Archives des Automne 2015 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Tue, 14 Jun 2016 12:37:04 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 La musique populaire décryptée http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-musique-populaire-decryptee/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-musique-populaire-decryptee/#comments Fri, 18 Sep 2015 14:20:07 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=11035 Elles propagent leurs décibels sur les ondes des radios, au cinéma, à la télévision, sur Internet et dans les salles de spectacles. De LMFAO à Lady Gaga, en passant par les Rolling Stones et Justin Bieber, les stars de la …

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Elles propagent leurs décibels sur les ondes des radios, au cinéma, à la télévision, sur Internet et dans les salles de spectacles. De LMFAO à Lady Gaga, en passant par les Rolling Stones et Justin Bieber, les stars de la musique populaire misent sur une diffusion massive. Derrière leurs plans de marketing sophistiqués se trouvent souvent des artistes de grand talent. C’est l’avis de Serge Lacasse, musicologue et professeur à la Faculté de musique. Ce mélomane insatiable enseigne l’analyse, l’histoire, l’écriture et la théorie de la musique populaire; il est également chercheur à l’Observatoire international sur la création musicale et au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises.

Quelle est votre définition de la musique populaire?
C’est impossible d’en donner une définition précise. On peut faire référence aux styles musicaux qui pourraient en faire partie, comme le rock, la soul ou le hip-hop, mais ça ne dit pas tout. Par exemple, la musique populaire exclut le jazz et le classique, quoique certains artistes jazz se rapprochent du populaire et bien que Vivaldi, Beethoven et Mozart, entre autres, aient pénétré la culture populaire. On peut aussi se baser sur les ventes de disques, mais encore là, la ligne est difficile à tracer. Radiohead et Björk sont considérés par certains comme des artistes expérimentaux, l’opposé de la musique populaire, même s’ils vendent des millions de disques. Ils font du populaire, on peut le dire, mais leur popularité est différente de celle de Britney Spears.

D’où vient le concept de musique populaire?
La musique populaire est née à New York à la fin du XIXe siècle, avec l’arrivée de la Tin Pan Alley. L’expression désigne un regroupement d’éditeurs musicaux qui, visant le marché spécifique de la classe moyenne, vendaient des chansons sous forme de musique en feuilles. C’est ainsi que sont entrées dans des milliers de foyers les œuvres de Cole Porter et d’Irving Berlin. Peu à peu, des artistes de différents styles se sont associés à ce courant, utilisant la radio puis le cinéma parlant comme moyens de diffusion de leur musique. Barbara Streisand et Céline Dion sont directement issues de ce mouvement.

Existe-t-il un âge d’or de la musique populaire?
Non. Chaque période et chaque culture entretiennent, avec leur musique, des échanges vigoureux et significatifs dans toutes les étapes de leur trajectoire.

Pour plusieurs, la musique populaire est avant tout mercantile. Êtes-vous de cet avis?
C’est un préjugé. Tous les artistes de tous les domaines désirent être connus par leur public. La musique populaire n’est pas nécessairement un lieu de facilité. Certains artistes pop font preuve d’une grande habileté technique. Rodney Jerkins, qui a réalisé des enregistrements pour Britney Spears et les Spice Girls, a travaillé longtemps pour construire sa signature sonore, entre autres en combinant la voix de Spears et des enregistrements de portes qui ferment.

Certes, les artistes populaires visent un marché spécifique lorsqu’ils composent, mais qui ne le fait pas ? Quand Beethoven composait des ritournelles ou des symphonies, il visait deux publics différents. Chaque genre musical, peu importe qu’il soit destiné à la grande consommation ou non, demande énormément de travail. La musique populaire, ça ne se fait pas en cinq minutes. Daft Punk, pour ne nommer que ce groupe, a pris sept ans avant de sortir un album!

Qu’est-ce qui fait la qualité d’une pièce?
Plusieurs éléments font qu’une chanson est bonne ou pas: sa structure, l’utilisation de l’espace sonore, le respect des conventions du genre musical et le fait qu’on y trouve, ou non, une part de nouveauté. C’est une question de dosage. Si un artiste va trop loin dans l’innovation, il sera qualifié d’underground.

La valeur de la musique a fait l’objet de beaucoup de controverses, mais aussi de recherches fort intéressantes. En général, les chercheurs établissent une distinction entre une valeur qui serait «intrinsèque» à la musique et la valeur que lui attribue, par exemple, le public. Une autre confusion qu’ils tentent de dissiper concerne les critères d’évaluation eux-mêmes, en particulier la tendance à juger un style musical à l’aide de critères associés à un autre courant musical. On ne peut pas évaluer une chanson populaire en fonction des critères de la musique classique. Ce sont deux modèles complètement différents.

Est-ce que la qualité d’une pièce entraîne forcément le succès?
Non. Il existe des milliers de compositeurs que l’histoire a complètement oubliés même si leurs œuvres répondaient aux critères du genre musical. Dans la commercialisation de la musique, il y a une grosse part d’inconnu, de spontanéité et d’intuition, en plus du contexte de mise en marché. C’est souvent une question de feeling. S’il y avait une recette, les gens de l’industrie l’appliqueraient et tous les palmarès des stations de radio seraient les mêmes.

Quel est votre palmarès, à vous?
Ça change continuellement! Pour l’instant, je dirais que mon numéro 1 est With or Without You, de U2. Cette chanson s’appuie sur une structure classique hyper-reconnue, la même qui fut utilisée pour le Canon de Pachelbel, avec une signature rythmique 4/4, qui se construit et se déconstruit tout au long de la pièce.

J’ajouterais à mon palmarès n’importe quelle balade de Diane Warren réalisée dans les années 90. Cette dame a composé des «hits de malade», que ce soit pour Céline Dion, Whitney Houston ou Tina Turner. Elle est la Irving Berlin d’aujourd’hui!

Enfin, j’ai été frappé dernièrement par une chanson de Coldplay, A Sky Full of Stars. J’adore le mixage de cette pièce, qui comprend une multitude de détails, et sa structure non conventionnelle. C’est surtout une chanson joyeuse, qui fait du bien. Cet avis n’engage que moi, car ma blonde, qui est musicologue elle aussi, déteste cette chanson! Cela en dit long sur le caractère subjectif de la valeur de la musique.

D’où vient votre intérêt pour la musique populaire?
Ça remonte à loin. Dès l’âge de 12 ans, je jouais de la pop et du rock dans différents groupes. On participait à des concours, on enregistrait des disques. En parallèle, je m’intéressais à la théorie de la musique. Je m’étais inventé un système de notation et je faisais des effets de déphasage électronique dans des pièces de Beethoven. Un jour, je suis tombé sur un article de la revue Popular Music qui analysait de façon détaillée un solo de guitare de Jimi Hendrix. J’ai su, dès lors, que je pouvais marier la théorie à mon amour de la musique populaire. C’est pourquoi, après avoir obtenu un baccalauréat en jazz de l’Université McGill, j’ai fait une maîtrise en musicologie à l’Université Laval. Mon rapport de maîtrise portait sur la chanson Digging in the Dirt, de Peter Gabriel.

Et vous avez poussé plus loin les études?
Oui, je suis parti en Angleterre en 1995 pour faire un doctorat sur la mise en scène de la voix dans la musique enregistrée. Je me suis demandé pourquoi les artistes intègrent des effets dans leur voix, comme la réverbération, la saturation et l’écho, pour me rendre compte que cette pratique trouve ses origines, en fait, dans la préhistoire. À cette époque, j’ai réalisé que très peu de chercheurs s’intéressaient à la voix comme communicatrice d’émotions en musique populaire. J’en ai fait le sujet de mes recherches.

En 2000, j’ai obtenu le premier poste au Canada consacré à la musicologie de la musique populaire, à l’Université de Western Ontario. Plusieurs chercheurs avant moi s’étaient intéressés au phénomène de la musique populaire, mais là, c’était officiellement reconnu par le milieu universitaire.

La musique populaire a maintenant acquis ses lettres de noblesse dans les universités. Qu’en est-il de l’Université Laval, où vous enseignez depuis 2002?

Sur le plan de la recherche, nous avons établi de nouveaux programmes innovants, en particulier les con­centrations «recherche-création», qui sont dirigées par Sophie Stévance. Chercher, créer, réfléchir et innover sont au cœur de ces programmes. Tous les étudiants que je dirige, que ce soit à la maîtrise ou au doctorat, travaillent sur la musique populaire, en recherche ou en recherche-création.

Du côté de la pratique, en 2011, nous avons créé la concentration auteur-compositeur-interprète de la maîtrise en interprétation, qui a permis de faire entrer davantage la pop dans les salles de cours. Puis, nous avons fondé le LARC (Laboratoire audio­numérique de recherche et de création), une infrastructure consacrée principalement à des projets de recherche et de recherche-création. Muni d’équipements à la fine pointe de la technologie, ce studio permet aux étudiants comme aux professionnels de pousser plus loin leur démarche en musique populaire. Nous avons accueilli des artistes tels que Tanya Tagaq, une collaboratrice de Björk, et Michael Malih, qui a réalisé la chanson Superstar, de Madonna.

Le LARC n’est pas uniquement au service de la musique populaire ; on l’utilise aussi pour du classique, du jazz, etc. Et bientôt, nous lancerons Les Productions LARC, dont l’un des mandats sera de soutenir la recherche, la création, l’exploration et l’innovation chez les artistes de la relève. Aussi à surveiller: la sortie prochaine de Remixer la chanson québécoise, un album qui regroupe 15 chansons québécoises parues avant les années 60. Toutes ont été remixées dans différents styles, allant de la pop aux courants plus expérimentaux. Je suis super content du résultat! 

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Quand donner rend heureux http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/quand-donner-rend-heureux/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/quand-donner-rend-heureux/#comments Fri, 18 Sep 2015 14:15:10 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=11031 Un milliard et demi de dollars! C’est le montant que les Québécois donnent chaque année à une multitude de fondations et d’organismes communautaires enregistrés auprès de l’Agence du revenu du Canada. À cette générosité officielle il faut ajouter un autre …

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Un milliard et demi de dollars! C’est le montant que les Québécois donnent chaque année à une multitude de fondations et d’organismes communautaires enregistrés auprès de l’Agence du revenu du Canada. À cette générosité officielle il faut ajouter un autre milliard de dollars en dons de toutes sortes, non déclarés, et au moins autant en équivalent bénévolat. «Une philanthropie essentielle, qui contribue à la cohésion de notre société et nous procure un sentiment d’humanitude émanant de ce qu’il y a de profond en nous», analyse Yvan Comeau, professeur à l’École de service social et ex-titulaire de la Chaire de recherche Marcelle-Mallet sur la culture philanthropique de l’Université Laval.

Certes, les Québécois donnent moins que leurs con­citoyens du reste du Canada, et la générosité sollicitée est souvent le fruit d’une habile campagne de marketing. N’empêche: avec beaucoup de succès intéressants, la philanthropie est à la hausse, sans compter qu’au Québec, elle se double d’un filet social plus généreux que dans les autres provinces.

Des biens et du temps
La philanthropie découle d’une attention portée à l’autre et ne se limite pas aux dons en argent, précise Martin Dumas, l’actuel titulaire de la Chaire Marcelle-Mallet et professeur au Département des relations industrielles: «On peut aussi contribuer au mieux-être de l’humanité en donnant des biens et du temps.» Le bénévolat, qui se pratique sur une grande échelle par l’entremise de groupes organisés, surtout en loisirs et en éducation, constitue donc une forme de philan­thropie à part entière.

Yvan Comeau inclut même la simple entraide dans les gestes philanthropiques ainsi que l’engagement citoyen, c’est-à-dire une implication directe dans la société civile visant un changement social: «La coopé­ration, par exemple, qui est l’une des particularités du Québec.» On comptait, en effet, 40 coopératives par 10 000 habitants au Québec, en 2008, comparativement à 16 pour l’Ontario, qui vient au 2e rang. Or, quand on donne du temps à sa coopérative, on en a moins pour une autre cause, souligne M. Comeau.

Reste que, dans l’esprit des gens, la philanthropie est le plus souvent associée aux dons en argent par l’entremise d’organismes officiels. Qui donne, combien, pour quelles causes? Tout cela fait l’objet d’une comptabilité assez précise, aussi bien au Québec qu’au Canada.

Le contributeur type, tel que décrit par Yvan Comeau, est une personne en emploi, scolarisée, un peu plus âgée que la moyenne, ayant des revenus légèrement supérieurs et qui donne à quelques causes. «Les hommes donnent des montants plus substantiels que les femmes, mais moins souvent et davantage à des causes religieuses; comme les personnes plus âgées, d’ailleurs.» Les autres grandes causes soutenues sont liées à la santé, à l’éducation et aux services sociaux. L’aide d’urgence, les loisirs, la protection des animaux, les arts et l’environnement reçoivent aussi leur part.

Les véhicules de la générosité
En tout, 45% des Québécois donnent. Ils le font surtout auprès d’organisations communautaires qui gèrent
leurs propres œuvres (94% des dons). Le Patro Roc-Amadour, de Québec, avec ses 200 bénévoles et un budget annuel de 3 M$ destinés à offrir une multitude d’activités de loisir et d’entraide, en est un bon exemple, selon M. Comeau.

Les fondations publiques comme la Croix-Rouge canadienne, Centraide ou La Fondation de l’Université Laval (FUL) constituent le second véhicule de la générosité des Québécois. Les succès des deux premières ne sont plus à démontrer. Quant à la FUL, il s’agit de la plus importante fondation de la région, tous domaines confondus, selon son président-directeur général, Yves Bourget.

Au cours de sa campagne annuelle, la FUL amasse environ 25 M$ auprès de ses donateurs (dont 2 M$ au sein de la communauté universitaire) et compte elle aussi sur l’implication de 200 bénévoles, en plus de ses 50 employés. Les recettes de cette campagne alimentent 670 fonds destinés à aider les étudiants, à favoriser l’enseignement et la recherche, à financer l’achat d’équipements, etc. À cela s’ajoutent les gains de la grande campagne décennale, tout comme les recettes de campagnes ponctuelles pour aider au financement de projets spécifiques, comme les 9,3 M$ amassés au sein du monde des affaires, chez les diplômés et auprès des étudiants, pour la construction toute récente du Centre FSA-Banque Nationale de la Faculté des sciences de l’administration.

En 3e position des canaux philanthropiques, tant en nombre de dons qu’en argent récolté, viennent les fondations privées, créées par des familles ou des gens d’affaires. Il s’agit souvent de simples fonds privés dont la gestion est confiée à des fondations publiques comme Centraide ou la Fondation Québec Philanthrope. Il y en a cependant quelques grosses, très bien capitalisées, qui financent diverses causes peu soutenues par les deniers publics ou qui apportent un complément aux interventions des gouvernements. Martin Dumas mentionne la Fondation Lucie et André Chagnon, qui aide des jeunes en difficulté, entre autres. «Cette fondation, dit-il, entretient des objectifs très généreux qui vont main dans la main avec certains objectifs étatiques.»

Enfin, un dernier véhicule de la philanthropie monétaire est ce qu’on pourrait appeler la campagne spontanée et informelle, celle qui consiste, par exemple, à organiser une collecte pour aider une famille dont la maison a brûlé ou pour permettre à un enfant souffrant d’une maladie rare d’aller se faire traiter aux États-Unis. «Ce type de philanthropie est très difficile à quantifier, note Yvan Comeau, mais il a quand même sa place dans le tableau.»

Les entreprises passent à peu près par les mêmes canaux philanthropiques que les individus sauf que, proportionnellement, elles donnent beaucoup moins et en moins grand nombre. Les grandes entreprises s’associent généralement à des grandes causes à l’échelle nationale alors que les petites soutiennent des causes plus locales, comme l’équipe de hockey du coin, ou des causes liées aux activités de leurs employés.

Cela dit, pour une institution comme l’Université Laval, l’apport financier des entreprises est souvent crucial, fait valoir Yves Bourget. Banque Nationale, CGI, Cominar, Desjardins, Kruger, TELUS et plusieurs autres ont contribué à divers projets sur le campus.

Les Canadiens plus généreux
L’une après l’autre, les études révèlent que les Québé­cois sont moins enclins que leurs concitoyens du reste du Canada à ouvrir leur porte-monnaie lorsqu’ils sont sollicités. Une enquête Épisode/Léger montre, par exemple, que le don moyen était de 222$ par personne, au Québec, en 2013, tandis qu’il s’élevait à 519$ dans le reste du Canada. Même phénomène pour le bénévolat: 128 heures par personne au Québec, en moyenne, contre 156 pour l’ensemble du Canada, en 2010, selon une enquête canadienne citée par Yvan Comeau.

Mais cela s’explique. D’abord, si l’on inclut les dons non déclarés, l’écart se rétrécit. Puis, si l’on retire la varia­ble «religion» de l’équation, on arrive à un portrait général qui met le Québec et le Canada à peu près sur le même pied, calcule Martin Dumas. C’est que, depuis les années 1980, la pratique religieuse a énormément régressé au Québec, alors qu’elle s’est maintenue dans le reste du Canada, notamment à la faveur d’une immigration plus importante dans l’Ouest et à Toronto. Or, comme l’explique Yvan Comeau, ce sont d’abord les causes liées à la religion qui attirent dons et bénévolat, au Canada, avant la santé et l’éducation. Les organisations religieuses y sont d’ailleurs beaucoup plus nombreuses qu’au Québec, où ce sont les organisations communautaires qui prédominent.

Ensuite, le revenu disponible (après impôt) est plus bas au Québec (avant-dernier rang des provinces en 2012). Cela est en partie attribuable au filet social plus important ici, notamment avec les garderies et l’assurance parentale. Or, la redistribution de la richesse par des politiques sociales constitue l’un des maillons du système de solidarité d’une société, estime Yvan Comeau, qui met aussi en évidence l’autre chaînon de solidarité que forment les coopératives et les organismes communautaires. De son côté, Martin Dumas remarque que, dans une société où l’on attend beaucoup de l’État, l’expression philanthropique peut s’avérer plus faible. Ce qui ne signifie nullement, selon lui, que l’État doit se désengager socialement pour faire place à plus de philanthropie. La seule culture philanthropique ne saurait compenser l’implication sociale de l’État: on devrait à la fois encourager et harmoniser les soutiens de l’État et des philanthropes, plaide-t-il.

Comme un produit de consommation
Filet social ou non, les Québécois sont énormément sollicités… et ne peuvent répondre à toutes les requêtes. Pour les inciter à faire un choix en leur faveur, les fondations et les organismes communautaires doivent attirer l’attention, et ce, par des moyens de plus en plus créatifs.

Le marketing s’est-il donc emparé de la philanthropie? «Je dirais plutôt que la philanthropie utilise le marketing, qui est un outil pour mieux comprendre les besoins d’un client et lui offrir ce qu’il cherche», répond Frank Pons, professeur au Département de marketing. Il s’agit de vendre une cause comme on vend un produit de grande consommation.

Une campagne de financement ne se fait plus du tout comme auparavant, analyse-t-il: «On effectue d’abord une étude de marché afin de mieux connaître le donateur potentiel et les raisons pouvant l’amener à donner, on garde des traces de son comportement de dons, ce qui implique la gestion de bases de données, et on table sur les technologies de communication pour répandre l’information et faciliter le don, par exemple le paiement en ligne.»

Cela donne des campagnes ciblées qui utilisent une panoplie de moyens pour rejoindre divers segments de «clientèle». Ainsi, une certaine partie de la population visée sera sensible aux formes traditionnelles de sollicitation, tandis que d’autres gens (souvent les plus jeunes) répondront davantage à une sollicitation de type défi, comme les moustaches de Movember, le Défi têtes rasées ou le Grand défi Pierre Lavoie.

«Participer à un marchethon, escalader une montagne ou courir en groupe pour une cause peut enrichir la valeur de son don, en lui donnant un sens plus actif que de faire un chèque les yeux fermés», considère Martin Dumas. Et des campagnes originales du type Ice Bucket Challenge peuvent augmenter la récolte de façon phénoménale, témoigne Frank Pons. Mais le danger, ajoute-t-il, est que l’activité soit si populaire qu’elle en vienne à éclipser la cause elle-même: «Lorsqu’on se verse un seau d’eau glacée sur la tête, veut-on simplement se montrer dans cette situation sur Facebook ou pose-t-on réellement un geste de sensibilisation à la maladie de Lou Gehrig?»

En tout cas, d’après Yvan Comeau, le marketing a eu un effet positif sur la philanthropie. En combinaison avec d’autres facteurs, il n’a pas seulement redistribué différemment la générosité des donateurs: il a contribué à augmenter la grosseur de la tarte à partager. À preuve, la croissance des dons financiers a battu l’inflation entre 2000 et 2010, au Québec, passant de 12 G$ à 18 G$ en dollars constants.

Et c’est tant mieux, car non seulement cet argent profite à ceux qui le reçoivent, mais toutes les études et tous les intervenants interrogés pour cet article s’entendent sur une chose: donner rend heureux.

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Lisez le témoignage de trois diplômées sur la culture du don au États-Unis, en France et aux Pays-Bas.

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La 3D presque à portée de main http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-3d-presque-a-portee-de-main/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-3d-presque-a-portee-de-main/#comments Fri, 18 Sep 2015 14:05:18 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=11005 La 3D n’est plus seulement réservée aux jeux vidéo et au cinéma. Elle sort lentement des laboratoires et des mains des spécialistes, se démocratise et pénètre les foyers du monde entier. Par exemple, avec le stylo 3Doodler, elle devient littéralement …

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La 3D n’est plus seulement réservée aux jeux vidéo et au cinéma. Elle sort lentement des laboratoires et des mains des spécialistes, se démocratise et pénètre les foyers du monde entier. Par exemple, avec le stylo 3Doodler, elle devient littéralement à la portée de tous. Au lieu de faire couler de l’encre, ce stylo futuriste fait jaillir du plastique qui se solidifie instantanément pour créer des objets en trois dimensions. Il «imprime» en quelque sorte le dessin dans les airs.

Plusieurs projets de recherche réalisés à l’Université contribuent à mettre la 3D entre les mains du public. Les chercheurs repoussent sans cesse les limites des applications de la technologie et réinventent les façons de faire dans plusieurs domaines. Selon les spécialistes du campus, la 3D virtuelle sera un jour présente partout, jusque dans nos cellulaires. Ce n’est qu’une question de temps…

L’obsession de la troisième dimension
La 3D est-elle donc la prochaine vague technologique? Non, s’accordent à dire différents chercheurs de l’Université. Tout simplement parce que la 3D n’est pas un concept nouveau en soi.

La restitution du relief a toujours été une obsession technologique. Dès l’invention de la photographie, en 1839, on cherche à mettre au point des techniques de prise de vue dédoublées pour faire ressortir le relief, ce qui peut être observé grâce à des visionneuses appelées stéréoscopes. En 1935, les frères Lumière appliquent une technique semblable pour tourner un court-métrage dont le relief sera perçu par les spectateurs munis de leur invention: des lunettes comportant un verre jaune et un verre mauve, ancêtres des lunettes polarisantes 3D actuellement utilisées par les cinéphiles.

Alors, quoi de neuf? «Depuis 20 ans, on connaît un boum du côté des applications de la 3D parce que la puissance de calcul de nos ordinateurs et les différentes technologies de numérisation nous permettent de visualiser l’effet de profondeur», observe Denis Laurendeau, professeur au Département de génie électrique et génie informatique et directeur du Laboratoire de vision et systèmes numériques.

Le stylo 3Doodler fait partie des récentes applications 3D à entrer dans nos vies quotidiennes. Il vient rejoindre le capteur 3D Kinect de la console XBox, un système qui a révolutionné le monde du jeu vidéo, en 2009, en substituant les manettes par le corps humain. Il rejoint également Google Earth qui, depuis 2006, permet aux internautes de regarder des villes et des bâtiments modélisés en 3D. On peut aussi mentionner la télévision 3D, apparue en 2010, et le logiciel gratuit Google SketchUp, qui permet à tous de s’initier à la création de modèles 3D de façon conviviale. «Pour le moment, le public est surtout spectateur de la 3D, et non acteur», remarque Sylvie Daniel, professeure au Département des sciences géomatiques.

S’imprimer en 3D?
Cette situation pourrait changer avec l’essor de l’imprimante 3D. L’impression tridimensionnelle sera peut-être la troisième révolution industrielle, soutenait Barack Obama, lors d’un discours, en 2013. Professeur au Département des sciences géomatiques et vice-doyen à la recherche et aux études de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Stéphane Roche abonde dans le même sens: «L’imprimante 3D pourrait révolutionner nos vies quotidiennes, de la même manière que l’a fait la musique numérique. On pourra un jour acheter en ligne des licences d’utilisation d’objets quotidiens afin de les imprimer.»

L’imprimante 3D fonctionne comme une imprimante conventionnelle sauf qu’au lieu de l’encre, elle projette des couches successives de plastique. Plus précisément, elle convertit des images numériques en centaines ou en milliers de tranches de l’épaisseur d’un cheveu qu’elle matérialise pour construire le modèle. Selon Denis Laurendeau, on pourra d’ici quelques années s’imprimer une orthèse de chaussure personnalisée, une robe ou une pièce d’automobile. Et, pourquoi pas, s’imprimer soi-même! Il suffira de prendre un selfie 3D et de le transmettre à l’imprimante ! Plusieurs spécialistes sont formels: ce périphérique 3D deviendra l’usine du futur.

Son utilisation reste limitée, pour l’instant, puisque les objets sont généralement imprimés avec du plastique. Par contre, les modèles haut de gamme, comme ceux qu’on trouve en industrie, peuvent imprimer avec de la cire, du métal, du plâtre ou des céramiques. Mais l’opération est beaucoup plus coûteuse. D’ailleurs, l’industrie et les laboratoires de recherche limitent l’impression 3D à la réalisation de prototypes, à cause du prix élevé de la technologie. L’École d’architecture ainsi que la Faculté des sciences et de génie possèdent chacune une telle machine. «Les imprimantes 3D de base sont de plus en plus accessibles financièrement, observe toutefois Jean-François Lalonde, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique. Plusieurs étudiants s’en procurent après avoir utilisé celle de leur faculté.»

Numériseurs 3D: l’outil de base
Selon Denis Laurendeau, pour que ce type d’imprimantes envahisse nos foyers, il faut d’abord démocratiser les capteurs 3D. En effet, la 3D regroupe un ensemble de technologies de pointe qui permettent d’acquérir, de modéliser, de visualiser et d’exploiter des données qui décrivent la géométrie des objets: largeur, hauteur et profondeur. Sans ces données, pas de 3D. «Ces dernières années, la recherche a permis de développer des scanners de plus en plus performants, mais aussi plus faciles à utiliser et disponibles à des prix qui deviennent abordables», signale Sylvie Daniel.

En 2004, l’entreprise Creaform, de Lévis, a lancé un numériseur 3D portable qui repose sur une technologie mise au point dans les laboratoires de l’Université. «Le HandyScan numérise les objets par balayage laser et les reconstruit en temps réel à l’écran d’un ordinateur, explique M. Laurendeau. L’appareil effectue plusieurs centaines de milliers de mesures à la seconde, et le fichier qui en résulte peut être utilisé ou modifié par l’usager pour des applications industrielles, médicales ou muséales.» En avril 2015, la plus récente version du HandyScan a remporté un prix international, le Red Dot Product Design Award, considéré comme «l’Oscar» des designers de produits innovateurs.

Par ailleurs, on trouve sur le campus un système de télédétection aérien par laser, ou LiDAR, surtout utilisé en géomatique, aménagement du territoire et architecture. Selon Stéphane Roche, la cartographie par LiDAR est un moyen économique, rapide et précis de numériser en 3D la surface terrestre ou les objets. Cette technologie produit rapidement une impressionnante densité de points, positionnés selon leurs coordonnées géographiques. «Dans l’avenir, la numérisation 3D sera omniprésente, particulièrement dans le domaine industriel, pour l’inspection des pièces d’appareil ou pour le contrôle de la qualité», croit Denis Laurendeau. Le secteur médical ne sera pas en reste. Le chercheur travaille d’ailleurs avec un collègue de l’École de technologie supérieure de Montréal sur une façon d’utiliser la numérisation 3D, en remplacement du gabarit manuel, pour mesurer la surface de peau atteinte chez les grands brûlés. Cette donnée est importante pour connaître le dosage de réhydratation à donner au patient.

Si la numérisation 3D est encore une affaire de spécialistes, elle pourrait vite se retrouver entre les mains du public. En effet, une équipe de recherche américaine a présenté dernièrement une puce nanophotonique capable de numériser en 3D. Cette puce pourrait éventuellement être incorporée dans les téléphones intelligents.

Les limites de la 3D
Encore faut-il savoir exploiter les données tridimensionnelles facilement: un des défis à surmonter afin de pousser plus loin la 3D. «Ça prend souvent plusieurs logiciels spécialisés pour réaliser un modèle, nuance Jacynthe Pouliot, professeure et directrice du Département des sciences géomatiques. Et le partage des modèles pose problème, car il n’y a pas de standards pour le stockage et la diffusion des données 3D. Il va falloir des normes semblables à celles qui existent pour les cartes 2D sur le Web.»

Ensuite, il faut apprendre aux gens à travailler avec la 3D. Mme Pouliot cite l’exemple des notaires avec qui elle a mené un projet pilote pour voir comment ils composaient avec des plans cadastraux en trois dimensions. «La 3D permet notamment de mieux visualiser les copropriétés superposées», note-t-elle. Au début de l’expérience, les notaires se perdaient facilement en naviguant dans les modèles 3D mais, dès que l’équipe les a aidés, ils ont apprécié toutes les possibilités offertes. Conclusion: ils sont d’avis que d’ici 10 ans, les plans 3D feront partie de leur quotidien.

«Il faut amener les professionnels à penser en trois dimensions, lance Mme Pouliot. La formation de spécialistes est donc un enjeu important. Il existe actuellement trop peu de programmes de formation spécialisés en modélisation de données géospatiales 3D.» Mais attention! Une plus grande utilisation de la 3D pose certaines questions d’éthique. Dans le cas des projets immobiliers, par exemple, elle peut conduire à une certaine manipulation de l’opinion publique. Certes, la 3D facilite la compréhension des enjeux d’aménagement pour les citoyens. Elle offre un plan réaliste et dynamique qui permet de se promener dans la version virtuelle d’un projet. En outre, on peut afficher plusieurs paramètres comme la lumière, les couleurs, les textures. Autant de possibilités que le plan 2D n’offre pas. Cependant, la 3D peut présenter une vision partisane. «En jouant avec l’esthétisme, il est facile de faire perdre l’enjeu général, rapporte Stéphane Roche. Un projet comme celui de l’îlot Irving, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste de Québec, a clairement montré comment promoteurs, citoyens et élus ont, chacun à sa façon, “manipulé” les modèles 3D à leur avantage.»

Un comité d’éthique international de la 3D a ainsi été instauré en 2011. Y siègent professionnels, politiciens et chercheurs, dont Jacynthe Pouliot. Le comité élabore une charte d’éthique de la 3D, un outil de gestion transparente du territoire tridimensionnel. «Rien n’arrêtera la progression de la 3D dans les prochaines années», estime Denis Laurendeau. Un indice: dernièrement, la compagnie Apple a acheté une entreprise de capteurs 3D. On peut donc s’attendre à encore plus de 3D dans notre quotidien.

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Prostate 3D

Les pilotes ont des simulateurs de vols. Les médecins ont des simulateurs de chirurgie. Depuis 2014, les radio-oncologues peuvent s’initier à la curiethérapie dans un environnement de réalité virtuelle en 3D. Cette intervention demande précision et assurance pour introduire, à l’aide d’une longue aiguille, des particules radioactives dans les tissus cancéreux de la prostate.

Denis Laurendeau et son équipe ont développé des algorithmes poussés qui contrôlent un modèle numérique 3D de prostate, en lien avec un montage robotisé faisant intervenir une vraie aiguille et des images d’échographie réelle. Grâce à ce modèle, le chirurgien apprend à poser les bons gestes avant de réaliser la vraie opération!

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Éclairer avec de la lumière virtuelle

Aujourd’hui, les utilisateurs de 3D s’attendent à plus de réalisme dans les jeux vidéo ou les films. L’éclairage des objets virtuels 3D est un moyen privilégié pour mieux simuler la réalité, car notre œil a besoin de la lumière pour percevoir la position, la forme et la matière des corps qui nous entourent. Au cinéma, cet éclairage virtuel se fait manuellement, moyennant des centaines d’heures d’ajuste­ments des paramètres. Le défi actuel: éclairer les objets virtuels de façon intuitive et rapide.

En partenariat avec Disney Research, Jean-François Lalonde a pour ce faire conçu un algorithme qui propose un éclairage virtuel adapté à l’environnement dans lequel l’objet se trouve. Ce professeur au Département de génie électrique et de génie informatique travaille également à la conception d’un logiciel qui crée des ciels virtuels. «Pour simuler l’éclairage d’un bâtiment virtuel inséré dans un décor réel, par exemple, c’est important de capter les effets de réflexion selon la forme, la couleur et la position de ce bâtiment et selon les matériaux avec lequel il a été conçu», précise le chercheur. M. Lalonde a notamment pris quelque 10 000 photos du ciel à partir du toit du pavillon Adrien-Pouliot pour mieux comprendre la composition de la lumière naturelle et la façon dont différents ciels éclairent ou créent des ombres sur toute une gamme d’objets.

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Réinventer le musée

Visiter un musée lorsqu’il est fermé? C’est possible avec les musées virtuels. Et s’ils sont en 3D, la visite sera des plus interactives. C’est ce qu’a prouvé l’équipe du Laboratoire de muséologie et d’ingénierie de la culture avec le projet de captation numérique de la chapelle intérieure du monastère des Ursulines de Québec.

Depuis peu, sur le site du Musée virtuel du Canada, on peut se promener dans la chapelle, bien assis devant son ordinateur. Le visiteur entend le plancher de bois qui craque, comme s’il y déposait vraiment le pied, et la musique de l’orgue Casavant. Il déambule dans tous les recoins de la chapelle, même dans la portion autrefois réservée aux sœurs cloîtrées, et peut se rapprocher de certains éléments ou faire apparaître un texte qui raconte leur histoire.

«Les Ursulines ont tout de suite vu l’intérêt pédagogique d’une telle visite 3D, rapporte Philippe Dubé, directeur du laboratoire. Elles y ont également vu une manière d’ouvrir en permanence ces lieux sacrés au public, notamment lorsque la chapelle est fermée pendant l’hiver.»

Depuis 2009, ce bâtiment au décor de bois sculpté, classé monument historique, a été numérisé par la firme québécoise MCG3D, puis modélisé par le laboratoire de Denis Laurendeau. Pour rendre l’expérience virtuelle immersive –comme si on y était–, on a intégré la modélisation au Panoscope 360°, un système de projection panoramique mis au point par le directeur du projet, Luc Courchesne, chercheur à l’Université de Montréal. Sylvie Daniel et son équipe se sont chargées d’incorporer le tout dans l’application Unity3D, qui permet de se promener dans la chapelle virtuelle et d’interagir avec les éléments. Même si le modèle demande encore des ajustements, le résultat est déjà épatant!

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Jouer avec l’abstrait

La physique de niveau collégial n’est pas simple. Plusieurs notions sont abstraites et difficiles à comprendre. Et si on pouvait concrétiser et démystifier le tout par le jeu virtuel en 3D? Grâce à la technologie de la réalité augmentée, les étudiants de physique peuvent maintenant voir les concepts abstraits liés à l’électromagnétisme. Les éléments habituellement intangibles et invisibles à l’œil nu se matérialisent dans l’espace 3D du jeu Parallèle, disponible gratuitement sur l’App Store de Apple.

Lorsque l’utilisateur lance l’application, il découvre un mystérieux coffre flottant au cen­tre d’une mer nordique. Les parois intérieures de cette vieille malle opaque cachent des inscriptions énigmatiques. L’objectif du jeu: découvrir trois symboles qui serviront de clé pour ouvrir une porte secrète.

Parallèle est basé sur la réalité augmentée qui permet d’ajouter, en temps réel, un modèle virtuel au flux vidéo d’une caméra. Ainsi, armé de sa tablette électronique, l’étudiant filme un carton présentant une série de symboles qui agissent comme marqueurs pour déclencher différentes scènes du jeu. À l’écran, le joueur voit plus que ces symboles : un canon virtuel de particules apparaît. Par balayage des parois, ce canon agit comme une caméra capable d’imager l’intérieur du coffre à l’endroit frappé par le faisceau, et de trouver les symboles recherchés. La trajectoire des particules est contrôlée par l’étudiant qui ajuste les champs électriques et magnétiques sur les cloisons du coffre. Mais encore faut-il bien comprendre comment ces champs affectent le comportement des particules chargées. C’est pourquoi l’application Parallèle sert également de simulateur qui permet à l’utilisateur de s’entraîner à configurer les champs et de comprendre les principes de l’électromagnétisme.

Développée par Sylvie Daniel –en collaboration avec Sylvie Barma –professeure à la Faculté des sciences de l’éducation, avec le Centre en imagerie numérique et médias interactifs ainsi qu’avec le Cégep de Sainte-Foy, cette application a été testée et utilisée depuis 2 ans par quelque 250 étudiants dans les cours de physique du Cégep de Sainte-Foy. Les jeunes du Cégep Garneau l’ont, eux aussi, expérimenté. Professeurs et étudiants sont formels: cet outil novateur aide à mieux comprendre l’électromagnétisme et, par le fait même, à rendre la physique plus concrète. «Étonnamment, même si la technologie de réalité augmentée existe depuis une douzaine d’années, il existe encore très peu d’applications éducatives où elle est exploitée», remarque Mme Daniel. Parallèle fait don partie des précurseurs.

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Jeanne d’Arc Vollant, Innue libre http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/jeanne-darc-vollant-innue-libre/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/jeanne-darc-vollant-innue-libre/#comments Fri, 18 Sep 2015 14:00:16 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=11000 Avec son jeans percé, ses cheveux en bataille et son allure sautillante de jeune chevreuil, Jeanne d’Arc Vollant (Bac multidisciplinaire 2008; Développement des organisations 2014) ne ressemble pas à l’image classique de la gestionnaire en ressources humaines qu’elle …

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Avec son jeans percé, ses cheveux en bataille et son allure sautillante de jeune chevreuil, Jeanne d’Arc Vollant (Bac multidisciplinaire 2008; Développement des organisations 2014) ne ressemble pas à l’image classique de la gestionnaire en ressources humaines qu’elle est. Il faut dire que son parcours de vie décoiffe, lui aussi.

Originaire de la Côte-Nord, cette Innue a entamé des études dans la jeune vingtaine à l’Université Laval, pour obtenir son baccalauréat ès arts à… 51 ans. Une maîtrise en développement des organisations a suivi six ans après, sans oublier un programme d’études supérieures spécialisées en éthique de société, suivi dans une autre université. Entre-temps, Shan dak –son nom innu– a vécu intensément les blessures de son peuple. Elle a affronté ses démons, mais elle a aussi contribué à bâtir l’avenir des Innus. Un cheminement professionnel et personnel qui privilégie les chemins de traverse à la ligne droite, et la liberté de choisir ses défis à la permanence d’emploi.

Pour l’entrevue qu’elle accorde à Contact, la voici au bord du fleuve, large comme la mer. La quinquagénaire toujours en mouvement s’immobilise enfin sur un banc du Vieux-Poste de Sept-Îles, reconstitution d’un poste de traite des fourrures du XIXe siècle. Elle laisse le vent frais la caresser, tandis que le ballet bien synchronisé des hirondelles se charge de la bande sonore. Innue des villes autant qu’Innue des champs, Jeanne d’Arc Vollant a choisi de s’ancrer dans cette communauté de Uashat-Maliotenam, berceau de sa famille biologique. Un coin de terre qui lui rappelle ses racines, tout comme ce site historique qu’elle fréquente régulièrement pour écrire, se ressourcer ou simplement profiter du moment qui passe.

Il faut dire qu’elle a largement contribué à la réouverture de ce site, en 2013, qui présente un ensemble de maisons en bois, témoins des échanges formels entre les trappeurs innus et les Blancs, de 1780 à 1830. Trois ans durant, elle investit temps et énergie pour donner vie à un endroit qui symbolise le début d’une histoire commune, en plus de contribuer au recrutement et à la formation de jeunes employés innus. Son objectif: doter sa communauté d’un lieu historique significatif. Un objectif qu’elle réalisera peu à peu, d’abord à titre d’agente culturelle au Conseil de bande, puis d’adjointe administrative pour un institut culturel innu et, finalement, comme directrice en développement organisationnel et ressources humaines à la Société de développement économique de Uashat-Maliotenam.

C’est toujours avec d’aussi nombreux chapeaux qu’elle accomplit tout ce qui lui tient à cœur auprès de sa communauté, tantôt comme employée, tantôt à titre de consultante ou de bénévole. Pas question d’un boulot à vie pour elle: «Travailler comme contractuelle me donne la liberté de choisir mes propres défis, car la liberté est d’une extrême importance pour moi. Je négocie mes mandats, je veux avoir mon autonomie d’action et l’appui de mon employeur aussi.»

Retrouver ses racines
Très tôt, la jeune Innue a pris conscience de l’importance de l’histoire. Plus exactement sur les bancs de l’Université Laval, en fréquentant les cours d’anthropologie de Serge Bouchard. «C’est là que j’ai compris que je venais d’un peuple colonisé, et que je me suis impliquée notamment pour tenter de fonder une association autochtone étudiante», raconte-t-elle. En remontant le fil des origines de son peuple, elle dit avoir mieux cerné l’attitude de victimes endossée par certains membres de sa communauté. Le passé a laissé des traces indélébiles chez les Autochtones, et cette femme énergique en porte les stigmates comme ses frères et sœurs.

«Je suis née dans la douleur historique», a déjà écrit cette poète, dans un témoignage livré à la Fédération des femmes du Québec. Pendant les 18 premiers mois de sa vie, la jeune Jeanne d’Arc a connu la réalité d’un bébé anonyme dans une crèche de Québec, abandonnée par sa mère biologique. Jusqu’à ce que de nouveaux parents, des Innus de Pessamit, non loin de Baie-Comeau, l’adoptent et en fassent leur fille bien-aimée. Avec eux, elle a appris sa langue, sa culture, mais aussi l’importance primordiale de l’éducation. «Chez moi, personne ne passait à table tant que je n’avais pas libéré l’espace après avoir terminé mes devoirs, se souvient la quinquagénaire. Ma mère, même si elle ne savait ni lire ni écrire, croyait en l’instruction pour sortir de la pauvreté.» Pas de corvée de ménage ou de cuisine pour elle. Sa mère l’encourage à faire carrière, laisse sa drôle de fille vivre son excentricité et s’habiller selon son goût. Elle prend même en charge l’enfant que Jeanne d’Arc a à 17 ans pour que cette dernière puisse aller à Québec, d’abord au cégep, puis à l’Université Laval.

À 24 ans, cependant, la jeune femme arrête ses études et commence à travailler comme secrétaire. Elle a deux enfants, un conjoint, et la voilà de retour sur la Côte-Nord, à Baie-Comeau. Un troisième enfant naît mais, peu à peu, Shan dak se trouve aux prises avec plusieurs démons. Comme tant d’autres membres de sa communauté, elle subit la violence conjugale, en plus d’adopter la drogue et l’alcool comme béquilles pour supporter sa crise existentielle. Jusqu’au matin du 21 avril 1997, qui précède de quelques jours son 40e anniversaire. Devant sa bière à moitié bue, elle se rappelle soudain les paroles de sa mère, désireuse de la voir poursuivre une carrière et de développer son potentiel.

«J’ai réalisé que ma vie n’était pas ce que je voulais en faire, se souvient Jeanne d’Arc, les yeux dans le lointain. Je suis partie vers le fleuve, j’ai marché dans la neige et j’ai laissé ma bouteille partir au fil de l’eau.» Les jours, les semaines et les mois qui suivent n’ont rien d’un sentier pavé de fleurs. Il lui faut se débarrasser de ses dépendances, comprendre son identité, trouver des oreilles attentives pour surmonter sa souffrance. Les cérémonies de purification, la spiritualité autochtone et les rassemblements l’aident aussi à trouver en elle des forces pour traverser cette épreuve. Aujourd’hui, avec le recul du temps, elle constate que ce passage difficile lui a sans doute servi à devenir une meilleure personne, elle qui devait plus tard travailler en relation d’aide et en gestion des ressources humaines: «J’avais peut-être besoin de cette souffrance pour comprendre avec mes tripes ce que cela implique d’être toxicomane et monoparentale. Je suis peut-être plus empathique avec les gens…»

L’éducation comme pilier
Beaucoup d’eau est passée dans le fleuve depuis cet épisode difficile. Après avoir repris la barre de sa vie, Shan dak a décidé de reprendre aussi son rêve d’études. Elle a terminé son baccalauréat. Puis elle s’est inscrite à un programme de deuxième cycle offert par la Direction générale de la formation continue de l’Université Laval, jusqu’à l’obtention d’une maîtrise. Les cours se donnaient à Baie-Comeau; elle habitait Uashat. Entre 2009 et 2014, elle a ainsi parcouru 20 700 km, tout en conjuguant emploi, cours et travaux universitaires. «Je suis excessive, reconnaît cette éternelle jeune fille dans un grand rire. Mais au moins, en étant workaholic, je travaille et je rapporte de l’argent!»

Avec l’aide de ses professeurs et dans l’esprit de cette formation destinée aux adultes en emploi, la directrice en développement organisationnel et ressources humaines de la Société de développement économique, poste qu’elle occupait alors, a utilisé cet organisme comme laboratoire, histoire de mettre à profit ses connaissances toutes fraîches au service de sa communauté. Elle a, par exemple, défini de façon formelle les tâches de chaque employé. Une façon d’améliorer la productivité, tout en minimisant les conflits interpersonnels. Le code de conduite des employés et des dirigeants a aussi été revu, et certains collègues, formés à de nouvelles tâches au sein du conseil d’administration. Au passage, elle a eu l’occasion de constater que certains principes classiques de gestion passent mieux avec une pincée de sel autochtone quand ils s’appliquent à un milieu de travail innu.

«Je sais très bien, par exemple, que je risque de perdre tout le monde autour de la table si un plan comporte 16 étapes, entre la conception et la réalisation. Mieux vaut que je me casse la tête pour en prévoir moins et que les projets se fassent», explique la gestionnaire pragmatique. Parmi ses responsabilités à la Société de développement économique, elle «gère avec son cœur» l’équipe innue d’une trentaine de personnes déployée à Fermont, à 500 km de Uashat, pour l’entretien hôtelier. En clair, ses plans d’intervention se basent sur l’écoute, l’échange et, surtout, la qualité du lien développé avec les uns et les autres. Quitte à aller prendre un café avec le personnel pour mieux le connaître, en utilisant sa meilleure arme : son grand rire communicatif.

L’un de ses professeurs de l’époque, Dominique Morneau, se souvient encore exactement où Jeanne d’Arc était assise dans son cours, lui qui a pourtant rencontré des centaines d’étudiants à la maîtrise en développement des organisations. «Son engagement dans ses travaux de groupe et dans sa communauté m’a marqué, explique-t-il. Tout comme sa grande aisance à s’exprimer et son enthousiasme.» Il a apprécié à sa juste mesure la contribution d’une étudiante des Premières Nations aux débats en classe, observant au passage que la femme articulée était adepte de la pensée circulaire, où la relation de cause à effet occupait peu de place.

Parler avec son cœur
Sa différence et son extravagance, Shan dak les assument fièrement. Elle mise sur les valeurs communautaires, le respect et la prise en compte de l’autre, autant pour remplir ses fonctions professionnelles que pour apporter de l’aide informelle aux autres. Parfois, des connaissances lui demandent de raconter son parcours de vie, ce qui lui donne l’occasion de passer son message: «Si je m’en suis sortie, tu peux y arriver aussi.» Ou encore, on la questionne sur la façon d’accéder à un emploi. Son conseil: d’abord prendre conscience des sacrifices nécessaires pour obtenir un travail et, surtout, pour le garder.

Un pied chez les Blancs et l’autre chez les Innus, cette femme pragmatique connaît par cœur les stéréotypes liés aux Autochtones, souvent raillés pour leur inconstance au travail. Et elle est même prête à les combattre dans sa propre famille. Son fils a ainsi dû affronter les foudres maternelles quand il a décidé d’abandonner un travail peu intéressant sans donner de préavis à son employeur. Pas question que fiston contribue à renforcer les préjugés sur les travailleurs innus «peu fiables» en jetant aussi cavalièrement la serviette…

Consciente des difficultés économiques qu’affronte son peuple, Shan dak cherche à changer la réalité innue, étape par étape: «Aujourd’hui, je crois beaucoup à la théorie des petits pas, à la réussite d’une personne à la fois, note la diplômée. On n’est pas toujours obligé de bloquer les routes avec des pancartes pour que les choses évoluent…» Réaliste, elle considère par exemple que l’installation à Sept-Îles de Mine Arnaud, qui produirait de l’apatite comme fertilisant agricole, est une occasion d’emplois pour les Innus. Et peu importe que ce projet divise la population locale en deux camps retranchés. À ses yeux, il faut avant toute chose sortir sa communauté de son état de pauvreté chronique.

Le meilleur moyen d’y arriver reste cependant l’édu­cation, selon la double diplômée. Inlassablement, Shan dak cherche des moyens pour combattre les tristes statistiques sur le décrochage scolaire et pour favoriser la persévérance.

Son contrat comme consultante pour une entreprise en placement tout juste terminé, elle réfléchit déjà à un nouveau projet: implanter dans sa communauté un modèle d’école alternative testé avec succès dans le quartier montréalais de Verdun, depuis 1991. L’Ancre des jeunes mise sur des ateliers manuels et artistiques pour développer de nouveaux intérêts chez des jeunes décrocheurs et améliorer leur estime d’eux-mêmes.

Les mots à la rescousse
Actrice de changement au sein d’instances régionales ou d’organismes communautaires, cette femme libre cherche inlassablement à conjurer, en paroles et en écrits, les démons de sa communauté. Quitte à économiser ses mots pour mieux les affûter, elle qui a le verbe si facile. Il y a quelques années, elle a ainsi découvert l’art du haïku, une technique d’écriture japonaise. Depuis, ses compositions de trois vers constituent des instantanés de la réalité innue. Extraits choisis: «Territoire innu / Sous les pylônes d’acier / Des plantes rabougries» «Arrivée du fourgon / Au Palais de justice / Des Innus seulement» «Lit d’enfant / S’aggriper aux fleurs du drap / Avant la pénétration».

Ce dernier poème coup-de-poing donne d’ailleurs son titre au livre S’agripper aux fleurs (Éditions David, 2012), qui regroupe les haïkus de Shan dak, de Louve Mathieu et de Louise Canapé. Plusieurs lectures publiques en ont depuis été données. «Pour moi, ce livre est une façon de faire circuler la parole, de changer les choses de façon pacifique.»

Dans ses cartons, d’autres poèmes qui ne demandent qu’à fleurir sur papier et, à plus long terme, un projet de doctorat «pour le plaisir de me casser la tête». Un beau pied de nez à tous les colporteurs d’idées reçues qui s’étonnent tout haut, à son nez, qu’une femme comme elle «fasse des interventions intelligentes» ou, pire, «détienne une maîtrise»…

***
D’autres diplômés marquants du monde autochtone

Les salles de cours du campus reçoivent cha­que année de nombreux étudiants autochtones, dont certains sont devenus des figures connues. En voici quelques exemples.

D’abord, Naomi Fontaine (Enseignement au secondaire 2014), jeune auteure de Kuessipan, roman paru en 2011 et salué par la critique. Par ses écrits et ses apparitions publiques, Mme Fontaine crée des ponts entre les communautés, en plus d’être enseignante de français à l’école secondaire Manikanetish de Uashat.

Une autre femme: Suzy Basile (Anthropologie 1996 et 1998), qui enseigne à l’UQAT et se penche notamment sur les aspects éthiques des recherches touchant les Autochtones. Toujours en milieu universitaire, on remarque Georges Sioui (Histoire 1987 et 1991), coordonnateur du programme d’études autochtones et professeur à l’Université d’Ottawa, de même que Robert-Falcon Ouellette (Musique 2003 et 2007; Anthropologie 2011), directeur du Aboriginal Focus Programs et professeur à l’Université du Manitoba. Ce dernier a fait parler de lui l’an dernier alors qu’il a été candidat à la mairie de Winnipeg, portant les questions autochtones à l’avant-plan.

C’est aussi du côté sociopolitique qu’on trouve Konrad Sioui (Anthropologie 1979), Grand chef de la Nation huronne-wendat ainsi que membre des C.A. de l’Université Laval et de l’Association des diplômés, de même que Lisa Koperqualuk (Anthropologie 2011), co-fondatrice de l’Association des femmes inuites du Nunavit (Saturviit).

Et encore…
Voici d’autres diplômés autochtones dont les actions méritent d’être connues:

. Melissa Mollen Dupuis (Études internationales et langues modernes 2007), animatrice communautaire et cofondatrice du mouvement Idle No More-Québec (Montréal)
Sonia Basile-Martel (Arts visuels 2014), artiste multidisciplinaire originaire de la communauté atikamek de Wemontaci

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5 clés pour une entrée au secondaire réussie http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/5-cles-pour-une-entree-au-secondaire-reussie/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/5-cles-pour-une-entree-au-secondaire-reussie/#comments Fri, 18 Sep 2015 12:10:59 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=11026 Le passage du primaire à l’école secondaire est un moment crucial dans la vie d’un adolescent. Parfois source de stress, cette transition apporte son lot de défis: l’élève passe d’un enseignant unique à plusieurs enseignants, ses anciens camarades de classe …

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Le passage du primaire à l’école secondaire est un moment crucial dans la vie d’un adolescent. Parfois source de stress, cette transition apporte son lot de défis: l’élève passe d’un enseignant unique à plusieurs enseignants, ses anciens camarades de classe ne fréquentent pas nécessairement la même école que lui et il découvre un nouvel établissement plus grand où l’environnement est plus impersonnel. Autant d’éléments qui peuvent jouer sur sa motivation et sa réussite. Stéphane Duchesne, professeur au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, et son équipe ont analysé les facteurs qui facilitent ce passage du primaire au secondaire.

En voici cinq:

1. La satisfaction des besoins propres à l’adolescence
Plusieurs besoins font leur apparition à l’adolescence: besoin d’autonomie –sentir qu’on agit selon sa propre volonté et que ses choix personnels sont respectés; besoin de compétence– être en mesure d’accomplir seul de nouvelles tâches; besoin d’appartenance sociale –ressentir le soutien qu’apportent les personnes avec qui on entretient des relations (parents, amis, enseignants, etc.). Les études démontrent que la satisfaction de ces besoins chez l’adolescent a une forte incidence sur la motivation scolaire: plus ils sont satisfaits, plus le jeune entamera son secondaire avec confiance.

2. Un fort engagement des parents
L’entrée au secondaire marque souvent une rupture entre l’enfance et le début de la vie adulte. L’adolescent se détache peu à peu de ses parents et aspire à plus d’auto­nomie. Il est toutefois important que ces derniers continuent de s’intéresser à sa vie d’élève et à ses progrès. Quand les parents participent aux rencontres scolaires, démontrent un intérêt pour les apprentissages de leur enfant et communiquent régulièrement avec l’école et les enseignants, le jeune est plus motivé et ressent un plus grand bien-être psychologique par rapport à l’école.

3. L’attachement du jeune à ses parents
Plusieurs études démontrent qu’avoir développé une relation sécurisante avec ses parents a une influence positive toute la vie durant, et cela se manifeste de manière tangible à l’entrée au secondaire. Ainsi, un bon niveau de sécurité perçu dans la relation contribuerait, entre autres, à renforcer chez l’élève l’idée qu’il est capable de gérer efficacement ses tâches scolaires. Cette perception positive protégerait aussi contre l’anxiété –le jeune accorde moins d’importance au fait de bien ou de mal paraître aux yeux des autres, de se montrer compétent ou non dans une tâche– et faciliterait la gestion des émotions.

4. Un climat de classe positif
Le climat de la classe est principalement déterminé par les pratiques pédagogiques de l’enseignant, qui se divisent en deux catégories: les pratiques axées sur la performance ou celles centrées sur la maîtrise des compétences. Dans la première catégorie, l’enseignant privilégie la comparaison sociale et la compétition. Un tel climat de classe influence négativement la motivation et peut créer de l’anxiété chez certains élèves (peur de faire des erreurs, réaction d’opposition, etc.). L’enseignant qui mise sur les pratiques de la deuxième catégorie centre plutôt son enseignement sur l’acquisition des compétences et la reconnaissance des efforts. Il respecte le rythme d’apprentissage de chacun; l’élève se mesure donc à lui-même, et non aux autres.

5. Une relation enseignant- élève de qualité
Ce facteur est l’un des meilleurs prédicteurs de la réussite scolaire d’un élève. L’enseignant qui entretient une bonne relation avec ses élèves est appelé «bienveillant»: il est chaleureux, empathique et à l’écoute. Il prend le temps de discuter et de blaguer avec ses élèves. Il tient compte des difficultés de chacun et adapte son enseignement pour le soutenir dans ses apprentissages. Il crée ainsi un lien de confiance entre lui et le jeune, qui se sent capable et valorisé. Cet état d’esprit favorise la motivation, l’implication scolaire et la réussite de l’élève.

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Favoriser la réussite à l’université http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/favoriser-la-reussite-a-luniversite/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/favoriser-la-reussite-a-luniversite/#respond Thu, 17 Sep 2015 10:00:36 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=11008 Si le décrochage scolaire est un risque qu’on associe surtout aux plus jeunes élèves, les universitaires n’en sont pas à l’abri. De fait, 30% d’entre eux, qu’ils soient Québécois ou Canadiens, ne terminent pas leur baccalauréat ou leur maîtrise. Au …

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L’outil technologique «Appui à la réussite» permet de repérer rapidement quel étudiant aura besoin d’aide.

Si le décrochage scolaire est un risque qu’on associe surtout aux plus jeunes élèves, les universitaires n’en sont pas à l’abri. De fait, 30% d’entre eux, qu’ils soient Québécois ou Canadiens, ne terminent pas leur baccalauréat ou leur maîtrise. Au doctorat, ce pourcentage grimpe à 50%.

Le projet «Appui à la réussite» s’attaque à ce phénomène. Développé par toutes les parties prenantes à la réussite scolaire à l’Université, ce système d’analyse vise à dépister les étudiants à risque d’abandon et à intervenir de manière précoce. Il regroupe des outils comme des indicateurs de participation, des graphiques de tendances et des tests d’autodiagnostic. Les données recueillies et traitées permettent à l’étudiant de se situer par rapport au groupe dès les premières semaines de la session. Le dispositif renseigne également son enseignant et son directeur de programme.

Selon le vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et à l’appui à la réussite, François Pothier, plusieurs raisons peuvent mener un étudiant à abandonner ses études, comme un cours ardu, une situation personnelle affligeante ou un choix de programme qui ne correspond pas à ses besoins. Savoir tôt qu’un étudiant rencontre une difficulté permet de lui proposer plus rapidement des pistes de solution adaptées et personnalisées.

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À couper le souffle http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/a-couper-le-souffle/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/a-couper-le-souffle/#respond Thu, 17 Sep 2015 09:00:31 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=11004 Une étude internationale menée auprès d’athlètes d’élite confirme que les activités d’endurance en piscine sont éprouvantes pour les poumons. La natation, la nage synchronisée et le waterpolo comptent parmi les sports olympi­ques où la prévalence de l’asthme et de l’hyper­réactivité …

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Les risques de troubles bronchiques développés en piscine par les athlètes olympiques ne touchent pas les nageurs récréatifs.

Les risques de troubles bronchiques développés en piscine par les athlètes olympiques ne touchent pas les nageurs récréatifs.

Une étude internationale menée auprès d’athlètes d’élite confirme que les activités d’endurance en piscine sont éprouvantes pour les poumons. La natation, la nage synchronisée et le waterpolo comptent parmi les sports olympi­ques où la prévalence de l’asthme et de l’hyper­réactivité bronchique (HRB) est la plus élevée.

L’étude repose sur des données collectées lors des Jeux olympi­ques de 2004 et de 2008 et lors des championnats du monde de la FINA de 2005, de 2007 et de 2009. L’équipe de six chercheurs, dont Louis-Philippe Boulet, professeur à la Faculté de médecine ainsi que pneumologue et chercheur à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, a estimé la prévalence d’asthme/HRB à partir des attestations médicales fournies par les athlètes qui les autorisaient à utiliser un médicament bronchodilatateur.

Les résultats indiquent que la prévalence de l’asthme/HRB est trois fois plus élevée chez les athlètes qui évoluent en piscine. L’asthme/HRB serait causé par les sous-produits de la chloration de l’eau qui provoquent une constriction des bronches. «Une personne au repos inhale environ 5 litres d’air à la minute, souligne Louis-Philippe Boulet. Un nageur d’élite qui pousse au maximum en inhale jusqu’à 200 litres à la minute. Ses bronches sont donc très exposées aux produits irritants présents dans l’air des piscines.»

Autre constat, le pourcentage d’athlètes qui présentant une attestation d’asthme/HRB tendait à augmenter au fil des ans et a atteint un pic aux Jeux de Pékin. «Les craintes à propos de la qualité de l’air ont peut-être incité davantage d’athlètes à consulter un médecin, ce qui a permis de dépister des cas d’asthme/HRB qui étaient passés inaperçus jusque-là», suggère le pneumologue.

La possibilité que certains athlètes recou­rent aux bronchodilatateurs pour améliorer leurs performances ne peut être écartée, bien que, aux doses autorisées par le Comité international olympique, les broncho­dilatateurs n’améliorent pas les performances sportives, précise le professeur Boulet.

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On cherche, on trouve http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/on-cherche-on-trouve-3/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/on-cherche-on-trouve-3/#respond Thu, 17 Sep 2015 08:00:54 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=11002 Surestimés les oméga-3?
Reconnue pour contribuer à la prévention des maladies vasculaires, la prise d’oméga-3 n’aurait pas ces bienfaits chez tous les individus. Pour près d’une personne sur trois, leur consommation n’abaisse pas le taux de triglycérides dans le sang,

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Surestimés les oméga-3?
Reconnue pour contribuer à la prévention des maladies vasculaires, la prise d’oméga-3 n’aurait pas ces bienfaits chez tous les individus. Pour près d’une personne sur trois, leur consommation n’abaisse pas le taux de triglycérides dans le sang, selon une étude publiée dans Lipids in Health and Disease par une équipe de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et du CHU de Québec. Les chercheurs ont observé des mesures très différentes dans les échantillons sanguins des 208 participants invités à ingérer 3 grammes d’oméga-3 par jour durant 6 semaines. Certains sujets ont même vu leur taux de triglycérides augmenter de 29%. Si ces résultats doivent être interprétés avec prudence, rappelle la chercheuse Marie-Claude Vohl, ils nous incitent à nous pencher sur le rôle joué par la génétique dans cette variabilité. Cela dit, tout n’est pas perdu pour les oméga-3, qui pourraient avoir des effets positifs sur d’autres paramètres de la santé comme l’inflammation, la pression artérielle, le cancer et la santé psychologique.

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La survie par le jeu
Les petits aiment jouer. C’est vrai chez l’humain comme dans le règne animal. Pour les chèvres de montagne, la fréquence des comportements de jeu serait directement liée à leur taux de survie. C’est ce que concluent les chercheurs Rachel Théôret-Gosselin, Sandra Hamel et Steeve Côté du Département de biologie et du Centre d’études nordiques. Leur étude, menée entre 1995 et 2010 dans la région de Caw Ridge en Alberta, démontre que les courses, les sprints et les cabrioles auxquels les chevreaux s’adonnent seuls ou en groupe amélioreraient leur agilité et leurs habiletés motrices, ce qui les rendrait moins vulnérables à la prédation. Plus encore, combiné à leur poids et aux soins qu’ils reçoivent de la mère, leur développement locomoteur serait le principal facteur de survie chez les jeunes. Il pèserait plus lourd que les conditions environnementales et les caractéristiques de la mère (âge, rang social, condition physique). Qui a dit qu’il ne sert à rien de courir?

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Usées mais utiles!
Les eaux usées des piscicultures sont une fontaine de jouvence pour les tomates. Non seulement stimulent-elles leur croissance, mais elles les protègent de certains éléments pathogènes. C’est
ce que révèle un article publié dans le Canadian Journal of Plant Science par Valérie Gravel du Département des sols et de génie agroalimentaire, Grant Vandenberg du Département des sciences animales et leurs collègues d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Les tests menés par ces chercheurs ont révélé que la richesse en éléments nutritifs des eaux usées est une manne pour la culture hydroponique des tomates. Plus concrètement, la surface du feuillage, la biomasse des racines et la hauteur des plants augmentent respectivement de 31%, de 19% et de 6%. Quant aux micro-organismes qui prolifèrent dans ces eaux usées, ils seraient en mesure de contrer certains champignons pathogènes qui attaquent la tomate.

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200 vies sauves
Les centres de traumatologie du Québec sauvent plus de vies qu’il y a 15 ans. Une amélioration qui se concrétise par 200 personnes de plus sauvées par année. Ces données résultent d’une étude publiée dans le World Journal of Surgery et menée par une équipe de recherche de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec. Au milieu des années 1990, le système de traumatologie provincial a pris un virage. Avant 1993, les patients victimes d’un accident traumatique (accident de la route ou sportif, chute, acte criminel) étaient transportés à l’hôpital le plus proche. Puis, un réseau intégré de centres régionaux de traumatologie a été mis sur pied de façon progressive. Il comprend aujourd’hui 57 centres. Dorénavant, explique la directrice de l’étude, Lynne Moore, les patients sont dirigés plus rapidement vers les centres spécialisés afin d’être soignés, et les stratégies de traitement sont meilleures. Il en résulte une chute de 28% du taux de mortalité, mais aussi une diminution de la durée d’hospitalisation. 

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Se défendre par le sommeil http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/se-defendre-par-le-sommeil/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/se-defendre-par-le-sommeil/#respond Thu, 17 Sep 2015 07:00:40 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=10999 Les personnes atteintes de cancer sont plus susceptibles de contracter une infection si elles souffrent d’insomnie. Voilà ce que démontre une équipe de l’École de psychologie et du Centre de recherche du CHU de Québec dans un récent numéro de …

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L'insomnie compte parmi les problèmes les plus fréquents rapportés par les patients atteints de cancer.

L’insomnie compte parmi les problèmes les plus fréquents rapportés par les patients atteints de cancer.

Les personnes atteintes de cancer sont plus susceptibles de contracter une infection si elles souffrent d’insomnie. Voilà ce que démontre une équipe de l’École de psychologie et du Centre de recherche du CHU de Québec dans un récent numéro de la revue Health Psychology. L’insomnie pourrait donc accroître les risques de complications chez ces personnes dont la santé est déjà mise à rude épreuve par la maladie.

Sophie Ruel, Josée Savard et Hans Ivers ont examiné le lien entre l’insomnie et le système immunitaire grâce au concours de 962 personnes qui s’apprêtaient à recevoir des traitements pour un cancer sans métastase. Les chercheurs ont ciblé ce groupe de personnes pour deux raisons: «L’insomnie compte parmi les problèmes les plus fréquents rapportés par les patients atteints de cancer, signale Josée Savard. Dans une étude antérieure, nous avons montré que 59% rapportent des symptômes d’insomnie pendant la période périopératoire. De plus, les personnes atteintes de cancer qui reçoivent de la chimiothérapie ont déjà un fonctionnement immunitaire altéré. Un effet immunosuppresseur additionnel associé à l’insomnie pourrait augmenter le risque de complications.»

À 6 reprises sur une période de 18 mois, les participants à l’étude devaient remplir un questionnaire sur la qualité de leur sommeil et informer les chercheurs des infections de toute nature qu’ils avaient contractées. Il pouvait s’agir d’un rhume, d’une grippe, d’une infection urinaire, d’une gastroentérite ou même d’une poussée d’herpès. L’idée était de mesurer l’incidence des infections qui avaient déjoué les défenses naturelles de l’organisme.

Les données recueillies par les chercheurs indiquent que 80% des sujets ont eu au moins une infection pendant la durée de l’étude. Le risque d’infection était, en moyenne, 31% plus élevé chez les participants qui présentaient un trouble d’insomnie que chez les bons dormeurs. Ces analyses tiennent compte des autres variables qui peuvent influencer le taux d’infection, par exemple le type de cancer, l’âge, le métier et les habitudes de vie en lien avec la santé.

«Chez les personnes traitées pour un cancer, l’insomnie est associée à un risque d’infection plus élevé», résume la professeure Savard. Cette conclusion suggère qu’on pourrait réduire les risques d’infection chez ces personnes en aidant celles qui font de l’insomnie à retrouver un bon sommeil. Le traitement cognitivo-comportemental contre les troubles du sommeil mis au point à l’École de psychologie a déjà fait ses preuves dans la population en général et auprès des personnes atteintes de cancer. Par contre, aucune étude n’a encore testé l’effet de cette intervention sur le risque d’infection.

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En un éclair – UL http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-un-eclair-ul-3/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-un-eclair-ul-3/#respond Thu, 17 Sep 2015 06:00:16 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_magazine&p=10991 Graduation antillaise
Graduation antillaise Une collation des grades toute spéciale a eu lieu à Port-au-Prince, en mars dernier, alors que 27 étudiants haïtiens recevaient des mains du vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier, leur diplôme de maîtrise …

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Graduation antillaise
Graduation antillaise Une collation des grades toute spéciale a eu lieu à Port-au-Prince, en mars dernier, alors que 27 étudiants haïtiens recevaient des mains du vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier, leur diplôme de maîtrise en éducation. L’aventure de ce programme, offert par la Faculté des sciences de l’éducation, a débuté en août 2011. Le recteur de l’Université autonome de Port-au-Prince, Jean-Robert Cliche, avait sollicité l’Université Laval pour qu’elle forme des enseignants et des professionnels de l’éducation haïtiens dans leur pays d’origine. Une douzaine de professeurs du Département des fondements et pratiques en éducation ont participé à ce projet qui touche autant la gestion et l’administration scolaires que l’évaluation et l’utilisation des nouvelles technologies de l’information. Malgré des conditions matérielles ardues, notamment le manque d’électricité, le taux de réussite a atteint 90%. C’est le plus haut taux de diplomation obtenu par un programme délocalisé de la Faculté des sciences de l’éducation, qui a investi 100 000$ dans cette collaboration. La soif d’apprendre et les sacrifices qu’ont consenti les étudiants pour obtenir leurs diplômes ont impressionnés les professeurs de l’Université Laval.

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De l’or pour Contact
Un article du magazine Contact a remporté la médaille d’or des Prix d’excellence du Conseil canadien pour l’avancement de l’éducation (CCAE), catégorie Meilleur article. Il s’agit de «Tuer dans l’œuf le cancer de la prostate», paru dans le numéro d’automne 2014, sous la plume de Nathalie Kinnard. L’article rend compte de la diversité des points de vue des experts sur le dépistage de ce cancer. Voici ce qu’en ont dit les juges: «La conception graphique et la qualité de rédaction sont impeccables. Excellent outil d’information et de transfert de connaissances.»

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Innover même après 200 ans
Les turbines, ces productrices d’électricité bicentennaires, peuvent encore être améliorées. À preuve, la professeure au Département de génie mécanique Claire Deschênes et le Consortium en machines hydrauliques qu’elle dirige ont été récompensés en février par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. Le prix Synergie pour l’innovation et sa bourse de 200 000$ leur ont été remis pour souligner l’originalité et la créativité de leur partenariat qui réunit l’Université Laval, Hydro-Québec, Ressources Canada et trois fabricants majeurs de turbines, soit Alstom Énergies renouvelables, Andritz Hydro et Voith Hydro. En plus de fournir des résultats de recherche pour améliorer la production d’électricité, le projet a permis de former plus de 40 étudiants dans un secteur qui génère 20 G$ par an au Canada. 

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Complicité bordelaise
L’Université Laval a conclu une importante alliance au printemps dernier avec cinq établissements universitaires de Bordeaux (Université de Bordeaux, Université Bordeaux Montaigne, Bordeaux INP Aquitaine, Sciences Po Bordeaux et Bordeaux Sciences Agro). Les échanges qui unissent depuis 10 ans ces établissements seront renforcés grâce à la nouvelle Alliance Bordeaux-Laval (ABL Innovation). Cet accord de cinq ans vise notamment à structurer des partenariats avec divers acteurs du développement socioéconomique.

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Œuvres d’art en forêt
Cet automne, à la Forêt Montmorency, les décors enchanteurs se déploient tant au grand air qu’à l’intérieur. Pour souligner le 50e anniversaire de la forêt, le pavillon central expose le parcours artistique du peintre de renom René Richard (1895-1982). L’homme, d’origine suisse mais établi à Baie-Saint-Paul, vouait une passion à la Forêt Montmorency, et ses toiles en font écho. René Richard entretenait aussi des liens étroits avec l’Université Laval. Il a légué à l’établissement une importante collection de tableaux et d’esquisses.

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Essence de champions
En juin dernier, des étudiants de la Faculté des sciences et de génie ont remporté le 36e SAE Supermileage, une compétition qui récompense le design de véhicules à faible consommation d’essence. La création des étudiants de Laval a réalisé une performance de 892 km au litre (2098 milles au gallon). Pas moins de 29 équipes représentant des écoles de génie des États-Unis, du Canada et même de l’Inde prenaient part à l’événement tenu à Marshall, au Michigan. Pour les délégués du campus, il s’agissait d’une deuxième victoire en deux ans.

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50 ans pour Le Fil
Fondé en 1965, le journal de la communauté universitaire Le Fil célèbre ses 50 ans. Pour souligner cet anniversaire, la publication fera paraître régulièrement en cours d’année des clins d’œil en mots et en images rappelant les grands événements qui ont marqué le campus durant cette période. Au programme: des découvertes majeures sur le plan de la recherche, des visiteurs de renom tels que
le pape Jean-Paul II, Jean Béliveau et Céline Dion, ou encore, de grands rendez-vous sportifs et culturels qui se sont inscrits dans l’histoire institutionnelle.

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