Archives des Automne 2005 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Tue, 19 Apr 2016 10:35:49 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Dix ans de football Rouge et Or http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/dix-ans-de-football-rouge-et-or-41/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     «Vous allez échouer, le football n’est pas dans la culture des francophones.» Cette prédiction, Gilles D’Amboise, directeur du Service des activités sportives (SAS) de l’Université Laval, l’a entendue plus d’une fois avant le botté d’envoi du premier match hors…

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En fait, c’est peut-être le sport universitaire en général qui n’était pas encore dans la culture d’ici, avant les années 1990.

Aujourd’hui, l’assistance à un match de football dépasse régulièrement les 15 000 personnes, au stade construit en bordure du PEPS. Pour certains matchs cruciaux, jusqu’à 19 000 partisans s’entassent dans les gradins. On refuse même des gens, faute de places! Le club attire plus que n’importe quelle autre équipe de football universitaire au Canada, dont la moyenne des assistances oscille entre 3000 et 5000 personnes!

Chaque partie disputée à Québec constitue un événement festif incluant, pour plusieurs, le traditionnel rendez-vous d’avant-match (Tailgate Party), au cours duquel de petits groupes s’installent dans les alentours du stade et s’offrent un BBQ avant de rallier les gradins. «La première année, se rappelle Gilles D’Amboise, ces partisans recevaient des contraventions. Il a fallu négocier fort avec les autorités pour qu’une telle activité, associée aux matchs de football aux États-Unis, soit tolérée.» Premier changement de culture.

Football: trois fois plus d’écoles secondaires

Le Club de football Rouge et Or entreprend cet automne sa dixième saison régulière. Forte de ses trois coupes Vanier (1999, 2003 et 2004), emblème du championnat canadien, l’équipe fait sentir sa présence bien au-delà de la ville de Québec.

Par exemple, depuis la venue du club de football Rouge et Or, le nombre d’équipes dans les écoles secondaires de la région Québec–Chaudière-Appalaches a triplé, signe d’un autre changement de mentalité. Et plus d’une quarantaine d’anciens joueurs travaillent actuellement comme entraîneurs de football au secondaire, partout au Québec.

C’est le cas, entre autres, de Daniel Fleury, demi-défensif vedette du Rouge et Or de 1995 à 1999. Peu après l’obtention de son diplôme en éducation physique, M. Fleury a mis sur pied le programme de football de l’Académie Saint-Louis à Québec, où il enseigne. «Les premières années, raconte-t-il, les jeunes m’avaient vu jouer ou me connaissaient de réputation. Cela me donnait beaucoup de crédibilité.»

Qu’ils deviennent finalement entraîneurs, professionnels dans la Ligue canadienne de football ou en Europe, ou qu’ils trouvent un emploi dans leur domaine d’étude –souvent éloigné du sport (voir l’encadré)–, les membres du Club de football Rouge et Or ont avant tout bénéficié d’une petite révolution dans le monde universitaire francophone: poursuivre des études universitaires tout en pratiquant le football… en français et sans s’expatrier!

En français svp!

Il y a dix ans, l’Université Laval devenait la première université francophone à avoir une équipe de football. «C’est justement parce qu’il n’y avait pas de club francophone que nous pensions réussir», remarque Gilles D’Amboise. Le terrain était plus fertile que bien des observateurs sceptiques le croyaient. Il y avait notamment une demande en provenance des collèges, dont certains finissants auraient bien voulu poursuivre à la fois leurs études et la pratique du football.

«Dans la première moitié des années 1990, raconte-t-il, nous avons refusé à deux reprises de former une équipe de football.» C’est que, à cette époque, l’Université cherchait avant tout à consolider un modèle innovateur d’organisation des équipes sportives déjà établies. Alors que les autres universités finançaient elles-mêmes la totalité de leurs équipes, parfois avec l’aide financière des diplômés, l’Université Laval a opté pour une approche de cogestion.

«Notre modèle fait appel au milieu régional pour soutenir le développement des clubs sportifs», explique le directeur du SAS. Chaque club devient ainsi une société sans but lucratif, qui regroupe des représentants de l’Université et de partenaires de la communauté –surtout des entreprises. Là encore, tout un changement de mentalité!

La naissance des clubs Rouge et Or

L’idée de ce nouveau modèle de cogestion remonte au tout début des années 1980, période de sérieuses réductions budgétaires. «Notre programme des équipes d’excellence était remis en question compte tenu des coûts assez élevés par étudiant», se rappelle M. D’amboise.

Au cours de cette décennie, les équipes recrutent d’anciens athlètes et des bénévoles qui, en collaboration avec le SAS, organisent des activités de financement pour soutenir les clubs. La plus célèbre de ces activités est sans doute l’Opération Nez rouge, destinée au financement de l’équipe de natation. C’est l’époque où les équipes portent des noms divers: L’Estran (handball), le Sélect (natation), Norbec (patinage de vitesse) ou encore le Triaste (athlétisme).

Au tournant des années 1990, les efforts portent fruit. Des clubs, désormais tous baptisés Rouge et Or, se distinguent sur la scène canadienne. En volleyball, par exemple, l’équipe rafle trois championnats en cinq ans. «À partir de ce moment, remarque Gilles D’Amboise, le soutien venant de la communauté est devenu plus important.»

Deux cultures se rencontrent: celle du monde des affaires et celle du monde institutionnel de l’université. La table est mise pour une percée du côté du football.

Football: le modèle fonctionne!

Ce modèle de cogestion entreprise-université de chaque club vise l’autofinancement par les commandites, les contributions des partenaires, la vente de billets et d’autres activités de financement. Il sera appliqué à la formation du Club de football Rouge et Or dont les succès lui apporteront une plus grande visibilité. «Avec le football, estime M. D’Amboise, nous avons confirmé le potentiel du modèle élaboré progressivement dans les années 1980.»

Les différents clubs doivent offrir un spectacle, ce qui ne pose guère de problème à l’équipe de football! «Cet aspect est important parce que nous sommes alors en mesure d’offrir une visibilité aux partenaires», précise le directeur du SAS.

Les responsabilités des «associés» sont clairement définies. L’université conserve l’avant-plan comme représentante du club et elle en garde le contrôle. Les partenaires s’occupent principalement de la mise en marché, tandis que la réalisation des activités de financement constitue une responsabilité commune.

«L’association à des partenaires a pour principal objectif de créer les meilleures conditions pour les membres des équipes sportives, y compris leur réussite scolaire», précise Gilles D’Amboise.

L’expertise du privé

L’apport des entreprises ne se limite pas à l’argent. «Les gens d’affaires apportent une expérience de gestion très importante, croit Michel Gendron, professeur à la Faculté des sciences de l’administration et fin observateur du fonctionnement du Rouge et Or. Ils donnent une valeur ajoutée à la mise en marché et à l’organisation du club. Cet apport est, selon moi, plus important que le soutien financier.»

Gilles D’Amboise abonde dans le même sens. «Notre partenariat nous donne les moyens d’avoir une vision ambitieuse, estime-t-il. Les gens d’affaires sont habitués au succès, ils voient grand et ils savent prendre les moyens pour que les objectifs se concrétisent.»

M. D’Amboise affirme même que jamais le Club de football n’aurait aussi bien réussi sans la présence de quelqu’un comme Jacques Tanguay, président d’Ameublement Tanguay et président du Club de football Rouge et Or. «C’est toute une machine!», lance-t-il dans un éclat de rire.

La formule du Rouge et Or a fait des petits. Le nouveau Club de football Vert et Or de l’Université de Sherbrooke fonctionne selon le même modèle, tandis que les Carabins de l’Université de Montréal, après observation ici, ont opté pour une formule hybride où les partenaires ne sont pas aussi engagés dans la gestion.

Pour l’amour du sport


Par ailleurs, les autres clubs du Rouge et Or profitent des retom­bées du football. «Dans la région, on a commencé à découvrir d’autres sports et à mieux appuyer les athlètes universitaires», se réjouit Gilles D’Amboise.

Individus ou entreprises, ils le font autant comme spectateurs que comme bailleurs de fonds. Dans cette veine, et parallèlement à la formule de cogestion des clubs, la Fondation de l’Université Laval a mis sur pied le Fonds Rouge et Or. Les athlètes de tous les clubs ont ainsi accès à de modestes bourses, eux qui ne reçoivent aucun salaire pour exercer leur sport en amateurs et restent avant tout des étudiants en quête d’un diplôme.

«En fait, confie M. D’Amboise, un de nos principaux objectifs est de faire de Québec une ville de sport universitaire. Les gens apprécient les jeunes qui pratiquent leur discipline uniquement pour l’amour du sport.»

***
PAS DE DIPLÔME À RABAIS


    Au Canada, le sport d’excellence universitaire est l’objet d’une réglementation stricte. Oubliez les diplômes à rabais, les «faux» étudiants et les salaires faramineux. L’athlète est un étudiant à temps complet qui doit réussir ses cours… ou dire adieu à l’équipe!
 
Ces exigences sont synonymes d’un suivi rigoureux des quelque 376 étudiants-athlètes qui font partie des 16 équipes Rouge et Or. Chaque semaine et avant chaque rencontre, le responsable de tout club doit s’assurer que les étudiants sont toujours inscrits à leur programme. Si un étudiant se fait exclure de son programme en cours de session, il doit se retirer immédiatement de l’équipe, sinon celle-ci perdrait le match pour avoir aligné un joueur non éligible.

D’ailleurs, à l’instigation des gens d’affaires, le Service des activités sportives (SAS) a mis sur pied, il y a deux ans, un programme d’encadrement des étudiants-athlètes. L’athlète s’y inscrit de façon volontaire. Il remet alors son horaire de cours, d’examens et de remise des travaux au début de la session. Il s’engage également à signaler le plus tôt possible tout problème dans le déroulement de ses études afin de recevoir de l’aide. Des sessions périodiques d’étude sont aussi prévues.

«Les membres des clubs Rouge et Or sont représentatifs de l’ensemble de la population étudiante, croit Michel Gendron, professeur en sciences de l’administration, une faculté qui compte plus de 50 étu­diants-athlètes. Ils obtiennent leur part de grands succès et ils n’ont pas plus de difficultés que la moyenne.»

Mais ils ont peut-être une plus grande motivation à travailler fort.  «À mon avis, ajoute M. Gendron, les footballeurs se distinguent par leur très grand sens des responsabilités. Lorsqu’ils ont des notes moins satisfaisantes, ils ne cherchent jamais à se défiler. Ils reconnaissent rapidement qu’ils n’ont qu’à travailler plus fort pour obtenir de meilleurs résultats.»

Yannick Normandin est un exemple parmi plusieurs autres. Le gaillard de 1,90m et
135 kilos a joué tant sur la ligne offensive que défensive de l’équipe qui a remporté la première coupe Vanier, en 1999. Au secondaire, il n’avait pas de difficultés particulières, mais la motivation n’y était pas vraiment.

Aujourd’hui, avec son baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et sa maîtrise en psychopédagogie, l’ancien numéro 63 s’occupe des équipes de football de la polyvalente Le Mistral de Mont-Joli et agit comme entraîneur avec l’équipe du cégep de Rimouski. «Le football m’a apporté une discipline de travail et une motivation, raconte-t-il. Sans le sport, je n’aurais jamais décroché les diplômes que j’ai aujourd’hui.»

Une discipline de travail qu’il inculque maintenant à ses jeunes protégés. «Certains envisagent de poursuivre leurs études et peut-être de jouer pour le Rouge et Or.» Plusieurs des anciens du Rouge et Or contribuent donc à motiver les jeunes à poursuivre leurs études.

«La pratique d’un sport comme le football, croit pour sa part Daniel Fleury, apporte beaucoup de discipline aux jeunes. Certains ont même de meilleures notes pendant la saison. C’est vraiment un bon moyen de lutter contre le décrochage.»

***

EN QUOI ÉTUDIENT NOS ATHLÈTES?

    Les membres des divers clubs Rouge et Or étudient dans plusieurs domaines. Au total, 376 étudiants sont inscrits à temps complet au sein de 15 facultés et dans 102 programmes d’études. De ce nombre, 343 sont inscrits au premier cycle, 24 à la maîtrise et 9 au doctorat. Au cours du trimestre d’automne 2004, 42% de ces étudiants avaient obtenu une moyenne supérieure à 80%.

Voici les facultés qui comptent le plus grand nombre d’athlètes des équipes Rouge et Or:
    Sciences de l’éducation:    79
    Sciences et génie:    69
    Sciences de l’administration:    53 
    Médecine:    43
    Sciences sociales:    26
    Lettres:    22

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La communauté universitaire se surpasse! http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-communaute-universitaire-se-surpasse-58/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     Cette année, plus de 2500 étudiants, employés et retraités ont fait un don à leur université, pour un total de 1 578 125$! Ce sont donc deux coprésidents particulièrement fiers qui ont procédé à la clôture du volet communauté universitaire 2005…

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De toutes les révolutions, en juin dernier.

Jean-Paul Laforest, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, et André Vézina, directeur du Service de reprographie, étaient tout sourire quand ils se sont présentés devant les nombreux bénévoles à l’Agora du pavillon Alphonse-Desjardins. Et pour cause…

Rappelons qu’en février dernier, le botté d’envoi du volet 2005 avait été effectué de manière fort dynamique grâce à la présence des joueurs du Rouge et Or football et des meneuses de claque de l’équipe. Avec un objectif de 1575000$, les bénévoles avaient tout un défi à relever. Grâce à un remarquable travail d’équipe, c’est finalement
1 578 125$ qui ont été recueillis auprès de la communauté universitaire.

Ce résultat, additionné à ceux des autres volets menés depuis 2002, porte le total à 6 345 483$ sur un objectif de 10 millions$ d’ici 2008. Les dons recueillis à ce jour démontrent une progression encore plus importante que celle de la campagne Défi qui, elle, avait battu tous les records. Ceci place donc l’objectif total de 150 millions$ sous d’excellents auspices!

Quelques données

Pour le volet 2005, les objectifs de développement prévus ont été dépassés, tant pour le nombre de nouveaux donateurs que pour les engagements qu’ils ont pris. En effet, plus de 2500 chargés de cours, professeurs, professionnels, employés de soutien et techniques, et retraités, sans compter les étudiants, ont fait un don.

L’effort de sollicitation mené par les pairs sur le campus a encore porté fruit. Il a connu une croissance de 33% et, depuis deux ans, de 89%, soit une augmentation de 200 000$, somme que les employés ont donné généreusement aux fonds de leur choix. Les plus populaires sont les fonds de bourses, les FER, le fonds Rouge et Or ainsi que le fonds de la Bibliothèque qui demeure le fonds de prédilection encore cette année.

«Tous ensemble, nous pouvons réaliser de grandes choses et c’est en travaillant de concert que nous ferons de la campagne De toutes les révolutions un immense succès, estime le recteur Michel Pigeon. Cette campagne constitue un outil de développement incontournable pour l’Université Laval. Nous ne pouvons plus en effet nous appuyer uniquement sur le financement public. Nous devons, comme université et comme communauté, prendre les moyens nécessaires pour assurer notre développement afin de maintenir l’Université Laval parmi les grandes universités de ce pays.»

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La chasse baisse-t-elle les armes? http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-chasse-baisse-t-elle-les-armes-42/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     À gauche, un rhinocéros s’enfuit. À droite, un bison, une sagaie enfoncée dans le flanc, les viscères pendants, la queue en fouet, charge, tête baissée. Au centre, devant la bête furieuse, se dresse la frêle silhouette d’un homme.

Saluée…

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Saluée comme l’une des compositions les plus remarquables de l’art pariétal, la scène du Puits, découverte dans l’une des grottes de Lascaux en France, relate un affrontement entre un chasseur et son gibier. Dix-sept millénaires ont passé et notre relation avec l’animal sauvage n’est plus ce qu’elle était. Aujourd’hui, des images montrant un chasseur qui s’apprête à achever un animal éventré soulèveraient l’indignation, voire la colère, d’une bonne partie de la population.

Au Québec, comme dans bien d’autres coins du monde, la chasse a du plomb dans l’aile. Le nombre de chasseurs décline depuis quelques années pour la plupart des gibiers, sauf pour le cerf de Virginie, dont l’abondance quasi épidémique a propulsé la vente de permis vers des sommets inégalés.

«Non seulement y a-t-il moins d’adeptes de la chasse, mais l’âge moyen des chasseurs est en hausse parce qu’il y a peu de relève. C’est inquiétant puisque la chasse est une activité économique importante pour les régions», commente Hélène Jolicoeur (Biologie 1974 et 1978), spécialiste de la grande faune au ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

Selon les données du Ministère, les 400 000 adeptes québécois de la chasse injecteraient chaque année 308 millions$ dans l’économie, maintenant ainsi 3300 emplois.

S’il y a moins de chasseurs qu’avant, c’est en bonne partie parce que le plaisir de débusquer un animal et de l’abattre échappe à une partie grandissante de la population. Les sondages révèlent que la moitié des Québécois ont une image négative de la chasse, essentiellement parce qu’on y tue des animaux. Considérant qu’à peine 11% de l’ensemble des dépenses liées aux activités de la faune et de la nature au Québec est attribuable à la chasse, une question se pose: cette activité, de moins en moins traditionnelle, a-t-elle encore sa place dans notre société?

Effet de cerfs

À l’Île Anticosti, cette question ne se pose pas. «La chasse au cerf de Virginie est la principale activité économique de l’île depuis les années 1960», observe Jean Huot, professeur au Département de biologie et titulaire de la Chaire de recherche CRSNG-Produits forestiers Anticosti. Mais c’est aussi pour préserver l’habitat du cerf lui-même que 9000 bêtes sont prélevées chaque année dans cette population qui en compte au moins 150 000.

«La superficie des sapinières a diminué de 50% depuis un siècle sur l’île parce que là où il y a des cerfs, il n’y a pas de régénération. Quiconque a vu l’impact des cerfs sur Anticosti comprend l’urgence d’intervenir», souligne le chercheur. Dans 50 ans, si rien n’est fait, les forêts de l’île ne pourront plus nourrir que la moitié de la population actuelle de cerfs.

Pour assurer la pérennité de l’habitat, le maintien de densités de cerfs intéressantes pour la chasse et la survie de l’industrie forestière, les gestionnaires de l’île veulent diminuer le cheptel de 30% par une libéralisation progressive de la chasse sportive, axée principalement sur un accroissement de la récolte de femelles.

La chasse est un outil essentiel pour gérer la surabondance, estime Jean Huot. Lorsque le prélèvement est insuffisant, les populations risquent d’échapper à tout contrôle. «C’est ce qui se produit avec le cerf de Virginie partout en Amérique du Nord, constate-t-il. Cette espèce cause maintenant des dizaines de milliers d’accidents routiers chaque année, d’importants dommages aux champs agricoles et aux vergers et la transformation progressive des paysages forestiers de régions entières. Comme l’ours noir et le raton laveur, le cerf a compris que vivre à proximité des humains procurait d’énormes avantages, à peu de risques.»

Le retour des oies blanches


La grande oie des neiges aussi approche le point de surabondance. Sa population, réduite à un maigre 3000 spécimens au début du  XXe  siècle en raison de la surchasse, frôle maintenant le million.

Pour Gilles Gauthier, spécialiste de cette espèce au Département de biologie, cette spectaculaire ascension s’explique par une réglementation plus sévère de la chasse, mais aussi par un changement de comportement des oies. «Elles ont appris à utiliser les terres agricoles en hiver et au printemps, précise-t-il. Au Québec, l’accroissement exponentiel des effectifs de l’oie des neiges coïncide avec l’augmentation de la superficie des terres consacrées à la culture du maïs.» Ce changement de comportement procure aux oies une source de nourriture abondante et riche pendant une période critique de leur cycle annuel.

L’explosion démographique de l’oie des neiges a incité le gouvernement fédéral à ouvrir une chasse printanière en 1999, du jamais vu depuis l’adoption de la loi sur les oiseaux migrateurs en 1917. Cette mesure exceptionnelle est toujours en vigueur. «La chasse printanière a produit les effets escomptés, mais qui s’atténuent avec le temps, constate Gilles Gauthier. Le nombre de chasseurs est en baisse et la croissance de la population d’oies risque de reprendre.»

Si le biologiste s’en inquiète, c’est que la nourriture disponible sur les aires de nidification et d’élevage des oisons n’a pas augmenté, et le broutage intensif des oies menace l’intégrité écologique de ces milieux.

La détérioration de cet habitat arctique risque de se répercuter durement non seulement sur les oies, mais aussi sur les autres es­pèces qui dépendent de ce milieu. Selon M. Gauthier, la chasse est indispensable pour éviter pareil scénario. «En contrôlant la population d’oies des neiges, on assure la pérennité des espèces et des écosystèmes tout en maximisant les retombées économiques et en limitant les dommages aux récoltes», analyse-t-il.

Safari canadien

Si la chasse aux espèces dont on ne consomme pas la chair est plus difficile à faire avaler à l’Homo sapiens moderne, elle se porte néanmoins très bien au Canada. Les amateurs de trophées convergent depuis longtemps vers les Rocheuses pour y chasser deux espèces de mouflons et la chèvre de montagne. «Si ce genre de chasse existe, c’est que la demande est très forte», constate Steeve Côté, professeur au Département de biologie et spécialiste des grands herbivores.

«Lorsque la chasse à la chèvre de montagne a été rouverte en Alberta, en 2001, après un moratoire de 13 ans, 4 000 chasseurs albertains ont tenté leur chance pour obtenir l’un des trois permis disponibles, signale-t-il. Il y a quelques années, un permis spécial pour chasser le mouflon d’Amérique en bordure d’un parc national –où se trouvent de gros spécimens– a été vendu aux enchères pour la somme de 480000$.»

Steeve Côté n’a pas d’objections philosophiques contre ce type de chasse, mais il s’inquiète des effets négatifs que pourrait engendrer la pression sélective que les chasseurs exercent sur les gros mâles.

«Plus de 90% des mouflons sont tués l’année où leurs cornes deviennent assez grosses pour qu’ils soient légalement abattus. Ce sont donc les mâles porteurs de petites cornes qui survivent et se reproduisent, ce qui peut entraîner des changements dans le profil génétique des populations chassées.»

Les études qu’il conduit dans l’Ouest canadien l’amènent à côtoyer beaucoup de chasseurs. «Ce n’est pas pour l’air pur des montagnes qu’ils chassent. Partout où je passe, ils veulent me montrer leurs trophées. C’est une source de fierté pour eux, surtout si le spécimen est suffisamment gros pour figurer dans le livre des records du Boone and Crockett Club. Les alpinistes ont une liste de montagnes qu’ils ont escaladées. Les chasseurs de trophées, eux, possèdent un CV avec la liste des espèces qu’ils ont tuées. C’est très culturel.»

Ballon chasseur

Et si, en plus de cette dimension culturelle, les chasseurs répondaient à l’appel de gènes légués par nos lointains ancêtres? Cyrille Barrette, spécialiste du comportement animal et de l’évolution au Département de biologie, n’écarte pas l’idée que le comportement de chasse fasse partie du programme génétique humain. «C’est le cas pour d’autres espèces, pourquoi ne le serait-ce pas pour nous?», demande-t-il.

Pour la majorité des gens, croit-il, ces comportements de chasse s’expriment maintenant sous une autre forme: le sport. Les disciplines olympiques individuelles comme la course, le saut et le lancer font appel aux mêmes gestes et aux mêmes habiletés physiques que la chasse, note-t-il. Les sports collectifs, eux, tout comme certains types de chasse, exigent une stratégie d’équipe et un effort coordonné du groupe.

«De plus, la chasse et le sport ont tous deux une fonction sociale. Ils favorisent la camaraderie et ils confèrent un statut social particulier à celui qui permet à son groupe de l’emporter sur l’adversaire.»

Si la chasse convient moins bien que le sport aux valeurs de la société moderne, c’est peut-être parce que plusieurs y voient un geste cruel et gratuit envers les animaux. «Plus l’animal est près de l’homme dans l’arbre évolutif, plus on juge qu’il est cruel de le faire souffrir, estime l’éthologiste. Notre éthique instinctive fait une différence entre une truite qui frétille au bout d’une ligne à pêche et un renard qui se débat au bout d’un collet.»

La loi du plus faible?

Les lois québécoises et canadiennes ne reconnaissent aucun droit aux animaux. Les individus, eux, leur en accordent, à la mesure de leur morale personnelle. Ceci expliquerait peut-être pourquoi le Québec moderne semble si divisé face à la chasse.

«Il se peut que, pour une bonne partie de la population, l’idée de tuer un animal sauvage pour se divertir ne soit plus acceptable», avance Lyne Létourneau, professeure au Département des sciences animales et spécialiste des questions éthiques et juridiques touchant les animaux.

Contrairement à l’Europe, le Québec compte peu de mouvements de défense des animaux, observe-t-elle. «C’est peut-être en raison de notre conception anthropocentrique du rapport que nous entretenons avec l’animal», risque la chercheuse.

Selon cette vision, les intérêts des êtres humains sont moralement plus importants que ceux des animaux, ce qui rend justifiables les utilisations que nous en faisons, dans la mesure où les bêtes ne souffrent pas inutilement. À l’opposé, les zoocentristes accordent plus de poids aux intérêts moraux des animaux, notamment parce qu’ils ont la capacité de souffrir. Cette souffrance doit entrer en ligne de compte dans les choix que nous faisons, soutiennent-ils.

«En philosophie morale, on constate qu’il n’y a pas encore là-dessus de vérité avec un grand V, souligne Lyne Létourneau. En conséquence, il n’existe pas de fondement objectif permettant de situer les limites de l’acceptable dans l’utilisation qu’on peut faire des animaux, que ce soit pour la recherche, pour l’élevage ou pour la chasse.» Dans ce contexte, admet-elle, il peut y avoir deux points de vue diamétralement opposés qui résistent pour l’instant à l’analyse critique, et donc, qui sont tous deux valables.

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En un éclair http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-un-eclair-59/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid L’ADUL S’ENGAGE DANS LA RÉVOLUTION!

    L’Association des diplômés de l’Université Laval a fait un don de 250 000$ à la campagne de financement De toutes les révolutions. Cette contribution, rendue possible grâce à l’appui des diplômés membres de…

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L’ADUL S’ENGAGE DANS LA RÉVOLUTION!

    L’Association des diplômés de l’Université Laval a fait un don de 250 000$ à la campagne de financement De toutes les révolutions. Cette contribution, rendue possible grâce à l’appui des diplômés membres de l’Association et de partenaires du secteur privé, servira à la création d’un fonds destiné à soutenir financièrement les étudiants et à encourager l’engagement de personnes diplômées dans la formation des étudiants.

LA FACULTÉ DE MÉDECINE DENTAIRE DIT MERCI!


    Chaque année, la Faculté de médecine dentaire décerne des prix d’excellence à ses finissants. En
2005, la cérémonie a permis de faire le pont entre les récipiendaires et les donateurs qui participent au développement de la Faculté. Inauguré à cette occasion, le Tableau d’honneur du Doyen rend hommage aux individus et aux entreprises qui ont fait preuve de générosité, soit lors de campagnes de financement antérieures, soit dans le cadre de la présente campagne De toutes les révolutions.

DESJARDINS INVESTIT EN GASPÉSIE ET AUX ÎLES

 
    Le Mouvement Desjardins a donné 400 000$, dans le cadre de la campagne de financement De toutes
les révolutions
, afin de soutenir les efforts et l’intérêt de l’Université pour le développement durable de
la région gaspésienne.

Ces efforts se déploient notamment par l’entremise de la Chaire multifacultaire de recherche et d’intervention sur la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, créée le 10 décembre 2002.

Avec la participation des communautés locales, et conformément aux principes de développement durable, la Chaire contribue à la revitalisation socioéconomique, à la protection des écosystèmes naturels et à la mise en valeur des ressources, de la culture, du patrimoine et des paysages de la région.

UN NOUVEL OUTIL D’INFORMATION

    Dans le souci d’informer les donateurs de ce que leur don a permis de faire, la Fondation a créé un outil qui s’attire bien des regards… et des éloges! Les rapports aux donateurs contiennent des témoignages de boursiers, de professeurs, de chercheurs et d’étudiants de tous les cycles qui ont bénéficié de la générosité des donateurs.

Pour l’année 2004, près de 60% des donateurs ont reçu des nouvelles de «leur» fonds. Et à en juger par les réponses fournies à un sondage maison, une grande majorité apprécie de mettre un visage sur ceux et celles qui bénéficient de leur générosité. Vous pouvez consulter ces rapports en ligne au www.ful.ulaval.ca.

UN PRIX POUR LA FUL

    La Fondation de l’Université Laval a rempor­té la deuxième place aux Prix d’excellence du Conseil canadien pour l’avancement de l’éducation (CCAE), catégorie meilleure annonce ou campagne publicitaire écrite. La publicité primée, Lancement de la Chaire d’actuariat, a paru dans les grands quotidiens du Québec le 2 décembre 2004.

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La chasse autour du monde http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-chasse-autour-du-monde-43/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid CHASSE SPORTIVE EN AFRIQUE:
FRUSTRATION ET CONSERVATION

    «Le mythe du chasseur-cueilleur vivant en harmonie avec la nature est bien révolu en Afrique», rapporte William Crosmary (Biologie 2002). En effet, combinée à la perte des habitats naturels et…

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CHASSE SPORTIVE EN AFRIQUE:
FRUSTRATION ET CONSERVATION

    «Le mythe du chasseur-cueilleur vivant en harmonie avec la nature est bien révolu en Afrique», rapporte William Crosmary (Biologie 2002). En effet, combinée à la perte des habitats naturels et à la croissance démographique, la chasse de subsistance a de grands impacts sur la faune et les écosystèmes. Elle est pourtant largement pratiquée sur le continent, même si les autorités limitent ou suppriment les droits de chasse de certaines populations rurales.

«Ces restrictions sont très mal vues», commente le biologiste qui vient de compléter une maîtrise au Centre d’études biologiques, en France, portant sur les impalas du Zimbabwe. Car, en plus d’importantes considérations alimentaires, la chasse fait partie du style de vie et de l’identité des membres de ces collectivités.

La frustration est d’autant plus vive que des droits sont accordés aux Occidentaux qui viennent chasser en Afrique pour le plaisir. «Toutefois, la chasse sportive peut se révéler salutaire pour la grande faune africaine», explique Willam Crosmary. Les importants revenus générés par cette activité incitent les décideurs à préserver la faune, notamment en freinant l’empiètement des habitats naturels par l’agriculture et l’exploitation forestière.

«Mais encore faut-il garantir l’abondance du gibier, souligne-t-il, et s’assurer que les communautés qui dépendent directement de la faune y trouvent leur compte.»

C’est ainsi que sont nés des projets communautaires qui concilient les intérêts des chasseurs sportifs et de subsistance, des écologistes et des autorités. «Le principe, qui semble déjà faire ses preuves au Zimbabwe et en Zambie, est simple: les populations rurales sont responsables de leurs ressources naturelles et reçoivent les bénéfices de la gestion de celles-ci, bénéfices qu’elles investissent dans le développement de leurs communautés.» Ces dernières ont donc tout avantage à participer à la protection de la faune par la lutte contre le braconnage ou l’imposition de quotas de chasse sur leurs territoires, par exemple.

MEXIQUE: CHASSER POUR VIVRE

   
Au Mexique, pays d’adoption de Sophie Calmé (Sciences forestières 1991 et 1998), la répartition géographique des types de chasseurs reflète la distribution de la richesse économique du pays. «Dans le Sud, c’est la chasse de subsistance qui prédomine tandis que, dans le Nord, l’activité revêt davantage un caractère sportif», précise la chercheuse de El Colegio de la Frontera Sur. Parmi les chasseurs sportifs, bon nombre sont des étrangers, principalement des Américains.

Dans les communautés forestières traditionnelles du sud du pays, rapporte Mme Calmé, la viande sauvage (gros gibier comme le cerf ou le pécari, et oiseaux de grande taille) représente entre 20 à 60% de la viande totale consommée.

Même si, à 20%, on ne peut exactement parler de subsistance, cet apport permet aux familles de diversifier leur diète. Par ailleurs, de nombreux chasseurs vendent une partie ou la totalité de leurs prises pour se procurer des produits de consommation de base, tels l’huile, le sel ou les bougies.

Chasseurs sportifs et chasseurs indigènes ne font pas bon ménage, au Mexique. «Les sportifs voient généralement d’un mauvais œil la chasse de subsistance parce que ceux qui la pratiquent ne sont pas astreints aux mêmes règles qu’eux», rapporte Sophie Calmé.

En effet, la Loi générale de la vie sauvage, adoptée en 2001, reconnaît les droits des autochtones à chasser pour leur subsistance. Contrairement à eux, les sportifs doivent faire partie d’un club de chasse, obtenir des permis et limiter leur activité à certains territoires.

CHASSEURS ET ÉCOLOS FRANÇAIS DOS À DOS


    «En France, la chasse fait partie du patrimoine culturel. Elle est pratiquée par des gens issus de tous les milieux, mais surtout de la classe ouvrière», explique Vanessa Viera (Biologie 2003), qui complète actuellement un doctorat en biologie à l’Université Laval. Les faisans, perdrix, lapins, bécasses, canards, cerfs élaphes, chevreuils et sangliers sont les espèces majoritairement chassées là-bas.
 
Selon la jeune Française, qui vit au Québec depuis 2000, il existe dans son pays natal un débat sensible entre chasseurs et protecteurs de la nature –contrairement à la situation québécoise où des alliances sont possibles. Les questions concernant les espèces chassées, la longue période de chasse (septembre à février) et la protection des espèces, notamment, sont devenues de plus en plus délicates au cours des dernières décennies.

«La lutte entre les deux parties est encore trop sévère pour aboutir à des concessions, croit-elle. Les politiciens sont dans des positions délicates, une fois venu le moment de prendre des décisions sur le sujet.» Selon Vanessa Viera, seuls les compromis concernant l’élaboration des nouvelles lois régissant cette activité sont envisageables, à l’heure actuelle. Le statut juridique de la chasse en France n’a quasiment pas évolué depuis 1844.

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Liste d’honneur des donateurs et donatrices 2004-2005 http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/liste-dhonneur-des-donateurs-et-donatrices-2004-2005-60/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     La Fondation de l’Université Laval remercie chaleureusement les 12 676 donateurs et donatrices
qui ont généreusement soutenu l’Université au cours de l’année financière 2004-2005. Leur contribution totale s’élève à plus de 10 millions$.

En guise de reconnaissance, la Fondation fait…

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qui ont généreusement soutenu l’Université au cours de l’année financière 2004-2005. Leur contribution totale s’élève à plus de 10 millions$.

En guise de reconnaissance, la Fondation fait paraître, dans son site Internet, les noms de toutes les personnes, sociétés et fondations qui ont versé un don non confidentiel entre le 1er juin 2004 et le 31 mai 2005.

Les retombées de la campagne

En date du 1er juin 2005, la campagne de financement De toutes les révolutions a permis de recueillir plus de 68 millions$ sur un objectif de 150 millions$ d’ici 2008. Que ce soit en santé, en arts, en administration, en génie, en sciences sociales ou en agriculture, tous les secteurs d’études à l’Université Laval ont bénéficié de la générosité des individus et des entreprises.

Au total, c’est plus de 25 millions$  en dons qui ont été annoncés publiquement au cours des 18 derniers mois. Ces investissements importants auront des retombées majeures pour Québec, sa région, et bien au-delà.

Suivez la campagne De toutes les révolutions au : www.detouteslesrevolutions.com.

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Vivian Labrie, passeuse de paroles http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/vivian-labrie-passeuse-de-paroles-44/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     Sur le napperon coloré, de jolies tasses d’artisans attendent que l’heure du thé sonne, non loin d’une planche à repasser.

Vous pensez vous trouver dans le salon d’une mamie anglaise? Erreur! Bienvenue dans le bureau de Vivian Labrie, porte-parole…

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Vous pensez vous trouver dans le salon d’une mamie anglaise? Erreur! Bienvenue dans le bureau de Vivian Labrie, porte-parole et coordonnatrice du Collectif pour un Québec sans pauvreté. Ses objets familiers témoignent de l’intense activité qu’elle déploie pour sa cause.

Ainsi, un carré rouge en ruban à gommer décore les tasses, symbole inventé à l’automne 2004 par le Collectif pour protester contre la réforme de l’aide sociale, puis repris avec succès par le mouvement étudiant. Quant à la planche à repasser, elle rappelle les nombreuses heures passées à confectionner un serpent de tissu se mordant la queue, déployé lors des manifestations contre les coupures dans l’aide sociale.

Avec sa voix douce, son sourire lumineux, sa coiffure sage et le dévouement total qu’elle porte aux plus démunis, Vivan Labrie pourrait être comparée à une figure religieuse comme Mère Teresa. Ce qui hérisse la quinquagénaire au plus haut point ! «Il faut arrêter de se contenter de soulager la misère, mais plutôt changer la société en accomplissant un travail politique au nom du droit et de l’égalité, affirme-t-elle avec force. C’est le défi d’une société, et une seule personne n’y parviendra jamais.»

Qu’on se le dise, Vivian Labrie croit à l’implication des citoyens, et refuse le vedettariat. Difficile, par exemple, de la faire parler de sa vie et de ses passions, en dehors de la cause de la pauvreté. Une cause qui, dans son cas, n’a d’ailleurs rien d’une illumination divine. Son cheminement s’est effectué au rythme des recherches qu’elle a menées à l’Institut québécois de recherche sur la culture (IQRC), puis comme chercheuse autonome.

Savoir universitaire et savoir populaire

Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en psychologie de l’Université Laval (1973 et 1974), puis d’un doctorat ès lettres et sciences humaines de l’Université René-Descartes (Paris V), Mme Labrie voit de forts liens entre savoir populaire et savoir universitaire. Elle en a pris conscience en effectuant, par exemple, des rapprochements entre des concepts vus en psychologie sociale et des traits de groupes colportés dans la tradition orale.

Une recherche menée sur les formulaires administratifs lui a aussi fait comprendre qu’un fossé culturel séparait les bureaucrates des personnes ayant recours à l’aide sociale. Elle a ainsi entendu de ses oreilles un fonctionnaire déclarer à une femme de toute évidence enceinte, mais à qui il manquait une attestation de grossesse, «un ventre, ça ne se met pas dans un dossier».
 
Parallèlement à ces expériences, la naissance de sa fille Gabrielle en 1979 a poussé Vivian Labrie vers le militantisme, aux côtés des autres parents fondateurs de la garderie Saint-Jean-Baptiste, dans le centre-ville de Québec. «Nous avons squatté un local, puis mené beaucoup de batailles pour obtenir des subventions», raconte-t-elle. Suit son implication en 1988 comme animatrice au Carrefour de pastorale en monde ouvrier à Québec, puis la fondation du Collectif pour un Québec sans pauvreté, en 1998.
 
Aujourd’hui, sa capacité à traduire en images, en paraboles et en contes des notions complexes constitue l’une de ses grandes forces. «On peut très bien élaborer un discours savant sur la mobilité sociale, mais on peut aussi utiliser l’image de l’escalier roulant des plus riches qui monte en ignorant l’escalier des pauvres qui descend», souligne-t-elle.

Véritable passeuse de paroles, Mme Labrie transporte avec elle des anecdotes ou des vérités provenant de ceux qui n’ont pas l’oreille des élites. Parmi ses préférées: «il n’y a pas deux sortes d’humains» et «il faut rêver logique». Ces réflexions issues des gens qu’elle défend émaillent ses discours devant les élus municipaux, les parlementaires, les groupes populaires, les syndicats et contribuent à pourfendre les préjugés, partout où ils se cachent.

Une grande force de conviction

«Elle fait preuve d’une capacité d’écoute phénoménale et d’un immense respect pour la personne qui parle, témoigne avec admiration Pierre Issalys, professeur à la Faculté de droit. Du coup, cela lui donne une grande force de conviction qui pousse les gens à l’aider.»

Ce juriste a participé à la grande aventure du projet de loi anti-pauvreté qui a donné naissance au Collectif, puis à la Loi  visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale en 2002. Les centrales syndicales, les organismes communautaires et les simples citoyens ont alors accompli une première en proposant un texte juridique aux élus, soutenu par une pétition de 215 307 noms.

«À cette occasion, j’ai pu apprécier l’esprit de synthèse de Vivian Labrie, raconte Pierre Issalys, car elle a réussi à rassembler les façons de voir et à dégager les points de convergence afin que nous puissions traduire en langage juridique les revendications du réseau.»

«Grâce à son leadership et sa force de conviction, elle a uni des groupes très disparates autour du thème de la pauvreté, et ça dure toujours», renchérit Françoise David, qui l’a côtoyée alors qu’elle présidait la Fédération des femmes du Québec.

Femme de réseaux, Mme Labrie a une capacité rare, celle de réussir (parfois!) à convaincre ceux qui ne partagent pas son point de vue. Par exemple, lorsqu’elle a réuni 29 parlementaires autour d’un jeu de société, élaboré par des assistés sociaux, afin de faire mieux comprendre aux élus la difficulté de boucler un budget mensuel avec 555$. Ou encore, en prouvant aux gens d’affaires, chiffres à l’appui, que les plus démunis contribuent eux aussi à l’économie régionale.

La militante accepte d’échouer, de temps en temps, à convaincre les  puissants. «Comme
dans l’aïkido, cet art martial où l’on n’arrête pas de tomber, il ne faut pas craindre de se ramasser des bosses», avoue-t-elle. L’aïkido lui a aussi montré qu’on peut utiliser l’énergie de l’autre pour mieux rebondir.

«Vivian, c’est un peu la main de fer dans un gant de velours, complète Françoise David, aujourd’hui porte-parole d’Option citoyenne. Mieux vaut avoir les bons arguments si l’on cherche à la faire changer d’avis.» Plusieurs politiciens et adversaires ont ainsi fait les frais de ses remarques mesurées, mais également cinglantes. Car l’injustice et le regard méprisant que beaucoup portent sur les personnes touchant de l’aide sociale la mettent toujours profondément en colère.

Une loi nécessaire mais insuffisante

Vivian Labrie reste convaincue de l’utilité de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale qui, à ses yeux, a permis d’atténuer les effets de la politique libérale du gouvernement en place. Elle sait aussi pertinemment que cette législation n’a pas empêché les élus de faire des choix budgétaires dévastateurs pour les conditions de vie des plus pauvres.

Elle dénonce ainsi la demi-indexation de l’aide sociale au coût de la vie qui va encore diminuer leur pouvoir, l’accroissement de l’écart avec les plus riches, et le projet de loi 57 sur la réforme de l’aide sociale. Après avoir consacré de longs mois au travail de lobby parlementaire, la coordonnatrice du Collectif pour un Québec sans pauvreté souhaite mieux définir avec le milieu communautaire les besoins des personnes touchant de l’aide sociale.

Comme à leur habitude, les membres du Collectif vont réfléchir ensemble et avec de multiples groupes sur les actions à prendre en s’inspirant de leur devise «du rire, de l’audace et de l’impossible».

Une formule que notre jeune grand-mère applique aussi à ses rencontres pleines de plaisir avec Constance, un an et grande amatrice de percussions, et Célestine, bientôt trois ans, dessinatrice d’astronautes. C’est en leur racontant des histoires, en jouant avec elles aux marionnettes, ou simplement en les promenant que Vivian Labrie peut enfin souffler.

Pour aussitôt repartir au combat, pleine d’énergie.

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À pleines pages http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/a-pleines-pages-61/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid Nikolski
Nicolas Dickner (Français 1994 et 1997)
Les Éditions Alto – 326 pages

Au centre de ce roman, salué par la critique: trois personnages modernes, enfants de baby-boomers, qui se croisent sans se connaître dans le Montréal…

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Nikolski
Nicolas Dickner (Français 1994 et 1997)
Les Éditions Alto – 326 pages

Au centre de ce roman, salué par la critique: trois personnages modernes, enfants de baby-boomers, qui se croisent sans se connaître dans le Montréal de la fin des années 1980. Tricoté sans échapper une seule maille, le triple récit aborde au passage une multitude de sujets, qui vont de la géographie nordique (Nikolski est un village d’Alaska) à la piraterie informatique.


La vie littéraire au Québec, tome V

Sous la direction de Denis Saint-Jacques (Lettres 1962) et Maurice Lemire (Lettres 1963; Français 1967), du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises
Les Presses de l’Université Laval – 680 pages

Ce cinquième tome d’une œuvre qui en comptera sept couvre la période 1895-1918. En plus de nous faire découvrir des auteurs oubliés, il situe la production littéraire dans le contexte de l’époque. L’iconographie ajoute au plaisir de parcourir ce livre.


Les enfants de Doodletown
Annie Dufour (Biologie 1992; Épidémiologie 1995 et 1999)
Les éditions de la courte échelle – 190 pages

Cinq enfants morts dans un petit village coupé du monde, dans les montagnes de la Nouvelle-Angleterre, c’est plus qu’il n’en faut pour ouvrir une enquête, même clandestine. Voilà à quoi s’emploient les deux héros de ce second roman policier d’Annie Dufour.


L’asthme au quotidien
Hélène Boutin (Gérontologie 1988; Sc. infirmières 1998), professeure de clinique à la Faculté des sciences infirmières, et Louis-Philippe Boulet (Médecine 1976), professeur au Département
de pneumologie
Les presses de l’Université Laval – 148 pages

Avec son style vivant et ses nombreuses illustrations, ce livre s’adresse à un large public. On y fait le point sur les connaissances les plus récentes de l’asthme: mécanismes, médication, déclencheurs, impacts au quotidien. Il est complété par une brochure qui résume l’information et propose des outils de suivi aux asthmatiques, par exemple un journal de bord et un plan d’action.


Le scandale de l’école confessionnelle
Gaston Marcotte, professeur retraité de la Faculté des sciences de l’éducation
Collection Position – 58 pages

Fondateur du Mouvement humanisation, l’auteur présente la confessionnalité des écoles comme une entrave à la mise en place d’un système d’éducation tourné vers le développement des potentialités humaines: conscience de soi, raison, autonomie, etc. Il offre un tableau de la situation actuelle au Québec et des arguments en faveur d’une école laïque.


La colonisation agricole au Viêt Nam

Steve Déry (Communication 1993; Géographie 1995 et 1999), professeur au Département de géographie
Presses de l’Université du Québec – 279 pages

Les bouleversements survenus au Viêt Nam au cours des dernières décennies ont grandement affecté l’occupation du territoire et les pratiques agricoles. Steve Déry passe en revue les diverses manifestations de la colonisation agricole du pays et souligne les reculs de la forêt qui s’ensuivent.

Entre empire et nation
Alain Parent (Géographie 2003)
Les presses de l’Université Laval – 272 pages

L’auteur jette un regard neuf sur les gravures de Québec, publiées à Londres entre 1760 et 1833. Ces représentations n’offrent pas seulement des informations factuelles, mais dégagent aussi valeurs, croyances et sentiments étroitement liés au contexte historique. En résulte une véritable tentative d’appropriation du territoire par l’image.


Paroles et pouvoir de femmes des Premières Nations
Bernard Roy (Santé communautaire 1992; Anthropologie 1994 et 2002) et Katia Fecteau (Anthropologie 1995 et 1998)
Les presses de l’Université Laval – 212 pages

À partir du témoignage d’une cinquantaine de femmes autochtones, les auteurs font ressortir diverses stratégies de vie qui favorisent un bon contrôle du diabète. Ils proposent leur approche (par cercles de discussion, où l’expérience et l’action des femmes est cen­trale) comme modèle pour aborder toute question de santé. Outils et références complètent ce manuel.

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Docteur Toutou à la rescousse http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/docteur-toutou-a-la-rescousse-45/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid     Cinq ans après son implantation, le programme de zoothérapie en oncologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) est un succès sur toute la ligne. Unique au monde, «La magie d’un rêve» permet à des enfants hospitalisés au…

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«Les enfants ont un sentiment de fierté et d’utilité à s’occuper du chien, rapporte le coresponsable du programme, Pierre Verret. Ils sont plus heureux et davantage réceptifs aux traitements. Ils ont aussi le sentiment d’être moins malades.» Même son de cloche chez le personnel infirmier. «Cela nous facilite la vie: les enfants acceptent beaucoup plus facilement l’hospitalisation ou les traitements quand ils savent qu’ils pourront cajoler un chien», témoigne l’infirmière en pédiatrie Marie Landry qui, avec sa collègue France Bouchard, a mis sur pied le projet en 1998.

290 séances, 0 infection

Pédiatre-infectiologue et professeur au Département de pédiatrie de la Faculté de médecine, Pierre Déry a encouragé le développement du programme de zoothérapie, bien que lui et ses collègues aient imposé une longue liste d’exigences aux initiateurs. «L’équipe avait tellement le projet à coeur qu’elle était prête à suivre tous les protocoles», se rappelle-t-il. Quelque 290 séances de zoothérapie plus tard, auxquelles ont participé 89 enfants, pour une moyenne de quatre séances par enfant, aucune allergie et aucune infection n’ont été
constatées.
 
La «vedette» de ce programme est un chien blanc, le coton de Tuléar, dont la petite taille, le poil hypoallergène et le caractère enjoué servent parfaitement la cause des enfants. Contrairement à d’autres hôpitaux, le CHUL accueille le chien pour toute la journée et pour un seul enfant à la fois. «La prochaine étape serait d’étendre cette thérapie aux enfants hospitalisés à d’autres étages du Centre Mère-Enfant», révèle Pierre Déry.

Le chercheur et son équipe envisagent aussi d’évaluer les effets du programme de zoothérapie sur la consommation d’analgésiques par les enfants. Déjà, ce programme a fait l’objet de deux publications scientifiques, en plus de générer de nombreuses participations à différents congrès
 et conférences.

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En un éclair http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-un-eclair-46/ Thu, 01 Sep 2005 05:00:00 +0000 http://testguid ÉTUDIER EN MONTÉRÉGIE

    L’Université Laval dispensera désormais les deux premières années du baccalauréat en sciences et technologies des aliments à Longueuil. Voilà l’une des retombées de la création du Pôle universitaire de la Montérégie et de la signature d’une…

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ÉTUDIER EN MONTÉRÉGIE

    L’Université Laval dispensera désormais les deux premières années du baccalauréat en sciences et technologies des aliments à Longueuil. Voilà l’une des retombées de la création du Pôle universitaire de la Montérégie et de la signature d’une entente définissant un plan d’intervention régionale entre les universités Laval, du Québec à Montréal et de Sherbrooke.

Destinée à combler les besoins de formation de la région, cette nouvelle entité permet aux universités de collaborer pour offrir le meilleur service possible, plutôt que de rivaliser entre elles.

UN LABORATOIRE GÉANT POUR LE GÉNIE TISSULAIRE

    Un nouveau bâtiment s’élèvera bientôt sur le terrain de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (affilié à l’Université Laval): le Centre multidisciplinaire de développement du génie  tissulaire. Cet édifice d’une superficie de 5000 m2 sera construit au coût de 25,1 millions$ grâce à un financement du gouvernement du Québec, de la Fondation canadienne pour l’innovation et d’autres partenaires; il abritera le troisième plus grand laboratoire de la planète qui soit exclusivement consacré à la médecine régénératrice et au génie tissulaire –après ceux d’Atlanta (É-U) et de Singapour. Le nouveau Centre sera dirigé par François A. Auger, professeur à  la Faculté de médecine.

OMBUDS…WOMAN


    En juin dernier, Odette Lagacé est devenue la nouvelle ombudsman de l’Université. Jusqu’alors directrice du greffe au Centre d’arbitrage commercial, elle recevra désormais les personnes désirant obtenir un conseil ou porter plainte. 713 l’ont fait l’an dernier: la grande majorité étaient des étudiants, et leurs griefs touchaient surtout la réglementation des études (évaluation, admission…) ainsi que les droits de la personne (discrimination, droits d’auteur…).

JACQUES MARCHAND, BOURSIER STEACIE 2005


    Jacques Marchand, professeur au Département de génie civil et responsable du Centre de recherche sur les infrastructures en béton, vient de recevoir l’une des six bourses Steacie 2005 du Conseil de recherches en sciences  et en génie du Canada (CRSNG). Cette prestigieuse distinction est attribuée à des professeurs universitaires canadiens qui ont terminé leurs études de doctorat depuis moins de 12 ans et qui ont déjà accompli de grandes choses dans leur domaine.

LES ANS DANS LES VOILES

    Avec plus de 7100 inscriptions aux sessions d’automne et d’hiver 2004-2005, l’Université du troisième âge de Québec (UTAQ) a le vent dans les voiles. Cette branche de l’Université Laval destinée aux 50 ans et plus voit sa clientèle augmenter de 5% chaque année. Quant à l’offre de conférences, ateliers, cours et entretiens, elle suit la même courbe et se renouvelle sans cesse. Résultat: la majorité des étudiants se réinscrivent d’année en année!

HUIT NOUVEAUX DOCTORATS HONORIFIQUES


    La politogue française et spécialiste de la Russie, Hélène Carrère d’Encausse, figure au nombre des personnalités qui ont reçu un doctorat honorifique des mains du recteur Michel Pigeon, au cours du printemps. L’Université a également décerné un doctorat honoris causa à Édouard Brochu, agronome et spécialiste de la microbiologie alimentaire; René Dupéré, musicien et compositeur (souvent associé au Cirque du Soleil); Samuel F. Dworkin, psychologue, orthodontiste et clinicien chercheur; Arthur Lamothe, pionnier du cinéma ethnographique; Federico Mayor, ancien directeur général de l’UNESCO; Gérard A. Mourou, physicien américain d’origine française; et Gilles Paquet, professeur émérite de l’Université d’Ottawa et spécialiste d’économie politique.

PLACE AUX RÉVOLUTIONS RUSSES

    Pour préparer son exposition «Dieu, le tsar et la révolution», qui se tient jusqu’au 5 mars prochain, le Musée de la civilisation n’a pas manqué de solliciter l’expertise d’Alexandre Sadetsky, professeur au Département de langue, linguistique et traduction, et de Tatiana Mogilevskaya, chargée de cours et directrice du Centre Québec-Moscou sis à l’Université.

L’exposition, constituée de 225 objets prêtés par le Musée d’histoire nationale de Moscou, montre le rôle essentiel joué par la culture dans les dix derniers siècles du plus grand pays au monde. M. Sadetsky rappelle d’ailleurs que le mot «révolution» ne s’applique pas qu’à la politique, en Russie. «À la fin du XIXe siècle, avec l’avant-gardisme, les poètes, peintres, écrivains et compositeurs en quête de liberté absolue puisent dans la mythologie et s’affranchissent de
la réalité.»

POPULAIRE RADIO ÉTUDIANTE

    Un sondage mené l’hiver dernier auprès de 3000 étudiants du campus révèle que 40% des étudiants écoutent la radio CHYZ 94,3 et que 80% connaissent son existence. Stimulée par ces résultats, la direction de la radio étudiante installée au pavillon Maurice-Pollack rêve maintenant de croissance. Les projets ne manquent pas, après huit ans de fonctionnement: construction d’une antenne de 6000 watts, meilleure formation des animateurs bénévoles, radiodiffusion des matchs de certains clubs Rouge et Or, etc.

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