Archives des Automne 2012 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Tue, 12 Apr 2016 13:54:54 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Plaidoyer pour un habitat humain http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/plaidoyer-pour-habitat-humain-2/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/plaidoyer-pour-habitat-humain-2/#respond Wed, 04 Sep 2013 19:12:38 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8266 L’an dernier seulement, plus de 40 000 rési­dences unifamiliales ont été mises en chantier au Québec. Mais construisons-nous les bonnes maisons? La réponse d’un professeur à l’École d’architecture: non! Pierre Thibault croit toutefois que le vent tourne et que le …

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L’an dernier seulement, plus de 40 000 rési­dences unifamiliales ont été mises en chantier au Québec. Mais construisons-nous les bonnes maisons? La réponse d’un professeur à l’École d’architecture: non! Pierre Thibault croit toutefois que le vent tourne et que le Québec mettra fin à 50 ans de dérive architecturale à condition de s’ouvrir aux autres et de laisser place à l’imagination. Une philosophie qu’il expose dans son livre Les maisons-nature de Pierre Thibault, paru en 2010 aux Éditions La Presse. Contact a recueilli les propos de l’architecte dans son atelier du quartier Saint-Roch à Québec.

De la maison des premiers colons européens au faux manoir d’aujourd’hui, en passant par le bungalow des années 1960 et 1970, le Québec a-t-il déjà construit les bonnes maisons?
Après un premier siècle d’occupation européenne, qui ne devait pas être facile dans des habitations mal adaptées au climat québécois, nos ancêtres ont commencé à construire des maisons de plus en plus adéquates. Si bien qu’au milieu du XIXe siècle, nous avions une maison typiquement québécoise, qui n’existait nulle part ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, cette habitation recevrait probablement une des certifications LEED les plus élevées parce qu’elle respectait le principe de construction par une main-d’œuvre locale avec des matériaux locaux et l’utilisation d’un minimum d’énergie. (LEED est une appellation réservée aux bâtiments qui respectent les critères du développement durable.) Les maisons étaient orientées pour que la façade soit au sud, ce qui permettait une captation passive de l’énergie solaire. Il y avait peu ou pas de fenêtres sur le mur nord, et on pouvait même voir des pare-vents. La ville s’étalait en densité avec les faubourgs, comme Saint-Jean-Baptiste et Limoilou, à Québec, ou le plateau Mont-Royal, à Montréal. Après la Seconde Guerre mondiale, toutefois, le modèle américain est venu chambouler le nôtre avec sa conception «tous à l’automobile».

Ce serait donc l’automobile qui aurait fait déraper notre architecture? 
Combinée à l’influence de la société américaine, l’automobile a contribué à l’étalement urbain des 50 dernières années. Il faut cependant se remettre dans le contexte de l’époque. Les familles comptent plusieurs enfants, les appartements des faubourgs sont petits et montrent des signes de vétusté. L’automobile permet de se déplacer et, en plus, la banlieue est encore toute proche du centre-ville.

Quel mal y avait-il alors à opter pour la construction de bungalows?
D’un point de vue architectural, ces maisons n’étaient absolument pas adaptées à notre climat. Nous avons copié intégralement des modèles de maison qui venaient de Californie. On vendait tout simplement un style de vie associé à l’automobile, un style de vie américain, et la tendance s’est poursuivie jusqu’à nos jours.

Les maisons d’aujourd’hui sont-elles mieux adaptées à notre climat? 
Oui, mais elles sont beaucoup trop grandes. D’ailleurs, il y a beaucoup de vides dans ces habitations plus récentes. Ce n’est bien souvent qu’un décor à la Hollywood. Nous sommes toujours dans une idée d’image projetée vers les autres. La maison d’aujourd’hui se veut encore et toujours le reflet du statut social. Toutefois, je pense que nous arrivons à la fin de ce modèle. La construction de résidences unifamiliales a beaucoup diminué au cours des dernières années. Si le coût de l’énergie augmente, la demande pour les demeures éloignées du centre-ville pourrait chuter, entraînant une baisse de leur prix.

Faudrait-il revenir à nos besoins plutôt que chercher à épater la galerie?
Une maison peut facilement avoir une vie utile de plus de 100 ans. Elle doit donc être adaptée aux besoins des humains qui l’habiteront. Elle peut l’être avec simplicité: une chambre à coucher, c’est un lit et quelques modules de rangement. Il faut aussi se rendre compte que la façon d’utiliser l’espace change. Avoir une grande salle de jeu pour les enfants s’impose moins depuis qu’il y a les ordinateurs portables et les consoles électroniques. L’espace principal de la maison est constitué de la cuisine, de la salle à manger et du salon. Il est donc possible de réduire la surface globale de l’habitation en aménageant les pièces de façon à ce que la partie la plus habitée donne l’impression d’ouverture et de dégagement. Un autre élément à ne pas négliger: réduire le mobilier. Nous avons tendance ici à avoir beaucoup de meubles. Cela crée l’impression d’être à l’étroit.

Que serait une bonne maison pour le Québec?
Outre l’orientation de la maison dans l’espace, avec une bonne fenestration vers le sud, il est essentiel que l’enveloppe du bâtiment soit bien conçue et offre une bonne isolation. Ces deux éléments réduisent les coûts de chauffage à presque rien tout en maximisant l’éclairage naturel. Une bonne orientation de l’habitation permet aussi de tirer profit de microclimats, voire d’en créer, par exemple en installant une terrasse au sud à l’abri des vents dominants. Nous devons aussi utiliser les bons matériaux, comme le bois qui offre de plus en plus de possibilités. Enfin, je crois que la cuisine, grande et lumineuse, demeure le cœur de la maison québécoise. Ajoutez à cela un petit jardin et une localisation à proximité des principaux services. Enfin, je répète qu’il faut revenir à des habitats de taille plus modeste –j’oserais dire plus décente. L’exemple japonais est inspirant à ce titre.

En quoi le Japon peut-il inspirer les architectes québécois?
Là-bas, l’espace intérieur par personne est plus restreint, mais il n’en est pas moins intéressant, contrairement à ce que bien des gens pensent. En Amérique du Nord, nous sommes encore dans la philosophie bigger is better. Ce n’est pas vrai que plus gros, c’est mieux. Nous pouvons trouver la qualité dans la soustraction. Les mètres carrés que l’on ne construit pas réduisent automatiquement les coûts de construction et d’entretien ainsi que la facture de la taxe municipale. Certains de mes clients n’en reviennent pas de constater qu’ils peuvent vivre dans moins de mètres carrés sans étouffer. 
     Je suis un amoureux de l’architecture japonaise, mais aussi scandinave. Dans ces pays nordiques, vous trouvez des habitations qui comportent d’immenses terrasses et surtout la mise en commun d’espaces. Le projet Cohabitat Québec s’inspire de cette approche.

De quoi s’agit-il?
Cohabitat Québec est une initiative d’un groupe de citoyens de Québec. Sa construction a débuté au printemps. Le concept prévoit une trentaine d’appartements individuels de taille modeste complétés par des pièces communes, comme une cuisine, un salon, une salle de lavage, une salle de jeu pour les enfants et même une chambre d’ami. C’est un projet pour réapprendre à vivre en communauté. Il y a de la place pour cela et pour bien d’autres genres d’habitation au Québec. Il suffit d’accepter de suivre son imagination. Le modèle individuel frappe un mur. Il faut se demander comment nous pouvons faire les choses autrement.

Les architectes sont-ils suffisamment consultés pour l’organisation du territoire urbain?
J’ai siégé au comité sur la mobilité durable de la ville de Québec. Nous avons réfléchi à ce que serait la ville dans 20 ans, en tenant compte de la croissance démographique. Au début, les planificateurs avaient tendance à vouloir conserver le ratio de résidences unifamiliales des dernières années, soit 80% dans le cas des nouvelles constructions, comme s’il n’y avait qu’un seul modèle de développement. Mais le vent a tourné. Aujourd’hui, le périmètre urbain est soumis à une sorte de moratoire. Les gens pensent davantage en termes de densification et d’utilisation des espaces libres. Comme architecte, j’ai eu l’impression de contribuer au travail de ce groupe de réflexion. Toutefois, je ne pense pas que les architectes jouent le rôle qu’ils devraient jouer. Nous sommes encore trop souvent associés à l’aspect esthétique des bâtiments alors que ce n’est qu’une petite partie de notre travail.

Vos services ne sont-ils pas hors de portée pour monsieur et madame Tout-le-monde?
Ce n’est plus vraiment le cas, surtout lorsque vous tenez compte de la valeur ajoutée qu’apportent les architectes. Par exemple, si je conçois une habitation où l’espace est utilisé de façon optimale, je contribue à réduire les coûts de construction. Mes honoraires représenteront peut-être 10% de la facture, mais je vous aurai permis de construire une maison 25% plus petite et donc moins coûteuse au total. Une résidence bien conçue permet aussi de réduire les coûts d’entretien tout en améliorant la qualité de vie. Finalement, les coûts sont amortis sur une longue période. En fait, miser sur un architecte –et j’ai plusieurs finissants qui ne demandent qu’à accepter des mandats–, c’est déplacer une partie des frais de la construction vers la conception. Cet aspect qu’on néglige trop souvent peut ajouter beaucoup de valeur à votre habitation. Il faut que les gens cessent de considérer l’ha­bitat comme un simple produit de consommation.

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L’inspiration japonaise

Par le rayonnement des maisons qu’il a créées et par ses interventions médiatiques, Pierre Thibault a une influence certaine sur notre façon de voir l’habitat de demain. Mais il y a plus. À la Faculté d’architecture, il amène ses étudiants à penser autrement l’habitation et à étudier des bâtiments qui optimisent l’espace. Pour ce faire, en mars 2012, les futurs architectes et leur professeur sont allés sur le terrain, à Tokyo, afin d’observer des constructions résidentielles nippones et d’en comprendre les principes. L’exercice ne s’arrêtait pas là. Comment transposer l’architecture japonaise et son économie de l’espace ici, à Québec? Les étudiants ont conçu un projet d’habitation dans le quartier Saint-Roch à la manière de ce qui se fait au Japon. Pierre Thibault présente les ma­quettes ainsi produites dans un reportage vidéo de Julie Picard.

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Une intimité revisitée http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/intimite-revisitee/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/intimite-revisitee/#respond Wed, 04 Sep 2013 12:00:10 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8295 Pendant que Camille étudie dans sa chambre, la porte fermée, son colocataire joue de la guitare électrique dans la pièce d’à côté. Importunée par la musique trop forte, Camille se lève et, par un simple toucher sur la porte, informe …

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Pendant que Camille étudie dans sa chambre, la porte fermée, son colocataire joue de la guitare électrique dans la pièce d’à côté. Importunée par la musique trop forte, Camille se lève et, par un simple toucher sur la porte, informe son voisin que le bruit la dérange. Apercevant le signal lumineux, le musicien branche les fils de son instrument et met ses écouteurs. Camille peut ainsi étudier en paix. Ce concept tout à fait original a valu à une équipe de quatre étudiants à la maîtrise en design multimédia de remporter le premier prix à un concours international qui s’est déroulé en mai au Texas, sur le thème des interactions personne-machine en contexte domes­tique. Caroline Laroche, Serge Pelletier, Benoît Rochon et Joëlle Sasseville s’y sont mesurés à plus de 75 équipes universitaires.

«Les étudiants ont choisi de s’attarder à la difficulté qu’ont plusieurs colocataires à se communiquer leurs besoins d’intimité », explique Jacinthe Roberge, chargée d’enseignement à l’École de design et responsable du cours Ergonomie de l’interface durant lequel les étudiants ont mis au point leur porte interactive. En plus d’une interface tactile sur ses deux côtés, la porte est munie de bandes de couleur représentant différentes périodes de temps. L’utilisateur peut ainsi indiquer qu’il souhaite ne pas être dérangé entre telle et telle heure, par exemple. Baptisé Shoji, mot japonais qui signifie «porte en papier de riz laissant transparaître la lumière», le projet n’a pas d’existence concrète, mais peut être exploré dans le site www.shoji2012.com.

La zone à protéger
Pour ce projet, les étudiants ont fait une en-quête auprès de trois couples de colocataires, âgés de 18 à 26 ans. Ils leur ont demandé, entre autres, de tenir un journal quotidien de leurs allées et venues, diurnes et nocturnes. «Nous avons découvert que la chambre est vraiment la zone à protéger dans un appartement, dit un membre de l’équipe, Serge Pelletier. La porte étant généralement perçue comme une limite, nous avons voulu changer son rôle et en faire un outil de communication.» 

Et justement, se sont fait demander les étudiants, pourquoi ne pas communiquer directement avec l’autre en lui disant que le bruit causé par des ébats sexuels en pleine nuit nous réveille? «Les gens n’osent pas toujours manifester leur mécontentement de façon directe et affronter la personne, souligne Serge Pelletier. La porte interactive tactile est un moyen de communiquer non intrusif permettant d’éviter des situations gênantes.»

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Technologies prometteuses http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/technologies-prometteuses/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/technologies-prometteuses/#respond Wed, 04 Sep 2013 11:00:27 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8296 En 2011, 29 technologies développées par des chercheurs de l’Université ont fait l’objet d’une demande de brevet. Il s’agit d’une hausse appréciable par rapport à l’année précédente alors que le nombre de demandes avait atteint 19. Les innovations 2011 proviennent …

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En 2011, 29 technologies développées par des chercheurs de l’Université ont fait l’objet d’une demande de brevet. Il s’agit d’une hausse appréciable par rapport à l’année précédente alors que le nombre de demandes avait atteint 19. Les innovations 2011 proviennent principalement de la Faculté de médecine et de la Faculté des sciences et de génie, mais d’autres technologies ont vu le jour en Pharmacie, en Sciences de l’agriculture et de l’alimentation ainsi qu’en Musique.

Des retombées pour tous
Cette hausse est liée à une volonté institutionnelle d’augmenter le nombre de déclarations d’invention, souligne Mouhsine El Abboudi, conseiller en gestion de la recherche au Vice-rectorat à la recherche et à la création (VRRC). «Le VRRC fait un travail de sensibilisation dans les facultés et dans les centres hospitaliers pour rappeler que, sans brevet, il n’y a pas de licence, pas de développement et pas de nouveaux produits sur le marché.»

Cette sensibilisation vise aussi à rassurer les chercheurs quant à la possibilité de publier les résultats de leurs travaux. Le cas de Clément Gosselin montre que c’est possible. Ce professeur du Département de génie mécanique détient 18 brevets, dont quelques-uns sous licence; il a pourtant publié 190 articles dans des revues scientifiques et plus de 300 articles dans des comptes rendus de colloques et de conférences. «C’est gratifiant de voir nos travaux conduire à des applications, témoigne-t-il. Nous recevons des fonds publics pour faire de la recherche. Permettre à des compagnies d’en valoriser les résultats et de générer des retombées économiques constitue une façon de retourner à la société.»

Le portefeuille d’innovations de l’Université compte environ 250 technologies brevetées. «D’une année à l’autre, ce nombre reste stable, mais la composition du portefeuille fluctue, explique Thierry Bourgeois, responsable de la propriété intellectuelle au VRRC. Comme la protection d’une technologie engendre des frais, les brevets qui ne trouvent pas preneurs sont abandonnés après quelques années pour faire place à de nouvelles technologies.» Présentement, 158 technologies brevetées font l’objet d’une entente de commercialisation avec des entreprises. En 2011, ces licences ont rapporté 1,3M$ en redevances à l’Université.

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Un second mandat pour Denis Brière http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/second-mandat-pour-denis-briere/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/second-mandat-pour-denis-briere/#respond Wed, 04 Sep 2013 10:00:15 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8289 DBriere_600

Le 1er mai, Denis Brière a remporté la course au rectorat au terme d’une longue campagne qui s’était amorcée le 20 février. Son nouveau mandat de cinq ans a débuté le 1er juin.

Le recteur de l’Université a été élu …

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DBriere_600

Le 1er mai, Denis Brière a remporté la course au rectorat au terme d’une longue campagne qui s’était amorcée le 20 février. Son nouveau mandat de cinq ans a débuté le 1er juin.

Le recteur de l’Université a été élu par un collège électoral composé de 146 personnes, soit tous les membres du Conseil d’administration, du Conseil universitaire et des Commissions des études, de la recherche et des affaires étudiantes. Dans les faits, ce sont 130 personnes qui ont exercé leur droit de vote, dont 80 ont opté pour M. Brière.

Après sa victoire, Denis Brière a mentionné quelques-uns des dossiers prioritaires de son nouveau quinquennat, notamment l’embauche de professeurs. Rappelons que le budget 2012-2013 de l’Université prévoit l’engagement d’au moins 80 nouveaux professeurs. Le recteur a également évoqué la construction d’un complexe intégré comprenant une maison internationale et des résidences étudiantes pour les couples, les familles et les étudiants étrangers. Il a aussi parlé de la poursuite du programme des Chaires de leadership en enseignement. La relation entre l’Université et ses diplômés fait également partie de ses intérêts.

L’occasion d’un bilan 
La campagne électorale menée sur le campus au printemps a été l’occasion, pour le recteur, de faire valoir les réalisations de son équipe au cours des cinq dernières années. Sur la page d’accueil de son site Web comme candidat, il a fait état du «remarquable travail» accompli par toutes les unités et facultés durant son premier mandat. Il a aussi souligné sa fierté d’avoir contribué, avec son équipe, «à l’essor qu’a connu l’Université depuis cinq ans». Aux membres du collège électoral, le recteur a réitéré son «engagement indéfectible à défendre la liberté académique, l’autonomie et le statut d’université complète» dont jouit l’Université Laval. Il s’est engagé à assurer la pérennité de l’Université «par la poursuite d’une gestion rigoureuse basée sur la collégialité et les principes du développement durable».

La page d’accueil du candidat accordait une place de choix au développement durable en faisant état de nombreuses réalisations en ce domaine depuis cinq ans. Par exemple, à ce jour, le Fonds de développement durable de l’Université a financé, à hauteur de 2M$, 193 projets, dont le tiers proviennent d’initiatives étudiantes. «L’approche du développement durable, a expliqué Denis Brière dans son site, permet de s’assurer que les décisions se prennent en concertation et en suscitant l’engagement des membres de la communauté.»

Par ailleurs, le recteur fait un bilan très positif de l’intérêt que portent les diplômés à leur alma mater. «L’Université Laval, souligne-t-il à Contact, est reconnue parmi les universités les plus dynamiques au pays dans le maintien et le développement de liens étroits et durables avec ses diplômés.» Il veut pour preuve de ce dynamisme l’augmentation de 30% du nombre de participants aux activités organisées par l’Association des diplômés (ADUL) pendant son quinquennat. Pour la seule année 2010-2011, rappelle-t-il, plus de 14 000 diplômés ont participé aux quelque 160 activités sociales, culturelles et sportives offertes par l’ADUL ou l’un ou l’autre de ses 52 clubs répartis sur les 5 continents. «Il s’agit certainement là d’un indicateur qui nous permet non seulement d’affirmer que les relations entre l’Université et ses diplômés sont excellentes, mais que l’équipe de l’ADUL et les nombreux diplômés bénévoles font un travail remarquable afin de renforcer le sentiment d’appartenance de nos diplômés envers leur alma mater, leur offrir des occasions de réseautage et de mettre en valeur le parcours remarquable de plusieurs d’entre eux.»

Denis Brière se dit également fier de la contribution des diplômés à la réalisation de la mission universitaire et au développement de l’Université. «Par exemple, fait-il remarquer, ils sont présents en grand nombre sur les comités de révision de programme, sur les conseils consultatifs facultaires et sur les comités directeurs de projets de recherche. Ils sont également nombreux à intervenir comme conférenciers invités dans le cadre de cours, à agir comme mentor, à favoriser le développement de milieux de stages ou à soutenir nos programmes de bourses.»

De l’action en perspective

Pendant la campagne électorale du printemps, Denis Brière et son équipe ont diffusé un document de 15 pages intitulé Orientations et plan d’action. Ce plan d’action pour les années 2012-2017 s’appuie sur une vision «stimulante et porteuse d’avenir» ayant pour objectif de faire de l’Université Laval une université «?complète, de pointe, ouverte, engagée, modèle et moderne?». Dans son texte de présentation, le recteur y souligne que les pistes d’action proposées découlent des nombreuses réalisations du premier quinquennat. «Je m’inscris dans la continuité des importants efforts et du travail accomplis.»

L’une des actions proposées dans Orientations et plan d’action pour le prochain quinquennat du recteur touche particulièrement les diplômés. Il s’agit de la mise sur pied du Club des ambassadeurs de l’Université Laval. Ce projet vise à recruter 100 000 diplômés qui s’engageront à verser 100$ chacun annuellement pour appuyer la mission et le développement de l’Université, soit un objectif de 10M$ par année. «Pour ce faire, nous misons principalement sur l’intérêt de nos diplômés à contribuer à l’avancement de leuralma mater ainsi que sur leur fierté à faire partie d’un tel regroupement qui viendra reconnaître leur rôle essentiel d’ambassadeurs de l’Université Laval», explique le recteur.

Voici quelques-unes des autres pistes d’action proposées dans Orientations et plan d’action:

  • poursuivre le développement du programme des Chaires de leadership en enseignement (CLE);
  • assurer la création de nouveaux postes de professeurs;
  • créer un fonds de démarrage en soutien aux nouvelles initiatives en recherche relativement aux enjeux sociaux émergents;
  • fournir un appui au développement d’un projet institutionnel fédérateur ayant trait aux thématiques multidisciplinaires touchant le Nord, l’Arctique et l’Antarctique;
  • ériger un complexe intégré comprenant des résidences étudiantes pour les couples, les familles et les étudiants étrangers, ainsi que la Maison internationale;
  • mettre en place un guichet unique pour les nouveaux étudiants;
  • donner suite aux travaux du Comité conjoint CU-CA sur la gouvernance à l’Université;
  • continuer à faire du développement durable la toile de fond du développement de l’Université.

Au cours des prochains mois, le recteur Brière poursuivra ses efforts de consultation auprès de la communauté universitaire dans le but de «peaufiner le plan d’action» qu’il entend réaliser, avec son équipe, de 2012 à 2017.

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Continuité à la haute direction

L’équipe de direction de l’Université, qui en-toure le recteur Denis Brière pour ce second mandat, s’inscrit elle aussi dans la continuité. Sur les cinq postes en jeu, un seul est pourvu par une nouvelle venue. Sophie D’Amours, jusqu’ici vice-doyenne au développement et à la recherche à la Faculté des sciences et de génie, a été nommée vice-rectrice à la re­cherche et à la création. Les quatre membres de l’équipe précédente qui demeurent en poste sont Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, Michel Beauchamp, vice-recteur aux ressources humaines, Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales, et Josée Germain, vice-rectrice à l’administration et aux finances.

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Plus de verdure nordique http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/plus-de-verdure-nordique/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/plus-de-verdure-nordique/#respond Wed, 04 Sep 2013 09:00:53 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8293 Le Nord du Québec a verdi au cours du dernier quart de siècle, rapportent des chercheurs dans un récent numéro de la revue scientifique Global Change Biology. Ce sont les arbustes et les graminées, et non les forêts, qui …

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Le Nord du Québec a verdi au cours du dernier quart de siècle, rapportent des chercheurs dans un récent numéro de la revue scientifique Global Change Biology. Ce sont les arbustes et les graminées, et non les forêts, qui auraient répondu le plus fortement aux hausses de température enregistrées pendant cette période.

Pascale Ropars et Stéphane Boudreau, du Département de biologie et du Centre d’études nordiques, et des chercheurs de la NASA ainsi que des universités Stanford et du Maryland ont analysé une série de photos satellitaires prises entre 1986 et 2010 dans le Nord du Québec. Au cours des 40 dernières années, cette région a connu une augmentation de température allant de 2 à 3 ºC. Les observations ponctuelles sur le terrain suggéraient que la composition et la structure des communautés végétales étaient en voie de transformation.

Un virage vert
Pour vérifier si cette tendance se confirmait à grande échelle, les chercheurs ont eu recours à des images provenant du programme Landsat. Ces images satellitaires prises au milieu de l’été, au moment où la végétation atteint son maximum, couvrent un territoire de 260 000 km2 qui chevauche la forêt boréale et la toundra. «Il est possible de déterminer quel type de couvert se trouve au sol en mesurant la réflectance sur les photos», précise Stéphane Boudreau. Il s’agit de calculer la proportion de la lumière du soleil réfléchie par la végétation.

Les analyses confirment que les végétaux ont gagné du terrain dans le Nord québécois: 30% du territoire était plus vert en 2010 qu’en 1986. Les arbustes et les graminées, qui couvrent 48% de l’aire d’étude, seraient responsables de 60% du virage au vert. Quant aux forêts, présentes sur 21% du territoire, elles seraient responsables de moins de 10% du verdissement. 

«Il se peut que la réponse des forêts au réchauffement de la température soit plus lente ou encore que les seuils de température à partir desquels certaines espèces d’arbres réagissent ne soient pas encore atteints, avance Stéphane Boudreau. Il se peut aussi que la hausse de croissance qui survient pendant l’été soit annulée par la mortalité hivernale.»

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On cherche, on trouve http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/cherche-trouve-a12/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/cherche-trouve-a12/#respond Wed, 04 Sep 2013 08:00:51 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8298 Une chirurgie inutile?
Des chercheurs de l’Unité de recherche en santé des populations viennent de publier des résultats étonnants dans la revue Radiology: les femmes dont l’examen des seins révèle une anomalie cellulaire appelée néoplasie lobulaire ne devraient pas …

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Une chirurgie inutile?
Des chercheurs de l’Unité de recherche en santé des populations viennent de publier des résultats étonnants dans la revue Radiology: les femmes dont l’examen des seins révèle une anomalie cellulaire appelée néoplasie lobulaire ne devraient pas d’emblée passer sous le bistouri tel qu’actuellement recommandé. 
     Les chercheurs ont d’abord repéré 275 femmes ayant une néoplasie lobulaire qui n’était pas accompagnée d’autres lésions nécessitant une chirurgie. Cinq ans après leur diagnostic, 27 d’entre elles ont eu un cancer du sein. Toutefois, le cancer s’est développé dans la portion du sein où la néoplasie lobulaire avait été découverte chez trois femmes seulement (1% des cas). Les 24 autres cancers se trouvaient dans une autre portion du même sein (13 cas) ou dans l’autre sein (11 cas). 
     Bref, si les directives médicales avaient été appliquées à la lettre, 272 chirurgies auraient été pratiquées inutilement. «Les directives reposent sur le principe de “dans le doute, ne prenons pas de chance”», explique Jean-Charles Hogue, l’un des auteurs de l’étude.

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Comme un poisson dans l’eau

Les saumons capturés puis remis à l’eau ont un succès reproducteur similaire à ceux qui ne sont jamais pêchés. C’est ce qu’ont établi Antoine Richard et Louis Bernatchez, du Département de biologie, et une collègue du ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Les chercheurs ont d’abord obtenu les empreintes génétiques de 268 saumons empruntant la passe migratoire des Escoumins à l’été 2009, dont 42 ont ensuite été pêchés et remis à l’eau par des pêcheurs sportifs. À l’aide des mêmes marqueurs moléculaires, ils sont parvenus à associer 2577 alevins, nés la même année, à leurs parents respectifs. Résultat? La proportion d’alevins que produisent les saumons remis à l’eau correspond grosso modo à leur abondance relative dans la population.

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Contrefaçon de pipes démasquée

Les imitateurs de sacs Gucci n’ont rien inventé. Dès le XVIIe siècle, des pipiers français auraient profité de la renommée des pipes hollan­daises pour en fabriquer des imitations qui auraient trouvé preneurs entre autres en Nouvelle-France. Le subterfuge a été découvert par Françoise Duguay, étudiante-chercheuse au doctorat en archéologie et membre de l’équipe de Réginald Auger au Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions. Pour y parvenir, l’archéologue a établi la signature physicochimique de six pipes hollandaises et britanniques fabriquées entre 1620 et 1760, ainsi que celle de cinq fragments de pipe provenant d’un site archéologique de Trois-Rivières.
     Le résultat de ses analyses comparatives, publié dans un récent numéro du Newsletter of the Society for Clay Pipe Research, indique que trois des cinq fragments ne proviendraient ni des Pays-Bas, ni de Grande-Bretagne, mais probablement de France. Certaines caractéristiques de ces pipes rappelaient pourtant le style des pipes hollandaises, l’une d’elles arborant même les armoiries de la ville de Gouda.

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Périlleuses périgrinations

La migration automnale est un moment crucial pour la survie du faucon pèlerin, révèle une étude qui repose sur un suivi de 27 ans d’une population arctique de ce rapace. Les événements climatiques extrêmes, notamment les ouragans que cet oiseau croise sur sa route, seraient en cause, avancent Jean-François Therrien, du Département de biologie de l’Université Laval, et plusieurs collègues, dans un article publié par le Journal of Avian Biology. Bien plus que celles qui prévalent à d’autres moments charnières de la vie du faucon (migration du printemps, nidification ou hivernage), les conditions climatiques de l’automne expliqueraient une grande proportion (35%) des variations annuelles du taux de survie lors d’une année donnée et lors de l’année subséquente. La survie des 264 faucons dûment bagués et revus à 566 reprises entre 1982 et 2008 varie grandement, ont estimé les chercheurs, soit de 49% à 100%.

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Le podomètre, ça marche!

Le compte-pas comme outil de réadaptation cardiaque? C’est possible, indique une étude menée par l’équipe de Paul Poirier, de la Faculté de pharmacie. Pendant un an, les chercheurs ont suivi une soixantaine de victimes d’infarctus ou d’angine instable. En quittant l’hôpital, tous les patients ont reçu des conseils sur l’activité physique, l’alimentation et la prise de médicaments ainsi qu’un podomètre sans afficheur. La moitié des personnes (groupe expérimental) ont de plus reçu un second podomètre, celui-là muni d’un afficheur, ainsi qu’un programme de marche. Les résultats, publiés dans le Canadian Journal of Cardiology, démontrent qu’au départ le niveau d’activité était le même chez l’ensemble des patients, mais que 12 mois après l’hospitalisation, 83% des sujets du groupe expérimental étaient actifs (plus de 7500 pas par jour) contre 55% pour les autres. De plus, les indices de qualité de vie, de santé et de capacité fonctionnelle étaient supérieurs chez les sujets du groupe expérimental.

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Ni fille ni garçon à la naissance http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/ni-fille-ni-garcon-la-naissance/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/ni-fille-ni-garcon-la-naissance/#respond Wed, 04 Sep 2013 07:00:51 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8297 La première chose qu’on identifie chez quel­qu’un, c’est son sexe. Et si son identité sexuelle est floue? Malaise… On se trouve alors peut-être en face d’une personne intersexuée, une catégorie qui représenterait 1,7% de la population mondiale. À la naissance, …

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La première chose qu’on identifie chez quel­qu’un, c’est son sexe. Et si son identité sexuelle est floue? Malaise… On se trouve alors peut-être en face d’une personne intersexuée, une catégorie qui représenterait 1,7% de la population mondiale. À la naissance, les organes génitaux de ces personnes sont difficiles ou même impossibles à définir comme mâles ou femelles, selon les critères habituels. Il ne faut pas confondre intersexués avec transsexuels ou transgenres, qui vivent un problème d’identité par rapport à leur sexe biologique.

Comme d’autres groupes marginaux l’ont fait, les intersexués revendiquent leur droit à la différence et veulent exister à part entière. «On ne peut pas encore parler de mouvement social, mais c’est certainement une mouvance», affirme Lucie Gosselin, qui a consacré son mémoire de maîtrise à la réalité des personnes intersexuées, sous la direction de Marie-Andrée Couillard du Département d’anthropologie. 

L’étudiante-chercheuse s’est plus précisément penchée sur le sens que les intersexués donnent aux expériences vécues concernant leur corps. Elle a rencontré plusieurs militants au Québec et en Europe, au cours de manifestations internationales, et a mené des entrevues en profondeur avec deux personnes intersexuées, opérées à la naissance et donc forcées de vivre avec une identité sexuelle qu’elles n’ont pas choisie.

Anomalies à corriger
Parmi les critères retenus pour déterminer le sexe d’un bébé né avec des organes génitaux dits ambigus figurent la mesure des gonades (ovaires ou testicules), des chromosomes, des hormones et des organes génitaux extérieurs. Pour la majorité des médecins, lorsque l’organe génital semble trop petit pour être un pénis, mais trop grand pour être un clitoris, il s’agit d’une anomalie du développement sexuel à corriger par une ou plusieurs chirurgies.

Seulement voilà: la sexualité d’une personne ne se limite pas aux organes génitaux. Le cerveau aussi a un sexe. Par exemple, Rita, née intersexuée mais assignée garçon, a expliqué à Lucie Gosselin qu’elle s’est toujours sentie mal à l’aise dans son corps d’homme. À l’adolescence, ses parents l’ont forcée à prendre de la testostérone pour rendre son corps plus masculin. Rita, elle, a toujours su qu’elle était une femme et a, un jour, entrepris un parcours en sens inverse pour féminiser son corps.

En plus d’être dépossédées de leur corps, ces personnes sont confrontées à ce que Lucie Gosselin nomme «le paradigme intersexe du secret», c’est-à-dire le fait de « ne pas avoir le droit de dire ce qu’on ne nous a pas dit que nous étions », selon la phrase de Vincent Guillot, militant intersexué français. Elles apprennent très tôt la honte, la dissimulation et le mensonge. «C’est d’abord le regard qu’on pose sur elles qui fait mal, soutient ainsi Lucie Gosselin. Elles veulent être considérées dans leur pleine humanité, comme tout le monde.»

Depuis 25 ans, des militants demandent qu’on cesse d’opérer les enfants à la naissance et qu’on laisse la personne choisir son identité sexuelle. D’autres revendiquent le droit de garder ce corps non sexuellement conforme qui est le leur.

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En un éclair – ADUL http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-eclair-ul-a12/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-eclair-ul-a12/#respond Wed, 04 Sep 2013 06:00:29 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8309 Football football!
Pour une 12e saison consécutive, l’ADUL présente ses Rendez-vous d’avant-match deux heures avant chaque partie locale de l’équipe de football Rouge et Or. Ces rencontres festives entre diplômés et amateurs de football ont lieu au grand chapiteau blanc …

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Football football!
Pour une 12e saison consécutive, l’ADUL présente ses Rendez-vous d’avant-match deux heures avant chaque partie locale de l’équipe de football Rouge et Or. Ces rencontres festives entre diplômés et amateurs de football ont lieu au grand chapiteau blanc de l’ADUL, sur le terrain de stationnement au sud du stade. Les participants peuvent y prendre un repas typique des grands événements sportifs. Le prochain rendez-vous aura lieu le 7 octobre, alors que le Rouge et Or reçoit les Carabins de l’Université de Montréal. Rendez-vous à la tente de l’ADUL! Information: adul.ulaval.ca.

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Rencontrez vos pairs de l’Université

Parmi les 52 clubs de diplômés de l’Université Laval, plusieurs ont prévu une série d’activités pour l’automne. Spectacles, 5 à 7, conférences, tout est en place pour plaire au plus grand nombre. Profitez de ces activités pour développer des liens d’affaires ou simplement pour rencontrer d’autres diplômés. Consultez le calendrier des activités à l’adresse adul.ulaval.ca pour savoir ce qui se passe dans votre région.

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Engagez-vous dans un club de diplômés

Être bénévole dans un club de diplômés de l’Université Laval, c’est profiter d’excellentes occasions d’entretenir et de développer des liens, tant personnels que professionnels, en plus de pouvoir perfectionner ses talents de gestionnaire en organisant des activités. Les comités de direction des clubs organisent ponctuellement des activités sociales, culturelles et sportives telles que concerts, cocktails, conférences, parties de hockey, visites guidées, sans oublier les rencontres prévues afin d’accueillir les nouveaux diplômés dans les différentes régions du monde.
      L’ADUL est présentement à la recherche d’un président pour les clubs de l’Estrie, de la Nouvelle-Écosse, du Vénézuela, du Mali et du Cameroun. Les clubs de Rivière-du-Loup et du Bas-Saint-Laurent sont, quant à eux, à la recherche de bénévoles pour appuyer leur président. Vous souhaitez vous engager? Vous n’êtes pas de ces régions, mais vous aimeriez être bénévole pour votre club? Contactez Mélany Tremblay-Analfio au 1 800 463-6875 ou écrivez à melany.tremblay-analfio@adul.ulaval.ca

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Comme si c’était hier 

Les diplômés des promotions de 1967, 1972, 1977, 1982, 1987, 1992, 1997, 2002 et 2007 sont invités à célébrer leurs retrouvailles le samedi 20 octobre. Au menu: cocktail, repas quatre services et plusieurs surprises. Pour ces diplômés, ce sera l’occasion de revoir des pairs qui ont marqué un moment important de leur vie. Tous les détails de la soirée figurent dans la lettre d’invitation envoyée en août à tous les diplômés dont les promotions ont un responsable. Pour voir la liste des promotions représentées, visitez le site adul.ulaval.ca. Si vous n’avez pas reçu d’invitation alors que votre promotion figure dans cette liste, communiquez avec Diane Blouin au 1 800 463-6875 ou à Diane.Blouin@adul.ulaval.ca.

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Des jeunes en pleine ascension

La cérémonie des Prix Jeunes diplômés se tiendra cette année le mercredi 7 novembre, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Tous les diplômés et membres de la communauté universitaire sont invités à cette cérémonie. C’est l’occasion de venir rencontrer des pairs qui se sont illustrés au cours de leur jeune carrière. Une soirée à ne pas manquer pour découvrir des personnalités exceptionnelles qui deviendront des modèles pour plusieurs d’entre nous. Information et réservation : 1 800 463-6875 ouadul.ulaval.ca.

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Biochimiste à 81 ans http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/biochimiste-81-ans/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/biochimiste-81-ans/#respond Wed, 04 Sep 2013 05:00:31 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8292 À la fin de la dernière session, les 990 nouveaux diplômés de la Faculté des sciences et de génie comptaient parmi eux un finissant pas comme les autres. André Fournier a décroché son baccalauréat en biochimie… à l’âge de 81 …

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À la fin de la dernière session, les 990 nouveaux diplômés de la Faculté des sciences et de génie comptaient parmi eux un finissant pas comme les autres. André Fournier a décroché son baccalauréat en biochimie… à l’âge de 81 ans! Accompagné de sa femme et de son fils aîné, il a pris part à la cérémonie de la collation des grades, le 10 juin, «pour se prêter au jeu». Car pour lui, le plus important, c’est le plaisir d’apprendre.

«Je me suis inscrit au programme de biochimie non pas pour le diplôme, mais pour avoir accès à tous les cours dans ce domaine. Si les étudiants font en moyenne 15 crédits par session pour obtenir leur diplôme trois ans plus tard, moi, j’ai fait le contraire, soit trois crédits par session pour obtenir mon diplôme 15 ans plus tard», a raconté avec humour le nouveau diplômé qui, pendant un moment, a étudié à l’Université en même temps que sa petite-fille, inscrite au baccalauréat en communication.

Les études, c’est la vie
Après 30 ans au service du ministère de l’Éducation, André Fournier a entrepris, comme projet de retraite, de se mettre à jour dans sa matière préférée: la biochimie. Il avait réalisé que pour être heureux, il lui fallait une raison de se lever le matin. Il faut dire que les études ont toujours fait partie de sa vie. D’abord bachelier en sciences agricoles, il a ensuite réalisé une maîtrise en biologie à l’Université de Montréal, puis un MBA à l’Université Laval. Père de quatre enfants et grand-père de huit petits-enfants, André Fournier est un modèle de détermination et de passion pour ses proches. «Toute la famille est extrêmement fière de lui! Il a toujours eu un besoin viscéral de connaître, de savoir, d’apprendre. Il est un beau modèle pour nos en­fants et nos petits-enfants», indique fièrement son épouse, Denise Major Fournier.

André Fournier éprouve de la gratitude à l’égard des gens qui l’ont accompagné dans l’aventure de son baccalauréat, particulièrement au personnel du Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique. «Et j’ai grandement apprécié la qualité de l’enseignement dispensé par les professeurs du programme de biochimie.»

L’histoire n’est pas terminée. «Je me sens orphelin depuis que j’ai fini mon baccalauréat, confie cet étudiant assidu. J’envisage donc de suivre un cours ici et là, selon mes champs d’intérêt.»

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Souffrons-nous de «vaccinite»? http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/souffrons-nous-de-vaccinite-2/ http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/souffrons-nous-de-vaccinite-2/#respond Tue, 03 Sep 2013 18:49:15 +0000 http://132.203.227.93/~dccontac/?post_type=article_magazine&p=8260 Le carnet de vaccination des jeunes Québécois a bien changé depuis trois décennies. En 1980, il recommandait quatre injections. En 2000, il en proposait 11. Aujourd’hui, le nombre atteint 16 pour les garçons et 19 pour les filles qui se …

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Le carnet de vaccination des jeunes Québécois a bien changé depuis trois décennies. En 1980, il recommandait quatre injections. En 2000, il en proposait 11. Aujourd’hui, le nombre atteint 16 pour les garçons et 19 pour les filles qui se font vacciner contre le virus du papillome humain (VPH), une infection transmise sexuellement. On immunise même les petits contre des maladies apparemment bénignes, comme la varicelle.

Plus de piqûres, plus de pleurs… plus de protection? La plupart des gens ne remettent pas en cause le bien-fondé de la vaccination. Mais beaucoup se demandent s’il faut vraiment une injection contre chaque virus qui menace.

«La vaccination est la méthode la plus efficace, la plus sécuritaire et la moins dispendieuse pour se protéger des maladies infectieuses», plaide Denis Leclerc, professeur au Département de microbiologie-infectiologie et immunologie et chercheur au Centre de recherche en infectiologie du Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL).

Recevoir un vaccin, c’est un peu comme faire du sport. Plus on s’entraîne, plus on devient fort! Contrairement à une idée reçue, cela n’affaiblit pas l’organisme en diminuant sa capacité naturelle à se défendre. «La vaccination renforce notre système immunitaire et aide notre corps à mieux nous protéger, poursuit l’expert. Le corps n’est pas toujours assez performant pour lutter contre des maladies virales comme la polio, l’hépatite ou la rage.»

Mieux vaut prévenir…
Naturellement, l’organisme se défend contre les infections en produisant des anticorps, des protéines qui, tels de petits soldats, attaquent toute substance étrangère menaçant son équilibre. La vaccination calque la méthode naturelle du système immunitaire, mais de façon plus rapide. Elle y parvient en nous exposant à un ou plusieurs microbes brisés et désactivés contre lesquels nous voulons acquérir une protection.

«Spontanément, le corps humain prend quelques semaines à développer des anticorps contre un microbe. Grâce à la vaccination, notre organisme développe une mémoire immunitaire qui réduit ce délai», précise Jean-Pierre Julien, chercheur au Département de psychiatrie et de neurosciences et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les maladies neuro­dégénératives.

C’est ainsi que la médecine a réussi à contrôler la diphtérie, la variole, le tétanos et la tuberculose. Plus d’un siècle après l’administration du premier vaccin, la technique continue à s’améliorer. Ainsi, la quantité totale de microbes contenue dans les vaccins est beaucoup plus faible qu’avant. En 1980, l’ensemble des injections recommandées aux petits Québécois en contenaient plus de 3000; en 2000, environ 125.

Vers un vaccin universel
«La vaccination est un domaine très excitant, estime Denis Leclerc. Il se crée beaucoup de nouveaux vaccins plus performants qu’avant.» Le chercheur en sait quelque chose! Il fait présentement tester un nouvel adjuvant, ou additif, qui pourrait améliorer l’efficacité du vaccin contre la grippe saisonnière (influenza). Le produit qu’on inocule actuellement, sans adjuvant, stimule la production d’anticorps contre des protéines trouvées à la surface du virus. Ces protéines diffèrent toutefois d’une souche à l’autre. Ce qui complique la tâche… Chaque année, Santé Canada, avec l’Organisation mondiale de la santé, détermine les trois souches les plus susceptibles de se propager parmi toutes celles qui existent et les envoie aux compagnies pharmaceutiques qui confectionnent les vaccins. Mais le virus de la grippe évolue constamment et, quelquefois, les souches sélectionnées ne sont pas celles qui circulent dans la population au moment d’immuniser les gens. Cela explique que le taux de protection actuel des vaccins contre l’influenza varie autour de 60%.
 
Les travaux de Denis Leclerc pourraient bien changer la donne. Le professeur veut développer un vaccin universel contre la grippe qui ciblerait des protéines stables à l’intérieur du virus, présentes dans 95% des différentes souches. Comment? En ajoutant au vaccin son adjuvant à base d’un virus végétal. «Le virus de la mosaïque de la papaye possède des protéines qui stimulent la réponse immunitaire sans causer d’effets indésirables puisqu’il ne peut se reproduire chez l’être humain. Lorsque ces protéines, sous la forme de nanoparticules, sont combinées au vaccin anti­grippal courant et administrées aux souris, la production d’anticorps et la réponse immunitaire augmentent considérablement», explique fièrement le chercheur. Cet adjuvant pousse le corps à réagir à des protéines du virus que le système immunitaire ne reconnaît pas naturellement. Le corps produit donc davantage d’anticorps variés pour contrer la grippe.

Vacciner ou pas?
Au-delà de la protection individuelle, la vaccination réduit –voire élimine– l’incidence d’une maladie dans la société. Résultat: une meilleure santé physique et économique pour tout le monde! Car moins de gens malades égale moins de frais d’hospitalisation. Traiter les maladies infectieuses coûte en effet beaucoup plus cher que les prévenir.

Cela ne veut pas dire qu’on doit vacciner à tout prix. «Il faut évaluer le rapport coûts/bénéfices de la vaccination», souligne Marc Brisson, chercheur au Département de médecine sociale et préventive et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la modélisation mathématique et l’économie de la santé liée aux maladies infectieuses.

C’est ce qu’il a fait avec le vaccin contre le VPH. Celui-ci est offert aux filles depuis 2008 pour prévenir le cancer du col de l’utérus, le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes de 20 à 44 ans. À l’aide de modèles mathématiques, l’épidémiologiste de formation a évalué que, dans le contexte actuel, vacciner les garçons ne constituerait pas une stratégie efficace pour lutter contre le VPH. «La vaccination des garçons amène des bénéfices supplémentaires, mais pas à la hauteur des efforts et des budgets consentis, explique-t-il. La situation pourrait toutefois changer si le prix du vaccin diminuait.»

Marc Brisson se penche aussi sur la varicelle. Ce virus réputé bénin représentait un fardeau pour le système de santé: consultations médicales nombreuses, quelques complications et décès. Il y a 10 ans environ, un vaccin a fait son entrée dans le carnet de vaccination des Québécois, et les cas de «picote» ont quasi disparu. L’équipe étudie maintenant la pertinence d’en administrer une deuxième dose pour lutter contre une maladie appelée zona. Causant des éruptions cutanées douloureuses, cette infection se déclare par la réactivation du virus de la varicelle dont une partie reste en dormance dans les ganglions nerveux.

Les adultes qui ont eu la varicelle et qui ont ensuite été en contact avec des enfants atteints bénéficieraient d’une protection accrue contre le zona. Par conséquent, les personnes vaccinées pourraient profiter d’un effet protecteur si elles étaient exposées au virus une seconde fois. «Pour l’instant, il n’y a pas d’augmentation de cas de zona au Canada», précise le chercheur. Si cela se produisait, on pourrait aussi vacciner chaque individu contre cette maladie vers l’âge de 65 ans.

Un casse-tête nommé AH1N1
La grippe AH1N1, qui a défrayé les manchettes à l’au­tomne 2009, constitue un captivant cas d’étude. Directeur du Département de médecine sociale et préventive et chercheur à l’Unité de recherche en santé publique du CHUL, Philippe De Wals analyse le fardeau des maladies infectieuses et la sécurité des vaccins afin de guider le gouvernement dans ses décisions. Ainsi, il a évalué le nouvel adjuvant utilisé dans le vaccin AH1N1. Ce dérivé du cholestérol et de la vitamine E sert à amplifier la réponse immunitaire. Il a permis de réduire le nombre de particules virales utilisées dans chaque dose de vaccin sans diminuer la réponse immunitaire.

«En cas de pandémie, il faut produire rapidement le plus grand nombre possible de doses de vaccin, ce que permet cet adjuvant, explique le Dr De Wals. On sait qu’il est sécuritaire et efficace, mais c’est intéressant d’en évaluer les effets à long terme après une campagne de vaccination qui touche plusieurs millions d’individus.» Le chercheur a ainsi établi un lien entre la campagne AH1N1 menée en 2009 et un petit nombre de cas de Guillain-Barré, une paralysie réversible provoquée par un dérèglement du système nerveux à la suite d’un contact avec un agent infectieux ou un vaccin. «On parle de deux cas pour un million de doses, nuance-t-il. Les bénéfices de la vaccination restent largement supérieurs aux possibles complications.» Plusieurs chercheurs pensent par ailleurs que la plupart de ces cas se seraient déclarés sans le vaccin, à la suite d’un virus ou d’un stress physique. En comparaison, chaque hiver, un aîné sur mille risque de mourir des suites d’une infection au virus de l’influenza. Le vaccin offre donc une protection à plus 70% pour un risque infime.

Raymond Massé, chercheur au Département d’anthropologie, étudie aussi cette affaire pour comprendre la perception du public à l’égard des stratégies gouvernementales de vaccination. «Environ 55% de la population québécoise s’est fait vacciner contre le virus AH1N1 en 2009, un beau succès à l’échelle mondiale, souligne-t-il. Par contre, pour une couverture optimale, de 80 à 90% de la population doit le faire.»
 
Pas facile de convaincre tout le monde de se soumettre à la seringue. Le gouvernement fédéral, estime l’anthropologue, aurait commis un faux pas en accordant le monopole de fabrication du vaccin à une seule compagnie au Canada. De là serait née la théorie du complot des compagnies pharmaceutiques qui exagèrent la pandémie pour se faire du profit. Le gouvernement n’a pas su non plus tirer parti de la crédibilité des experts en santé publique. Ceux-ci ont eu du mal à se faire entendre, ce qui n’a pas aidé les citoyens à départager le vrai du faux dans le débat public.

Par contre, les gens ont bien reçu le message de se faire immuniser pour éviter de contaminer leurs proches. «Ils acceptent de se faire vacciner pour protéger leur famille immédiate, mais pas par solidarité ni par devoir citoyen, nuance Raymond Massé. Ils ne veulent pas être responsables de leurs voisins ou collègues.»

Qui a la piqûre des vaccins? 
S’il y a une chose que les scientifiques déplorent, c’est qu’on parle plus de la crainte des vaccins que de leur énorme potentiel. Ainsi, peu de gens savent que depuis la campagne AH1N1, l’incidence de la grippe saisonnière a fortement diminué. Le vaccin a procuré une protection contre les souches subséquentes de la grippe!

Si certains se montrent rétifs, c’est qu’ils ont beaucoup entendu parler des possibles complications qui peuvent survenir après une injection. Le risque zéro n’existe pas en médecine, qu’il s’agisse d’un vaccin ou d’un médicament, rappelle Denis Leclerc. L’immunisation est devenue victime de rumeurs persistantes. Par exemple, qu’elle peut causer l’autisme. Plusieurs études ont pourtant réfuté ce lien. Lorsque le pourcentage de vaccination RRO (rougeole-rubéole-oreillons) a décru au Québec, entre 1987 et 1998, le nombre de cas d’autisme a augmenté.

La vaccination a toujours fait l’objet de débats. Déjà, au XVIIIe siècle, lors de l’administration du premier vaccin contre la variole, les gens ne voyaient pas la nécessité de se faire «soigner» avant d’être malades. La prévention demeure plus difficile à faire avaler aux patients que les traitements. «Les gens hésitent à se faire vacciner, mais consomment beaucoup d’antibiotiques, qui ont bien plus d’effets secondaires néfastes pour l’organisme, regrette Denis Leclerc. Il faut faire confiance aux experts de Santé Canada et de l’OMS. Les vaccins sont testés et retestés. Les organismes réglementaires sont très sévères, car il y a beaucoup de vies et d’argent en jeu.»

Les scientifiques semblent avoir la piqûre des vaccins, et vous?

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Vaccins du futur

Les vaccins peuvent faire bien plus que mettre des virus K.O. Ils peuvent aussi aider à lutter contre des cancers et des maladies chroniques ou neurodégénératives. «Ce type de vaccins redirige la réponse naturelle de l’organisme pour s’attaquer aux mécanismes de la maladie, précise Jean-Pierre Julien. On parle alors de vaccination thérapeutique ou passive, ou encore d’immunothérapie.» Le chercheur au Département de psychiatrie et de neuro­sciences s’attaque ainsi à la sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou maladie de Lou Gehrig, qui se caractérise par l’agonie des neurones qui contrôlent l’activité musculaire.

«Une partie des cas sont causés par la mutation d’un gène qui fabrique alors une protéine mutante toxique pour le système nerveux, explique-t-il. Notre approche consiste à injecter par la vaccination des anticorps spécifiques qui vont neutraliser les protéines mutantes avant qu’elles ne causent trop de dommages.» Le chercheur évalue une méthode expérimentale qui utilise un vecteur viral pour produire des minianticorps à un endroit précis dans le corps, soit la moelle épinière pour la SLA. Cette méthode, très prometteuse selon lui, ne demande qu’une injection au lieu de plusieurs. Elle pourrait être appliquée d’ici cinq ans.

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La vaccination selon quatre diplômés

Lisez le témoignage de diplômés sur la situation qui prévaut en Colombie, au Burkina Faso, en Suisse et en France.

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