Archives des Automne 2007 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Mon, 02 May 2016 20:31:45 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Denis Brière: encourager l’engagement http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/denis-briere-encourager-lengagement-222/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid Depuis son entrée en fonction, le recteur a multiplié les contacts avec les décideurs locaux et régionaux pour mieux connaître les enjeux en émergence et contribuer à la réalisation de certains projets, en collaboration avec différents partenaires.

M. Brière entend…

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M. Brière entend également mettre en valeur et encourager la participation et l’engagement des membres de la communauté universitaire, y compris ceux des personnes qui ont obtenu un diplôme de l’Université Laval et qui œuvrent dans différents milieux.

Contact l’a rencontré pour en savoir davantage sur sa philosophie de gestion en matière d’engagement et de participation, et pour connaître son appréciation de ce qui se fait à l’Université, à cet égard.

En prenant connaissance du Plan d’action que vous avez diffusé il y a quelques mois, on se rend compte de l’importance que vous accordez à des thèmes tels l’engagement et la participation. Qu’en est-il aujourd’hui?

– D’entrée de jeu, je veux rappeler que l’enseignement et la recherche sont au cœur de la mission universitaire. Il s’agit donc de priorités incontournables. Mais j’estime qu’une institution comme l’Université Laval doit contribuer au développement de son milieu immédiat et de sa région. Il doit même exister une sorte de relation complice, un pacte de collaboration tacite, entre l’Université et les forces vives locales et régionales.

Avez-vous des exemples de telles contributions?

– Dès le début de mon mandat, j’ai voulu démontrer que l’Université Laval désirait s’impliquer dans le développement de la région. Par exemple, j’ai accepté de siéger au Conseil d’administration parrainant le projet NeuroCité. Je suis persuadé que ce projet d’envergure, qui créera une technopole de recherche et de développement sur le neurone, le cerveau et les maladies du cerveau, aura des retombées positives, entre autres pour Québec et la région.

Autre occasion de renforcer les liens avec notre milieu d’appartenance: le 400e anniversaire de Québec. Des projets sont à l’étude, des discussions sont en cours et des annonces publiques seront faites sous peu. Ces annonces donneront un meilleur aperçu de l’apport original de l’Université Laval dans les domaines de la création et de la recherche.

Y a-t-il d’autres projets dont vous aimeriez parler?

– Le super-PEPS! Notre centre sportif à vocation universitaire et communautaire sera agrandi grâce à la collaboration entre l’Université et des décideurs des divers paliers gouvernementaux. Cette infrastructure représentera un atout important pour l’Université et son milieu. Le super-PEPS permettra certes de former des athlètes de haut niveau, mais il pourra aussi accueillir des personnes soucieuses d’améliorer leur santé et de maintenir leur qualité de vie, en particulier les membres de la communauté universitaire. Enfin, le super-PEPS permettra l’organisation de différentes catégories de grands événements à Québec.

Un autre projet me tient à cœur. Celui d’une Maison internationale, un lieu pouvant accueillir les étudiants d’autres pays et permettre une diffusion de la richesse qu’ils peuvent apporter à leurs collègues d’ici et au reste de la société québécoise. J’entends déployer tous les efforts nécessaires pour favoriser la concertation entre l’Université et la Ville de Québec, qui a un projet semblable, soit établir une Maison interculturelle à Québec.

Comme recteur, vous entendez jouer un rôle d’animateur en ce qui a trait à l’implication et à l’engagement des membres de la communauté universitaire. Que pensez-vous de l’apport possible de ces personnes?

– L’implication des membres de l’Université Laval, à l’interne et à l’externe, est remarquable. Je suis persuadé que l’analyse de leurs activités, au chapitre de l’implication dans le milieu et du «service à la collectivité», permettrait de constater l’importance des retombées de cette participation à multiples facettes: vulgarisation de certains dossiers en accordant des entrevues à des médias locaux et régionaux, participation à des conseils d’administration, à des commissions et à des comités d’organismes et d’institutions, participation à divers événements (par exemple, les Fêtes de la Nouvelle-France), implication politique à titre d’élus, organisation de débats publics, implication dans l’organisation de campagnes de financement, etc.

Je me suis rendu compte qu’il pourrait être pertinent de colliger certaines données ayant trait à l’engagement et à la participation des membres de la communauté universitaire à l’extérieur du campus, pour avoir un meilleur aperçu de l’envergure et de la richesse de cet engagement et de cette participation. Cette forme de compilation a sans doute déjà été faite dans le passé, mais le temps est peut-être venu de refaire l’exercice pour mieux connaître et mettre davantage en valeur certaines initiatives des membres de la communauté universitaire.

Parmi les personnes qui sont étroitement associées à l’Université Laval, il y a celles qui ont obtenu un diplôme de l’institution. Que pensez-vous de leur implication, à Québec et dans d’autres milieux?

– Ces personnes sont nos ambassadeurs. Et elles peuvent être porteuses d’une certaine «culture de la participation» dans un milieu donné, y compris au plan international. Pensons aux multiples stages auxquels participent les étudiantes et les étudiants de l’Université Laval dans la région de Québec, dans les autres régions, à l’étranger, sur divers continents. Il s’agit d’expériences qui les sensibilisent à l’importance de s’impliquer socialement, de s’inscrire dans des réseaux de solidarité, de lancer des projets, de faire profiter la communauté où ils se trouvent de leurs idées et de leur expertise. Plus concrètement, pensons à des initiatives comme Managers sans frontières qui facilite et appuie la participation d’étudiants formés en administration à des projets de coopération et d’aide humanitaire dans des pays en voie de développement. Pensons aussi à la Chaire publique de l’ÆLIÉS qui offre des conférences permettant à l’ensemble de la communauté universitaire et régionale de se situer à l’égard des problématiques majeures de notre temps.

Les étudiants, les diplômés de l’Université Laval et les membres de la communauté universitaire peuvent, j’en suis persuadé, contribuer de manière marquante et significative, par leur implication et leur engagement, au développement de différentes collectivités. Et je vais encourager et mettre en valeur les efforts en ce sens.

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Les 40 ans de la Fondation http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/les-40-ans-de-la-fondation-382/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid 1966. La Beatlemania déferle sur l’Amérique. À Strasbourg, en France, les premières escarmouches estudiantines préludent à mai 68. Plus près de nous, Daniel Johnson est élu et les Félix Leclerc, Claude Jutras et Pauline Julien expriment le sentiment de fierté…

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Au cœur de cette ébullition, plusieurs regroupements et associations voient le jour et se donnent les moyens d’assurer leur développement, à l’Université Laval comme un peu partout au Québec. En juillet 1966, l’Association des anciens (maintenant appelée Association des diplômés de l’Université Laval [ADUL]) décide de se doter d’une Fondation. «Le but premier de la Fondation était de venir en aide à l’Association, explique Ludger St-Pierre, alors secrétaire adjoint de ce regroupement. On nous a également demandé de participer à l’effort de la grande campagne de financement de l’Université, dont l’objectif était de 14 millions$. Vers 1968, nous avons commencé à véritablement solliciter nos diplômés.»

Des années d’expansion
En 1970, M. St-Pierre devient directeur de l’ADUL (et le restera jusqu’en 1998, à part une brève interruption). On lui confie alors le mandat de développer la Fondation. «Nous avons fonctionné avec des “trucs maison” si l’on peut dire. Tout était à faire et les gens travaillaient à la Fondation tout en occupant d’autres fonctions, moi inclus. Malgré cela, en 1972, le premier million de dollars était amassé, et ce, sans dons d’entreprises. Les diplômés répondaient bien à nos envois postaux et notre liste de donateurs comptait environ 22 000 personnes.»

À l’époque, le soutien à l’alma mater et la philanthropie n’étaient pas des notions très développées dans le Québec francophone. C’est donc à petits pas que la Fondation de l’Université Laval poursuit son expansion. Fonctionnant avec des effectifs restreints, l’organisme bâtit tout de même sa crédibilité et gagne en visibilité, ce qui amènera plusieurs fondations en devenir à recourir à son expertise.

Les années 1980 marquent un tournant dans l’histoire de la Fondation de l’Université Laval. En 1984, l’organisme obtient une révision de sa charte et prend dorénavant en charge tous les dons, en argent ou en biens, que reçoit l’Université. De 1985 à 1990, la campagne Partenaires pour le progrès permet d’amasser 42 millions$. La Campagne Défi, qui se déroule de 1995 à 1998, récolte 64 millions$. En 1997, la Fondation devient officiellement responsable de la sollicitation de fonds.

Le portrait en 2007
Aujourd’hui, la Fondation de l’Université Laval est l’une des plus importantes fondations universitaires au Québec. Ses donateurs, un groupe composé de diplômés, d’amis et d’entreprises, versent en moyenne 15 millions$ par année. De ce montant, plus de 1,6 million$ proviennent des membres de la communauté universitaire, dont 800 000$ des étudiants.

La Fondation a souligné, en mai dernier, ses 40 ans d’existence. Une centaine de personnes, dont des anciens et des nouveaux membres du conseil d’administration, des employés, des doyens et des amis, ont participé à une soirée ponctuée de témoignages relatant l’histoire et la contribution de la Fondation au développement de l’Université Laval. Ludger St-Pierre a alors été honoré en raison de sa contribution exceptionnelle à l’essor de la Fondation.

Grâce à la campagne de financement De toutes les révolutions, qui prendra fin en 2008, des millions de dollars seront investis par les donateurs dans le développement de l’Université afin de maintenir l’établissement parmi les plus grands au Canada.

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Steve Couture: création, technos et affaires http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/steve-couture-creation-technos-et-affaires-232/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid N’allez surtout pas dire à Steve Couture que son travail consiste à jouer : «On me le dit bien assez souvent. Comme si le commerçant de détail passait son temps à magasiner! Je suis en affaires, j’ai une entreprise et non…

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En effet! À 31 ans, Steve Couture (Informatique 1999) est cofondateur et président de Frima Studio, une firme de conception et de production de jeux vidéo ayant pignon sur rue dans le quartier Saint-Roch, à Québec. Sa jeunesse ne détonne pas, dans le portrait de famille de l’industrie du jeu vidéo. Dans les bureaux à aires ouvertes de Frima Studio, la moyenne d’âge de la soixantaine d’employés ne dépasse pas 26 ans. L’industrie elle-même n’a guère plus de 30 ans. «Le secteur est exigeant, remarque le jeune président. Le marché est mondial et il faut toujours être les meilleurs. Il est rare de rencontrer des gens qui ont plus de 20 ans de carrière.»

Steve Couture n’a donc pas vraiment le temps de s’amuser avec une manette de jeu. Pas plus que ses employés d’ailleurs, dont 50% ne sont pas des adeptes de la console. « Je joue surtout pour voir ce qui se fait dans l’industrie », dit-il. Ses loisirs, il les passe plutôt à pratiquer le soccer et l’Ultimate Frisbee sur les terrains de l’Université, ainsi que le patin à roues alignées et le golf avec sa conjointe.

Passage à l’acte

Dire seulement que Steve Couture détient un baccalauréat en informatique de gestion est un peu réducteur. Outre un diplôme d’études collégiales en administration, ce passionné a aussi suivi des cours universitaires en arts visuels, en communication graphique, en communication publique et en administration. «À l’époque, confie-t-il, j’aurais bien aimé un baccalauréat ou une concentration en multimédia comme il en existe aujourd’hui.»

À défaut de pouvoir profiter d’un tel programme, Steve Couture a contribué à le créer au Département d’informatique ! Il est aussi un des chargés de cours de la concentration multimédia à l’Université. Comme si ce n’était pas suffisant, il a également enseigné au collégial. «Enseigner est une bonne façon d’apprendre parce qu’il faut organiser sa pensée afin de bien rendre la matière», explique-t-il. Ah oui, il est aussi coordonnateur d’un programme de formation en jeu vidéo dans un collège privé!

«Sa passion transparaît dans sa façon d’enseigner», constate Nadir Belkhiter, directeur du programme de baccalauréat en informatique de l’Université, qui se dit impressionné par les qualités de pédagogue de Steve Couture. M. Belkhiter se souvient aussi de lui comme étudiant. «Steve savait ce qu’il voulait. On sentait qu’il était dans son domaine. Il s’intéressait beaucoup aux questions d’ergonomie, d’interface personne-machine et de conception de logiciel.»

Lui-même vendu au domaine, Steve Couture comprend mal l’intérêt relativement faible des jeunes pour l’informatique. «Les gens perçoivent le travail d’informaticien comme un peu ennuyant, estime-t-il. Cela n’a rien à voir avec la réalité du marché du travail. L’informatique peut vous amener à découvrir toutes sortes de milieux, comme le droit ou la santé. Moi, j’ai choisi un secteur créatif parce que cela me convient mieux.»

L’industrie du jeu vidéo est très inventive, on doit toujours y repousser les limites, affirme Steve Couture. «Il y a beaucoup de recherche en intelligence artificielle, sur la qualité graphique et l’animation. Cela fait que les technologies des jeux vidéo sont ce qu’il y a de mieux en informatique interactive. Il n’y a d’ailleurs aucune raison pour qu’elles ne trouvent pas d’applications ailleurs.»

M. Couture donne l’exemple de la simulation de situations bien réelles à des fins de recrutement de personnel. «L’armée américaine s’en sert déjà en utilisant un jeu de simulation qui place les futurs soldats dans des situations de combat dont le réalisme va très loin», dit-il. Les activités de formation aussi y gagneraient. «Dans ce domaine, il y a encore beaucoup d’applications interactives dont la qualité est inférieure à celles des jeux vidéo.»

Un entrepreneur dans l’âme

Le coup de foudre de Steve Couture pour le domaine du multimédia et du jeu vidéo se produit en 1994. Pour les fins d’un travail scolaire, il rencontre des gens de Megatoon, une petite entreprise de Québec, pionnière au Canada dans les jeux pour console. «Je suis tombé sur le derrière, raconte-t-il, encore un peu excité. Je me suis dit que c’était exactement le genre d’endroit où j’aimerais travailler.»

Il savoure particulièrement le mariage entre une belle folie créative et un goût pour la technologie. «L’ambiance qui règne dans ce domaine m’attire beaucoup. C’est une industrie de passionnés.»

Steve Couture est d’abord et avant tout un entrepreneur dans l’âme. Bien avant de terminer ses études, il possède une petite entreprise de formation en informatique, offrant des sessions d’animation dans les écoles primaires. Toutefois, après son bac, il entre plutôt chez Sarbakan, un autre fleuron du jeu vidéo de Québec. «J’ai apprécié cet emploi mais, après cinq ans, mon côté entrepreneur m’a rattrapé.»

Il quitte alors l’entreprise avec deux collègues, Philippe Bégin et Christian Daigle, pour fonder en février 2003 Frima Studio, une boîte indépendante de production et de création de jeux vidéo. «Être en affaires, lance-t-il, c’est ce qui me motive le plus. J’adore l’informatique et je considère qu’il s’agit d’une profession passionnante, mais je pense que je suis meilleur entrepreneur qu’informaticien.»

En 2003, après l’éclatement de la bulle boursière, il n’y a rien de facile pour les entrepreneurs du secteur technologique. Dans une telle situation, Frima Studio doit trouver le moyen de percer un monde dominé par des joueurs comme Ubisoft ou Activion, capables de consacrer des dizaines de millions de dollars à la conception et à la commercialisation d’un jeu. La solution de Frima: un modèle d’affaires hybride mariant, d’un côté, les contrats de services et, de l’autre, la conception de produits originaux.

Peter Flat: succès en vue!

Au départ, Frima Studio conçoit de petits jeux vidéo, souvent voués à la promotion de produits. Par exemple, en 2006, Frima a lancé une quinzaine de jeux promotionnels gravitant autour de films diffusés au cours de l’été. Ces contrats permettent de financer l’entreprise tout en se faisant connaître davantage dans le milieu du jeu vidéo.

Mine de rien, Frima en profite pour élaborer sa propre technologie et sa façon de concevoir les jeux. «Nous conservons les droits de propriété intellectuelle sur nos technologies», précise Steve Couture. L’entreprise conçoit ainsi une plateforme technologique qui lui permet d’entrer dans le domaine des jeux dits «massivement multijoueurs», un créneau prometteur, selon le jeune président. Avec ce type de jeux, il n’y a qu’une seule partie en cours. L’internaute se branche au réseau et joue son personnage dans une sorte d’univers virtuel. Lorsque l’internaute se déconnecte, son personnage entre en dormance, mais il peut réintégrer le jeu à la visite suivante.

Frima Studio compte déjà quelques bons coups à son bilan. Elle est déjà connue pour son jeu Ciao Bella, inspiré d’une série de Radio-Canada et destiné aux femmes de 15 à 35 ans. En 2006, elle a obtenu un contrat de Corus Entertainment pour concevoir un jeu de type «massivement multijoueurs» (GalXseeds) pour les enfants de 8 à 12 ans.

Mais le coup fumant pourrait bien être l’entente de distribution conclue au début de l’été avec Big Fish Games. Le deuxième plus gros portail de jeux en ligne au monde distribuera Les gonflantes aventures de Peter Flat, un jeu de plateformes en 3-D créé par Frima, dont le personnage central doit franchir 52 épreuves afin de décrocher un emploi de bureau.

L’entente pourrait rapporter des gros sous, mais surtout la notoriété. «Il suffit qu’une création originale connaisse le succès pour mettre l’entreprise sur la carte mondiale», s’emballe Steve Couture.

Et l’argent? «Nous pourrions déjà vendre la compagnie et vivre confortablement, remarque-t-il. Mais notre objectif est de créer une entreprise qui sera un jour une icône dans le divertissement numérique sur la scène internationale. Tout en restant à Québec.»

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En un éclair http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-un-eclair-392/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid MERCI AUX GRANDS DONATEURS

Le 5 juin, le recteur Denis Brière accueillait les membres du Cercle du recteur à un dîner organisé par la Fondation de l’Université Laval, au cours duquel plusieurs grands donateurs ont assisté à une présentation du…

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MERCI AUX GRANDS DONATEURS

Le 5 juin, le recteur Denis Brière accueillait les membres du Cercle du recteur à un dîner organisé par la Fondation de l’Université Laval, au cours duquel plusieurs grands donateurs ont assisté à une présentation du mathématicien Jean-Marie De Koninck. Scientifique de l’année en 2005, le professeur aux multiples chapeaux –fondateur de l’Opération Nez rouge, entraîneur de l’équipe de natation du Rouge et Or, commentateur à la télé– a démontré une fois de plus à quel point sa passion pour la science est communicative. La cryptographie, science du secret, était même au menu.

Le Cercle du recteur a été créé en 1991. Il compte désormais 119 femmes et hommes qui ont fait un don de 25 000$ ou plus à l’Université. Le recteur, alors nouvellement en poste, a eu le plaisir de les remercier et de leur rappeler que leur soutien indéfectible était essentiel au développement de l’Université. «Ensemble, a-t-il dit, nous pouvons faire de grandes choses. Je vous remercie de vous y engager.»

***
LES BOURSIERS DE LA FONDATION BOURGIE

En mai dernier, Claude Bourgie Bovet, présidente de la Fondation Marc Bourgie, était de passage sur le campus afin de rencontrer les quatre étudiants qui ont remporté une bourse de 5000 $ provenant de sa fondation. Trois de ces bourses soutiennent des jeunes qui ont commencé des études de maîtrise ou de doctorat depuis moins d’un an, sous la direction d’un professeur travaillant au Centre de recherche en sciences de la vie et de la santé. Les récipiendaires sont Sébastien Renaut, doctorat en biologie, Gabriel Richard, maîtrise en biologie végétale moléculaire, et Luc Grenier, maîtrise en bioinformatique. La quatrième bourse a été attribuée à Marie Chantal, inscrite à la maîtrise en études anciennes au sein du Groupe de recherche sur le christianisme et l’antiquité tardive.

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LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITAIRE VERSE 1,6 MILLION$

Lancé en février 2007, le volet communauté universitaire de la campagne de financement De toutes les révolutions s’est clôturé le 12 juin, en présence de nombreux bénévoles. Les coprésidents, Danielle Fleury, registraire, et Richard Pleau, doyen de la Faculté d’architecture, d’aménagement et des arts visuels, ont chaleureusement remercié ces bénévoles pour leur effort collectif. Et avec raison puisque l’objectif a été dépassé!

Les personnes présentes à la soirée ont toutefois dû se creuser la tête afin de deviner quel était le «chiffre magique», car le montant des dons recueillis avait été encodé par le mathématicien Jean-Marie De Koninck. Beaucoup de points d’interrogation inscrits dans les regards… Finalement, Jacques Faille, président-directeur général de la Fondation de l’Université Laval, s’est porté à leur secours et a dévoilé le résultat: 1 624 500$. Ce volet annuel de la campagne De toutes les révolutions porte le total des montants recueillis dans la communauté universitaire à 8,8 millions$. L’objectif de 10 millions$ d’ici 2008 est désormais en vue.

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Je suis ce que je mange http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/je-suis-ce-que-je-mange-242/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid Au moment de sa conception, un être humain a la taille du point à la fin de cette phrase. Au terme de sa croissance, il sera des milliards de fois plus gros, et c’est par millions qu’il lui faudra alors…

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Mais il a aussi un fondement social. Il y a un demi-siècle, les Québécois francophones étaient surnommés les «Pepsis» au Canada anglais, un terme péjoratif qui s’appuyait sur leur abondante consommation de boissons gazeuses et sur leurs habitudes alimentaires douteuses. Depuis, les bouleversements sociaux qui ont transformé le Québec ont aussi changé la donne sur la table à manger. Jamais n’y a-t-il eu une telle foison de produits alimentaires de qualité et d’information nutritionnelle pour bien les choisir.

Pourtant, les problèmes de santé liés à l’alimentation –l’embonpoint, l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les cancers– se répandent comme des taches d’huile et les consommateurs sont plus confus que jamais devant les tablettes d’épicerie. Si nous sommes socialement ce que nous mangeons, quelque chose ne tourne pas rond dans l’assiette des Québécois.

Changement de régime

En 1957, quiconque aurait demandé à son épicier dans quel rayon se trouvent les kiwis, le yogourt, le tofu, le jarlsberg, le jus de canneberge, les sushis ou même la pizza aurait été considéré comme un extraterrestre. «La mondialisation des échanges commerciaux nous a donné accès à la production alimentaire des autres pays et a affranchi notre panier d’épicerie des contraintes géographiques, climatiques et saisonnières», constate Serge Genest, professeur au Département d’anthropologie.

L’ampleur du gouffre alimentaire qui sépare les deux époques donne le tournis. Il suffit d’ailleurs de quelques repas du bon vieux temps, pendant la période des Fêtes, pour que notre foie nous le rappelle. Aujourd’hui, si les provinces canadiennes recevaient un bulletin pour la qualité des choix alimentaires de leurs citoyens, le Québec et la Colombie-Britannique seraient premiers de classe, suivis dans l’ordre par l’Ontario, les Prairies et les provinces de l’Atlantique, a révélé une étude effectuée en 2005 par l’étudiante-chercheuse Brigitte Bédard, du Département des sciences des aliments et de nutrition. Les Québécois sont maintenant les plus grands consommateurs de fruits et légumes au pays –le plus fidèle indicateur d’une bonne alimentation– et les Ontariens leur ont raflé le titre de plus grands buveurs de boissons gazeuses.
 
Par contre, une enquête ACNielsen réalisée en 2004 indique que les Québécois se distinguent du reste du pays par leur goût marqué pour les mets en conserve tels que les sauces à la viande, les pâtés à tartiner, le ragoût de boulettes, les flocons de jambon et les soupes.

Ces données contradictoires n’étonnent pas Serge Genest. «Outre la question des rapports de classes qui fait que la nourriture sophistiquée coûte cher et n’est pas accessible aux moins bien nantis, l’alimentation des Québécois est un mélange flou des traditions culinaires française et britannique, analyse l’anthropologue. De plus, elle est restée pendant longtemps très proche de l’alimentation lourde du milieu rural.»
 
Temps, énergie et idées

Au cours des dernières décennies, plusieurs changements sociaux ont façonné les nouvelles habitudes alimentaires des Québécois. Outre l’urbanisation rapide de la population, l’un des plus importants est la quasi-disparition du poste de cuisinière à plein temps à la maison. «La gestion des repas était plus simple lorsque la mère avait beaucoup de temps à y consacrer», constate la professeure Simone Lemieux, du Département des sciences des aliments et de nutrition.

Un sondage mené cette année par l’organisme Diététistes du Canada auprès de 4080 personnes montre d’ailleurs que les plus grands défis entourant la préparation des repas sont le manque de temps (30%), le manque d’énergie (26%), le manque d’idées (23%) et le manque de planification (17%). Et cela, même si les professionnels de la nutrition étaient nettement surreprésentés dans l’échantillon!

Ces changements dans le mode de vie ont profondément modifié le rapport à l’aliment et ont pavé la voie à une macdonalisation des habitudes alimentaires, croit Serge Genest. «Il y a un découplage de plus en plus marqué entre la production de l’aliment et sa consommation», dit-il pour décrire la nouvelle ère du prêt-à-manger.

La majorité des ménages investissent moins de 30 minutes dans la préparation active du repas, les soirs de semaine. De plus en plus, la transformation des aliments est confiée à des tiers –des entreprises alimentaires ou des restaurateurs– ce qui a profondément modifié la charge affective de l’aliment et notre rapport symbolique avec celui-ci, estime l’anthropologue. «Le repas que je prépare et que je partage avec ma fille a une symbolique beaucoup plus forte qu’un repas que nous prenons ensemble au restaurant.»

Autour de la table

Le portrait a aussi changé autour des tables à manger québécoises. Le Québécois moyen avait 27 ans, il y a un demi-siècle. Il en a maintenant 40. Sa plus grande peur au ventre n’est plus causée par le spectre de la faim, mais par la crainte que des polluants et des OGM se fraient un chemin jusqu’à son assiette. Le vieillissement de la population et la peur obsessionnelle de la maladie ont d’ailleurs favorisé l’avènement de l’aliment santé, qui ne doit plus seulement nourrir, mais prémunir ou guérir.

Le nombre de ménages n’a cessé d’augmenter à mesure que les enfants se faisaient plus rares. Résultat: de moins en moins de personnes prennent place autour de la table à l’heure des repas. Les personnes seules constituent 12% de la population, un chiffre six fois plus élevé qu’il y a 50 ans. À peine le tiers des ménages soupent en famille sept fois par semaine, révèle pour sa part le sondage des Diététistes du Canada.

Un nombre grandissant de jeunes et de moins jeunes ont adopté le téléviseur comme compagnon de table, une fréquentation peu recommandable considérant que 75% des publicités en lien avec l’alimentation qu’on y présente font la promotion de produits qui ne figurent pas dans le Guide alimentaire canadien, a démontré une étude dirigée par Marguerite Lavallée, de l’École de psychologie.
 
Ajoutez, en toile de fond, une avalanche d’informations parfois contradictoires sur la valeur de certains aliments, molécules, vitamines ou produits, et le pauvre consommateur nage en plein paradoxe: il n’a jamais eu autant de choix, mais il ne sait plus ce qui est bon pour lui. «C’est un revers de la recherche accélérée dans le domaine de la nutrition, reconnaît Benoît Lamarche, chercheur à l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF). Les conclusions des recherches en nutrition sortent rapidement sur la place publique, avant d’avoir été validées par d’autres études, parce qu’il y a une soif pour ce type d’information dans les médias et dans la population. En voulant enrichir la discussion scientifique, les chercheurs viennent parfois brouiller les cartes dans l’esprit des consommateurs.»

Recettes maison

Que faudra-t-il pour que l’acte bio-psycho-social qu’est manger retrouve sens et équilibre? Pour Benoît Lamarche, la partie biologique de la réponse se trouve, à court terme du moins, dans les aliments performants, tels le lait et les œufs enrichis en omega 3 ou le jus d’orange additionné de calcium. «En théorie, une personne en bonne santé qui suit à la lettre le Guide alimentaire canadien n’a pas besoin de consommer de tels aliments. En pratique toutefois, les gens ne se nourissent pas toujours très bien et les aliments performants peuvent les aider à combler leurs carences.»
 
À l’heure actuelle, reconnaît M. Lamarche, ce sont les personnes les plus soucieuses de leur alimentation qui consomment ces produits, alors que ce sont elles qui en ont le moins besoin. «Le plus grand défi sera d’atteindre toutes les strates de la population», estime-t-il. À plus long terme, le chercheur voit poindre la montée de la nutrigénomique, une discipline qui permettra de prescrire à chaque individu un régime alimentaire sur mesure, en fonction de son bagage génétique ou de la sous-population à laquelle il appartient. «L’alimentation de chaque personne pourra être modulée en fonction des facteurs de risques qui pèsent sur elle.»
 
Pour Simone Lemieux, la clé d’un rapport plus sain avec la nourriture se cache derrière une meilleure compréhension des comportements alimentaires. Plaisir, réconfort, plénitude, satisfaction, bien-être, culpabilité aussi: les aliments ont une forte teneur en émotions. Première pulsion de vie, premier plaisir aussi, la quête gourmande n’est jamais assouvie.

La facilité de la vie moderne a beau avoir abaissé nos besoins énergétiques de 700 kilocalories par jour depuis un siècle, rien n’indique que le besoin psychologique de manger ait diminué d’un seul cran. «L’essentiel de ce qu’il faut savoir pour bien se nourrir est connu, mais les gens ne le mettent pas en pratique, constate Mme Lemieux. Les nutritionnistes devront davantage tenir compte de la dimension psychologique de l’alimentation dans l’avenir et s’assurer que leurs interventions n’évacuent pas le plaisir de la table. Il faut accepter les écarts par rapport à une alimentation idéale, sinon les gens décrochent.»

De son côté, Serge Genest n’a pas de recette magique pour restaurer la symbolique de l’aliment dans notre société. «On ne reviendra pas en arrière, au temps où l’on consommait ce qu’on produisait, et les solutions technologiques ne pourront jamais combler notre besoin de rituels sociaux associés aux aliments, notre désir de nous lier avec les autres en partageant un repas», juge-t-il.

Par contre, tout ce qui nous redonne un rôle actif dans la transformation des aliments renforce le rapport symbolique avec eux ainsi que la charge affective associée au rituel des repas, croit-il. «Même le simple BBQ entre voisins ou amis recrée un lieu de transformation de la nourriture qui favorise le partage et les échanges, comme au temps des sociétés de chasseurs-cueilleurs.»

Lui-même un urbain qui n’a jamais produit le moindre aliment, M. Genest se fait un devoir de transformer pour ses proches, au meilleur de ses connaissances culinaires, les produits qu’il se procure à l’épicerie ou au marché. «Mon père était ouvrier et il se levait souvent très tôt pour préparer une sorte de petits scones pour le déjeuner de la famille. En le regardant travailler la pâte, j’ai appris très jeune qu’un aliment, ça se prépare, ça se transforme et ça se partage. J’ai aussi appris de lui que, dans ces petits gestes quotidiens, il y a une grande richesse accessible à tous»

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Liste des donateurs et donatrices 2006-2007 http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/liste-des-donateurs-et-donatrices-2006-2007-402/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid Derrière chaque don, il y a une personne qui décide d’agir. Ce faisant, cet individu influence le futur et change les choses en permettant la réalisation d’une multitude de projets. Il transmet ainsi la passion au cœur de ceux qui…

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La philanthropie dont vous faites preuve acquiert un pouvoir insoupçonné quand elle est jointe à celle des 13 946 autres donateurs, donatrices, sociétés et fondations. L’Université Laval et sa fondation ont ainsi reçu la somme totale de  13 417 488,07$, en 2006-2007, et vous remercient de les avoir choisies comme récipiendaires de votre générosité.

Dans son site Internet, la Fondation présente les noms de toutes les personnes, sociétés et fondations qui ont versé un don non confidentiel entre le 1er juin 2006 et le 31 mai 2007.

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L’ASSURANCE DE FAIRE AVANCER LA RECHERCHE


Nathalie LeBlanc a choisi de promouvoir la recherche sur l’épilepsie. «Faire un don planifié, c’est d’abord un geste du cœur, dit-elle. On n’a pas besoin d’être fortuné pour donner. Il suffit de trouver sa cause. Pour ma part, je voulais assurer l’avenir de mes héritiers, puis poser un geste pour la société.»

Nathalie LeBlanc a contracté une police d’assurances afin de créer le Fonds de recherche sur l’épilepsie Camélia-LeBlanc.

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GARANTIR LA RÉALITÉ, AU-DELÀ DES ALÉAS DE LA VIE
-Henri Brun

«Jusqu’en 1997, j’ai souscrit à la Fondation de l’Université Laval des montants d’importance variable, sans jamais m’interroger sur ce que pourrait être la somme de ma juste contribution au financement de mon université. Mais à 57 ans, il m’a semblé que l’achat d’une assurance-vie au bénéfice de l’Université, dont j’aurais à payer les primes pendant au plus 10 ans, serait pour moi la meilleure manière de fixer cette somme et, pour l’Université, la meilleure façon d’en garantir la réalité, au-delà des aléas de la vie. Je n’ai jamais regretté cette décision qui, au contraire, m’a rendu heureux.»

Henri Brun a contracté une police d’assurances pour le bénéfice du Fonds des priorités émergentes.

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BATTRE PAVILLON À L’UNIVERSITÉ

L’homme d’affaires Charles-Eugène Marchand, né à Québec en 1897, a offert le plus grand don d’un particulier à l’Université Laval. Bien qu’il n’ait jamais étudié dans notre établissement, celui qui était propriétaire de la compagnie Dominion Oil avait clairement indiqué sa volonté dans son testament. L’Université Laval s’est ainsi découvert un ami insoupçonné. Le legs de 3,6 millions$ a permis d’ériger le pavillon dont le nom perpétue la mémoire du grand philanthrope.

Voué entièrement à la recherche et à la formation d’étudiants à la maîtrise et au doctorat en sciences de la vie et de la santé, le pavillon Charles-Eugène-Marchand abrite l’un des plus imposants regroupements de chercheurs du domaine de la biologie moléculaire et de la génétique moléculaire. Des scientifiques venant des facultés de foresterie et géomatique, médecine, sciences de l’agriculture et de l’alimentation et sciences et génie s’y consacrent à des thèmes communs.

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Sauver le monde 101 http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/sauver-le-monde-101-252/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid «Avant, il suffisait d’être blanc et volontaire pour sauver le monde. Aujourd’hui, les organismes humanitaires ont réalisé que la bonne volonté ne suffit pas.» Baroudeur aux quatre coins de la planète une grande partie de sa vie, Gérard Verna connaît…

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C’est ce professeur hors normes du Département de management qui a eu l’idée de mettre sur pied un programme pour former des gestionnaires en développement international et action humanitaire: Managers sans frontières. Au départ, ce programme était offert en concentration mineure dans le cadre du baccalauréat en sciences de l’administration. On pouvait aussi le suivre sous forme de certificat. Aujourd’hui, s’ajoute la possibilité de s’y inscrire dans le cadre d’un MBA.

C’est en 2006 que le programme a officiellement pris son envol. Après une formation de quelques mois en gestion de projets, en éthique et en développement, 18 stagiaires sont partis durant l’été se frotter à la réalité des organisations non gouvernementales (ONG) dans les zones défavorisées de la planète, bibittes et maladies intestinales comprises.

De cette première expérience, l’équipe de direction a tiré plusieurs conclusions. «Pour les jeunes sans expérience, nous mettons désormais sur pied des stages maison, précise M. Verna. Cela permet de les initier à l’action sur le terrain avec l’aide des organismes internationaux, sans les jeter brutalement dans le bain.» La durée des stages s’est aussi allongée, car trois mois sur le terrain ne suffisent pas pour se lancer dans des réalisations, si l’on tient compte de la période d’adaptation. «Et surtout, nous visons maintenant la clientèle du deuxième cycle. C’est clair que les ONG veulent des gens qui ont davantage de vécu.»

Pour faire carrière

La Faculté des sciences de l’administration propose désormais aux mordus un MBA en développement international et action huma-nitaire. Objectif: fournir aux organismes des professionnels désireux de faire carrière dans le domaine. Pour mener à bien des projets sur le terrain, ces personnes doivent savoir faire preuve de sang-froid et avoir de l’entregent, mais elle doivent aussi posséder une bonne dose de connaissances administratives. De plus en plus, en effet, les bailleurs de fonds surveillent la façon dont leur argent est dépensé et multiplient les garde-fous bureaucratiques.

«L’action humanitaire d’aujourd’hui est tout sauf de l’improvisation, confirme Maguil Gouja, un ancien stagiaire devenu administrateur d’une ONG médicale en Afrique. En ce sens, les gestionnaires ont un rôle primordial à jouer. Avec d’autres professionnels, en logistique, en communication et en droit international humanitaire, ils apportent un soutien sans lequel médecins ou ingénieurs ne pourraient pas aider efficacement les populations en détresse.»

En quelques décennies d’histoire de la coopération internationale, la façon d’aider les autres a aussi évolué. Désormais, les professionnels de l’action humanitaire sont conscients de l’importance de s’adapter aux réalités locales. Par exemple, en évitant d’imposer un calendrier de réalisation trop ambitieux dans des sociétés souvent désorganisées.

Ancienne stagiaire devenue spécialiste en désastres pour le Programme des Nations unies pour le développement en Haïti, Valérie Tremblay a ainsi revu à la baisse ses échéanciers, quelques semaines après son arrivée en terre haïtienne. Sa formation en gestion de projet, assure-t-elle, a facilité son travail de planification. Il lui fallait acheter du matériel pour les situations d’urgence selon les nombreuses exigences administratives de l’ONU et, en même temps, fournir des plans d’évacuation aux organismes canadiens. L’arrivée plus tôt que prévu de fortes pluies suivies d’inondations a encore compliqué sa tâche.

Le choc culturel

Le choc culturel constitue un autre obstacle important à surmonter. Dans leurs blogues, disponibles sur le site de Managers sans frontières, les stagiaires de cet été racontent les piètres conditions d’hygiène et, surtout, les difficultés à comprendre l’autre, plongé dans une réalité si différente de la leur. Certains se transforment même en reporters, en vertu d’une entente avec la chaîne TVA. C’est ainsi que, grâce à des caméras prêtées aux stagiaires, les téléspectateurs et les internautes ont découvert, cet été, la dure vie des recycleurs de déchets à Katmandou ou ont constaté la vétusté des dispensaires en Afrique.

Plusieurs cours du programme Managers sans frontières contribuent à préparer les étudiants à la réalité des pays en voie de développement, comme en témoigne l’ex-stagiaire Édith Fortier. Mme Fortier est restée plusieurs mois au Soudan après son stage, pour assister le chef de mission d’Action pour la faim. «L’apprentissage sur le terrain est constant et immense, et un programme comme Managers rend la marche moins haute, tout en facilitant l’adaptation», note-t-elle.
 
Les connaissances théoriques frappent quand même parfois le mur de la réalité. À la suite d’un stage au Cameroun, Anne Rouleau s’est installée dans ce pays pour travailler avec la Fondation canadienne pour le développement durable de l’Afrique. Et après quelques mois, elle commet encore des gaffes. «L’autre jour, raconte-t-elle, j’ai payé un chauffeur de taxi avec la main gauche, considérée impure par les musulmans. Insulté, le chauffeur m’a dit de laisser l’argent sur le siège. Il a vraiment eu dédain de moi! Grâce aux cours que j’ai déjà suivis, je comprends que c’est normal. Après tout, c’est à nous de nous adapter, pas à eux.»

***

LE STAGE, EXPÉRIENCE ULTIME

Marie-Élisabeth O’Neill raconte son stage de trois mois au Niger, réalisé dans le cadre du programme Managers sans frontières.

Je me rappelle encore le jour où j’ai reçu le courriel annonçant la création du programme Managers sans frontières, lequel se termine par un stage à l’étranger. J’étais en train de compléter ma maîtrise en communication publique à l’Université. Je m’étais spécialisée en gestion de crise et j’avais déjà commencé à travailler dans mon domaine au sein de l’appareil gouvernemental québécois.

Même si l’idée de me lancer dans un nouveau programme ne me plaisait pas beaucoup, enfoui en moi couvait le rêve de voyager et d’explorer de nouveaux horizons. J’ai donc présenté ma candidature, à ma grande surprise, et j’ai été sélectionnée.

Au cours de l’année scolaire, j’ai suivi, en compagnie d’une quinzaine d’autres étudiants, les cours de formation et de préparation pour mon stage. Nous sommes tous partis aux quatre coins du monde en mai et juin 2006. Pour ma part, je mettais le cap sur le Niger afin de réaliser un contrat de trois mois pour Oxfam-Québec. Je me revois à l’aéroport, quittant mon conjoint, ma famille, mes amis et une vie dont je ne me plaignais guère, pour m’envoler vers ce pays désertique d’Afrique, considéré comme un des plus pauvres au monde.

Dure semaine


J’ai débuté mon stage dès mon arrivée à Niamey, capitale de ce pays musulman dont la langue officielle est le français. Mon travail consistait à élaborer un plan de gestion de crise alimentaire pour Oxfam-Québec. Le Niger est extrêmement vulnérable à ce type de crise. En 2005, la sécheresse et les invasions de criquets ont détruit des récoltes et causé une famine qui a fait des milliers de victimes. Le défi qui m’attendait était donc de taille, mais très stimulant.

La première semaine fut la plus dure de ma vie. Pour une fille qui n’était jamais allée dans un pays en voie de développement, le choc fut intense. Je me demandais comment j’allais passer au travers. C’est dans ces moments-là qu’on découvre en soi des forces inconnues. Après deux semaines difficiles où j’ai dû m’habituer aux coquerelles, aux lézards, à la chaleur extrême (45-50°C) et, plus que tout, à la pauvreté qui vous coupe le souffle, je me suis tranquillement intégrée au train-train quotidien africain.
 
J’ai découvert un pays, une culture et une vision du monde qui ne s’apprennent pas dans les livres. J’ai appris à travailler dans des conditions difficiles où un imprévu n’attend pas l’autre. On en vient à vivre sur une sorte d’adrénaline: notre cerveau analyse rapidement les problèmes et trouve les solutions en relativisant la gravité de chaque situation. On laisse tomber des façons de juger à la mode chez soi pour voir les choses autrement et reconnaître le bien-fondé de comportements différents. J’ai également dû apprendre à calmer mes nerfs d’Occidentale pressée, d’autant plus que le mot « stress » ne fait pas partie du vocabulaire africain.

La piqûre de l’Afrique

Quitter ce pays fut aussi difficile que de m’y adapter. J’y ai découvert des gens qui apprécient la vie comme si elle allait se terminer le lendemain. Ce fut d’ailleurs une de mes plus grandes leçons. À cette sérénité, s’ajoutent un esprit d’accueil et une amabilité qui vont droit au cœur. J’ai eu ce qu’on appelle la piqûre de l’Afrique.

Cette expérience a été pour moi la plus difficile et la plus enrichissante de ma vie. Malgré les difficultés, je recommencerais demain matin. En bout de ligne, c’est la meilleure décision que j’aie jamais prise. Et, pour une fois, je n’ai aucune gêne à dire que je suis fière de moi.

***

ÉTUDIER SANS FRONTIÈRES

Managers sans frontières n’est pas seul de sa catégorie, sur le campus. On trouve aussi Ingénieurs sans frontières, Avocats sans frontières, Foresterie sans frontières et d’autres encore… autant de groupes qui se consacrent à la coopération internationale.

Récemment, les trois premiers ont décidé de regrouper leurs forces pour réaliser certains objectifs communs. «Cela nous permet, à titre d’exemple, d’organiser conjointement des activités de sensibilisation comme lors de la Journée mondiale de l’eau ou la Semaine du développement international», indique Christian Hudon, coordonnateur de Managers sans frontières.

«Il faut faire tomber les murs entre nous», renchérit Nicolas Clermont, l’étudiant en génie mécanique qui préside Ingénieurs sans frontières. Présente à l’Université Laval depuis trois ans, cette association pancanadienne permet à des volontaires de découvrir le développement international en s’insérant dans la vie du pays. «Nous ne devons plus arriver là-bas en imposant notre technologie, affirme Martin Bérubé, un étudiant en génie physique, revenu transformé de son séjour de quatre mois au Mali. Il faut nous mettre à l’écoute des besoins, et partir des idées des gens sur place.»
 
Venus des départements de génie, de biologie et d’enseignement au secondaire, les membres d’Ingénieurs sans frontières organisent des présentations sur le développement international, destinées à tous les étudiants du campus. Ils offrent également des ateliers dans les écoles secondaires où réalité des pays en voie de développement et fabrication de filtres à eau sont au programme.

Pour sa part, la cellule Université Laval d’Avocats sans frontières (ASF-UL) produit depuis l’an dernier des rapports pour les avocats québécois qui assistent les juristes dans des zones où règne trop souvent l’impunité. Sous la supervision d’un professeur de la Faculté de droit, ces projets de recherche crédités font prendre conscience aux étudiants de la question des droits de la personne à l’étranger.

Ce printemps, par exemple, les étudiants ont travaillé sur les décisions rendues par la Cour interaméricaine des droits de l’homme. «Aujourd’hui, les étudiants veulent agir et contribuer à l’amélioration des conditions de droit», constate Renaud Gignac, le président d’ASF-UL.

Quant à Foresterie sans frontières, organisme créé en 2005 à la Faculté de foresterie, il entend mobiliser professionnels et étudiants en faveur du développement durable et de l’action humanitaire. Déjà, en 2007, un premier étudiant s’est rendu en Haïti, où il a identifié les freins à l’établissement de forêts communautaires gérées par les paysans.

Informez-vous sur les fonds de bourses de la Fondation de l’Université qui permettent aux étudiants de réaliser stages et formation à l’étranger.

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À pleines pages http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/a-pleines-pages-412/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid Vivre avec un enfant qui dérange
Gilles Julien (Médecine 1970)
Bayard Canada, 176 pages
– Gilles Julien connaît bien les enfants. Dans sa pratique traditionnelle de pédiatre et, plus tard, dans sa clinique de pédiatrie sociale du quartier…

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Vivre avec un enfant qui dérange
Gilles Julien (Médecine 1970)
Bayard Canada, 176 pages
– Gilles Julien connaît bien les enfants. Dans sa pratique traditionnelle de pédiatre et, plus tard, dans sa clinique de pédiatrie sociale du quartier montréalais Hochelaga-Maisonneuve, il a écouté, soigné ou accompagné autant les petits et les ados que leurs parents. Après plusieurs livres consacrés à son approche novatrice ainsi qu’à la relation parent-enfant, le médecin propose un ouvrage sur les enfants turbulents, ceux qui semblent prendre trop de place dans la vie de leurs parents –avec son lot d’épuisement et de culpabilité. Il y décode les comportements des enfants qui ont la bougeotte avec des mots simples et des exemples touchants, puis offre des conseils tout aussi simples aux parents: d’abord sortir de l’isolement en faisant appel au milieu (famille, amis, organismes) et aux ressources spécialisées. Du répit à la médication en passant par l’instauration d’un lieu de parole, il évoque plusieurs possibilités pour rétablir la situation.

Guide de rédaction stratégique

Camille Genest (Théologie 1969 ; École normale supérieure 1969)
Éditions MultiMondes, 200 pages
– Comment rédiger ces rapports, mémoires et notes administratives qui alimentent la réflexion des décideurs? L’auteur, qui a fait carrière dans la fonction publique et a présidé diverses commissions d’enquête et audiences publiques, livre les règles d’une écriture destinée à décrire, évaluer et, souvent, convaincre.

La prison des plaines d’Abraham 1863-1877
Martin Mimeault (Histoire 1996 et 1999)
Les éditions du Septentrion, 150 pages
– L’auteur s’inspire de son mémoire de maîtrise pour raconter l’histoire de cette vieille prison dont on voulait faire un modèle, entre autres au chapitre de la réinsertion sociale. Demi-échec ou demi-succès, on y a commis les mêmes erreurs que dans les autres prisons: classification déficiente des prisonniers, surpeuplement, conditions de vie médiocres, réhabilitation inappropriée…

Le mouvement régionaliste dans la littérature québécoise
Maurice Lemire (Lettres 1963 ; Français 1967), professeur retraité de la Faculté des lettres
Éditions Nota bene, 303 p.
– Parce qu’on lui accorde peu de qualités artistiques, la littérature régionaliste prônant des valeurs traditionnelles a été négligée par les historiens de la littérature. L’auteur montre que son apport est pourtant déterminant.

Canadian Bilingual Districts
Daniel Bourgeois(Sc. politique 1997)
McGill-Queens’s University Press, 326 pages
– L’auteur rapporte le sort que le Canada a réservé aux 150 recommandations de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (Laurendeau-Dunton, 1963-1971), notamment celle de constituer des districts bilingues au pays.

Charlevoix ou la création d’une région folklorique
Serge Gauthier (Arts et traditions populaires 1980, 1982 et 2004; Théologie 1992)
Les presses de l’Université Laval, 228 pages
– Cet ouvrage montre comment les premiers folkloristes qui recueillaient contes et chansons dans Charlevoix ont donné le ton aux enquêtes subséquentes, avec des conséquences sur la pratique ethnologique et sur la perception publique de notre folklore.

Vécu d’un endormeur
Jean-Louis Boivin (Médecine 1953)
Édition La Plume d’oie, 302 pages
– L’anesthésiste natif de Portneuf raconte sa vie. Le livre est truffé d’anecdotes, souvent humoristiques, tirées de ses études à l’Université Laval, puis de
sa pratique.

La bonbonnière
Hans-Jurgen Greif (Portugais 1976), professeur retraité de la Faculté des lettres,
et Guy Boivin
L’instant même, 306 pages
– Un littéraire et un féru de généalogie s’allient pour nous présenter l’histoire des Boileau sur sept générations. Le récit est constitué de portraits bien rendus des membres de cette humble famille, qui partage depuis plus d’un siècle la hantise de voir s’éteindre son patronyme.

L’olivier de Limoilou
Huguette Poitras (Français 1969, 1995 et 2000; Pédagogie pour ens. au secondaire 1993; Pédagogie pour ens. au collégial 1994)
Les Éditions GID, 256 pages
– La vie de Marie ressemble à une tragédie grecque. La petite fille cherche désespérément à dénouer les fils de sa généalogie. Dans les ruelles de Québec, la déesse Athéna lui redonne le contrôle de son destin. Un roman où se mélangent fiction et réalité, bonheur et désespoir.

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Nos désirs sont des ordres http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/nos-desirs-sont-des-ordres-262/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid Prenons un homme, appelons-le François. Abandonné très jeune par sa mère, François a fantasmé durant toute son enfance sur l’identité de cette maman qui lui manquait. Dès l’adolescence, il s’est senti attiré par des partenaires plus âgées que lui, souvent…

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Pourquoi? Peut-être parce que ses partenaires possédaient les caractéristiques de la mère imaginée… Peut-être alors François cherchait-il à abandonner les femmes aimées avant d’être lui-même délaissé… Cette prise de conscience l’a amené à modifier ses comportements amoureux afin de ne plus retomber sans cesse dans le même piège d’où il ressortait «vengé», mais insatisfait.

«On ne tombe pas amoureux d’une personne, mais plutôt de ce qu’elle nous inspire», constate Michel Dorais, professeur à l’École de service social. Pour ce spécialiste des conduites sexuelles et de leurs aléas, le fait d’être attiré par une personne en particulier ne relève pas du hasard. «Quand nous ressentons du désir, nous sommes émus par quelque chose en l’autre qui nous interpelle. Or, pour nous interpeller, ce “quelque chose” (trait physique ou psychologique) doit d’abord nous rappeler une personne ou un souvenir marquant.»

Si cette personne nous a fait souffrir ou nous a refusé son affection, nous voudrons transformer la souffrance vécue jadis en un scénario aujourd’hui gagnant. Comment? «En vivant l’extase amoureuse ou érotique avec ce partenaire. Notre histoire nous amène à rechercher précisément l’attachement des personnes d’un certain type parce que c’est avec elles, et elles seules, que nous croyons pouvoir calmer nos angoisses existentielles et régler nos comptes avec le passé.»

Une mémoire en action

Dans le sillage de ses 25 ans de travail comme intervenant social puis chercheur, Michel Dorais a écrit plusieurs ouvrages sur les aspects psychosociaux de la sexualité. Il a notamment publié La mémoire du désir, réédité en format de poche en 2004 aux éditions Typo.

Dans cet essai, M. Dorais rappelle que nous agissons en fonction de ce que nous connaissons ou anticipons. Dans cette optique, il ne saurait exister de désir sans mémoire, le désir étant la mémoire qui agit. La petite histoire de François en donne un exemple. Un autre exemple, tout aussi classique, pourrait être le cas d’une femme dont l’enfance a été marquée par la violence paternelle et qui se trouve constamment attirée par des partenaires agressifs, dans l’espoir que tout se termine bien, cette fois: dans l’amour et le plaisir plutôt que dans la violence.

Cette volonté de régler des drames irrésolus et d’obtenir réparation symbolique en regard des traumatismes subis dans le passé peut même mener certaines jeunes victimes d’abus sexuels à accepter de se prostituer. Ayant appris durant leur enfance à se soumettre aux désirs de leurs agresseurs, elles revivent ainsi le même scénario, mais en ayant cette fois l’impression de surmonter leurs angoisses, de se prouver que «la sexualité, y’a rien là», la preuve étant qu’elles ont des relations sexuelles avec n’importe qui.

«Ce sont des proies toutes désignées pour les proxénètes qui tablent sur leurs manques affectifs pour les amadouer», ajoute Michel Dorais, dont le dernier livre (Jeunes filles sous influence) porte sur la prostitution juvénile.

La carte érotique

Le fait que nous soyons attirés par une personne en particulier, et non par une autre, indique à quel point l’érotisme est intimement lié à nos expériences passées. En effet, les traumatismes affectifset nos apprentissages sexuels génèrent dans notre cerveau des messages, ou engrammes, qui vont s’amalgamer pour composer une ou plusieurs «cartes érotiques».

Sont inscrits sur nos cartes érotiques, des éléments accumulés au cours de tous les âges de notre vie. Ce peut être la douceur de la voix de notre mère ou encore la couleur des yeux ou des cheveux de notre premier amour. Ces éléments dont nous nous sentons aujourd’hui frustrés, nous voulons à tout prix les retrouver, à travers des partenaires «admissibles» à nos yeux, capables d’attiser notre désir. On ne fait que constater le phénomène quand on dit que «tous les goûts sont dans la nature». À l’inverse, nos cartes érotiques nous poussent, pour le même genre de raison, à disqualifier totalement d’autres personnes.

Les goûts sexuels sont toutefois susceptibles d’évoluer ou de se modifier au fil des expériences de vie et surtout des leçons qu’on en tire, selon Michel Dorais. «Avec le temps, il semble que nous devenions plus sélectifs. Cela dit, telle personne qui n’était pas notre genre hier peut très bien l’être aujourd’hui. Car bien que les crises, les revers et les échecs découlant des premiers liens affectifs que nous tissons avec nos parents et nos proches soient importants, tout ne se joue pas nécessairement avant six ans, comme le prétendent certains auteurs.»

D’autres événements clés viennent souvent modifier l’effet des tout premiers liens, tel qu’en témoignent les individus dont la conduite amoureuse s’est transformée au fil du temps, allant jusqu’à changer carrément d’orientation sexuelle.

Par ailleurs, si notre histoire personnelle nous construit, nous sommes également conditionnés par notre histoire collective, la culture exerçant une influence non négligeable sur nos comportements amoureux. Dans les romans, les chansons, les séries télévisées et au cinéma, abondent les histoires d’amour aux chemins difficiles et aux destins contrariés.

En somme, résume M. Dorais, on ne choisirait guère ses désirs, qui résultent d’un ensemble de facteurs. On pourrait cependant décider comment «faire avec».

Étonner pour séduire encore

Que faire quand le sentiment amoureux s’amenuise? Comment continuer à désirer l’autre après 15 ou 20 ans de vie commune, quand le coup de foudre est passé depuis longtemps?

«Si l’on admet qu’on est avant tout amoureux de ce que l’autre nous inspire, il est certain que les partenaires doivent continuer à se surprendre l’un l’autre, à créer suffisamment de rebondissements dans leur histoire commune pour avoir l’impression qu’elle n’est pas terminée, explique Michel Dorais. On continue plus volontiers à séduire qui on n’a pas pleinement apprivoisé ou conquis.»

À qui déplore ne jamais trouver la bonne personne –l’élu entre tous qui nous reconnaîtra enfin à notre juste valeur–, M. Dorais signale que le problème n’est pas dans l’autre mais plutôt dans les attentes qu’on entretient à son endroit: «Ce qui nous rend heureux ou malheureux, ce n’est pas tant l’être désiré ou nos rapports réciproques, que l’idée que nous nous en faisons.»

***

AUTANT EN EMPORTE L’AMOUR

Le cinéma est un véritable miroir de la société. On y met en scène des histoires d’amour dont certaines connaissent un dénouement heureux et d’autres non –comme dans la vraie vie! S’y reflètent les préoccupations et les questionnements d’une époque.

«Le cinéma a le pouvoir de projeter au grand jour des problèmes latents, de sortir de l’ombre les idées préconçues sur les individus et les comportements; en un mot, de susciter la réflexion, dit Esther Pelletier, professeure de cinéma à la Faculté des lettres. Parce qu’ils suivent l’évolution du couple dans la société, scrutant les mouvances des désirs et des contextes qui les voient naître, certains films sont un moteur de changement dans la mécanique compliquée des relations amoureuses.»
 
Quand on demande à Esther Pelletier de nommer des films susceptibles d’avoir fait évoluer la société et la vision des couples parce qu’ils remettaient en question les valeurs acquises, elle avance plusieurs titres, dont trois films américains très populaires en leur temps. La professeure pense d’abord à Devine qui vient dîner?, un film réalisé en 1967, qui raconte l’histoire d’une jeune fille de la bonne société dont les parents rejettent le fiancé, un homme noir. À cette époque, les unions interraciales étaient encore interdites dans de nombreux États américains.

Autre temps, autres rapports de couple avec Kramer contre Kramer, tourné en 1979, alors que la question du divorce et de la garde partagée n’avait pas pris les proportions qu’elle a aujourd’hui. Beaucoup plus récent, le film Brokeback Mountain a, quant à lui, fait entrer l’idée du couple homosexuel dans l’imaginaire américain… et international.

«Le film culte Harold et Maude a aussi apporté un éclairage nouveau sur la notion de couple», souligne Esther Pelletier. Tourné au début des années 1970, il montre une vieille dame et un jeune homme qui nouent une sorte d’amitié amoureuse, bravant le tabou de la différence d’âge. «Voilà des partenaires qui peuvent sembler mal assortis, mais qui se rejoignent dans leur excentricité», observe Mme Pelletier.

Le cinéma, juge-t-elle, nous en apprend beaucoup sur nos désirs et ceux des autres, et nous oblige à reconsidérer nos façons d’envisager les relations amoureuses.

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Lisez le témoignage de trois diplômés sur les relations de couples dans le pays où ils habitent: Mexique, Bulgarie et Cameroun.

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On cherche, on trouve http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/on-cherche-on-trouve-272/ Mon, 10 Sep 2007 05:00:00 +0000 http://testguid UN PAS DE PLUS VERS LA LUNE
Par Jean Hamann

Une équipe internationale de recherche vient de solutionner un problème qui menaçait de couper court au projet visant l’installation d’un télescope à miroir liquide sur la Lune. En effet, ces …

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UN PAS DE PLUS VERS LA LUNE
Par Jean Hamann

Une équipe internationale de recherche vient de solutionner un problème qui menaçait de couper court au projet visant l’installation d’un télescope à miroir liquide sur la Lune. En effet, ces chercheurs sont parvenus à trouver une combinaison de matériaux qui permet de fabriquer un miroir liquide doté à la fois d’un haut pouvoir réfléchissant et de propriétés lui permettant de fonctionner même dans le difficile environnement lunaire.

Les détails de cette découverte, réalisée par Ermanno Borra et Omar Seddiki, du Département de physique, génie physique et optique, et par leurs collaborateurs canadiens, américains et britanniques, sont livrés dans l’édition du 21 juin de la revue britannique Nature.

Les télescopes à miroir liquide se distinguent des télescopes conventionnels par leur miroir primaire, celui qui capte et concentre la précieuse lumière venue du ciel: plutôt que d’être fabriqué en verre poli, il est fait d’un liquide réfléchissant. Placé dans un récipient auquel un moteur imprime un mouvement circulaire, le liquide s’étale en une mince pellicule parfaitement lisse, qui épouse la forme d’une parabole et qui peut ainsi faire office de miroir de télescope.
 
Émise en 1991 dans le Astrophysical Journal, l’idée du professeur Borra d’installer un tel miroir sur la Lune a pris du galon en 2004 lorsque le NASA Institute for Advanced Concepts lui a accordé son soutien financier. Cet organisme appuie des projets susceptibles de repousser les frontières de la science spatiale et d’être intégrés aux programmes de la NASA.

Pôle sud lunaire
Le principal défi du projet consistait à trouver un liquide capable de résister aux températures du pôle sud lunaire, qui peuvent atteindre –143ºC. La solution publiée dans Nature : déposer, par vaporisation sous vide, un revêtement d’argent sur un liquide ionique, une première en optique. La surface d’argent est parfaitement lisse, a une bonne réflectivité et demeure stable pendant des mois. Le liquide ionique sur lequel la couche d’argent repose ne s’évapore pas et son point de fusion est de –98ºC. «Nous avons utilisé un liquide ionique commercial pour nos tests, signale M. Borra. Comme il en existe des millions, nous pourrons en trouver un qui restera liquide même à des températures beaucoup plus basses.»

Le miroir liquide envisagé pour le télescope lunaire aurait un diamètre entre 20 et 100 m, ce qui lui conférerait une sensibilité jusqu’à 1000 fois plus grande que celle du prochain télescope spatial. Outre les qualités optiques d’un tel instrument, Ermanno Borra fait valoir son côté pratique. «Au lieu de transporter un miroir de verre lourd, dispendieux et complexe, on pourra apporter sur la Lune le miroir liquide dans des bouteilles, et le récipient en pièces
détachées.»

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LA LONGUE MARCHE DE L’OURSIN VERT

Il n’y a pas de hasard, dans la vie des oursins verts du Saint-Laurent. Lorsque ce petit invertébré se déplace de façon aléatoire sur des fonds marins dénudés où la nourriture n’abonde pas, il ne fait qu’utiliser la stratégie la plus efficace pour trouver à manger. D’ailleurs, quand la petite bête parvient dans un champ de grandes algues brunes, son aliment préféré, ses déplacements deviennent courts et directionnels, guidés par les signaux chimiques émanant des algues. L’oursin vert met 38 ans à atteindre la taille de 50 mm dans les zones dénudées, contre 17 ans dans les zones d’algues. Ces données, issues d’observations à la caméra sous-marine, ont été publiées dans le Journal of experimental Marine Biology and Ecology, sous la signature de Clément Dumont et John Himmelman, du Département de biologie, et d’un collègue de Pêches et Océans Canada.

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LE GLOBE ET LES SOUVERAINISTES

Chez les chroniqueurs et éditorialistes du quotidien torontois The Globe and Mail, la perception du mouvement souverainiste québécois n’a guère changé depuis 1995, année du référendum sur la souveraineté au Québec. Le mouvement y est toujours décrit comme poursuivant un projet rétrograde, fondé sur le ressentiment et soutenu par des dirigeants prêts à tricher pour que leur option triomphe.

Toutefois, l’analyse montre que le ton s’est nettement durci entre 1995 et aujourd’hui, rapporte Sylvie Lacombe, professeure au Département de sociologie, dans un article publié par le Canadian Journal of Media Studies. «Ce durcissement, résume-t-elle, témoigne non seulement d’une fatigue constitutionnelle à l’égard des aspirations nationales du Québec, mais aussi d’un profond agacement vis-à-vis du mouvement souverainiste et d’une irritation grandissante à l’égard du Québec pris globalement.»

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EXPLOSION DE ROSEAUX

1985: première mention de la présence de roseaux communs exotiques sur les rives du lac Saint-François, en Estrie. 2006: 345 colonies de la même espèce répertoriées autour de ce lac. Cette mesure exacte de l’époustouflante progression du roseau originaire d’Asie, on la doit à Marie-Claire Le Blanc et Julie Labbé, étudiantes au Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD) de l’Université.

Explication du phénomène? On soupçonne l’augmentation de la construction autour du lac puisque les perturbations du sol favorisent l’installation de ce roseau, souligne leur professeur Claude Lavoie. De plus, Julie Labbé vient de découvrir que la plante se reproduit bien par graines au Québec, ce qui laisse entrevoir un bel avenir aux récentes colonies, avec la perte de biodiversité que supposent ces milieux homogènes et peu intéressants pour la faune.

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LE FROMAGE EN GRAINS RÉINVENTÉ

L’équipe de Jean-Christophe Vuillemard du groupe STELA (Centre de recherche en sciences et technologie du lait) de l’Université et deux collègues d’Agriculture et Agroalimentaire Canada viennent de mettre au point un fromage en grains nouvelle saveur: l’aliment dégage un arôme frais et a un goût plus prononcé et moins acide que celui du formage en grains traditionnel.

Les chercheurs sont parvenus à ce résultat en ajoutant, aux bactéries habituelles, une combinaison de souches bactériennes conservées depuis 40 ans après avoir été prélevées dans des fromageries ontariennes. Avides de nouvelles souches aromatisantes, les fromagers du Québec ayant répondu à un sondage en 2001 avaient indiqué qu’ils plaçaient ce genre de recherche au sommet de leurs priorités.

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ALCHIMIE DANS LES CABANES À SUCRE

Transformer du sirop d’érable de qualité inférieure en sucre granulé haut de gamme: voilà ce que proposent Mohammed Aïder, Damien de Halleux, Khaled Belkacemi, du Département des sols et génie agroalimentaire, et leurs collaborateurs de la firme ISM Biopolymer, dans un article du Journal of food Engeneering.

Dans le sirop de catégorie D, la concentration en glucose et fructose est plus élevée que celle des catégories supérieures, ce qui rend ce sirop quasi impossible à transformer en sucre granulé par la méthode traditionnelle. Les chercheurs ont donc mis au point un nouveau procédé: le chauffage du sirop sous vide, qui permet une évaporation à des températures relativement basses (80ºC). L’équipement requis étant simple, les acériculteurs pourront produire ce sucre de grande valeur à même leur cabane.

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