Archives des Élections sous la loupe - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Tue, 17 May 2016 17:36:05 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Stratégies de campagne http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/strategies-campagne/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/strategies-campagne/#respond Wed, 12 Nov 2014 14:09:48 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_dossier&p=9646 Dès l’apparition des premières images de politiciens à 4 pattes dans une garderie ou s’agitant devant un barbecue plein de hot-dogs, les citoyens comprennent qu’une campagne électorale est amorcée. Avec ces images, viennent en rafales les nombreuses publicités, les plaidoyers …

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Dès l’apparition des premières images de politiciens à 4 pattes dans une garderie ou s’agitant devant un barbecue plein de hot-dogs, les citoyens comprennent qu’une campagne électorale est amorcée. Avec ces images, viennent en rafales les nombreuses publicités, les plaidoyers pour tel ou tel programme, les images assassines des adversaires colportées de façon virale sur les médias sociaux et les apparitions télévisées de candidats dans les émissions où on les attendrait le moins. Un théâtre grandeur nature que les chercheurs en politique et en communication scrutent de la tribune aux coulisses.

Mise en scène 101
«Pour éveiller l’intérêt des électeurs et rendre la politique accessible, les candidats doivent se prêter à une certaine mise en scène et présenter la meilleure image possible», fait remarquer Guylaine Martel1, professeure au Département d’information et de communication.

Il s’agit avant tout pour eux d’être à l’aise avec les médias, puisque les rencontres en personne se raréfient, observe la chercheuse. Les campagnes actuelles comprennent moins de grands rassemblements partisans qu’auparavant et peu de bains de foule. Le passage des candidats à des émissions de télévision, y compris celles de divertissement, aide donc l’électeur à se faire une idée.

À la base d’une communication réussie, une image forte. Certains, comme Stephen Harper, misent sur leur image de compétence professionnelle. Le premier ministre canadien rassure et suscite la confiance quand il parle d’économie. D’autres encore insistent sur leur côté sympathique, tel le regretté Jack Layton.

Quelques-uns parviennent, comme l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest, à jouer sur tous les tableaux, en passant avec facilité d’une facette à l’autre de leur personnalité: drôle à Tout le monde en parle, chahuteur aux Francs-tireurs, touchant et naturel à une émission comme Deux filles le matin.

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Guylaine Martel

Là où le bât blesse, c’est lorsqu’un candidat s’efforce d’adopter une image qui correspond peu à sa personnalité. «Je me souviens que, pendant la campagne de 2004, l’équipe du libéral Paul Martin avait engagé un humoriste pour l’aider à adopter une attitude plus détendue, sourit Guylaine Martel. Je ne pense pas que ça ait vraiment fonctionné!»

Savoir y faire avec les médias sociaux devient aussi un incontournable. L’an dernier, une courte animation (GIF animé) de Justin Trudeau a fait un tabac dans le cyberespace canadien, contribuant à renforcer l’image publique de ce politicien qui mise sur sa vie familiale pour se rapprocher des électeurs et leur inspirer confiance. On l’y voyait exécuter quelques pas de danse avec son épouse, alors qu’il avançait dans les coulisses, à quelques secondes de livrer un important discours. Un instant de complicité intime mêlé de spectacle, du bonbon pour les Facebook, Tumblr et Twitter de ce monde.

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Ces gens qui nous gouvernent http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/ces-gens-gouvernent/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/ces-gens-gouvernent/#respond Wed, 12 Nov 2014 14:05:45 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_dossier&p=9634 En principe, tout Québécois peut briguer l’un des 125 sièges à l’Assemblée nationale ou l’un des 308 fauteuils de la Chambre des communes. Pourtant, environ 80% des députés des dernières législatures provinciales sont des diplômés universitaires ayant entre 35 et …

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En principe, tout Québécois peut briguer l’un des 125 sièges à l’Assemblée nationale ou l’un des 308 fauteuils de la Chambre des communes. Pourtant, environ 80% des députés des dernières législatures provinciales sont des diplômés universitaires ayant entre 35 et 64 ans et ⅔ sont des hommes. Pour les chercheurs de l’Université qui ont étudié le profil sociodémographique des élus québécois et canadiens sur plusieurs années, un constat s’impose: les députés ne sont pas représentatifs de la population,et tous les citoyens ne sont pas égaux sur le chemin qui mène au Parlement.

Quand les élus sont tous issus d’un même moule, les idées et les débats ne risquent-ils pas de manquer de saveur?

Le diplôme universitaire, passeport politique
Les élus sont beaucoup plus éduqués que leurs concitoyens. Avant 1966, environ 50% des députés québécois détenaient un titre universitaire. Cette proportion a augmenté à 75% au début des années 1980 et à 80% durant les années 2000. «Le diplôme universitaire est devenu la clé pour entrer au Parlement», indique Magali Paquin1, doctorante en sociologie à la Faculté des sciences sociales, qui a analysé les fiches biographiques des députés au provincial.

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Magali Paquin

Plus encore, le tiers des membres des récentes législatures provinciales possède un diplôme de 2e ou de 3e cycle! «L’ensemble des élus est loin de représenter la population qui compte 29,4% d’universitaires», révèle la sociologue. Et les ministres sont encore plus scolarisés que les députés. «Depuis 1970, 85% du Conseil exécutif possède une formation universitaire. En 2003, cette proportion a atteint 96% et en 2007, 100%!», rapporte-t-elle. Aujourd’hui, la moitié des ministres ont une maîtrise.

Seules exceptions au Parlement québécois, la défunte Action démocratique du Québec (ADQ) et l’actuelle Coalition avenir Québec (CAQ), avec quelque 50% de diplômés universitaires depuis 2007.

Selon Louis Massicotte2, professeur au Département de science politique, le diplôme le plus élevé aura toujours préséance, car les électeurs apprécient que leurs représentants soient plus instruits que la moyenne de la société. Sans compter la question d’image de prestige pour les partis.

Pourtant, les compétences politiques ne s’acquièrent pas sur les bancs d’école: c’est avant tout une question d’habiletés personnelles et d’expérience de vie. Les études y ont donc une part, mais une part seulement. «Agnès Maltais en est un bon exemple, pense Marc André Bodet3, professeur au Département de science politique. Cette titulaire d’un diplôme d’études collégiales évolue en politique depuis 1998 au sein du PQ, comme ministre par le passé et actuellement comme leader parlementaire de l’opposition officielle.» À l’autre bout du spectre, Michael Ignatieff, ancien chef du Parti libéral du Canada bardé de diplômes, a eu une courte carrière politique.

1 Magali Paquin est aussi membre de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

2 Louis Massicotte est l’auteur du livre Le Parlement du Québec de 1867 à aujourd’hui, paru en 2009.

3 Marc André Bodet est également chercheur associé à la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

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Gros plan sur les électeurs http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/gros-plan-les-electeurs/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/gros-plan-les-electeurs/#comments Wed, 12 Nov 2014 14:02:10 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_dossier&p=9621 Une femme scolarisée, dans la cinquantaine, intéressée par la politique, avec un sens du devoir civique élevé. Tel est le portrait-robot que trace François Gélineau de la personne qui serait la plus susceptible de voter, au Québec. À l’inverse, un …

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Une femme scolarisée, dans la cinquantaine, intéressée par la politique, avec un sens du devoir civique élevé. Tel est le portrait-robot que trace François Gélineau de la personne qui serait la plus susceptible de voter, au Québec. À l’inverse, un jeune homme demeurant en milieu rural et ayant décroché de ses études secondaires serait le non-votant type.

Professeur au Département de science politique et titulaire de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires1, M. Gélineau est un spécialiste du comportement des électeurs, qu’il étudie depuis plusieurs années. Contact l’a rencontré pour savoir qui sont ces personnes qui choisissent nos gouvernants… et qui sont celles –plus nombreuses qu’auparavant– qui s’abstiennent de prendre part à ce choix.

Comment jugez-vous la participation des Québécois aux scrutins des dernières années?
Somme toute, elle est plutôt bonne. Avec une participation moyenne de 74% aux élections provinciales depuis 1985, les électeurs québécois se comparent favorablement à ceux des autres provinces. Ils sont même un peu au-dessus de la moyenne.

François Gélineau Photo MArc Robitaille

François Gélineau, professeur au Département de science politique
Photo Marc Robitaille

Toutefois, ce qu’on a constaté au cours du dernier quart de siècle, c’est un léger déclin de cette participation. Cela se voit aussi dans les autres provinces, à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard, et surtout aux élections fédérales. Le phénomène est en fait généralisé à l’ensemble des pays démocratiques.

Cela vous inquiète-t-il?
Ce qui m’inquiète, c’est que cette diminution est surtout le fait des jeunes. Bien sûr, les jeunes ont toujours proportionnellement voté en moins grand nombre que leurs aînés. C’est ce que j’appelle l’effet «cycle de vie». Mais il y a maintenant un effet générationnel: depuis 10 ans, les nouvelles cohortes d’électeurs qui atteignent l’âge du vote se prévalent moins de ce droit que leurs parents et leurs grands-parents le faisaient à leur âge. Les jeunes baby-boomers votaient dans une proportion de 15 à 20 points de pourcentage de plus que les électeurs du même groupe d’âge aujourd’hui.

À l’élection provinciale de 2008 –qui a connu une abstention générale record–, le taux de participation des jeunes a été de 30 à 35% comparativement à 60-70% environ chez les jeunes générations des élections antérieures. L’écart est tellement grand que, même en vieillissant, les jeunes d’aujourd’hui ne rattraperont vraisemblablement pas le recul.

Le déclin chez les jeunes pourrait-il aggraver davantage le portrait global?
Ce n’est pas impossible, à long terme. La recherche scientifique nous dit qu’en matière de participation à un scrutin, la première expérience est déterminante. Si un jeune n’a pas voté à sa première occasion, on peut penser qu’il ne le fera pas les fois suivantes. Lorsque les baby-boomers, traditionnellement motivés électoralement et encore très présents au Québec, vont graduellement se retirer de la scène, ces jeunes qui votent moins aujourd’hui occuperont plus de place dans la pyramide démographique. On peut donc croire, oui, que la participation générale aux élections pourra encore chuter à cause de ce phénomène, peut-être d’une dizaine de points… mais là je spécule; je n’ai pas fait de calculs là-dessus.

1 Le site de la Chaire

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3 outils pour mieux comprendre http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/3-outils-mieux-comprendre/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/3-outils-mieux-comprendre/#comments Wed, 12 Nov 2014 05:12:23 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_dossier&p=9660 Des chercheurs liés à l’Université ont mis au point 3 outils accessibles au grand public: la Boussole électorale qui permet aux citoyens de se situer par rapport aux programmes des partis en lice lors d’un scrutin, le Polimètre qui offre …

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Des chercheurs liés à l’Université ont mis au point 3 outils accessibles au grand public: la Boussole électorale qui permet aux citoyens de se situer par rapport aux programmes des partis en lice lors d’un scrutin, le Polimètre qui offre une image évolutive des promesses tenues par l’un ou l’autre gouvernement ainsi qu’un Guide des médias sociaux pensé pour les candidats de la dernière élection scolaire, mais tout aussi pertinent pour qui songe à se lancer dans l’arène municipale.

1 – La Boussole électorale
Pour s’orienter dans la jungle politique

«Les syndicats ont trop d’influence au Québec.» «Les élus devraient avoir le droit de se couvrir le visage pour des motifs religieux.» «Doit-on privatiser Hydro-Québec?»

Ces phrases auraient pu être lancées par plusieurs candidats aux élections québécoises du printemps 2014. Elles sont plutôt tirées de l’interface de la Boussole électorale permettant aux internautes de se positionner face aux enjeux de cette campagne électorale. Ces phrases et toutes les autres qui s’y trouvaient étaient le fruit de la réflexion du comité scientifique de la Boussole, dans sa version printemps 2014, soit François Gélineau1, François Pétry2, Éric Montigny3 et Marc André Bodet4, du Département de science politique, ainsi que Patrick Fournier de l’Université de Montréal.

Au Québec, la Boussole électorale, qui prend la forme d’un questionnaire auquel tout internaute peut répondre, a été hébergée 2 fois sur le site de Radio-Canada, en 2012 et en 2014. Le soir du scrutin du 7 avril dernier, l’outil avait été utilisé 471 000 fois, et 550 000 fois en 2012. Confronté aux programmes électoraux des différents partis, l’électeur établit sa position par rapport aux affirmations regroupées sous 10 catégories telles que l’économie, la santé et l’environnement. Et découvre à la fin que le parti qui l’attire le plus n’est pas forcément celui qu’il aurait spontanément choisi en début de questionnaire. Ou que ses valeurs le rapprochent d’une formation politique qu’il connaît moins qu’une autre.

Suivre en direct et explorer après-coup
D’abord et avant tout un outil d’éducation politique destiné à faire réfléchir l’utilisateur sur ses choix électoraux, la Boussole est aussi un instrument privilégié pour suivre le déroulement d’une campagne.

Yannick Dufresne

Yannick Dufresne

«Aux élections fédérales de 2011, nous avons observé le montée de la vague orange d’heure en heure, avant même que les instituts de sondage n’en rendent compte», raconte Yannick Dufresne. Aujourd’hui chercheur postdoctorant à la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires, M. Dufresne est l’un des partenaires de Vox Pop Labs. Cette entreprise, imaginée avec 3 collègues qui étudiaient, comme lui à l’époque, à l’Université de Toronto, a donné naissance à la Boussole. Leur outil a été adopté par des médias du Canada et d’autres pays: États-Unis en 2012, Australie en 2013 et Nouvelle-Zélande cet automne.

Dès la conception de la Boussole, le quatuor étudiant a choisi de s’associer à une équipe locale de chercheurs en science politique pour assurer que l’instrument de consultation colle au contexte électoral du territoire.

Les informations colligées sur les utilisateurs de la Boussole, comme le sexe, l’âge et le degré de scolarité, permettent de pondérer les réponses en fonction de la population. Selon Yannick Dufresne, ce croisement de données corrige notamment la surreprésentation des visiteurs plus jeunes sur le site et renforce la fiabilité des tendances mises en lumière.

Les réponses données aux différentes versions de la Boussole constituent une banque précieuse pour la recherche. Dans les mois qui viennent, M. Dufresne entend par exemple puiser dans celles de la dernière élection québécoise pour examiner certains mythes, notamment l’effet réel de l’arrivée de Pierre-Karl Péladeau sur la popularité du Parti québécois.

Pour voir apparaître la Boussole électorale d’une prochaine élection: http://votecompass.com/

1 François Gélineau est professeur au Département de science politique et titulaire de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

2 François Pétry est directeur du Département de science politique et professeur.

3 Éric Montigny est chargé de cours au Département de science politique et directeur exécutif de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

4 Marc André Bodet est professeur au Département de science politique et chercheur associé à la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

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