Archives des Le cancer du sein sans dentelle - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Mon, 09 Apr 2018 18:13:24 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 À l’heure des traitements… et de l’espoir http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/a-lheure-des-traitements-et-de-lespoir/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/a-lheure-des-traitements-et-de-lespoir/#comments Wed, 03 Apr 2013 12:30:40 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/dossiers/?page_id=967 Parmi les rares bonnes nouvelles quand on apprend que le cancer a pointé son sale museau, il y a celle-ci: sur 100 femmes qui reçoivent aujourd’hui un diagnostic de cancer du sein, 88 seront encore en vie 5 ans plus …

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Parmi les rares bonnes nouvelles quand on apprend que le cancer a pointé son sale museau, il y a celle-ci: sur 100 femmes qui reçoivent aujourd’hui un diagnostic de cancer du sein, 88 seront encore en vie 5 ans plus tard –contre 77 au milieu des années 1970. Le dépistage hâtif, le traitement à des stades de plus en plus précoces et le type de médicaments utilisés contribuent à l’efficacité du combat contre la maladie.

L’autre bonne nouvelle: la femme assaillie par un cancer du sein n’est plus laissée à elle-même. Au fil du temps, les professionnels de la santé ont notamment compris que les chances de guérison et la qualité de vie des personnes atteintes s’amélioraient quand ces dernières disposaient, dans un même environnement, de différentes spécialités médicales ainsi que d’un soutien psychologique et physique, rapporte Louise Provencher, professeure de clinique à la Faculté de médecine. Des centres de services intégrés ont donc ouvert un peu partout, que ce soit en Amérique du Nord ou en Europe.

Louise Provencher

Louise Provencher1 est justement la directrice médicale de l’un d’eux, situé à l’Hôpital du Saint-Sacrement (CHU de Québec): le Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia. Le Centre regroupe entre autres omnipraticiens, chirurgiens-oncologues, hémato-oncologues, radiologistes, radiothérapeutes, pathologistes, plasticiens, cardiologue, généticien, pharmaciens, physiothérapeutes, psychologues, infirmières et toute une équipe de chercheurs. Dès sa première visite, la patiente reçoit l’information juste sur ce qui l’attend au cours des prochains mois et sur le soutien qu’on pourra lui apporter. »

1 En plus de ses fonctions de directrice médicale du Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia, Louise Provencher est professeure au Département de chirurgie ainsi que chirurgienne générale et oncologue au CHU de Québec.

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10 réalités du retour à la vie normale http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/10-realites-du-retour-a-la-vie-normale/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/10-realites-du-retour-a-la-vie-normale/#comments Wed, 03 Apr 2013 12:30:17 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/dossiers/?page_id=923 Depuis plus de 25 ans, l’épidémiologiste Elizabeth Maunsell cherche à comprendre comment se vit le retour à la normalité, après des traitements contre le cancer du sein. Au gré de ses enquêtes auprès des femmes qui ont vécu cette période …

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Depuis plus de 25 ans, l’épidémiologiste Elizabeth Maunsell1 cherche à comprendre comment se vit le retour à la normalité, après des traitements contre le cancer du sein. Au gré de ses enquêtes auprès des femmes qui ont vécu cette période difficile, elle a déboulonné plusieurs mythes. Son travail et celui de sa collègue Josée Savard2, professeure à l’École de psychologie, ont servi de base au test qui suit.

Alors, vrai ou faux?
1. À mon retour au travail, je vais subir de la discrimination.
2. Même si j’ai eu un cancer l’an dernier, je ne m’absenterai pas plus souvent du travail.
3. Le cancer du sein augmente les risques que mon conjoint me quitte.
4. Mon couple a de bonnes chances d’en sortir plus fort.
5. Ma qualité de vie ne sera pas affectée à long terme.
6. Je ne pourrai plus jamais dormir sur mes 2 oreilles.
7. Avoir des confidents augmente mes chances de survivre au cancer.
8. Plus j’ai peur d’une récidive, plus elle risque de se produire.
9. Au moins mon cancer ne me coûtera rien.
10. Mes revenus baisseront, la première année.

 

1. À mon retour au travail, je vais subir de la discrimination: FAUX

Mon patron me fera-t-il confiance? Mes collègues seront-ils mal à l’aise en ma présence? Les survivantes à un cancer du sein s’inquiètent quand vient le temps de reprendre leur emploi. Pourtant, le fait d’avoir eu la maladie ne serait pas source de discrimination au travail. C’est ce qu’a démontré une comparaison entre la situation de 646 femmes dans les 3 années suivant leur cancer et celle de 890 travailleuses témoins: nombre d’heures travaillées, rémunération, congédiement, taux de travailleuses à temps partiel et de syndicalisation, toutes ces mesures étaient comparables dans les 2 groupes. Certaines femmes dont le retour au travail est plus ardu lient leurs difficultés au fait d’avoir eu la maladie, admet Elizabeth Maunsell. «Mais il est réconfortant de constater, dit-elle, que notre société permet aux patientes de surmonter cette épreuve sans subir une détérioration de leurs conditions de travail.»

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2. Même si j’ai eu un cancer l’an dernier, je ne m’absenterai pas plus souvent du travail: VRAI

Elizabeth Maunsell

Bonne nouvelle pour les survivantes d’un cancer du sein et pour leurs employeurs: avoir eu cette maladie n’aurait pas d’influence prolongée sur l’absence au travail. Après avoir interrogé 646 femmes touchées et 890 travailleuses épargnées, âgées entre 18 et 59 ans, l’équipe d’Elizabeth Maunsell a noté une seule différence marquée entre les 2 groupes. Durant l’année qui suit leur diagnostic, 85% des femmes aux prises avec le cancer se sont absentées plus de 4 semaines consécutives (22 semaines en moyenne) contre 18% chez leurs consœurs. Cette année-là est celle des traitements. Dans la 2e année, la différence s’est atténuée pour disparaître totalement après 3 ans. D’autres données suggèrent que la situation est différente pour les travailleuses non syndiquées et autonomes qui, elles, s’absenteraient encore moins longtemps, précise Mme Maunsell.

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3. Le cancer du sein augmente les risques que mon conjoint me quitte: FAUX

Le mythe du cancer du sein comme saboteur de couples est tenace. Pourtant, le risque de séparation pour les couples concernés n’est pas plus grand que pour le reste de la population. En fait, quand il y a séparation dans les années suivant le diagnostic, elle survient chez les couples qui connaissaient déjà des problèmes conjugaux avant la maladie. Ces constats ressortent d’études menées auprès de 295 femmes qui ont eu un cancer du sein, sur une période de 8 ans après le diagnostic, et auprès de 8600 Québécoises choisies au hasard. À court et à long termes, la situation conjugale dans les deux groupes était comparable.

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4. Mon couple a de bonnes chances d’en sortir plus fort: VRAI

L’annonce d’un cancer, c’est un choc pour le couple. Mais la maladie et ses suites peuvent resserrer les liens entre les partenaires lorsqu’ils font face ensemble à cette épreuve. Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe d’Elizabeth Maunsell a interrogé 282 couples. Chez 42% d’entre eux, 1 an après le diagnostic, les 2 partenaires disaient que la période difficile les avait rapprochés. Chez 34%, 1 des 2 conjoints arrivait à ce constat. Seul 1 couple sur 100 jugeait que le cancer avait dévasté sa relation. Parmi les manifestations de ces liens plus forts, les répondants ont mentionné l’accompagnement lors du traitement et de la chirurgie, les confidences ainsi que les démonstrations de tendresse et d’affection.

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5. Ma qualité de vie ne sera pas affectée à long terme: VRAI

QualiteAprès un cancer du sein, la vie continue: plus qu’un cliché, cette phrase dépeint vraiment la réalité. Car la qualité de vie des femmes après le cancer du sein et de celles qui n’ont jamais connu la maladie est comparable. Voilà ce qu’indique une étude menée par l’équipe d’Elizabeth Maunsell auprès de 129 femmes, 8 ans après qu’elles aient subi une ablation totale ou partielle du sein. Une qualité de vie comparable, c’est quoi? Jouir d’une bonne santé et ne pas s’en inquiéter outre mesure, ne pas être hospitalisée davantage, ne pas souffrir de détresse psychologie plus que d’autres femmes de son âge. C’est aussi être satisfaite de certains aspects de son existence: bonheur conjugal, activités sexuelles, travail, soutien émotionnel, sorties sociales. Sur l’ensemble de ces points, 80% des répondantes qui n’avaient pas connu de récidive se sont dites satisfaites. Leurs réponses équivalent dans presque tous les domaines à celles de femmes de même milieu et de même âge exemptes du cancer du sein. Seuls 2 écarts notables ont été rapportés: les femmes ayant connu un cancer ont des douleurs au bras plus fréquentes et elles signalent une légère baisse de satisfaction sexuelle. Le second élément serait lié au fait que les traitements peuvent accélérer l’arrivée de la ménopause.

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6. Je ne pourrai plus jamais dormir sur mes 2 oreilles: FAUX

Josée Savard

Stress, douleur, anxiété: voilà une combinaison fatale, même pour les meilleures dormeuses! Pas étonnant que, dans les années qui suivent leurs premiers traitements contre le cancer du sein, 51% des femmes présentent des troubles de sommeil et 19% souffrent carrément d’insomnie. Mais une recherche menée par Josée Savard et son équipe démontre que la thérapie cognitivo-comportementale développée au Centre d’études sur les troubles du sommeil de l’Université Laval3 peut aider ces patientes. Pour celles-ci, la méthode est aussi efficace que pour la population en général: son taux de succès est de 80%. Cette approche consiste à traquer les croyances qui amplifient les troubles de sommeil («je dois toujours aller au lit à la même heure», «mon cancer reviendra si je dors mal», etc). Elle vise aussi à développer de bonnes habitudes de sommeil (se coucher uniquement quand on est somnolent, se lever à la même heure chaque matin, sortir de la chambre si on ne s’endort pas après environ 20 min, etc.). Pour ce qui est des femmes qui ont subi des traitements contre le cancer du sein, en plus d’atteindre un sommeil de qualité, elles ont vu leurs symptômes dépressifs et leur fatigue physique diminuer. Et une grande partie des consommatrices des somnifères les ont abandonnés.

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7. Avoir des confidents augmente mes chances de survivre au cancer: VRAI

ConfidenceSe confier, c’est libérateur. Pour les femmes atteintes d’un cancer du sein, cela réduirait même les risques de décès. Une étude d’Elizabeth Maunsell le démontre: les patientes qui ont pu se confier à quelqu’un dans les premiers mois suivant les traitements ont un taux de survie plus élevé (72% contre 52%) après 7 ans. Le nombre de confidents semble aussi faire une différence. Un seul confident était lié à un taux de survie de 66% alors que ce chiffre atteignait 76% chez les femmes qui en comptaient 2 ou plus. Qui étaient les confidents? Des conjoints, des parents, des amis, des médecins ou des infirmières. Elizabeth Maunsell interprète ces données avec prudence et les chercheurs continuent d’explorer les mécanismes qui expliqueraient de tels résultats. Toutefois, cette corrélation montre l’importance du suivi psychosocial pour les femmes atteintes de cancer, souligne la chercheuse.

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8. Plus j’ai peur d’une récidive, plus elle risque de se produire: FAUX

Difficile, après un cancer, d’échapper à la hantise d’un retour de la maladie. Parce qu’elles redoutent que trop de préoccupations nuisent à leur santé, les personnes touchées se sentent coupables. Finis les blâmes! Josée Savard rapporte qu’il n’existe aucun lien entre la peur d’une récidive et la réapparition du cancer. Une recherche qu’elle a menée avec son équipe auprès de 962 patients présentant un cancer opérable sans métastase à distance indique ceci: l’angoisse ressentie culminerait durant les jours qui entourent la chirurgie. Par la suite, l’inquiétude diminue avec le temps, jusqu’à se stabiliser. La peur des répondants demeure toutefois présente, précise la chercheuse, qui ajoute qu’une crainte intense de récidive peut vraiment nuire à la qualité de vie. D’où l’importance de mettre en place des traitements psychologiques adéquats pour ce problème. Par contre, rappelle Josée Savard, il n’existe aucun lien entre stress et récidive.

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9. Au moins mon cancer ne me coûtera rien: FAUX

156793921_cropLes femmes n’ont pas à payer pour recevoir des soins de santé dans les hôpitaux québécois. Pourtant, le cancer a une certaine incidence sur leurs finances. Pourquoi? Parce tout ce qui entoure les traitements n’est pas gratuit: déplacements à l’hôpital, hébergement, aide à domicile. Les patientes doivent aussi payer leurs consultations avec d’autres professionnels, psychologues, physiothérapeutes, acupuncteurs, etc. L’achat de perruques et de produits naturels est aussi à leur frais. Un article publié par Elizabeth Maunsell et son équipe en 2013 montre que ces dépenses, qui n’incluent pas la part remboursée par leur assureur ou le gouvernement, s’élèvent en moyenne à 1600$ par patiente. Globalement, les dépenses résultant du traitement du cancer compteraient pour environ 2% du revenu familial.

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10. Mes revenus baisseront, la première année: VRAI

Outre un accroissement somme toute modeste des dépenses, le cancer du sein entraîne aussi une perte de revenu en salaire. Les patientes qui travaillaient au moment de leur diagnostic auraient vu leur salaire diminuer du quart l’année suivante. Bien que ces coûts ne soient pas considérés comme alarmants en général, ils montrent l’importance pour les femmes d’établir une stratégie financière efficace afin d’éviter les mauvaises surprises. Elizabeth Maunsell rappelle qu’au début de la maladie, toute l’attention des patientes est consacrée à se battre contre le cancer. En étant mieux préparées, elles risquent moins de perdre de vue cet aspect des choses.

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1 Elizabeth Maunsell est professeure au Département de médecine sociale et préventive et chercheuse à l’Unité de recherche en santé des populations et au Centre de recherche du CHU de Québec

2 Josée Savard est également active au Centre de recherche du CHU de Québec. Elle est l’auteure de Faire face au cancer –avec la pensée réaliste.

3 Le Centre d’études sur les troubles du sommeil de l’Université Laval est dirigé par Charles Morin, qui a d’ailleurs répondu aux questions de Contact dans l’article L’art de combattre l’insomnie.

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Être ou ne pas être à risque http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/etre-ou-ne-pas-etre-a-risque/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/etre-ou-ne-pas-etre-a-risque/#comments Wed, 03 Apr 2013 12:30:17 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/dossiers/?page_id=1076 Comment développe-t-on le cancer du sein? La science tente de comprendre l’ennemi, mais le défi est ardu: comme pour plusieurs cancers, on ne connaît pas de cause précise à la maladie. Rien à voir avec une sinusite qu’on attribue directement …

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Comment développe-t-on le cancer du sein? La science tente de comprendre l’ennemi, mais le défi est ardu: comme pour plusieurs cancers, on ne connaît pas de cause précise à la maladie. Rien à voir avec une sinusite qu’on attribue directement à la présence d’une bactérie pathogène!

Ce qu’on sait par contre, c’est que la multiplication incontrôlée des cellules est inévitablement déclenchée par une consigne venue des gènes. Mais d’où vient ce dérèglement génétique, ou plus probablement cet ensemble de dérèglements? Encore là, aucune réponse claire…

Cette vidéo (1 min 50 sec) illustre l’apparition de cellules cancéreuses dans un organisme.


Une question de probabilités
S’ils n’arrivent pas à pointer un ennemi, les chercheurs ont par contre identifié plusieurs facteurs de risque, soit des caractéristiques qui augmentent la probabilité pour qu’une personne développe un jour le cancer du sein. Au banc des accusés: le sexe et l’âge, la densité mammaire, l’histoire médicale familiale et la présence de gènes de prédisposition à la maladie.

Mais attention! Facteurs de risque et cancer du sein ne sont pas synonymes. Plusieurs femmes cumulent plusieurs de ces facteurs et ne développeront jamais la maladie alors que d’autres, qui n’en présentent pas, auront tout de même ce cancer. Ces facteurs restent surtout utiles pour déterminer la minorité de femmes chez qui doivent se concentrer les efforts de détection précoce.

Selon les chercheurs Jacques Simard1 et Jocelyne Chiquette2, de la Faculté de médecine, ainsi que Michel Dorval3, de la Faculté de pharmacie, la lutte contre le cancer du sein passe par de meilleurs modèles mathématiques de prédiction des risques ainsi que par un profilage de risque génétique personnalisé chez le sous-groupe de femmes jugées plus menacées. »

1 Jacques Simard est professeur au Département de médecine moléculaire, chercheur au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec (CRCHUQ), titulaire de la Chaire de recherche du Canada en oncogénétique et directeur de l’équipe des IRSC sur les risques familiaux de cancer du sein.

2 Jocelyne Chiquette, professeure au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence, est aussi chercheuse à l’Unité de recherche en santé des populations et membre fondateur du Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia de l’Hôpital du Saint-Sacrement (CHU de Québec).

3 Michel Dorval est professeur à la Faculté de pharmacie et chercheur à l’Unité de recherche en santé des populations.

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Le diagnostic: alarme, puis tremplin http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/lalarme-et-le-tremplin/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/lalarme-et-le-tremplin/#respond Wed, 03 Apr 2013 12:30:11 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/dossiers/?page_id=1049 Le diagnostic de cancer tombe. Le choc psychologique, inévitable, prend de multiples formes: colère, culpabilité, déni, anxiété, dépression. Un deuil s’amorce. Le deuil de ce que nous sommes, de ce que nous pourrions être, de ce que nous aurions aimé …

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Le diagnostic de cancer tombe. Le choc psychologique, inévitable, prend de multiples formes: colère, culpabilité, déni, anxiété, dépression. Un deuil s’amorce. Le deuil de ce que nous sommes, de ce que nous pourrions être, de ce que nous aurions aimé être. La détresse existentielle se pointe. Il faut alors apaiser l’esprit tout en soignant le corps.

Professeur à la Faculté de pharmacie, le psychiatre Pierre Gagnon1 a récemment expérimenté une approche qui vise à mieux surmonter la détresse existentielle associée au diagnostic de cancer.

Qu’est-ce que la détresse existentielle?
La détresse existentielle fait référence aux questions de sens. Elle survient souvent quand les gens sont frappés par un événement difficile, comme un cancer. Ils ont alors tendance à remettre en question leurs valeurs et s’interrogent sur le sens de leur vie. Cette détresse fait aussi appel aux responsabilités. Pas de se sentir responsable ou coupable de sa maladie, mais plutôt responsable de sa vie, de ce qu’on a fait et surtout de ce qu’on va faire. Le diagnostic devient alors un signal d’alarme, et même un tremplin. Qu’est-ce que je fais à partir de maintenant? Quelles sont mes véritables valeurs? Suis-je un bon parent? Un bon travailleur? Est-ce que je veux laisser une belle marque derrière moi?

Pourquoi vous intéressez-vous à cette question?
Comme psychiatre, je traite les problèmes de dépression, d’anxiété ou encore d’insomnie liés à un diagnostic de cancer. Il existe une pharmacologie et des approches thérapeutiques pour soulager ces maux. Mais la détresse existentielle ne se traite pas de la même façon. Il n’y a pas de médicaments et même les psychothérapies doivent être conçues autrement, d’où l’intérêt de concevoir un programme particulier d’intervention. »

1 Pierre Gagnon est psychiatre, directeur de l’Équipe de recherche Michel-Sarrazin en oncologie psychosociale et en soins palliatifs et membre du Centre de recherche en cancérologie de l’Université Laval.

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