche, astronomie, arts, culture, voyage, affaires… Jean Turmel a plusieurs passions dans la vie. Mais quand il s’agit de donner, ce grand philanthrope choisit ses causes. De concert avec son épouse Lorraine Langevin, il privilégie les jeunes et l’éducation…

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De l’astronomie aux marchés financiers
C’est en raison de son intérêt pour les étoiles que Jean Turmel a d’abord soutenu financièrement la recherche et l’enseignement en astrophysique. Un don de 100 000$, versé en 2005, a permis à l’Université Laval de moderniser son observatoire d’enseignement, situé à Saint-Elzéar-de-Beauce.

Aujourd’hui, le donateur décide d’encou­rager le transfert des connaissances en finance et dans les domaines liés aux places boursières. Cet engagement de 250 000$ n’est pas fortuit, puisque Jean Turmel est diplômé de la Faculté des sciences de l’administration (FSA). «En créant le Fonds de développement des Salles de marchés FSA, j’espère redonner un peu de lustre au domaine financier qui a eu la vie dure ces derniers temps, affirme le mécène. Il y a beaucoup à faire pour démythifier ce secteur.»

Le nouveau fonds financera des activités de la Faculté des sciences de l’administration visant la familiarisation des étudiants à l’information financière et à ses outils de pointe. De plus, il fournira un envi­ronnement d’incubation et de développement de sujets de recherche et de soutien aux chercheurs. Tenue de compétitions étudiantes en finance de marché et trading, simulations en salles des marchés, conception d’outils logiciels pour la gestion et le suivi en ligne de porte­feuilles d’actions ne sont que quelques exemples des retombées de cette aide financière.

Une brillante carrière
«Investir dans l’éducation, c’est investir dans l’avenir», croit celui qui a pris sa retraite en janvier 2005. Jean Turmel a fait carrière en finance à Montréal. Après sa maîtrise en commerce obtenue en 1967 à l’Université Laval, il a occupé diverses fonctions au sein de sociétés liées au marché monétaire. En 1981, il est devenu vice-président, Trésorerie et change étranger, puis président de la Banque des marchés financiers, placements et trésorerie à la Banque nationale du Canada.

Administrateur chevronné, Jean Turmel a aussi mis à profit son expertise dans d’autres contextes. Il a siégé à de nombreux conseils d’administration et présidé diverses campagnes de financement. Il dirige toujours Perseus Capital inc., une société conseillère en valeurs mobilières. En 1994, M. Turmel a par ailleurs reçu le trophée Hermès de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, une prestigieuse distinction remise à des diplômés qui, par leur carrière, leur engagement social et leur contribution au rayonnement universitaire, ont fait la promotion des professions liées à l’administration.

Un devoir de partage
D’où vient ce sens de l’engagement chez Jean Turmel? «Donner, c’est dans mes gènes, confie-t-il. J’ai hérité ça de mon père dont la générosité dépassait les frontières de la famille. J’éprouve beaucoup de plaisir à donner! Lorraine et moi avons été gâtés par la vie. Prospérité, santé… Nous avons un devoir de partage.»

Le mécène ne cache pas son grand intérêt pour la jeunesse et pour le développement des connaissances. Son dernier don à la Faculté des sciences de l’administration en témoigne. Son souhait le plus cher? Que son geste philanthropique porte fruit de manière concrète. Qu’il rende accessibles des technologies, de l’information et des concours qui permettront aux jeunes de se dépasser. Hors de tout doute, Jean Turmel est un homme de passion. Après l’astro­physique et la finance, quel sera son prochain domaine de prédilection?

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Conteuse d’espoir http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/conteuse-despoir-1571/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid Connaissez-vous Choconours, l’ourson diabétique? ou Sursaut, le kangourou opéré à cœur ouvert? ou encore Lentille, la tortue porteuse d’un cardiostimulateur? Non? Peut-être avez-vous déjà croisé Bigoudi, l’agnelle arthritique? Non plus?

À bien y penser, il est préférable que ces personnages…

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À bien y penser, il est préférable que ces personnages de contes pour enfants imaginés par Ginette Legendre (Sciences infirmières 1969, 1989 et 1993) vous soient étrangers. Cela signifie que vous n’avez pas, autour de vous, de bambins malades qui ont un jour trouvé un certain réconfort dans l’une ou l’autre de la trentaine de petites histoires écrites par cette grand-maman souriante qu’on devine aisément un peu gâteau, mais sûrement pas gâteuse!

L’œil vif et rieur, Ginette Legendre vit un peu comme dans un conte depuis qu’elle a pris sa retraite en 1999. Cette ancienne infirmière de l’Hôtel-Dieu de Lévis a troqué la seringue pour la plume avec comme seule idée d’écrire des contes pour ses cinq petits-enfants. Elle en a écrit une demi-douzaine, jusqu’au jour où…

Le conte de fée
«Ma glycémie s’est un peu énervée, raconte-t-elle en riant. Après avoir suivi la formation offerte par l’hôpital sur la façon de contrôler mon taux de sucre dans le sang, je suis retournée chez moi avec une documentation fort intéressante.»

Aussitôt, une question la turlupine: qu’est-ce qu’on remet comme information aux enfants qui souffrent du diabète? Ont-ils des livres qui leur expliquent simplement leur maladie ou leur problème? Elle regarde à gauche et à droite, sans succès.

Qu’à cela ne tienne, c’est elle-même qui comblera cette lacune. La femme au tempérament volontaire se met tout naturellement au travail, sans se demander où cela la conduira. Fin 2005, elle accouche de L’histoire de Choconours, l’ourson diabétique, un conte qui explique aux enfants de 5 à 10 ans ce qu’est le diabète et, surtout, comment on peut apprendre à vivre avec ce problème. Une fois le conte écrit, il faut songer à l’imprimer afin de le distribuer gratuitement aux enfants diabétiques venus en formation à l’hôpital.

Ginette Legendre rencontre les responsables de cette formation à l’Hôtel-Dieu de Lévis, qui sont emballés par son projet. Puis elle le présente lors de l’inauguration d’un programme visant à augmenter le nombre de personnes diabétiques pouvant suivre la formation. Une représentante de ce qui est aujourd’hui la pharmaceutique GlaxoSmithKline lui offre alors de financer l’impression du petit livre pour les enfants diabétiques. Bayer se joint au premier commanditaire et l’imprimerie de l’hôpital s’occupe du travail. Devant le succès de l’entreprise, GlaxoSmithKline remet ça pour un deuxième conte, sur l’asthme. «C’est comme ça que tout a commencé», ajoute simplement Ginette Legendre.

Le tout prend rapidement une telle envergure que l’imprimerie de l’hôpital ne peut plus répondre à la demande. C’est ainsi que les Éditions de la Francophonie, à Lévis, prennent la relève. Les livres sont toujours distribués gratuitement aux enfants, mais l’éditeur peut également en vendre dans les librairies. Sauf exception, l’auteure cherche elle-même le financement nécessaire à l’impression des exemplaires gratuits en cognant aux portes des entreprises, des associations et des fondations.

En moins de cinq ans, Ginette Legendre a publié 25 contes destinés à des enfants souffrant d’un problème de santé: Pirouette, le singe hyperactif, Volterre, le geai bleu aux lunettes, Pissenlit, la mouffette que l’on rejette, Palette, le castor et le don d’organes et bien d’autres. S’y sont ajoutés quatre dépliants remis aux enfants qui doivent patienter à l’urgence, des contes plus courts portant sur l’une ou l’autre des principales causes d’admission. Neuf autres petits livres, qui font généralement de 24 à 36 pages, sont en voie de paraître. Comme par enchantement, le projet de retraite s’est transformé en seconde carrière.

Peluches à la rescousse
Dans cette aventure, Ginette Legendre se paie exclusivement avec les sourires des enfants et la reconnaissance des parents. «Tous mes contes ont trois objectifs: dédramatiser la maladie, briser l’isolement des enfants et, surtout, leur donner de l’espoir.»

L’idée de mettre en scène un animal lui est venue spontanément. «Plus tard, ajoute-t-elle, des psychologues m’ont dit que les jeunes enfants s’identifiaient facilement à un animal.» Appelée régulièrement à présenter ses contes devant des classes du primaire, Ginette Legendre apporte toujours son bestiaire avec elle: une grande boîte pleine d’animaux en peluche, les vedettes de ses contes.

«C’est une très bonne façon d’établir un premier contact avec les enfants, explique-t-elle. Lorsque je donne des conférences dans les classes, je m’amuse beaucoup. Les enfants sont tellement spontanés!» L’idée de cette ménagerie lui est venue au tout début de son aventure, lorsqu’on lui a demandé d’aller raconter l’histoire de Choconours à un enfant diabétique. «Je me voyais mal entrer dans sa chambre avec le livre seulement. J’ai donc acheté plusieurs oursons en peluche. En quittant l’enfant, je lui ai laissé le livre et un de ces oursons.»

Du conte à la réalité
Ginette Legendre trouve son inspiration dans la réalité des enfants malades. En effet, le conte naît le plus souvent d’un besoin exprimé par les professionnels de la santé ou encore par les associations qui se vouent à l’information et à la sensibilisation de la population. Parfois, l’idée vient d’un parent, comme le conte sur les enfants atteints d’arthrite juvénile, mettant en vedette Bigoudi, l’agnelle arthritique.

«Bigoudi a beaucoup de succès!», lance Anne-Laure Chetaille, rhumatologue au Centre hospitalier de l’Université Laval, à Québec. Également chargée de cours à la Faculté de médecine, Dr Chetaille a collaboré avec Ginette Legendre à la rédaction de ce conte. «Cet ouvrage est une aide précieuse à la prise en charge de nos jeunes patients, un support pour leur compréhension de la maladie.»

Le contact avec les familles est essentiel pour l’au­teure. «Chaque fois que c’est possible, explique-t-elle, je rencontre une famille avant d’entreprendre l’écriture. J’y puise une belle motivation tout en comprenant davantage ce que vivent parents et enfants.»

Suit la recherche sur le sujet. L’auteure requiert toujours la collaboration de professionnels: médecins, psychologues ou travailleurs sociaux. «J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec elle, raconte Dr Chetaille. Elle a une très grande capacité d’écoute et une sensibilité particulière pour comprendre les problèmes propres à chaque pathologie et ensuite créer avec talent un conte pour les jeunes enfants.»

«J’apprends beaucoup en faisant cette recherche, ajoute humblement Ginette Legendre. Pas seulement sur les maladies ou les problèmes, mais aussi sur tous ces organismes et ces personnes qui travaillent auprès des jeunes et des familles. Il y a beaucoup de groupes qui font un travail exceptionnel et dont on entend peu parler. J’y puise beaucoup de motivation.»

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L’eau: prévoir et agir http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/leau-prevoir-et-agir-1741/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid Aujourd’hui, près de la moitié des fleuves de la planète sont pourvus d’au moins un barrage de plus de 15m de haut. À elle seule, cette donnée montre l’ampleur du défi que pose la gestion de l’eau! Un défi qu’a…

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Entre sécheresse et inondation
«L’irrigation est la fonction exclusive de la moitié des 47 500 grands barrages, reflet de la rareté de l’eau et de ses bienfaits attendus, rapporte le chercheur. Cela garantit près de 15% de la production alimentaire mondiale.» Au Québec, on associe surtout les barrages à la production hydro­électrique, mais il s’agit d’un avantage limité à un nombre restreint de pays.

Beaucoup de ces barrages destinés à l’irrigation ont une autre utilité encore: la lutte contre les inondations qui affectent en moyenne quelque 500 millions de per­sonnes par année. Cette solution témoigne de l’incapacité de l’humain à contrôler l’eau qui circule dans l’atmosphère. «Personne n’a encore imaginé un système qui permettrait d’arrêter la pluie avant qu’elle tombe, tout comme aucune tentative de faire pleuvoir n’a mené à un succès vérifiable», rappelle François Anctil.

Prévoir l’imprévisible
Des experts s’affairent chaque jour à gérer puits et barrages, cherchant à satisfaire les besoins quotidiens des populations, des industries et de l’agriculture. «C’est un jeu d’équilibriste, observe-t-il. Car si les demandes sont connues, les apports nouveaux en eau sont irréguliers. La prévision des débits est donc au cœur de toutes ces décisions.»
 
La Chaire de recherche EDS en prévisions et actions hydrologiques qu’il dirige a justement pour mission de réduire la part d’imprévisible. «Nous cherchons à mettre au point des méthodes menant à la quantification de l’incertitude des prévisions hydro­logiques et la prise en compte de celle-ci dans la gestion courante de la ressource en eau», explique M. Anctil.

L’hydrologie, souligne-t-il, est une science inexacte et la recherche du modèle idéal occupe toujours les hydrologues. Ce qui n’empêche pas les gestionnaires de l’eau, comme ceux formés en génie des eaux, de passer à l’action: «Les questions criantes du développement durable ne pouvant pas être suspendues jusqu’à ce que les hydrologues aient résolu toutes leurs énigmes, il faut tirer le meilleur profit possible des modèles existants.»

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SOIRÉE DES GRANDS DONATEURS

Pour son édition 2009, la Soirée des grands donateurs a souligné l’attribution à 145 personnes d’un des huit titres honorifiques de la Fondation de l’Université Laval, obtenu durant l’année courante.

Avec ces récipiendaires, la Fondation compte maintenant plus de 1770 titrés qui ont fait don de 5000 $ et plus à vie à l’Université. Ce nombre, qui augmente d’année en année, se reflète sur la croissance des présences à la Soirée. En effet, plus de 300 personnes se sont rassemblées en novembre. Non seulement ont-elles pu applaudir et féliciter les nouveaux titrés, mais elles ont eu la chance d’entendre le professeur-chercheur François Anctil leur parler du défi de la gestion de l’eau.

S’est joint à lui Maxim Fortin, un étudiant inscrit à la troisième année du baccalauréat en génie des eaux et coprésident d’Ingénieurs sans frontières Canada, section Université Laval. M. Fortin a livré un vibrant témoignage sur son stage au Burkina Faso, lequel avait pour but d’aider à trouver des solutions durables de gestion et d’approvisionnement en eau là-bas.

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Aux parents de jouer! http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/aux-parents-de-jouer-1581/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid Dès l’âge de deux ou trois semaines, les yeux encore tout collés, les voilà déambulant avec leurs parents dans les centres commerciaux. Quelques tétées plus tard, ils contemplent d’un œil étonné les empilements de boîtes de conserve, bien calés à…

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Sauf qu’on oublie parfois de se demander si les enfants apprennent au passage à nager dans la piscine commerciale sans y couler corps et âme. Acquièrent-ils les connaissances pour prendre des décisions de consommateurs éclairés et résister aux sirènes des vendeurs de rêve à crédit?

«Les jeunes n’ont pas d’éducation en matière de finances personnelles», constate Mme Lachance après avoir mené plusieurs enquêtes sur le comportement des jeunes consommateurs. La chercheuse craint même que l’ignorance se transforme en fléau dans le contexte où la gestion d’un budget personnel est de plus en plus complexe. Comme d’autres spécialistes du domaine, elle déplore l’abandon, en 2009, du seul cours d’éducation économique qui existait au secondaire, balayé par le grand vent de la réforme. Le rôle des parents devient donc primordial.

Les jeunes et le crédit: un portrait
Une étude publiée en 2005 par Marie J. Lachance et deux collègues du Département, Pierre Beaudoin et Jean Robitaille, donne un aperçu du manque de connaissances sur le crédit chez les 18 à 29 ans. Près de la moitié des 980 jeunes adultes alors sondés par téléphone ne savaient pas que le taux d’intérêt s’applique dès le premier jour du retrait de fonds avec une carte de crédit. Pire encore, 46% croyaient ne pas payer de frais d’intérêt lorsqu’ils réglaient le montant minimum exigé chaque mois sur leur carte. Même si elle reconnaît que l’inexpérience est le propre de la jeunesse, la spécialiste en consommation s’inquiète de ces résultats: un mauvais dossier de crédit pourra empêcher certains d’atteindre leur rêve –retour aux études, achat d’une maison ou autre.

Le crédit fait pourtant partie de la vie des jeunes d’aujourd’hui: 77% des jeunes adultes interrogés dans cette étude possédaient au moins une carte de crédit. Et les deux tiers avaient une dette à la consommation (excluant les prêts étudiants et l’hypothèque) atteignant en moyenne 3676 $. Ce montant correspondait soit à des avances de fonds non remboursées, soit à l’achat (ou la location) de véhicules, de meubles et d’électroménagers.

«Bien souvent, les jeunes ne savent pas s’ils sont en train de payer avec leur compte ou avec leur marge de crédit, observe Marie J. Lachance. J’ai l’impression qu’ils voient les transactions d’une façon différente des générations précédentes. Lorsqu’ils achètent un lave-vaisselle ou une télé HD en payant par mensualités, ils veulent simplement savoir combien ils vont débourser chaque mois, sans penser qu’il s’agit d’une dette.»

La carte, dissociée de l’argent
Franck Pons, la jeune quarantaine, se reconnaît un peu dans ce portrait puisqu’il a longtemps considéré que sa marge de crédit faisait partie de son budget. Il a fallu que les années passent pour qu’il prenne conscience des conséquences de ses dettes.

Aujourd’hui professeur au Département de marketing et spécialiste de la psychologie des consommateurs, il se réfère à son expérience lorsqu’il constate avec inquiétude que les compagnies de carte de crédit déploient des trésors d’ingéniosité pour séduire la clientèle des jeunes adultes. But de l’opération: vendre du rêve pur en niant tout lien entre une carte de crédit et la réalité de l’argent.

Les institutions émettrices misent aussi sur l’aspect ludique et personnalisé de la carte de crédit. Par exemple, en accumulant des points sur sa carte de crédit aux couleurs des Canadiens de Montréal, le détenteur peut obtenir le privilège de conduire la zamboni au Centre Bell. Ou encore, chaque transaction effectuée avec la carte de crédit associée à un organisme sans but lucratif donne des sous à une cause qui tient à cœur au détenteur: aide humanitaire, protection de la faune, prévention du cancer, etc.

Et ça fonctionne! «Le crédit devient la norme pour une génération qui aime profiter de la vie, en se payant tout, tout de suite, sans avoir la sensation de dépenser», note Franck Pons. Voyages, voitures, divertissement, vêtements griffés, équipement électronique, rien n’est trop beau pour la génération Y, les 20-30 ans actuels, cible de choix des entreprises de marketing. Ces consommateurs disposent d’un revenu inégalé à consacrer à leurs loisirs. Et ce n’est pas fini. «Nos standards de vie sont toujours plus élevés; les parents ne veulent pas que leurs enfants souffrent, et ils n’hésitent pas à se priver pour leur offrir des vêtements populaires», remarque Marie J. Lachance un brin philosophe. Mais ainsi, l’éducation à une consommation responsable ne se fait pas.

À moins que la crise économique s’en charge? Franck Pons le soupçonne en constatant que, contrairement à leurs aînés, les plus jeunes de ses étudiants connaissent la signification du mot faillite et ont une certaine conscience des dangers de la consommation à outrance.

Le sens de l’épargne
Chez les jeunes adultes, la soif de biens et le crédit facile semblent avoir une influence sur leur façon d’épargner. Dans une recherche effectuée en juin 2008, Marie J. Lachance et Jacinthe Cloutier, étudiante à la maîtrise en mesure et évaluation, ont eu la surprise de constater que près de 60% des 18 à 29 ans interrogés détenaient de l’épargne. Sauf qu’ils économisent d’abord et avant tout pour réaliser un projet, donc pour consommer –et non pour parer aux coups durs ou pour éviter le crédit, auquel les jeunes épargnants continuent d’avoir facilement recours.

Par ailleurs, seulement un tiers d’entre eux mettaient régulièrement de l’argent de côté. Cela s’explique peut-être par le fait que les jeunes disposent de moins de revenus, car ils étudient de plus en plus longtemps par rapport à il y a 20 ans. Mme Lachance avance une seconde hypothèse: «Leur relation à l’argent est différente des générations précédentes, tout comme leur vision de l’équilibre entre l’épargne, les dépenses et les revenus.»

Cette façon d’envisager l’épargne pourrait bien provenir de l’enfance, lorsque les parents suggéraient de mettre une partie de l’argent de poche dans la tirelire pour s’acheter quelque chose qui coûte cher.

De compétence familiale
En matière de finances, la famille semble d’ailleurs jouer un rôle d’apprentissage prépondérant. Dans les réponses au sondage sur le crédit mené par Marie J. Lachance et ses deux collègues, les parents venaient au premier rang des sources de connaissances sur les finances personnelles. La chercheuse considère que pères et mères agissent comme des entraîneurs et des modèles, parfois même à leur insu. Très tôt, les enfants les voient prendre des décisions de consommation, ce qui les marquera. Et plus tard, ils devraient pouvoir tenter leurs propres expériences de consommateurs en comptant sur une supervision parentale pour apprendre de leurs erreurs.

Comment léguer de bons réflexes à ses enfants? «Il existe différents styles parentaux en matière de communication de consommation, souligne Mme Lachance. Lorsque les parents gardent toutes les décisions d’achat, leurs jeunes sont moins compétents, tandis qu’ils se montrent plus outillés lorsqu’on leur laisse de la corde.»

Le problème, ajoute-t-elle, c’est que les parents n’ont souvent eux-mêmes rien de grands experts en finances personnelles. Beaucoup d’entre eux se débattent avec un endettement élevé et maîtrisent mal les règles du crédit.

Parfois aussi, l’apprentissage se corse à l’adolescence, époque des conflits et de la contestation. Distinguer les désirs des vrais besoins se complique, constate la chercheuse en communication, particulièrement à une époque où les adolescents évoluent dans un monde technologique, à des années-lumière de la planète des adultes. Comment savoir si le nouveau téléphone intelligent que réclame fiston est un caprice ou un outil pratique?

Malgré tout, Marie J. Lachance maintient que le rôle des parents est primordial: «Il faudrait faire plus dans la famille et la société pour une éducation en matière de consommation. On se met le doigt dans l’œil en croyant que ce n’est pas important.»

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QUELQUES CONSEILS AUX PARENTS


> La valeur de l’argent. Eh non! l’argent ne sort pas des murs, fussent-ils ceux du guichet! Pour mieux familiariser les enfants au coût de la vie, Marie J. Lachance suggère de parler bidous très tôt avec eux : dépenses de maison, revenus, valeur des objets… Pourquoi ne pas décider en famille la prochaine destination vacances en fonction du budget disponible?

> Responsable de son argent. En faveur de l’argent de poche, l’experte en consommation suggère aussi de bien encadrer cette pratique. L’enfant dépense son allocation de la semaine en deux jours? Attends au prochain samedi! Et mets la main à ta poche pour te payer des friandises, même lors d’une sortie en famille.

> Un œil sur les ados. Les parents peuvent inciter les jeunes qui ont un petit boulot à épargner. Il faut aussi les guider dans l’enfer des contrats, notamment ceux avec les compagnies de cellulaires. Pour éviter les dérapages, on peut opter pour une carte d’appels prépayés.

> Oui à la carte de crédit! Franck Pons suggère de donner une carte de crédit aux jeunes dès 15 ou 16 ans. Et surtout de prendre le temps de regarder ensuite la facture avec l’ado, de lui expliquer les tenants et les aboutissants des taux d’intérêt. Pourquoi? Parce qu’il vaut mieux faire des erreurs en famille que de se retrouver à 25 ans, sans filet, criblé de dettes.

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En un éclair http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-un-eclair-1751/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid FONDS DE BOURSE SUR LES MAMMIFÈRES MARINS
Le chercheur Mike O. Hammill est un spécialiste des phoques et autres mammifères marins du Québec pour Pêches et Océans Canada. Heureux dans son domaine, il désire encourager l’émergence de nouveaux chercheurs. C’est…

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FONDS DE BOURSE SUR LES MAMMIFÈRES MARINS
Le chercheur Mike O. Hammill est un spécialiste des phoques et autres mammifères marins du Québec pour Pêches et Océans Canada. Heureux dans son domaine, il désire encourager l’émergence de nouveaux chercheurs. C’est pourquoi il vient de créer le Fonds de bourses sur les mammifères marins à la Faculté des sciences et de génie. Par des bourses de 1000$, ce Fonds encourage les étudiants de 2e et 3e cycles inscrits en biologie et dont les recherches portent sur les mammifères marins. Chef de la Section des mammifères marins depuis 1998 à l’Institut Maurice-Lamontagne, M. Hammill est membre à vie de la Society for Marine Mammalogy et de l’Institut arctique de l’Amérique du Nord. Un expert qui n’hésite pas à plonger pour offrir son aide.

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NOURRIR LA PASSION DU PATRIMOINE ET DE LA LANGUE

Par un don de 100 000 $, la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec concrétise son désir d’agir pour sauvegarder notre patrimoine et promouvoir la langue française dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Des bourses seront ainsi remises à des étudiants de premier cycle en sciences historiques et études patrimoniales –du Québec en particulier– et en enseignement secondaire (français, langue maternelle ou histoire). En plus d’offrir des bourses substantielles, la Société encourage le souvenir, la protection et la mise en valeur de la mémoire collective chez les étudiants des facultés des lettres et des sciences de l’éducation.

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DES SOLUTIONS CONTRE LA SÉCHERESSE AU MAGHREB

Grâce au soutien de SNC-Lavalin, un tout nouveau volet de recherche sur les eaux est intégré à la Chaire d’études maghrébines Rabah-Bitat de l’Institut québécois des hautes études internationales. Outre l’utilisation et le recyclage des eaux usées, ces recherches aborderont l’optimisation des eaux en irrigation ainsi que l’efficacité énergétique et l’utilisation de l’énergie solaire. La sécheresse constitue le plus grand défi du Maghreb; SNC-Lavalin et l’Université se réjouissent de contribuer à le relever par leur savoir-faire, leurs recherches et la mise en œuvre de solutions.

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ACTION, RÉACTION

Patrick Couture et Stéphane Huard s’estiment chanceux d’avoir un bon boulot. Conscients que leur réussite dépend en bonne partie de leurs diplômes, ils veulent redonner un peu de ce qu’ils ont reçu et aider les futurs diplômés de la Faculté des sciences de l’administration. Leur façon de passer à l’action: un don conjoint de 25 000$ qui fait naître le Fonds des générations émergentes. Ce fonds permettra de donner des bourses aux étudiants de 1er cycle en administration et de 2e cycle en sciences comptables. En plus, les deux hommes comptent créer un club philanthropique pour inciter d’autres audacieux à imiter leur geste d’engagement social. Une invitation originale qui appelle une réponse enthousiaste.

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UNE SUCCESSION DE BELLES HISTOIRES

Grâce à un don planifié, un couple hors du commun poursuit son action sociale au-delà de la mort. Elle est arrivée de Roumanie, lui de Hongrie. Le Québec est devenu leur patrie, et la vie les a réunis. Fort de ses formations en droit, en science politique et en sciences sociales, Nicolas Zay devient d’abord professeur à l’Université Laval en 1966, puis directeur de l’École de service social. Il fonde ensuite le Laboratoire de recherche en gérontologie sociale, qu’il dirige de 1973 à 1985. Diplômée en traduction de l’Université Laval, Suzanne Kelemen-Zay est traductrice à la pige.

Leur collaboration culminera avec la rédaction du Dictionnaire-manuel de gérontologie sociale, que Nicolas Zay publie en 1981. Cet ouvrage majeur et les réalisations de ce spécialiste du vieillissement le feront connaître comme le père de la gérontologie sociale au Québec. Couple sans enfant, les Kelemen-Zay désiraient soutenir l’enseignement et la recherche. À la suite du décès de son époux, Suzanne Keleman-Zay a créé le Fonds Nicolas-et-Suzanne-Zay en gérontologie sociale, qu’elle a pourvu en capital par testament. Quand elle est décédée à son tour, leur projet s’est concrétisé. On peut maintenant parler d’eux comme des parents de la gérontologie sociale.

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De l’or pour les entraîneurs http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/de-lor-pour-les-entraineurs-1591/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid Le vieux dicton dit que derrière chaque grand homme, il y a une femme. On pourrait actualiser la formule en l’appliquant plutôt au couple athlète-entraîneur! À un mois de l’ouverture des Jeux de Vancouver, cette discrète mais essentielle présence des …

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Le vieux dicton dit que derrière chaque grand homme, il y a une femme. On pourrait actualiser la formule en l’appliquant plutôt au couple athlète-entraîneur! À un mois de l’ouverture des Jeux de Vancouver, cette discrète mais essentielle présence des entraîneurs d’athlètes olympiques est toujours aussi réelle. Trop souvent, seuls les «mauvais coachs» se retrouvent sous les feux de la rampe.

Guylaine Demers, professeure au Département d’éducation physique et responsable du baccalauréat en intervention sportive, répond aux questions de Contact sur cette profession de plus en plus complexe.

Depuis les Jeux olympiques de Montréal, les athlètes n’ont cessé de fracasser des records, mais qu’en est-il de l’évolution du métier d’entraîneur?
Ce qu’on exige d’eux est assez inouï! Les entraîneurs doivent aujourd’hui posséder des notions de psychologie, de nutrition et de médecine sportive afin que leurs athlètes atteignent les plus hautes performances. On leur demande aussi de maîtriser les nouvelles technologies et de pouvoir analyser les moindres aspects du mouvement, par exemple en patinage de vitesse.

Pourquoi mentionner particulièrement la dimension psychologique?
C’est aussi important que l’aspect physique. Sur la ligne de départ d’un 100 m aux Jeux olympiques, en principe, les athlètes sont à peu près tous du même niveau physique. C’est beaucoup du côté psychologique que la médaille va se jouer, et le rôle de l’entraîneur à cet égard est essentiel.

Avec toutes les compétences requises, est-ce à dire que la profession d’entraîneur jouit désormais d’une bonne reconnaissance?
Pas vraiment… Au Canada, le coaching n’est pas reconnu. À mes yeux, il s’agit bel et bien d’une profession, mais il n’existe pas d’ordre professionnel et il n’est toujours pas nécessaire d’avoir un baccalauréat spécialisé pour l’exercer. Les entraîneurs de haut niveau ont plutôt acquis des compétences par leurs expériences d’athlètes ou d’entraîneurs à des niveaux inférieurs.

Les médias ont beaucoup parlé des abus sexuels ou de consommation attribués à certains entraîneurs. Comment ceux-ci peuvent-ils se prémunir contre de telles dérives?
L’entraîneur a tellement de pouvoir sur l’athlète! Il est une personne clé qui a toute sa confiance. Il doit donc être irréprochable, tant sur une piste ou une patinoire que dans ses autres rapports avec l’athlète. Quand les règles sont claires, ça évite beaucoup de problèmes. Par exemple, l’entraîneur doit toujours respecter l’intimité de l’athlète: il devrait notamment rester dans le corridor quand c’est le moment de la douche!

Les femmes sont-elles présentes dans le monde de l’entraînement?
Le coaching est très souvent une affaire d’hommes. Même à un niveau amateur, il n’y a pas beaucoup de femmes qui entraînent des filles, et encore moins des garçons. Les femmes restent sous-représentées dans les organisations de sport au Canada. Seulement 10% des entraîneurs d’équipes nationales sont des femmes.

Quels seraient les grands objectifs d’un entraîneur de haut niveau?

On pourrait dire que l’entraîneur veut gagner, laisser un héritage ou, si vous préférez, avoir une influence sur son équipe et faire en sorte que les joueurs progressent. En fait, il s’agit de contribuer au développement de la personne –d’où l’importance de l’éthique. Les formations en coaching offertes aujourd’hui au Québec et au Canada, notamment notre baccalauréat en intervention sportive, sont très centrées sur l’athlète. Les décisions de l’entraîneur doivent toujours être prises dans le meilleur intérêt de l’athlète.

En quoi consiste le baccalauréat en intervention sportive de l’Université Laval?
En trois ans, l’étudiant voit tout ce qui touche au corps comme la biomécanique et la physiologie, ainsi que les concepts généraux liés à tous les sports. Il acquiert également des compétences en administration sportive. Pendant leur parcours universitaire, les étudiants vont aussi se perfectionner par l’entremise de stages –en accompagnant des entraîneurs, par exemple. Je précise que notre baccalauréat a été reconnu comme l’un des sept programmes au monde en matière d’éducation physique par l’International Council for Coach Education. Ce n’est pas rien!

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TÉMOIGNAGES DE DIPLÔMÉS

Lisez le témoignage de trois diplômés sur l’état du sport d’élite dans les pays où ils habitent: France, État-Unis et Canada (Ontario).

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Ce que vous en pensez http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/ce-que-vous-en-pensez-1761/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid L’ESCALIER DE LA PAGE COUVERTURE

Gaston Savard (Droit 1950)

Tout d’abord, félicitations pour votre dernier numéro que, comme à l’habitude, je trouve très intéressant.

Puis, une question: est-ce le magnifique escalier du Petit-Séminaire de Québec qui apparaît en

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L’ESCALIER DE LA PAGE COUVERTURE

Gaston Savard (Droit 1950)

Tout d’abord, félicitations pour votre dernier numéro que, comme à l’habitude, je trouve très intéressant.

Puis, une question: est-ce le magnifique escalier du Petit-Séminaire de Québec qui apparaît en page couverture?

NDLR : il s’agit de l’escalier principal du pavillon Jean-Olivier-Briand (anciennement nommé Résidence des prêtres) du Séminaire de Québec; détails historiques et architecturaux : www.carrefourkairos.net/sme/escalier.htm


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EN RÉPONSE À LA QUESTION

Martin Philippe

On peut ajouter à l’article «Aux parents de jouer!», en deux mots, que nos jeunes fonctionnent à l’envers de ce que nous connaissions jusqu’à maintenant… Ils consomment des biens et des loisirs, puis mangent s’ils ont un peu de temps, pour ensuite se reposer entre deux films ou connexions à internet et, éventuellement, travailler… s’il leur reste un peu de volonté. Difficile de combattre au quotidien les influences externes à la cellule familiale (copains, pub, clips vidéo, mode…)!

 

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TÉMOIGNAGE D’UN DES PLUS ANCIENS DE L’UNIVERSITÉ

Ernest-A.Côté (Collège universitaire 1931)

Tout d’abord, je veux vous féliciter au sujet du contenu et de la présentation de Contact. Votre revue est vraiment remarquable à tous points de vue.

Ensuite, je tiens à vous remercier de m’avoir tenu en rapport avec l’Université Laval durant si longtemps. En 1931, lors de la collation des grades au Collège des Jésuites d’Edmonton (Alberta), collège affilié à l’Université Laval, l’Université m’a décerné le diplôme de Baccalauréat ès Sciences.

Aujourd’hui, ayant atteint l’âge de 96 ans, aucun de mes collègues d’Edmonton ne m’a survécu et je demeure parmi les plus anciens de Laval.

En y réfléchissant, la pensée d’avoir eu une carrière fructueuse grâce en bonne mesure à cette éducation de base des Jésuites parrainée par l’Université Laval est plus que réconfortante.

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Le sport d’élite hors Québec http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/le-sport-d-elite-hors-quebec-1601/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid FRANCE, LE SPORT EN MUTATION

En France, on peut parler de «sport d’élite d’État» depuis les années 1960. Les athlètes français sont soutenus par les instances publiques sur le plan des conditions d’entraînement et de l’encadrement technique, mais aussi du…

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FRANCE, LE SPORT EN MUTATION

En France, on peut parler de «sport d’élite d’État» depuis les années 1960. Les athlètes français sont soutenus par les instances publiques sur le plan des conditions d’entraînement et de l’encadrement technique, mais aussi du soutien mental et financier.

Ce modèle est cependant arrivé à son terme, soutient Arnauld Lastel (Sciences de l’activité physique 1994), à cause de fortes contraintes économiques et sociales. M. Lastel en sait quelque chose puisqu’il a été directeur du Comité régional olympique et sportif français, de 2003 à 2006.

Celui qui est maintenant directeur du Service de la vie sportive de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, observe que les Jeux de Pékin en 2008 ont confirmé le déclin de la France au tableau des médailles, amorcé aux Jeux d’Atlanta en 1996. Et les récents échecs des candidatures de la France à la tenue des Jeux olympiques d’été (Paris 2008 et 2012) ne permettent pas de déclencher une relance de ce modèle étatique, mais plutôt de le remettre en question.

«Il ne s’agit plus de gérer des médailles olympiques à chaque fois, mais de manager l’organisation du sport en France sur les deux prochaines décennies afin de répondre aux mutations du XXIe siècle», affirme-t-il. Selon lui, cette réflexion doit avoir lieu quelle que soit l’issue des Jeux d’hiver de Vancouver pour les athlètes français.

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ÉTATS-UNIS: LE CULTE DU SPORT DÈS L’ENFANCE


Dominique Banville (Sciences de l’activité physique 1998) habite en Virginie (ÉU) depuis 10 ans. Professeure à la School of Recreation, Health and Tourism (George Mason University), elle raconte qu’un des événements qui l’a le plus «culturellement» marquée depuis son arrivée là-bas est un match de football opposant deux écoles secondaires. Des milliers de personnes assistaient à ce match!

Le sport de performance aux États-Unis fait partie intégrante du quotidien, rappelle-t-elle. Dans plusieurs commissions scolaires, le sport organisé, c’est-à-dire où les jeunes athlètes sont encadrés par des entraîneurs, commence dès la 6e année du primaire et se poursuit jusqu’au niveau universitaire. «Pour plusieurs élèves, note Dominique Banville, le sport est en fait un moyen d’accéder à l’éducation supérieure grâce aux bourses associées à leur performance sportive.»

Le recrutement de ces sportifs-boursiers s’effectue principalement par des dépisteurs qui se rendent dans les High Schools pour assister aux performances et recommander certains athlètes potentiels. Il n’est pas rare que les meilleurs reçoivent jusqu’à quatre offres d’autant d’universités qui font tout pour les convaincre de venir étudier en leurs murs.

Une fois à l’université, les athlètes doivent maintenir un certain niveau de performance scolaire pour demeurer boursiers. La National Collegiate Athletic Association (NCAA) supervise et régit les sports collégiaux pour s’assurer que les athlètes soient bien encadrés sur les plans sportif et scolaire.

Au cours de leurs études, de nombreux athlètes participeront à différentes compétitions de haut niveau, ce qui leur donnera l’occasion de se qualifier pour les Jeux olympiques. Si les États-Unis sont parmi les pays qui dominent au tableau des médailles olympiques, croit Mme Banville, c’est grâce au soutien que les athlètes reçoivent dès leur plus jeune âge.

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ONTARIO: DES AMÉLIORATIONS CONSIDÉRABLES


«Ces dernières années, il y a eu des améliorations importantes au Canada, concernant développement à long terme de l’athlète, ce qui a un impact sur le succès des sports d’élite», juge Linda Gagnon-Conway (Sciences de l’activité physique 1979), aujourd’hui consultante en gestion des affaires.

Un exemple? Les équipes de water-polo des Titans d’Ottawa, qui correspondent à différents groupes d’âge de 7 ans et plus. L’entraîneur-chef de ces clubs a mis en place un modèle qui permet à tous les joueurs de progresser en cinq temps: s’entraîner pour s’entraîner, apprendre à faire de la compétition, s’entraîner pour faire de la compétition, apprendre à gagner et, finalement, s’entraîner pour gagner. Ce processus introduit donc la compétition progressivement. La diplômée juge qu’il est important d’attirer les jeunes en grand nombre et de minimiser les coûts d’entraînement pour leur donner la chance de s’entraîner et de s’améliorer.

Certains facteurs (bagage génétique de l’athlète, revenu familial, situation géographique, etc.) sont incontrôlables, rappelle Mme Gagnon. «Par contre, dit-elle, il y a les facteurs clés sur lesquels nous pouvons investir comme pays, tels le coaching, le soutien financier aux athlètes d’élite, les occasions d’entraînements et de compétitions ainsi que les conditions et les équipements d’entraînement.»

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Prix Jeunes diplômés 2009 http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/prix-jeunes-diplomes-2009-1611/ Sat, 09 Jan 2010 05:00:00 +0000 http://testguid La nanotechnologie, l’univers de l’infiniment petit, est le domaine de prédilection du chercheur Jean-François Morin (Chimie 2000 et 2004). En 2000, après son baccalauréat, M. Morin entame directement un doctorat au cours duquel il se spécialise en chimie…

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Jean-François Morin (Chimie 2000 et 2004). En 2000, après son baccalauréat, M. Morin entame directement un doctorat au cours duquel il se spécialise en chimie des matériaux. Ses recherches doctorales l’amènent à cosigner, dans des revues scientifiques, plusieurs articles décrivant d’importantes avancées sur les polymères (plastiques) capables de conduire l’électricité. Ces avancées font aussi l’objet de quatre brevets.

Convaincu que les nanosciences sont l’avenir de plusieurs secteurs clés comme l’environnement ou la médecine, M. Morin entreprend un postdoctorat avec l’équipe du professeur Jim Tour, à l’Université Rice au Texas. Il participe alors à la mise au point du premier nanovéhicule motorisé capable de transporter, sur une surface, de minuscules structures d’un point à l’autre et de les assembler. Cette invention avant-gardiste le propulse au rang des précurseurs d’une révolution scientifique.

En 2006, la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval l’engage comme professeur-chercheur. Jean-François Morin fonde immédiatement un groupe de recherche fort de dix membres qui se consacrent à quatre projets, dont le développement de nano-objets organiques et la synthèse de nanomachines. Ces travaux revêtent un intérêt à ce point novateur que son laboratoire a obtenu 1,5 millions $ en subventions.

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Jusqu’à tout récemment vice-consul et deuxième secrétaire de l’ambassade du Canada au Maroc, François Payeur (Administration des affaires 2001 et 2005) est aujourd’hui délégué commercial au ministère fédéral des Affaires étrangères et du Commerce international. À seulement 31 ans, il a toutes les chances de gravir l’ensemble des échelons de la diplomatie!

Pendant son baccalauréat, il avait amorcé sa carrière en participant à deux missions commerciales étudiantes en Colombie et en Allemagne. Puis, toujours pendant son bac, il a été repêché par le vice-recteur au Développement, entre autres pour représenter l’Université dans des missions de recrutement d’étudiants à l’étranger. Les reconnaissances obtenues en cours de route favorisent aussi, à n’en pas douter, le parcours d’un étudiant. Dans le cas de François Payeur, on peut citer la bourse d’Hydro-Québec, qui lui a permis de faire une partie de sa maîtrise en Allemagne, ainsi que le mérite or du prix du Duc d’Édimbourg, un programme visant à développer la force de caractère et le leadership pour de jeunes méritants du Commonwealth.

Pas surprenant qu’il ait, avant même d’avoir complété sa maîtrise, décroché un poste aux relations Québec-France pour le ministère des Relations internationales du Québec, puis embauché par Ottawa en tant que diplomate en 2004.

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Pour Steve Morency (Administration des affaires 2002), le baccalauréat constitue un tremplin, puisque son projet de restauration prend forme lors de ses études. De l’idée à la réalisation, il n’y a qu’un pas que M. Morency franchit dès 2002 en créant le Yuzu sushi bar, avec deux associés. Les partenaires ouvrent leur commerce à Québec, dans le quartier Saint-Roch qui amorce à peine son essor. Le succès est au rendez-vous et stimule l’entrepreneur, qui acquiert le Pub Edouard, puis inaugure la taverne branchée Mo.

Une nouvelle ascension s’amorce en 2005, avec la création du premier des neuf comptoirs Yuzu qui s’ouvriront en quatre ans dans la région de Québec. Steve Morency est actuellement à la tête d’une centaine d’employés. La Jeune chambre de commerce de Québec l’a désigné Jeune personnalité d’affaires en 2008. La consécration ultime lui est offerte par ses clients qui, depuis quatre années consécutives, font figurer le Yuzu sur la liste du Choix des consommateurs dans la catégorie restaurants japonais et sushis, une reconnaissance appuyée par un sondage Léger Marketing.

Le prochain défi de Steve Morency est de s’attaquer au marché de Montréal et de multiplier l’ouverture de comptoirs pour faire de son entreprise la plus grande enseigne québécoise de sushis à emporter.

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Une femme d’affaires audacieuse doublée d’une femme de cœur, telle est Marie-Pier St-Hilaire (Administration des affaires 2000 et 2004). Forte de son baccalauréat, elle n’hésite pas à entamer le nouveau millénaire en acquérant le centre de formation en informatique AFI (Accompagner, former, innover), aujourd’hui installé à Québec. Puis elle consolide son expertise avec un MBA en gestion des technologies de l’information.

Ces neuf dernières années, Marie-Pier St-Hilaire s’est dévouée avec passion et efficacité à son entreprise pour offrir à sa clientèle des cours qui s’ajustent continuellement aux exigences du marché. La Canadian Learning Alliance, dont AFI est membre, cite souvent le leadership de cette entreprise qui a multiplié par 50 son chiffre d’affaires, emploie 45 professionnels et possède une succursale tout aussi dynamique à Montréal. La Chambre de commerce de Québec a d’ailleurs décerné à Mme St-Hilaire le trophée Vision, dans la catégorie Entreprise visionnaire dirigée par une femme, en 2008.

Le mandat de son entreprise –la formation– reflète l’inclination de Marie-Pier St-Hilaire: offrir à tous ceux qui la côtoient l’occasion de développer leur potentiel. De la même façon, elle encourage l’entrepreneuriat à Québec en conseillant de jeunes professionnels, ce que vient de reconnaître l’Association des MBA du Québec en lui remettant le prix Tremplin, dans la catégorie Engagement social.

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